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Avant le bac, l’inquiétude grandit pour ceux n’ayant pas de papiers français

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Les lycéens n’ayant pas de papiers français se retrouvent souvent en difficulté dans la poursuite de leurs études.

Un groupe d’une soixantaine de lycéens et d’étudiants issus de plusieurs établissements de Mayotte ont manifesté devant les locaux de la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse), à Kawéni, ce mardi matin. Ils dénoncent des problèmes de régularisation de leur situation au moment de poursuivre leurs études.

Ils étaient déjà là il y a quelques semaines encore. Ce mardi matin, vers 8 h, environ soixante lycéens accompagnés de quelques professeurs se sont donné rendez-vous à Kawéni, pas très loin du tribunal judiciaire. Ils ont voulu se faire entendre pour dénoncer une situation qui touche nombre de bacheliers sur l’île, l’impossibilité de poursuivre leurs études en raison de leur situation administrative. En effet, même si l’offre de formations se développe à Mayotte, elle reste encore insuffisante ou pas assez diverse pour des néo-bacheliers obligés d’aller à La Réunion ou en métropole. Le problème devient encore plus complexe pour les élèves qui n’ont pas de papiers français et n’ont pas l’autorisation avec une carte de séjour de quitter le territoire mahorais. De nombreux étudiants, malgré des écoles qui les acceptent, se retrouvent ainsi bloqués.

Des jeunes interpellés en amont

La tension est montée d’un cran quand les jeunes ont appris que des camarades sans titre de séjour sur eux et dont certains mineurs ont été interpellés en amont de la manifestation pourtant déclarée. Les élèves ont réclamé leur libération et demandé qu’aucune nouvelle interpellation n’ait lieu à la fin de la manifestation. Si la police leur bloquait d’abord le passage vers le tribunal et la rocade, une délégation de deux manifestants était autorisée à rencontrer la présidente du tribunal judiciaire, Catherine Vannier, au cours de la matinée. « Elle nous a dit qu’elle ne pouvait rien faire, qu’il fallait qu’on trouve un avocat », raconte en milieu de matinée, Aziz, étudiant en BTS au lycée Younoussa-Bamana. Un drapeau tricolore entre les mains, il a mené ensuite le cortège sur la route nationale pour rejoindre celui de la manifestation contre la réforme des retraites.

L’escroquerie aux billets d’avion profitait aux policiers

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L’absence de pièces envoyées par la compagnie aérienne Air Austral n’a pas permis de « caractériser » suffisamment l’escroquerie.

Quatre hommes ont été relaxés, ce mardi midi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Si les témoignages et les écoutes téléphoniques ont montré qu’un réseau existait bel et bien pour obtenir frauduleusement des réservations de vols aériens, le manque de preuves matérielles fournies par Air Austral a souri aux prévenus dont l’un était policier à Mayotte.

Le système bien rodé a profité à plusieurs policiers sur l’île et leurs familles pendant quelques années. Ce mardi midi, quatre hommes étaient jugés par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Deux étaient présents. L’un était policier à Mamoudzou, un autre est banquier. Un troisième est entendu depuis la prison de Draguignan, tandis que le quatrième ne s’est tout simplement pas présenté. Ils sont tous les quatre impliqués dans un réseau d’achats de billets d’avion à partir de « cartes bancaires volées » ou de numéros récupérés « sur le darkweb ». Le premier, qui est dorénavant en région parisienne, faisait profiter ses collègues ou des agents administratifs (au moins une dizaine) de billets « à prix cassés ». Alors qu’il dit avoir fait cela pour « rendre service », il se fait reprendre par Chantal Combeau, la présidente du tribunal correctionnel. « Vous touchiez 20% de commission, je n’appelle pas ça rendre service », précise-t-elle. D’« au moins 2019 » à décembre 2021, les réservations à moitié prix, il les demandait à un homme d’origine camerounaise aujourd’hui incarcéré à Draguignan (Var). Celui-ci dit n’être qu’« un intermédiaire », mais admet le caractère frauduleux du système. Selon la représentante du ministère public, Delphine Mousny, il serait davantage « la tête du réseau ». Quant à l’employé d’American express, son rôle était d’encaisser l’argent des chèques que lui donnait le policier. La somme de 4.300 euros a ainsi transité par son compte. « Je n’ai jamais gagné d’argent et je n’ai jamais voyagé sur Air Austral », se défend cet homme à la carrure imposante. Air Austral peut-être pas, mais le mystère demeure pour ses voyages en Colombie ou en Roumanie. Est-ce que le système a pu s’appliquer à d’autres compagnies ? « On peut tout à fait acheter des billets à moitié prix sur des sites proposant des réductions », a plaidé son avocat.

