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Le centre Jacaranda « fermé jusqu’à nouvel ordre »

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Le viol est un mal invisible, et à Mayotte on profite de cette invisibilité pour ne pas en parler. Dans une société où le sexe est tabou, les victimes d’agressions sexuelles sont trop souvent réduites au silence. Cependant, les langues commencent à se délier, et les victimes veulent désormais se faire entendre malgré les nombreuses barrières qu’elles doivent franchir.

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Le chiffre est l’un des plus parlants pour décrire la situation de Mayotte. Régulièrement employé, il va désormais changer. La part de la population vivant sous le seuil de pauvreté national passe en effet de 84% à 77%. Une baisse qui ne doit pas masquer une autre réalité : les inégalités de vie se sont creusées.

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Le blocage opéré par des collectifs locaux, depuis ce jeudi matin, a incité le personnel du centre de consultations et de soins à fermer ses portes. Le site en face de l’hôpital de Mamoudzou pourrait être entravé plusieurs jours par la trentaine de manifestants qui veulent dénoncer le refus des autorités comoriennes d’accepter les personnes expulsées dans le cadre de l’opération Wuambushu.

 « Il n’y a que des Comoriens qui viennent se faire soigner ici. Les Mahorais sont obligés d’aller dans les cliniques ou à La Réunion. » Soufiane Moutouin fait partie du petit contingent issu des collectifs locaux qui s’est présenté, tôt ce jeudi matin, au centre Jacaranda, à Mamoudzou. Une trentaine de manifestants, à très large majorité des femmes, ont en effet bloqué le centre de consultations et de soins, situé face à l’hôpital de Mamoudzou. Pour éviter que les esprits s’échauffent, les patients qui attendent d’habitude sous le préau ont été invités à s’écarter et le personnel a procédé à la fermeture des lieux. Une bande de tissu blanc a été déployée tout autour du préau pour empêcher toute entrée et des policiers restent aux abords. Le groupe a laissé entendre qu’il pourrait rester plusieurs jours. « C’est l’acte 2, aujourd’hui. Hier [mercredi], on a bloqué le départ du Maria Galanta. Il est hors de question qu’ils partent sans ressortissants comoriens », estime Safina Soula, du collectif des citoyens de Mayotte 2018. C’est principalement le blocage des ports et aéroports par les autorités comoriennes aux Comoriens expulsés par la France qui provoquent la colère des manifestants, ce jeudi matin. Voyant que l’impasse diplomatique met en péril l’opération Wuambushu, ils ont décidé de faire de même en provoquant la fermeture d’un lieu de santé qui accueille des malades effectuant la traversée de manière illégale pour se faire soigner à Mayotte. « On espère que les Comoriens se rendront compte que c’est la faute de leurs dirigeants si on est là », continue la porte-parole mahoraise.

Ils soutiennent toujours l’opération

Malgré les difficultés rencontrées, les membres des collectifs continuent de soutenir l’opération Wuambushu visant à l’expulsion massive de personnes en situation irrégulière sur le territoire mahorais et la destruction de bidonvilles. Concernant cette dernière, les collectifs ont toujours une dent contre Catherine Vannier, la présidente du tribunal judiciaire de Mayotte. Celle-ci a signé la décision annulant le décasage prévu au lieu-dit Talus 2, à Majicavo-Koropa. Ils demandent donc son départ au ministère de la Justice et ont même fait leur deuxième revendication avec le blocage du centre de santé, ce jeudi.

Comme à Chirongui et Mamoudzou, la semaine dernière, ils ont aussi prévu une nouvelle manifestation à Acoua, dimanche matin, à partir de 9h. Ils espèrent faire témoigner des victimes ou des proches de victimes d’agressions pour dénoncer l’insécurité sur l’île.

Du côté de la direction du centre hospitalier de Mayotte, aucune information n’a été donnée sur le devenir des patients habituellement reçus au centre Jacaranda. Celle-ci a simplement confirmé que celui est « fermé jusqu’à nouvel ordre ».

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Mayotte hebdo n°1085

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