Les jeunes du RSMA étaient tous très attentifs aux informations dispensées par les différentes associations.
Ce mercredi, une journée de prévention contre les violences faites aux femmes était organisée au régiment du service militaire adapté. Commandée par le chef de corps, elle a été mise en place par le pôle d’accompagnement médico-psycho-social de la structure. 130 jeunes ont ainsi pu se renseigner sur cette thématique auprès des stands dressés par les diverses associations partenaires de l’évènement.
« Aujourd’hui, c’est la 4ème édition de la journée de prévention contre les violences faites aux femmes. Nous l’organisons désormais deux fois par an afin de toucher le maximum de jeunes possibles », déclare Marie Charifou, l’assistante sociale du pôle médico-psycho-social du régiment du service militaire adapté qui comporte également deux médecins et une psychologue. Le RSMA ne compte pour le moment que 20% de jeunes femmes, mais il se féminise de plus en plus et les jeunes mahoraises réussissent à y trouver progressivement leur place, comme l’a montré la vidéo projetée en début de journée. D’où l’importance d’aborder la question des violences faites aux femmes afin de tendre vers une parfaite égalité entre les sexes, mais également de faire des jeunes stagiaires et volontaires techniciens des citoyens responsables. « Notre rôle est de lever les freins à l’insertion et les violences faites aux femmes en font partie, qu’elles soient physiques, psychologiques, économiques ou même administratives », précise Marie Charifou.
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Le pôle médico-psycho-social est composé de 2 médecins, d’une psychologue et d’une assistante sociale.
Un atelier ludique sur la communication non violente a été mis en place par l’ACFAV.
Les jeunes du RSMA étaient tous très attentifs aux informations dispensées par les différentes associations.
Une douzaine d’associations ont participé à cette journée dont l’association pour la condition féminine et l’aide aux victimes, la Croix-Rouge, le centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales ou encore Nariké M’sada qui œuvre pour la prévention des maladies sexuellement transmissibles. Certaines structures ont abordé des thématiques plus larges comme l’accès au droit, la communication non violente et la gestion de ses émotions. Abordées sous la forme de simples stands d’information ou d’ateliers ludiques, ces thématiques ont permis aux jeunes de savoir quoi faire s’ils étaient victimes eux-mêmes de violences, mais également de savoir qui prévenir s’ils en étaient témoins. « Les jeunes du RSMA viennent de milieux sociaux tous différents, mais chacun d’entre eux peut un jour être confronté à ce type de violences donc il est important de les sensibiliser », détaille l’assistante sociale qui rappelle l’importance d’être capable « d’agir, alerter et témoigner ».
Des jeunes très réceptifs
La grande majorité des jeunes présents ce mercredi ont été très réceptifs aux discours des intervenants. Ils ont posé de nombreuses questions, se sont confiés et ont accepté de laisser de côté leurs éventuels préjugés sur la question. « Ce qui m’a le plus marqué au cours de cette journée est le concept d’égalité entre homme et femmes au sein de la famille. Ici à Mayotte, on nous apprend que certaines tâches domestiques sont réservées aux femmes alors qu’on peut très bien organiser la vie familiale différemment », confie Diana, du haut de ses 19 ans. « On a appris aussi qu’il n’y avait pas de métiers réservés spécialement aux hommes », renchérit Moustafidou, un jeune homme du même âge. Certains aspects spécifiques de la culture locale ont été abordés par les associations comme la polygamie par exemple. « Tous les ateliers ont abordé des aspects socio-culturels, car il est important de parler aux jeunes de ce qu’ils peuvent voir dans leur famille et autour d’eux, sans pour autant émettre de jugement ou y apporter un discrédit », explique Marie Charifou. « Nous leur rappelons néanmoins que certaines pratiques sont interdites par la loi française. »
Après le premier confinement, les académies de Mayotte et de La Réunion ont répondu à l’appel à projet GT-NUM 2020 – 2022 avec et le laboratoire de recherche I.C.A.R.E. (Institut coopératif austral de recherche en éducation), pour participer à une recherche action dont l’objectif était d’analyser « l’évolution des pratiques pédagogiques, des postures et des gestes professionnels des enseignants en contexte hybride ».
Les groupes thématiques numériques, soutenus par la direction du numérique pour l’éducation et animés par des équipes de recherche et des pédagogues inscrits dans une logique de recherche appliquée, ont travaillé dans différents domaines : « le numérique, éducation et innovation : renouvellement des pratiques pédagogiques, de la forme scolaire et des enjeux de formation », « l’appropriation et l’organisation du numérique éducatif : dimensions sociales et territoriales », etc.
Le séminaire de ce mercredi 8 juin se déroulera en hybride et réunira les deux académies. Tout au long de la journée, les enseignants, formateurs, référents numériques, inspecteurs, conseillers pédagogiques, chefs d’établissement vont pouvoir non seulement échanger, mais également s’interroger sur différentes problématiques telles que la forme scolaire, les nouvelles compétences métier, les problématiques de « scénarisation ». Cette rencontre donnera lieu à des productions écrites qui seront partagées et pourront ainsi servir d’appui pour de nouvelles pistes de réflexion autour de ladite thématique.
La 17ème édition de Randoclean se déroulera ce samedi 11 juin à la découverte de la retenue collinaire de Dzoumogné qui abrite de formidables espèces d’oiseaux. Trois étapes seront ainsi prévues au cours de cette matinée : mise en valeur d’un site naturel par une opération de nettoyage, départ pour la randonnée d’environ sept kilomètres dans les hauteurs de Bandraboua et détente avec des animations. Degré de difficulté : 2/5. L’évènement convient aux enfants accompagnés à partir de dix ans. Les animaux de compagnie sont autorisés dans le respect de la réglementation législative. Tenue et chaussures de sport exigées. Inscription sur https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScjdM53awu1vwJy1f3pBzkObPuuFiSlKRNOC1Q5SC07AtUOdw/viewform.