La partie civile pas représentée

La partie civile et victime du réseau, la compagnie aérienne Air Austral, a brillé par son absence. Pire, les pièces fournies durant l’enquête ont été loin d’aider les juges. L’annexe 1 est une liste de tous les impayés d’Air Austral sur la période concernée, soit 280.000 euros. Impossible de savoir pour les policiers et le tribunal qui a pu se servir des nombreux numéros de cartes bancaires. Une autre annexe devait détailler les billets d’avion concernant l’affaire. Problème, ni le tribunal ni les avocats n’ont reçu le moindre document. Les témoignages des policiers bénéficiaires, les aveux des personnes concernées et même les écoutes téléphoniques ont beau révélé le système, dans une affaire d’escroquerie, il est impératif de savoir quelles sommes ont été subtilisées. Le tribunal correctionnel a donc décidé la relaxe pour les quatre prévenus, ne pouvant « caractériser » précisément les faits.

Le Parquet, qui avait plaidé trois ans de prison pour celui déjà incarcéré et deux ans de prison avec sursis pour ceux présents à l’audience, peut toujours faire appel. « Je vais y réfléchir », reconnaît Delphine Mousny.

Quatre ans de prison pour avoir dépouillé un groupe qui faisait un voulé

Trois prisonniers ont été extraits de la prison de Majicavo, ce mardi matin, pour une affaire datant du samedi 5 mai 2018. Ce jour-là, quatre amis, trois hommes et une femme enceinte, ont été attaqués alors qu’ils faisaient un voulé sur une petite plage à proximité de la pointe de Kani-Kéli. Au moins neuf ou dix personnes armées de couteaux, bâtons et machettes ont entouré le groupe qui avait pourtant l’habitude de se rendre sur cette plage. Portables, montres, parfums et clés de voitures ont été emportés sous la menace par les jeunes hommes dont quatre étaient sur le banc des prévenus, ce mardi matin. L’un d’eux a même frappé l’une des victimes à la tête avec le manche d’une machette. Originaires de Comores, ils reconnaissent les faits, mais les minimisent. Ce qui a le don d’agacer la présidente du tribunal correctionnel. « Je ne sais pas combien on était », raconte le chef. « C’est dire à quel point vous étiez nombreux », lui répond la juge du tac au tac.

Les quatre présents ne sont pas en récidive, mais d’autres condamnations pour des faits postérieurs à ceux de la plage de Kani-Kéli ont considérablement alourdis le casier de trois d’entre eux. Le chef de la bande, Idriss Boura, a été condamné à douze ans de prison pour des vols avec violences par exemple. Celui-ci, Mouedine Houmadi Souf, Fakidine Nassur et Saddame Madjane reçoivent tous les quatre une peine de quatre ans de prison ferme comme le demandait la substitute du procureur (ce dernier, comparaissant libre et ayant fait trois ans en détention provisoire, fera quelques mois de plus).  Quant aux victimes, qui seront indemnisés au titre de leurs préjudices matériels et moraux, elles disent « ne plus aller à la plage » depuis les faits.

Journée chargée au tribunal judiciaire

Les comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRC) n’ont pas arrêté ce mardi, au tribunal judiciaire. Ce dispositif permet à un juge de décider rapidement de la sanction à adopter pour une personne qui a avoué son délit aux enquêteurs, quelques heures après les faits. Interpellés la veille, deux passeurs de kwassas ont ainsi été condamnés à six mois de prison ferme. Ils seront renvoyés ensuite aux Comores une fois leurs peines effectuées. Le procureur de la République, Yann Le Bris, rappelle que la prison ferme est désormais la norme pour des passeurs primo-délinquants. Dans le cadre également d’une CRC, un homme a écopé de six mois de prison avec sursis pour des violences conjugales. Une autre affaire impliquant deux hommes était jugée en fin de matinée. Il s’agit d’une affaire concernant un client du Barfly, à Mamoudzou, qui a été dépouillé sous la menace d’une arme à la sortie de l’établissement. Outre son téléphone, les voleurs se sont carrément rendus chez la victime pour lui subtiliser son ordinateur portable. Le procureur a requis douze mois de prison, dont six avec sursis, contre les prévenus.

Crabier blanc : le Gepomay livre un premier bilan de son action

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Le crabier blanc se nourrit, entre autres, de petits geckos. crédit photo : Gepomay

Dans le cadre du projet européen Life Biodiv’om, le Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) anime depuis 2019 un plan national d’actions (PNA) en faveur du crabier blanc, un petit héron en danger critique d’extinction dont Mayotte abrite 20 à 40% de la population mondiale. Suite au comité de pilotage de la quatrième – et dernière – année de ce PNA organisé le lundi 16 janvier, nous avons échangé avec Steeve Mathieu, chargé d’études crabier blanc au Gepomay.

Flash Infos : Pourquoi le crabier blanc est-il si spécial ?

Steeve Mathieu : Le crabier blanc Ardeola idae est un petit héron de 35 à 45 centimètres, qui nidifie sur quatre îles dans le monde : Madagascar, Aldabra aux Seychelles, Europa dans les îles Eparses et Mayotte. Ici, le crabier blanc niche en mangrove, et s’alimente dans les zones humides. L’espèce est en danger critique d’extinction selon le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

F.I. : Pour quelles raisons ?

 S.M. : La grosse problématique à Mayotte, c’est la dégradation de leur habitat. Les zones humides subissent beaucoup de pressions. Outre le déboisement et la pollution des eaux, les zones humides sont dégradées par des espèces exotiques envahissantes (EEE) végétales – telles que le songe, le dartier ‘Cassia alata’ ou encore la casse fétide ‘Senna obtusifolia’. Enfin, le rat noir des mangroves, connu pour créer de gros problèmes sur les populations d’oiseaux dans le monde, prédate ici les œufs et les juvéniles de crabiers au moment de la reproduction (N.D.L.R. entre septembre et février).

F.I. : En quoi consiste le plan national d’actions en faveur du crabier blanc ?

S.M. : Le plan national d’actions (PNA) crabier blanc, que nous animons au Gepomay, s’articule autour de six axes. Tout d’abord nous suivons l’évolution de la population. Nous procédons à un comptage mensuel sur une vingtaine de sites d’alimentation connus, et nous avons mis en place un protocole de photo-comptage par drone. L’appareil fait un premier passage, prend des photographies sur lesquels on compte les nids. On répète l’opération un mois plus tard et on comptabilise les nouveaux nids. Des modèles statistiques nous permettent ensuite d’estimer le nombre de crabiers blancs vivant à Mayotte : 415 couples à la saison reproductive 2021/2022.

Deuxièmement, il s’agit de réduire au maximum les causes de mortalité directes. Nous avons mentionné le rat noir des mangroves, contre lequel nous luttons à l’aide de pièges mécaniques.

Nous œuvrons à la protection des sites de reproduction contre les menaces en mangrove, par la mise en place d’outils réglementaires. Nous avons par exemple déposé une demande d’arrêté préfectoral de protection de biotope pour trois mangroves, pour lequel nous n’attendons plus que la validation de la Dealm (N.D.L.R. direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer).

Sur le terrain, nous travaillons à la conservation et à la restauration des sites d’alimentation du crabier blanc. Ils sont au nombre d’une vingtaine, dont les plus emblématiques sont le lac Karihani, les retenues collinaires de Dzoumogné et Combani, et la prairie humide de Tsararano. Nous avons par exemple œuvré à la restauration de la prairie humide de Malamani, sous forme de chantier d’insertion, en partenariat avec Mlézi Maoré : 5 jours d’arrachage des espèces envahissantes, 2 jours de plantation. Le bilan est mitigé puisqu’une grande partie des 335 plants indigènes réintroduits ont été volés. Les espèces exotiques envahissantes reprennent petit à petit le dessus. Nous sommes à la recherche de volontaires pour nous aider dans l’arrachage de ces plantes ! Un vrai travail de sensibilisation est nécessaire auprès de la population, comme des élus… En ce sens, le Gepomay a organisé en août dernier le festival du crabier blanc pour communiquer et sensibiliser la population autour de concerts et autres animations.