Afin d’orienter efficacement ses actions de sensibilisation à l’environnement et de lutte contre la pollution, l’association Nayma lance un questionnaire en ligne sur les déchets à Mayotte (https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdMNaOP-a0NTq2Pj4LVSjE41kLOF-TMmaeosksWtUX58sO65w/formResponse). Les réponses collectées auprès de la population locale permettront de dégager plusieurs tendances, à l’instar des habitudes des habitants dans la gestion de leurs déchets, des éventuels freins qu’ils peuvent rencontrer (absence de bacs à proximité du domicile, ramassages pas assez fréquents, méconnaissance du tri sélectif ou des heures/jours de collecte, manque de sensibilisation au développement durable…) et des leviers qui pourraient les inciter à mieux gérer leurs déchets, et de la connaissance des risques sanitaires liés à la pollution de l’environnement. Cette vision d’ensemble pourra apporter de précieux éléments dans l’optique de mener un travail commun avec les collectivités pour agir efficacement auprès de tous les publics.
Du 1er janvier au 23 mai 2022, 273.505 décès, toutes causes confondues, sont enregistrés en France à la date du 3 juin 2022, soit 6.8% de plus qu’en 2019 (+ 17.527 décès). Ce nombre est toutefois encore provisoire et sera révisé dans les prochaines semaines.
Les départements d’Outre-mer connaissent une hausse très importante entre 2019 et 2022 sur cette même période (+ 24%). À Mayotte, le nombre de morts enregistrés est supérieur de 21% à celui constaté sur la même période de 2019.
En raison des nombreuses dégradations nocturnes et vols perpétrés sur l’alternat à feux régulant la circulation sur la route départementale 1 secteur de Soulou, il est nécessaire de retirer ce dispositif la nuit. Pour des motifs évidents de sécurité routière, la circulation sera de ce fait interrompue de 20h à 5h entre le carrefour de Tsingoni et le carrefour de M’Tsangamouji et réglementée par des panneaux de signalisation informant de cette mesure avec une fermeture physique de la voie par un dispositif mobile dont tout déplacement engagera la responsabilité des contrevenants.
Néanmoins, la circulation se poursuivra en journée sur une voie de circulation, avec un alternat à feux. La circulation des piétons est interdite sur le site par manque de place pour maintenir un cheminement sécurisé. Par ailleurs, des périodes de fermeture sur certains créneaux horaires pourront être mises en place, ponctuellement, pour réaliser des travaux nécessaires au maintien de l’état de la chaussée, à l’exploitation et aux sondages de sols avec un délai de prévenance de 48h. En cas d’infraction, tout conducteur contrevenant à la réglementation de la circulation mise en place sera puni de l’amende de 750 euros prévue pour les infractions de la 4ème classe au Code de la Route.
Le conseil départemental, représenté par la 4ème vice-présidente en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, également conseillère de M’tsamboro, Zouhourya Mouayad Ben, a accueilli samedi dernier, la Miss Excellence Mayotte, Chifaoui Chaharoumani, couronnée 3ème dauphine de Miss Excellence France 2022, lors du concours national qui s’est déroulé à Saint-Amand-Montrond dans la région Centre-Val de Loire le 14 mai.
La vice-présidente a tenu à la féliciter ainsi que les principaux partenaires qui se sont mobilisés, notamment la présidente du comité Miss Excellence, Némati Toumbou Dani et toute son équipe, l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte ainsi que les intercommunalités.
Elle a souligné le fait que le Département a été bien mis en valeur grâce à la semaine d’intégration sur l’île aux parfums des 22 Miss Régionales et a ajouté que « Chifaoui Chaharoumani est désormais une véritable ambassadrice de Mayotte, qui fera rayonner notre territoire jusqu’à la prochaine élection ». Pour renforcer le soutien et la visibilité autour de Miss excellence Mayotte, la commission développement économique et coopération décentralisée du conseil départemental a octroyé à ce programme promotionnel 2022 une enveloppe de 250.000 euros.
Une commission permanente a eu lieu dans la matinée de ce mardi 7 juin, dans la salle du cinéma Alpa Joe, sous l’égide du président du conseil départemental, Ben Issa Ousséni. 25 rapports étaient inscrits à l’ordre du jour, ainsi que deux rapports complémentaires.
Parmi eux, un rapport de la commission aménagement du territoire, infrastructures et foncier, relatif au développement de la brique en terre rouge crue (BTC) a été adopté. L’objectif est de pouvoir utiliser la BTC comme matériau de structure pour réduire les coûts des constructions et ainsi promouvoir les connaissances techniques du territoire mahorais, et mieux faire face aux enjeux de la transition énergétique.
Au sein de la commission sports, culture et jeunesse, un rapport relatif à l’attribution de subventions aux ligues, comités, clubs sportifs et associations de jeunesse de Mayotte au titre de l’année 2022, a été voté favorablement. Le Département affirme son engagement auprès du mouvement associatif en aidant les associations sur le secteur du sport et les structures du champ de la jeunesse dans le cadre du développement et de la mise en place des actions. L’enveloppe dédiée pour la campagne de subvention 2022 est de 1.8 million d’euros, répartis entre les ligues, comités et clubs.
Le seul rapport figurant dans la commission formation professionnelle éducation et insertion, a été adopté, en faveur de l’attribution d’une subvention de 175.000 euros au lycée Younoussa Bamana pour l’achat des manuels scolaires.
Concernant la commission solidarité action sociale et santé, un rapport relatif à l’attribution d’une aide financière aux associations et institutions intervenant dans le domaine social et médico-social en direction des personnes âgées et personnes handicapées au titre de l’année 2022 a été approuvé, dans le cadre de la mise en œuvre du schéma départemental de l’autonomie. Ce financement est destiné à la réalisation des actions qui seront mises en place par les porteurs de projets retenus, pour un montant global de 568.544 euros.
Ce mardi 7 juin, un quart des salariés de la protection judiciaire de la jeunesse s’est mis en grève pour dénoncer la dégradation de ses conditions de travail, les difficultés à recruter, les spécificités territoriales, ainsi que les dysfonctionnements dans ce milieu indispensable pour lutter contre la délinquance. Explication avec Alexandre Genolhac, éducateur et délégué syndical de la CGT PJJ Mayotte.
Flash Infos : Entre 20 et 25% de vos collègues ont répondu au préavis de grève déposé le mardi 31 mai pour alerter sur la dégradation accrue de vos conditions de travail, mais aussi pour rappeler la non-tenue de promesses financières.
Alexandre Genolhac : Nous avons eu une audience bilatérale avec la direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), vendredi dernier, au cours de laquelle nous l’avons interpellée sur un certain nombre de promesses faites et non tenues jusqu’à nouvel ordre, notamment l’alignement des 40% de majoration pour les contractuels, effective dans les autres administrations… Non seulement ils n’ont pas le statut de fonctionnaire, mais en plus, ils ne bénéficient pas du même salaire ! Toutefois, selon nos informations, ils devraient en voir la couleur au mois de juillet, avec une rétroactivité en janvier.
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Alexandre Genolhac est éducateur et délégué syndical de la CGT PJJ Mayotte depuis un an et demi.
Les grévistes se sentent infantilisés par la direction.
Les contractuels représentent environ 60% des effectifs de la protection judiciaire de la jeunesse.
Il est également question de la nouvelle bonification indiciaire pour les titulaires, promises en raison des conditions de travail harassantes sur un territoire qui demande énormément d’engagement, de courage, de professionnalisme. En théorie, une nouvelle fois, elle devrait être versée d’ici août ou septembre. Nous sommes relativement satisfaits de ce côté-là. Par contre, nous attendons des réponses claires sur les risques psycho-sociaux et les problèmes de management. Nous n’avons plus aucun cadre originaire de la PJJ, que ce soit chez les directeurs de service ou les responsables d’unité.
FI : Concrètement, quel malaise dénoncez-vous ?
A.G. : Cette situation extrêmement délétère nuit au service public. Nous revendiquons une justice qui soit à la hauteur des attentes de la population. Mayotte est un département français comme les autres, elle a le droit de jouir d’une justice de qualité ! Pour cela, il n’y a pas 36 solutions… Il faut que notre direction territoriale agisse et arrête de faire l’autruche. Fermer les yeux ne résout pas les problèmes. Nous ne faisons pas la chasse aux sorcières. Nous ne nous battons pas contre quelqu’un en particulier. Nous pouvons comprendre qu’un directeur de service*, avec très peu d’expérience, a du mal à s’en sortir. Cela arrive les erreurs de casting ! Mais justement, nous avons besoin de personnes efficientes sur ce type de poste.
Cela ne nous amuse pas de faire grève car nous sommes tous attendus par nos jeunes et leurs familles. Malheureusement, nous ne pouvons pas continuer plus longtemps avec ces pratiques professionnelles nuisibles, aussi bien pour nous que pour les justiciables. Nous faisons un job délicat avec des publics sensibles qui peuvent se retrouver en prison ou être placés. Nous devons pouvoir bosser en toute sérénité pour être les plus objectifs possibles. Quand vous êtes victime de maltraitance ou de pression, c’est difficilement réalisable.
FI : D’un point de vue plus global, comment analysez-vous la situation de la PJJ à Mayotte ?
A.G. : En termes de moyens humains, il y a un effort très régulier. Chaque année, nous avons de plus en plus d’agents à Mayotte, mais la démographie galopante fait que nous sommes toujours à la traîne… En métropole, vous êtes en charge de 25 jeunes. Ici, certains collègues doivent par moment les chercher pendant trois semaines dans les bidonvilles. Cette norme est-elle réellement applicable sur le territoire ? Nous ne le pensons pas : il faut clairement une adaptation.
Nous espérons que ces avancées financières vont inciter des titulaires, aussi bien chez les agents que chez les cadres, à nous rejoindre. Mayotte est un terrain de jeu très stimulant d’un point de vue professionnel. Encore faut-il que les personnels recrutés connaissent bien les procédures. La justice ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi !
FI : Côté recrutement justement, où situez-vous le curseur ?
A.G. : De manière générale, nous ne sommes pas assez… Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il y a beaucoup de jeunes à Mayotte et que proportionnellement, cela génère de la délinquance. Et pour ne rien arranger, il a fallu faire ingurgiter la modification significative du code de la justice pénale des mineurs d’octobre 2021 aux contractuels alors qu’ils avaient déjà du mal à intégrer l’ancien modèle !
FI : Quels dysfonctionnements connus en métropole vous handicapent dans votre quotidien ?
A.G. : Nous nous retrouvons effectivement confrontés à des problèmes nationaux. Par exemple, on nous a changé le système informatique qui ne fonctionne tout simplement pas ! Cela nous empêche de savoir en temps réel combien de jeunes nous accompagnons, et surtout, cela crée des dysfonctionnements graves. Conséquence, cela nous arrive de ne pas pouvoir suivre l’un d’eux pendant six mois, voire un an, alors qu’il s’agit d’une décision judiciaire, prise par un juge d’instruction. N’importe qui a le droit d’avoir un éducateur derrière lui pour lui permettre de progresser et par la même occasion de se réinsérer. Un bon suivi éducatif permet de baisser drastiquement le taux de récidive. Mieux nous pourrons travailler, moins il y aura de délinquance !
* Dans son tract, la section CGT dénonce « des pratiques absurdes et indignes de la fonction publique d’État », notamment au sein de « la direction des services territoriaux éducatifs de milieu ouvert ».
Contacté, le directeur territorial, Hugues Makengo, nous précise ne pas pouvoir « commenter ou intervenir sur la grève de ce jour ». Toutefois, il rappelle que « la PJJ Mayotte a bien avancé » et que la hiérarchie « reste à l’écoute de l’ensemble des professionnels et organisations professionnelles ».
Après deux ans d’absence, la course de pneus signe son grand retour
Pour sa 38ème édition, la grande finale de la course de pneus revient sur la route. Entre la MJC de M’tsapéré et la place Zakia Madi, un parcours de 1,850 kilomètre attend coureurs comme spectateurs le 25 juin 2022 à Mamoudzou.
Après deux ans d’absence, due au contexte sanitaire, les adultes feront leur grand retour sur la ligne de départ de la course de pneus. Répartis en quatre catégories (femmes, hommes, bouénis et gros pneus), les 80 équipes de concurrents tirées au sort devront redoubler d’adresse pour être les grands vainqueurs de ce rendez-vous traditionnel organisé le samedi 25 juin. “Chacune d’entre elles est composée de cinq personnes qui courent ensemble, chacun avec son pneu et ses bâtons”, détaille Laurent Mounier, le directeur de l’agence Angalia. Bonus cette année ? La “course des amis” verra le jour. Une épreuve sans chronomètre, juste pour le plaisir.
Parmi les nouveautés présentées ce mardi 7 juin à la mairie de Mamoudzou : la “course des amis”.