Enfin, nous faisons vivre le PNA au niveau national et international. Nous avons à ce titre participé au Pan African Ornithological Congress, organisé en novembre dernier au Zimbabwe, pour présenter notre dispositif d’équipement télémétrique des crabiers blancs – une première mondiale – et de lutte contre le rat noir. Un beau coup de pub : l’événement à réuni plus de 300 participants de 69 pays différents.

F.I. : A l’aube de cette dernière année de PNA, quel bilan tirez-vous ?

S.M. :  Tout d’abord, l’équipement télémétrique réalisé sur onze individus que nous avons équipés de balises Argos, nous fournit des données très intéressantes sur leur comportement ! On se rend compte que les crabiers blancs évoluent dans un périmètre plutôt restreint : certains restent cantonnés au grand Mamoudzou, d’autres demeurent en milieu forestier ou agricole. Un seul individu s’est aventuré à Anjouan, avant de revenir à Mayotte en fin d’année dernière. Nous avons également identifié un nouveau site d’alimentation. Un stagiaire a rejoint notre équipe pour analyser les données de télémétrie et de suivi des sites d’alimentation.

Nous allons rédiger le bilan final de notre action, qui sera examiné par un évaluateur sélectionné par la Dealm. Suite à cela, la décision sera prise de poursuivre ou non le PNA. Pour nous, l’objectif serait de le prolonger sur dix ans.

Des sorties pour découvrir les oiseaux des zones humides de l’île

Dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides, le Gepomay organise trois sorties pour découvrir les oiseaux des zones humides mahoraises :

  • Samedi 11/02 : Lac Karihani
  • Samedi 18/02 : Zone humide d’Ambato
  • Samedi 25/02 : Retenue collinaire de Combani

Plus de renseignements par mail : animation@gepomay.fr

Catégorie Handisport

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Handicapable de Mayotte

Créée en 2017 pour défendre les intérêts des personnes en situation de handicap, l’association Handicapable de Mayotte poursuit encore et toujours son travail de sensibilisation sur le terrain. Cela passe notamment par la réalisation d’activités physiques sportives, et à ce sujet, les membres de HDM savent y faire. En 2022, l’association a organisé une marche entre Chiconi et Sada. Celle-ci a réuni de nombreuses autres associations, mais également plusieurs institutions et personnalités politiques. Handicapable de Mayotte avait bouclé cette journée sportive organisée dans le cadre de la Journée Internationale du Handicap, par une table ronde autour du sujet sensible de la place des handicapés dans la société.

 

Le Cercle des nageurs de Mayotte

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En 2022, le Cercle des nageurs de Mayotte a atteint la barre des 400 licenciés ! Ces apprentis nageurs sont répartis dans les zones Nord (plage de Tanaraki), Sud (Musical Plage), Ouest (Tahiti) et dans la communauté d’agglomération Mamoudzou-Dembéni (plage d’Iloni). Au sein de l’association, il y en a pour tout le monde, y compris pour la natation handisport, pour laquelle le Cercle des nageurs à signer des conventions annuelles de pratique avec les établissements de M’lezi Maoré et de l’Apajh Mayotte. D’autres projets sont en cours pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap, en l’occurrence à travers la natation.

 

Le rectorat de Mayotte

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Le 3 décembre dernier s’est déroulée la Journée Internationale du Handicap. Le rectorat de Mayotte en a profité pour organiser une journée de sensibilisation au sport handicap durant les cours d’éducation physique et sportive au collège de Passamaïnty. Au sein de leur établissement, les élèves ont été initié à un relais pour malvoyants et non-voyants, ainsi qu’au basket fauteuil.

 

Profession Sport Et Loisirs

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Cette année, l’association Profession Sport et Loisirs (PSL) de Mayotte a encore prouvé qu’en matière d’animation sportive adaptée, on pouvait compter sur elle. Déjà acteur en 2021, PSL a renouvelé sa participation à la Journée internationale du Handicap 2022. C’est son enseignante en Activités physiques adaptées et santé (APAS), Laïlati Saïd, qui a sillonné les terrains les trois jours d’actions durant. Recrutée par PSL en septembre dernier – avec le précieux soutien de l’Apahj et de la Drajes qui ont financé le projet –, la jeune femme a pour mission de répondre aux besoins du territoire en matière d’animation sportive adaptée. Elle travaille pour cela en collaboration avec plusieurs structures dont l’Apajh ou M’lézi Maoré.

 

L’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) de Mayotte

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Parmi les activités à développer au sein de structure, l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) de Mayotte s’est sérieusement penché sur le sport handicap. En décembre dernier, elle a organisé un rassemblement à la MJC de Mangajou dans le cadre de la Journée Internationale du Handicap. L’asssociation avait ainsi mis en place plusieurs ateliers sportifs au bénéfice des visiteurs, notamment les personnes en situation de handicap.

 

Vous pouvez voter et retrouver l’ensemble des catégories et des portraits sur le site sportif.yt

Catégorie dirigeant club de l’année

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Chamsidine Cham – Handball

Combani Handball Club

Le président du Combani Handball Club a vu son équipe première masculine excellé en 2022, en devenant sacré champion de Mayotte. Un titre attendu depuis 21 ans. « Lorsqu’on est venu me chercher en 2017 et qu’on m’a élu à la tête du club, je venais du football et ne connaissait rien du handball. Mais dès les premiers matchs, j’ai vu le potentiel de nos jeunes et j’ai compris qu’il y avait quelque chose à faire. J’ai alors fait appel à des hommes d’expérience : Bavou, Assane Ali, et d’autres personnalités du handball mahorais, qui nous ont aidé à atteindre cet objectif. » La réussite de Chamsidine Cham, de son équipe dirigeante et de son staff technique ne se résume pas qu’aux seniors, puisque les jeunes du CHC ont remporté plusieurs titres de champions et de coupes de Mayotte. De plus, le club a formé une demi-douzaine de jeunes, en bonne voie pour évoluer au haut niveau national, à l’instar de Dawiya Abdou, sélectionnée en équipe de France U16 en 2022.

 

David Chorel – Kick-Boxing

Bandrélé Boxing Club

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Membre du conseil d’administration de la Ligue mahoraise de kick-boxing, référent kick-boxing de l’UNSS à l’échelle territoriale, David Chorel est l’entraineur-dirigeant du Bandrélé Boxing Club. Fondateur du club en 2017, il anime à la fois les séances des jeunes et celles des adultes tout en gérant la partie administrative et financière de l’association. Ce professeur d’EPS est également à l’initiative de la première – et unique – section sportive kick-boxing de Mayotte, au collège de Bandrélé, où il exerce. Entre ses fonctions d’entraineur du BBC et de la section sportive, le combattant, candidat à une sélection de Mayotte pour les Jeux des îles 2023, encadre à lui seul jusqu’à cinq jours d’entrainements par semaine. Son dévouement pour le sport pieds-poings a payé en 2022 : en février dernier à M’gombani, le BBC a remporté le trophée du meilleur club du championnat de Mayotte Kick Light de la ligue, puis en juin à M’tsapéré, l’AS du collège de Bandrélé a été désigné meilleur AS du championnat de Mayotte Kick Light UNSS.

 

Hazal Saïd Hazal – Football

Association des Jeunes de Kani

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Ancien capitaine de l’AJ Kani, Hazal Saïd Hazal a pris les commandes du club en 2020. « Le club partait à la dérive et j’avais conscience que le seul moyen de faire quelque chose, c’était d’être à sa tête puisque lorsque je n’étais qu’entraîneur, et que d’autres étaient à la tête, j’ai essayé de proposer mes idées, mais je n’étais pas décideur. En 2020, j’ai fait le choix de porter ma candidature à la présidence pour avoir le pouvoir de décision et pouvoir reconstruire le club. » Deux ans plus tard, l’AJK a retrouvé le championnat Élite – 20 ans après l’avoir quitté – et s’est hissé dans le top 5 au classement final de la saison 2022. Au-delà de sa fonction de président, Hazal Saïd Hazal est l’homme à tout faire du club : chauffeur pour les rencontres des équipes jeunes, encadrant des sélections intercommunales… et tondeur officiel de la pelouse du terrain de football, bien aidé par son père Naoioui, avec des machines à tondre qu’ils financent lui-même depuis plusieurs années.