Organisation et horaires de départ
Portée par l’agence Angalia, l’union française des œuvres laïques d’éducation physique (UFOLEP) et les mairies des communes concernées, la course de pneus se divisera en différents temps forts. À 14h, les 300 garçons âgés de 8 à 12 ans et déjà présélectionnés dans toutes les villes de l’île prendront le départ. Une demi-heure plus tard, leurs 200 camarades filles s’élanceront à leur tour. À 15h, les adultes tirés au sort débuteront leur course contre la montre avec un départ chaque minute. Enfin, à 16h30, la course conviviale entre amis, collègues ou en famille commencera. Ce dernier top départ permettra aux personnes qui le souhaitent de s’élancer sur le même parcours que les finalistes.
Sport, convivialité et écologie
Moment de partage, mais aussi épreuve physique, la course de pneus prendra cette année une dimension environnementale. Si chacun devra se présenter sur la ligne de départ avec son propre pneu, les quelque 900 pneus utilisés pour cet événement auront une seconde vie. Dès l’arrivée franchie, la mairie de Mamoudzou s’engagera à récupérer ceux-ci et à les confier à une entreprise de recyclage. Un moyen de donner le bon exemple et de rappeler l’importance du tri des déchets sur l’île aux parfums.
Inscription à la course des adultes
Tous les adultes souhaitant participer à la course peuvent dès à présent remplir des bulletins d’inscription dans les lieux suivants : mairie de Mamoudzou, Casal Sport (Kawéni), Douka Pro (Kawéni), boutique Orange (Kawéni), BFC, Air Austral (Mamoudzou), Point S (Kawéni). Les inscriptions se clôturent le mercredi 15 juin. Vendredi 17 juin, un tirage au sort aura lieu en direct sur la radio de Mayotte la 1ère, dans l’émission Shilindro afin de sélectionner les 80 équipes qui participeront à la finale.
Ce mardi matin, la zone nord de Mamoudzou était complètement paralysée à partir de Majicavo jusqu’à Longoni. Une centaine de jeunes se sont livrés à des caillassages sur les automobilistes et ont dressé des barrages sur la route nationale. Ces violences font suite au meurtre d’un jeune homme de 19 ans dans la nuit de dimanche à lundi à Majicavo.
Ce mardi 7 juin au matin, une centaine de jeunes des quartiers nord de Mamoudzou se sont livrés à des actes de violence de Majicavo à Longoni. Les automobilistes circulant dans cette zone ont été caillassés tandis que les individus ont dressé des barrages sur la route à l’aide d’abattis et de déchets d’électroménagers. Dépêchés sur les lieux, les gendarmes n’ont pas échappé non plus aux jets de projectiles et trois d’entre eux ont été blessés. Les hostilités ont commencé dès le lundi soir et se sont poursuivies jusqu’au mardi matin. Après avoir bataillé avec le groupe pendant de longues heures, les militaires, aidés de la police municipale de Koungou, ont réussi à rétablir une situation relativement calme en fin de matinée. Toutefois, la gendarmerie a préconisé à la population de ne pas s’aventurer dans le nord de la ville chef-lieu.
D’après l’officier de permanence, les jeunes venaient de presque tous les quartiers nord. « Nous en avons même vu certains qui venaient de Kawéni », révèle-t-il. Le dispositif de gendarmerie a donc été déployé de Majicavo à Longoni afin de s’assurer que les automobilistes ne se fassent pas agresser. « Nous avons passé toute la matinée à défaire des barrages reconstruits immédiatement un peu plus loin », ajoute-il. Une seule interpellation pour jets de projectile a pu être effectuée par les forces de l’ordre.
« Ce type d’acte est quasi quotidien »
Bien que les gendarmes et le procureur de la République, Yann Le Bris, ne soient sûrs de rien à l’heure actuelle, il se pourrait que ces violences soient liées au meurtre d’un jeune homme dans la nuit de dimanche à lundi aux alentours de 3h du matin. « Deux jeunes hommes, l’un de 26 ans et l’autre de 19 ans ont été pris à partie par un groupe d’individus au nombre encore indéterminé. Le premier a été blessé, mais a réussi à s’enfuir. Il a écopé d’une ITT (incapacité temporaire de travail) de trois jours. Le deuxième a été transporté au CHM, mais est rapidement tombé dans le coma puis décédé », nous révèle le magistrat du ministère public. L’enquête a été confiée à la section de recherche de Mamoudzou.
L’autopsie effectuée sur le corps ce mardi après-midi révèle que le décès fait suite à des coups portés à la tête, mais seule l’enquête pourra révéler avec précision l’arme du crime. La page Facebook Info Route Mayotte révèle qu’un autre jeune aurait été poignardé en fin de journée à Koungou. Si l’information n’a été confirmée ni par les gendarmes ni par le procureur, ce dernier nous a néanmoins confié que « depuis une semaine environ, ce type d’acte est quasi quotidien ».
Des violences pas passées inaperçues à Paris
Les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer ont réagi par communiqué, ce mardi, aux récents événements de Koungou et Majicavo. Gérald Darmanin et Yaël Braun-Pivet « condamnent avec la plus grande fermeté ces violences intolérables. L’ensemble de ces exactions porte gravement atteinte à l’ordre républicain mais aussi à la liberté d’aller et venir des habitants de Mayotte ». Outre leur soutien aux services de l’État et aux forces de l’ordre, ils rappellent que « ces violences, inacceptables dans notre République, renforcent la détermination de l’État à lutter contre toutes les délinquances, et notamment les délinquances juvéniles et phénomènes de bandes, dont les Mahorais sont les premières victimes ».
Régis et Julien Novou ont présenté à une trentaine de jeunes mahorais les différents métiers de l’aéronautique.
Après des années de travail, la compagnie Zena Airlines espère voir d’ici la fin de l’année son premier avion prendre son envol. En prévision des futurs emplois créés par cette nouvelle activité, la société organisait ce mardi 7 juin une session de présentation des métiers de l’aéronautique et associés au sein du centre régional information jeunesse (CRIJ) de Mamoudzou.
Emplois directs, indirects ou induits… Au total, Zena Airlines espère générer 800 emplois à Mayotte dans les cinq ans à venir. “Une compagnie aérienne a un besoin très large de profils. Notre objectif aujourd’hui est que vous ayez envie de rejoindre le monde de l’aéronautique”, explique l’un des deux créateurs du projet Zena Airlines, Régis Novou.
Après 21 ans dans l’aérien, il témoigne devant une trentaine de jeunes mahorais de la polyvalence de son parcours et de la diversité des métiers occupés au cours de sa carrière. Tantôt agent de réservation, de billetterie, de voyage ou encore professionnel spécialisé dans le marketing, comme lui des dizaines d’employés de compagnie aérienne ont appris à avoir plusieurs casquettes. “À Mayotte en particulier, les possibilités d’évolution sont nombreuses, vous devez saisir cette chance”, ajoute son frère Julien Novou.
Quels métiers pour quels profils ?
Titulaire d’un baccalauréat, d’un BTS, d’un DUT, d’une Licence ou même sans diplôme, le domaine de l’aéronautique recrute à tous niveaux. Motivés, les futurs employés devront néanmoins se former entre quelques semaines et quelques années. Une compétence non négligeable ? Savoir parler anglais. Même si la maîtrise de la langue internationale n’est pas obligatoire, lorsque les frères Novou épluchent une à une les fiches de postes, la pratique de l’anglais n’a de cesse de revenir. Autre prérequis ? Un casier judiciaire vierge. Nécessaire pour travailler dans le “deuxième secteur le plus réglementé au monde après le nucléaire”.
Si les métiers d’hôtesses de l’air ou de stewards font rêver, ceux de techniciens de maintenance, d’agents de trafic ou encore d’avitailleurs quant à eux moins connus n’en demeurent pas moins essentiels. Soucieux de renvoyer une image positive du 101ème département, Zena Airlines prévoit de recruter massivement sur le territoire. “Nous recherchons de la qualité et des personnes formées”, rappellent les futurs propriétaires de la compagnie. Lorsque l’on sait que “91 % des personnes qui prennent l’avion vers Mayotte y habitent”, il est urgent de développer un accueil Made in Mayotte afin d’y développer le tourisme et avec lui on l’espère une économie vertueuse pour l’île aux parfums.
Enseignante au malfamé lycée de Kahani et dirigeante du club de football de Mtsamboro, sa ville de cœur, Yasmina Aouny est aussi une romancière, auteure du livre « Les Chatouilleuses » récemment paru. Un pan de l’histoire mahoraise féminin et féministe, qui correspond parfaitement aux valeurs sociales de la candidate à la députation dans la 1ère circonscription de l’île. Investie par le MDM (Mouvement pour le développement de Mayotte) et la NUPES (Nouvelle union populaire écologique et sociale), la nordiste axe son programme sur l’amélioration des conditions de vie de la population, sans néanmoins se voiler la face sur les questions d’immigration.
Flash Infos : Brièvement, pourquoi vous lancer dans la campagne des législatives ?
Yasmina Aouny : Servir le peuple est ma passion et ma vocation, selon moi. Et quels que soient les résultats de ces échéances, je continuerai de servir mon peuple.
FI : Dans l’imaginaire collectif, la gauche française défend une immigration non-régulée. Vous députée, au sein du groupe de la Nouvelle union populaire, que ferez-vous au sujet de la crise migratoire frappant Mayotte depuis plusieurs décennies ?
Y.A. : Il me semble important de commencer par comprendre ce qu’est cette crise. La France est une puissance mondiale, nous le voyons en ce moment avec des déblocages d’argent lorsqu’elle a un problème, et lorsqu’elle en a la volonté. Pourquoi une telle puissance, qui a le moyen de protéger les frontières, les a-t-elle laissées accessibles à l’immigration clandestine ? La question est là. Je pense qu’avec les technologies, comme les drones par exemple, nous avons largement les moyens de contrôler nos frontières, car ceux qui sont chargés de le faire ont peu de moyens. En tant que députée, je mettrai un point d’honneur à me battre pour qu’enfin, la France contrôle dignement nos frontières. Si vous laissez votre porte ouverte, puis que vous vous plaignez que n’importe qui y entre, est-ce de la faute de ceux qui entrent, ou est-ce de votre faute ? Une personne qui a faim, soif, qui souffre, et qui voit un abri, elle y entrera pour se protéger et manger à sa faim. Il y a beaucoup d’effets pervers de l’immigration clandestine. C’est un phénomène qui déstabilise complètement notre société. Mais dresser la communauté des immigrés contre la communauté mahoraise est un piège très dangereux qui peut avoir des conséquences assez dramatiques.
FI : Vous semblez pointer du doigt un certain désengagement de l’État français, terme qui irrite les autorités mahoraises telles que le préfet. Emploieriez-vous malgré tout ce mot ?
Y.A. : Bien sûr ! Nous sommes Français depuis 1841. Trouvez-vous normal que, jusqu’à ce jour, nous n’ayons même pas d’université digne de ce nom ? Comment un territoire peut-il se développer si l’on n’investit pas dans son capital humain ? C’est pourtant ce qu’il se passe ici. Le Mahorais n’est pas vraiment pris en compte, ce sont juste les intérêts géostratégiques qui sont mis en avant. L’État français sait très bien que l’ouverture des frontières provoque une surpopulation du territoire, un manque de logement… Aujourd’hui, on peut dire qu’il y a une question sociale mahoraise, des zones d’extrême pauvreté et de non-droit qui se sont développées, où la drogue et l’alcool sévissent. On ne peut pas faire porter le chapeau qu’à ceux qui ne sont arrivés il y a un ou deux ans.
FI : Vous êtes enseignante, et savez donc que des demi-journées sont mises en place, que le territoire souffre d’un manque d’établissements et de personnel… Comment une députée peut-elle engager le chantier éducatif mahorais à l’Assemblée nationale ?
Y.A. : Au niveau national, il y a environ un lycée par quartier. Ici, on n’a même pas un lycée par commune. On a donc une surpopulation scolaire sur notre territoire, une situation qui entraîne des tensions entre élèves mais aussi vis-à-vis du personnel, puisqu’elle demande beaucoup de travail. Moi qui suis affectée à Kahani, un lycée professionnel, technologique et général, je vois que nous recevons des jeunes issus de toute l’île. Quand ils ont des conflits, ils les règlent donc là-bas. Il faut un lycée pour chaque commune, mais ça ne suffit pas. Il faut également être au plus près de la jeunesse, l’accompagner, la sensibiliser, pour lutter contre les violences qui font des ravages et parfois des morts parmi nos élèves.
FI : À propos de sécurité justement, les Mahoraises et Mahorais n’aspirent qu’à vivre leur vie paisiblement, comme c’était le cas auparavant. Aujourd’hui, la population s’empêche de sortir dans certaines zones après 18 heures, ou du moins avec la peur au ventre. Quelles sont vos solutions pour rétablir la paix ?
Y.A. : Tant qu’il y aura des zones échappant au contrôle des autorités, elles nous exposeront à une insécurité, qu’on le veuille ou non. Il nous faut lutter contre le développement des bidonvilles, qui sont des zones de non-droit et de production d’individus potentiellement violents. La promiscuité, le manque d’eau et d’électricité, ce ne sont pas des conditions propices à l’émergence d’individus aptes à évoluer convenablement dans notre société. Même pour la dignité humaine, notre État ne doit pas accepter que des conditions de vie pareilles subsistent ici à Mayotte. L’insécurité est le résultat d’une anarchie dans l’occupation de notre territoire, mais aussi de moyens insuffisants en termes de police et de gendarmerie. On nous dit que, sous le quinquennat Macron, il y a eu une hausse de 40% de forces de l’ordre, mais quand bien même le chiffre est vrai, n’aurait-il pas fallu qu’il soit plus haut ?
FI : C’est un discours de droite que vous tenez là.
Y.A. : Je sais (rires). Mais, malheureusement, c’est la réalité de Mayotte. C’est compliqué de parler des bidonvilles ici, car j’ai vu beaucoup d’élèves qui en étaient issus et qui ont eu un parcours formidable, comme dans les quartiers Nord de Marseille, mais ce sont malheureusement des exceptions. La règle, c’est qu’il y ait peu d’espoirs de réussite lorsque l’on vient de ces endroits, rien qu’avec les démarches administratives.
FI : Mayotte est l’un des plus arides déserts médicaux de France, avec notamment un manque de praticiens et un second hôpital dont le chantier ne débutera qu’en 2025. Que pourrez-vous faire, sur les bancs de l’Assemblée, pour aider les Mahorais qui souffrent maintenant ?
Y.A. : Pour avoir expérimenté personnellement notre système de santé, je pense qu’il y a effectivement beaucoup à faire. Lorsqu’on souffre d’une grave maladie, c’est la double peine : on doit d’abord subir la maladie, mais aussi partir en exil, soit en métropole, soit à La Réunion. Si on est chanceux, on est évasané. Si on l’est moins, on doit partir par ses propres moyens. Cela doit cesser. Il faut que, sur notre territoire, les malades de cancers puissent avoir accès à la radiothérapie, et sur le long terme, pourquoi ne pas envisager que les chirurgies puissent se faire directement sur place ? Mon combat en matière de santé, c’est que notre île soit suffisamment bien dotée pour qu’un Mahorais malade puisse bénéficier de ces soins, mais entouré de ses proches, comme cela se passe chez nos compatriotes de France et de Navarre. Je trouve complètement injuste le fait que nous ne puissions pas bénéficier de la même chose. Comme la plupart de nos services publics, celui de santé est complètement surchargé. C’est le résultat direct de l’immigration clandestine, puisque l’on sait qu’au sein de cette dernière, une proportion importante de personnes viennent pour bénéficier de soins qui n’existent pas chez elles, ou qui leur sont inaccessibles. Une politique de coopération régionale serait donc à envisager sur ce volet également, puisqu’elle permettrait à nos voisins comoriens d’accéder à une offre de soins de qualité, ce qui contribuera forcément à désengorger nos hôpitaux.
Dans un courrier adressé à la presse, Maître Asskani Moussa, l’avocat du collectif des citoyens de Mayotte, explique que la procédure judiciaire engagée par la Cimade à l’encontre de Safina Soula, Moutoin Souffiane et Aïcha Fadhuli n’a jamais été retirée. « En vérité, le juge des référés a bel et bien tenu son audience à la date et à l’heure prévues [le 24 mai à 14h]. Aussi, les personnes convoquées ont parfaitement répondu présent à l’appel et le verdict sera rendu le 14 juin prochain », relate-t-il. « Quant à la Cimade, elle n’a aucunement raté l’occasion de réclamer une lourde condamnation financière des personnes précitées à hauteur de deux mille euros chacune. Quelle signification recouvre donc cette communication médiatique relative au prétendu abandon de la procédure ?
Cette manœuvre scandaleuse intentée par la Cimade dénote une attitude méprisante vis-à-vis de l’institution judiciaire et de la population de Mayotte. Une telle manipulation sur un territoire miné par la montée de la violence et de la criminalité dérivée de l’immigration clandestine, fonds de commerce de cette association de renom, doit être combattue avec force. De fait, le juge des référés ne peut que sanctionner la Cimade pour s’être portée caution d’une procédure (abusive) qui devait, en toute vraisemblance emporter l’extinction de l’instance, pourtant, il n’en est rien. » L’ambiance promet d’être électrique la semaine prochaine…
La communauté de communes de Petite-Terre avait répondu en septembre 2021 à un appel à manifestation d’intérêt ouvrant une possibilité de labellisation de Cités éducatives. Dans un courrier daté du 5 mai dernier, l’agence nationale de la cohésion des territoires par l’intermédiaire de sa direction générale de l’enseignement scolaire a informé l’intercommunalité que sa candidature avait été retenue et qu’elle allait percevoir à ce titre la somme de 1.2 million d’euros pour trois ans, soit 400.000 euros par an.
Les Cités éducatives visent à intensifier les prises en charge éducative des enfants et des jeunes, de la naissance à l’insertion professionnelle, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Elles consistent en une grande alliance des acteurs éducatifs dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville : parents, services de l’État et des collectivités, associations, habitants. Tous les acteurs de l’éducation scolaire et périscolaire ont vocation à se fédérer autour d’un programme d’actions commun.
Les 1er et 3e vice-présidents, Salime Mdéré et Ali Omar, ont présidé le comité de pilotage dédié aux navettes maritimes, en présence des intercommunalités de Mayotte et des partenaires concernés (État, direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement…), avec pour objectif un point précis sur ce dossier très attendu de la population.
Il s’agit d’une première initiative concrète de la décision prise lors du précédent comité de pilotage du plan global transports et déplacements de créer une autorité de transport à Mayotte regroupant l’ensemble des autorités organisatrices des mobilités du territoire dans le but d’avoir une offre de transport structurée. Ce PGTD prévoit ainsi un déploiement progressif qui comprendra à terme sept lignes routières et trois lignes maritimes. Cette offre sera cadencée et intégrera également celle de transport scolaire.
Sur le plan maritime, au cœur de ce comité de pilotage, trois liaisons sont envisagées qui ont été rappelées : deux liaisons « côtières » sur la Grande-Terre, entre Iloni et Mamoudzou d’une part et entre Longoni et Mamoudzou d’autre part, mais aussi une liaison inter-îles entre Mamoudzou sur la Grande-Terre et Foungoujou sur la Petite-Terre. Cette liaison est amenée à compléter et renforcer l’offre déjà importante assurée par les navires du STM (cinq millions de passagers par an).
Ces lignes ont vocation à se connecter au réseau routier et à offrir le même niveau de régularité et de fiabilité. Elles doivent répondre à des besoins quotidiens de mobilité domicile – travail, domicile – école ou domicile – établissements de santé notamment. Il s’agira, en outre, d’un service complémentaire du futur transport interurbain terrestre et à la barge. Les embarcadères destinés à accueillir les navettes assurant ces services sont en cours d’aménagement sous maîtrise d’ouvrage du Département.
Deux cabinets d’experts assistent le conseil départemental dans sa mission : une maîtrise d’œuvre pour la conception des ouvrages maritimes et terrestres dont la mission a commencé en 2019 ; un cabinet d’experts pour le volet exploitation des lignes dont la mission est en cours de démarrage. Parmi les objectifs de cette instance de pilotage, celle-ci doit notamment donner les orientations sur les services de navettes maritimes s’agissant des trois lignes sur le plan de la consistance des prestations (type de navire, itinéraires, fréquences des départs, horaires, tarifs, services annexes…), de leur modèle économique d’exploitation, de leur mode de gestion. Il s’agira, enfin, d’accompagner le conseil départemental dans ses prises de décision pour la mise en œuvre, souhaitée à l’horizon 2024.
Le comité de pilotage a longuement discuté de la méthode de travail pour mener à bien cette mission importante afin notamment de respecter l’échéance envisagée.
Dans le cadre de la reprise en main de Shisiwa Mtsamboro, une opération de lutte contre les constructions informelles et illégales menée au titre de la loi ELAN (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) a débuté le lundi 6 juin dans le secteur sud-ouest de l’îlot.
Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, a signé l’arrêté préfectoral interdisant son accès de 6h et 18h.
Le projet de reprise en main vise à restaurer une architecture traditionnelle, en lien avec l’exploitation agricole durable afin de préserver le patrimoine environnemental. Cette opération s’intègre dans un projet durable de transition écologique afin de renouer avec la vocation agro-forestière et de production fruitière de l’îlot. Toute infraction a donné lieu à la contravention de 135 euros, prévue pour les infractions de la 4ème classe.
La ville de Mamoudzou informe que des travaux de marquage au sol et de reprise de bitume sur la zone de stationnement située à côté de la halle des pêcheurs de M’Tsapéré ont lieu du 6 au 7 juin. Tous objets (containers, bateaux, voitures, …) se trouvant dans l’emprise des travaux à cette date seront acheminés vers la décharge. L’accès au chantier sera interdit. La circulation automobile ne sera pas autorisée. Tout véhicule en infraction sera mis en fourrière aux frais du ou des propriétaires. Les riverains sont invités à prendre les dispositions nécessaires pour enlever leurs véhicules.
En partenariat avec Action Logement et la préfecture de Mayotte, la ville de Koungou déploie un dispositif pour sensibiliser la population sur les dangers liés au développement urbain incontrôlé dans les villages (construction sans permis de construire, installation illicite sur terrain d’autrui…).
Face aux nombreuses escroqueries concernant les ventes de terrain et au coût pour la collectivité en matière de rattrapage urbain (construction de routes après les maisons, installation des réseaux quand les quartiers sont constitués sans aucune place aux servitudes…), la ville de Koungou veut agir en amont et en aval.
Cinq médiateurs fonciers sont en charge d’aller vers les populations en « s’inspirant » des modes de communication « reconnus » dans les villages (sortie des mosquées, comité de village, passage avec mégaphone) pour informer sur le droit commun et lever la « méfiance » envers les institutions, ce qui ne facilite pas le respect des règles d’urbanisme pourtant essentielles au développement urbain de la cité.
La ville de Koungou, est fortement impactée par le développement des quartiers informels avec des conséquences lourdes sur le territoire : écologiques, sociales, sanitaires et sécuritaires ! Ce projet innovant se veut exemplaire afin de stopper ces pratiques et s’articule avec les politiques actuelles menées par l’État en appuie aux collectivités (lutte contre les constructions illégales, insertion des jeunes…).
Présent sur le 101ème département en fin de semaine dernière, Jules Perreau, le directeur régional océan Indien de Corsair, a balayé pour Flash Infos l’actualité des derniers mois, notamment le renouvellement de la flotte de la compagnie aérienne, mais aussi et surtout le projet de coopération commerciale avec Air Austral, qui pourrait aboutir à un rapprochement capitalistique. Entretien.
Flash Infos : Un an et demi après votre retour dans l’espace aérien mahorais, quel bilan tirez-vous en quelques mots ?
Jules Perreau : Décembre 2020, déjà. Le bilan est extrêmement positif même si nous avons débarqué dans un contexte forcément compliqué, en plein Covid-19, que nous pensions sur la fin à cette époque. Un an et demi plus tard, nous sommes toujours là et nous sommes bien partis pour perdurer ! Le plan reste le même : nous renforcer autant que possible et maintenir bien entendu la destination Mayotte. Depuis 2021, l’ensemble des vols desservis par Corsair le sont par des A330néo, des appareils plus confortables avec un impact réduit sur l’environnement et surtout des plus grandes capacités de fret. Nous avons également durant ce laps de temps ouvert en juin dernier deux fréquences hebdomadaires vers Lyon et Marseille, en passant par l’île Bourbon.
Notre retour a donné un second souffle au département : l’an dernier, le trafic entre Mayotte et la Réunion a connu une augmentation de 25% en comparaison à 2019, l’année de référence. En résumé, la clientèle nous a suivi, les taux de remplissage sont satisfaisants et nous sommes donc toujours là : ce sont les trois axes à retenir !
FI : Vous l’avez dit, vous avez renouvelé la flotte avec cinq nouveaux A330neo. Cela a demandé de former les pilotes, ce qui vous a poussé à faire appel aux services de transporteurs tiers pendant plusieurs mois pour assurer la desserte aérienne entre Mayotte et La Réunion. Comment avez-vous vécu cette situation ?
J.P. : Le plan de renouvellement s’effectue en deux phases : une première qui remplace cinq appareils et qui s’est achevée il y a quelques semaines, qui avait été décidée avant le début de la crise sanitaire, et une seconde qui doit avoir lieu en 2023-2025, ce qui nous permettra de disposer d’avions d’une moyenne d’âge inférieure à trois ans. Ce qui fera de notre flotte l’une des plus récentes du monde !
Ces nouveaux avions ont été livrés durant le Covid-19, période au cours de laquelle nous avons dû baisser drastiquement nos opérations, que ce soit à Mayotte ou sur d’autres territoires de l’océan Indien. En d’autres termes, nous avons dû mettre l’activité au ralentit. De facto, les pilotes ont moins volé. Or pour qu’ils puissent continuer à opérer normalement, ils doivent pratiquer sinon ils doivent se rendre au simulateur…
En 2021, la demande est repartie très fortement sur les destinations d’Outre-mer : nous avons eu un besoin imminent de pilotes. Malheureusement, les capacités de formation et de formateur n’étaient pas aussi nombreuses… Conséquence, nous avons dû faire des choix sur le programme et affréter des compagnies aériennes pour maintenir nos engagements auprès de notre clientèle. Cela a été le cas sur Abidjan et sur Mayotte. Il ne faut pas y voir un désamour du territoire, bien au contraire ! Comme vous le savez, l’île a une piste très particulière et requiert des compétences plus importantes qu’ailleurs pour y atterrir et nécessite donc une double formation. Raison pour laquelle le 101ème département a eu une interruption propre Corsair même si nous avons maintenu nos opérations commerciales en les confiant à un transporteur tiers, comme ETF, Ewa Air ou Air Austral. L’ensemble de nos clients ont été acheminés.
Nous avons repris avec les AirbusA330 néo Corsair le 30 avril dernier. C’était important de ne pas trop tarder pour faire bénéficier de nos nouvelles cabines aux voyageurs, mais aussi pour retrouver un fret plus conséquent… Lorsque nous avons affrété des 737, nous étions très limités, alors que les A330 ramènent entre 10 et 30 tonnes à chaque dépose !
FI : Autre sujet « polémique », il a été question en août dernier d’un projet de coopération commerciale entre Corsair et Air Austral. On vous a peu entendu sur ce sujet-là, que pouvez-vous nous dire ?
J.P. : Le projet a pris forme en août 2021, en pleine crise Covid-19. L’objectif ? Consolider le transport aérien, dans un premier temps à travers une « joint-venture », et regrouper plusieurs acteurs de petites tailles afin de bénéficier de meilleures économies d’échelles et d’être plus performant. Cette coopération est vue comme importante pour nous, pour nos entreprises, mais également pour les territoires desservis car elle permet d’assurer une certaine pérennité. Pour nous, l’une des options était donc Air Austral, avec qui nous avons avancé.
Le projet a évolué au fur et à mesure des mois, pour passer d’un projet de « joint-venture » à une forme plus avancée de coopération, via un projet capitalistique. On a beaucoup entendu parler de fusion, mais ce n’est absolument pas le cas… L’idée est plutôt de procéder à un rapprochement capitalistique pour pouvoir conserver deux marques qui coexistent : Corsair et Air Austral. Aujourd’hui, le projet est toujours d’actualité, même si nous n’avons pas énormément d’éléments nouveaux à communiquer : ce n’est plus entre nos mains. Une certitude toutefois, Mayotte est depuis le début au centre des discussions et le sujet est primordial à nos yeux. Désormais, il faudra être patient pour voir quel sera la finalité du projet de rapprochement… En tout cas, nous gardons un avis favorable à une opération qui sera bénéfique pour toutes les parties prenantes, y compris les territoires ! Mais je vous le dis : rapprochement ou non, Corsair maintiendra son cap, notre route est tracée et ne changera pas. Nous continuerons notre engagement ici.
FI : En cas de rapprochement capitalistique, qu’est-ce que cela changerait pour la clientèle, notamment en termes de prix des billets ?
J.P. : L’optimisation concernerait principalement la desserte entre La Réunion et Paris. Mais la question mahoraise reste stratégique puisque nous sommes les deux seules compagnies aériennes à desservir la métropole. Lors de notre arrivée sur un territoire et cela a été le cas pour Mayotte, nous défendons toujours le principe même de la concurrence et bien souvent, nous endossons le rôle de challengeur sur les lignes en monopole. Nous sommes conscients que si demain, le client ne s’y retrouve pas dans un potentiel rapprochement, cela ouvrira la porte à de nouveaux acteurs. Nous devrons veiller à ce que le consommateur ne soit pas perdant. Mais encore une fois, tout est hypothétique à l’heure actuelle !
FI : Indépendamment de cet éventuel rapprochement avec Air Austral, quelles sont les ambitions de Corsair pour Mayotte dans la région ?
J.P. : Nous avons de très bons redémarrages chez Corsair, avec des mois de juillet et d’août qui s’annoncent plus que prometteurs. Les lignes vers Marseille et Lyon fonctionnent très bien, et nos Airbus A330néo neufs sont plébiscités. Maintenant, nous avons un objectif de prudence et de stabilité : il ne faut pas oublier que nous entrons dans une deuxième crise avec le conflit russo-ukrainien. Même si cela peut paraître loin, il a bien évidemment des impacts considérables sur le fuel… Nous nous préparons à traverser des zones de turbulences.
Pourtant, nous continuons d’avancer sur nos projets dans la zone de l’océan Indien dans lesquels Mayotte pourrait être inclue. Il est encore trop tôt pour en parler. Mais que ce soient des élargissements d’offres ou de destinations, nous ne nous fermons rien, et Mayotte bénéficiera des nouveautés que nous pourrons proposer, au même titre que La Réunion ou que Maurice.