 

Clément Dusfour – Rugby

Despérados Rugby Club M’tsapéré

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En 2022, le Despérados M’tsapéré a connu une nette augmentation de licences chez les jeunes. Les efforts de la part des dirigeants bénévoles du club, son président Clément Dusfour en tête, ont été reconnus par la Fédération Française de Rugby. Cette dernière a octroyé le label « Club engagé » a 200 clubs de France dont celui du Despé, sur 2000 clubs prétendants à cette distinction. Les jeunes adhérents du DRCM se sont encore illustrés, cette fois sur le terrain, en remportant le Challenge Orange. La victoire de ce tournoi régional leur a ouvert les portes du Stade de France, où ils ont été assistés à la dernière finale de Top 14. « C’était la veille du Challenge national Orange, avec tous les vainqueurs régionaux. Tous ces jeunes ont réalisé un tour d’honneur sur la pelouse avant le coup d’envoi de la finale, et ont été reçus à Marcoussis par les ambassadeurs du Challenge, de grands noms du rugby français. C’était un moment magique pour nous et surtout pour eux. » En senior, le Despérados a été, en février dernier, le premier club de l’histoire a remporté le titre de champion de l’océan Indien à X, après son triomphe à Cavani, face à son homologue réunionnais, le Rugby Club du Tampon.

 

Abdallah Djaha Salim – 48 ans – Basket-ball

Vautour Club Labattoir

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Abdallah Djaha Salim est un président heureux. À la tête du Vautour Club de Labattoir depuis 2020, le dirigeant a vu son équipe première senior masculine se distinguer en 2022, en remportant pas moins de cinq trophées. En effet, les Labattoiriens ont remporté le seizième championnat et la treizième coupe de Mayotte de leur histoire. Ils ont battu le BC Dyonisien en finale de zone océan Indien, puis Alfortville aux finalités des championnats de France Nationales 3, devenant à cette occasion champion de France N3 zone Outre-mer. « Mon moment marquant de l’année a été cette victoire au premier match, à 25 secondes de la fin de la prolongation. J’ai vraiment retenu mon souffle. Mais j’ai été admiratif devant le combat mené par nos joueurs. J’ai retrouvé ce jour l’unité du groupe tant recherchée. » Au-delà de l’équipe première masculine, le VCL a reçu la labellisation École de basket, lui qui compte plus de 210 licenciés dont 78% de jeunes. L’année quasi parfaite pour le numéro un de Vautour.

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Comores : La loi excluant les binationaux de la Présidentielle attaquée devant la Haute cour

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Le parti de l’ancien ministre de l’Intérieur Mohamed Daoudou a saisi la chambre constitutionnelle de la cour suprême pour annuler certaines dispositions de la dernière loi portant élection du président de la République. La procédure vise notamment l’article 7 qui oblige les Comoriens à renoncer aux autres nationalités s’ils veulent un jour devenir président de l’Union.

Après avoir dénoncé son adoption, le parti Orange s’est tourné vers la Haute cour pour demander l’annulation de quelques articles de la loi sur l’élection du président de l’Union des Comores. Voté le 28 décembre, le texte a toujours suscité un débat en raison de ses deux principales nouveautés : l’exclusion des binationaux de la course présidentielle et la mise en place du système de parrainage. Mais aucun acteur politique n’avait jusqu’ici porté l’affaire devant le juge constitutionnel. Le parti Orange, de l’ancien ministre de l’Intérieur Mohamed Daoudou, est la première formation politique à engager une procédure en introduisant une requête même si selon un juriste, celle-ci a moins de chance d’aboutir pour des raisons « d’irrecevabilité ». Non seulement parce qu’une loi adoptée est toujours transmise à la cour pour se pencher sur sa constitutionnalité, mais surtout parce que pour une loi organique, seul le président de l’assemblée peut introduire une requête dira notre source. « Si la cour est indépendante, elle nous donnera raison. Car le vrai problème de notre pays, la cour reste toujours aux côtés du gouvernement », a réagi le porte-parole du parti Orange. Les trois articles en ligne de mire pour annulation sont les suivants : La disposition 7 alinéa 5, article 8 alinéa 2 et l’article 12. Décriée ici et là avant qu’elle ne soit soumise au vote des parlementaires, cette loi a toujours fait couler beaucoup d’encre. Elle est en effet accusée d’être « discriminatoire » car excluant les comoriens détenteurs de plusieurs nationalités qui nourrissaient des ambitions politiques. Bien que le gouvernement lui affirme vouloir protéger la fonction présidentielle.

 

Les parrainages

 Dans cette même loi considérée comme « inconstitutionnelle », son article 7 dispose que « si un candidat est titulaire d’une ou plusieurs nationalités outre que la nationalité comorienne, il doit renoncer définitivement à sa ou ses nationalités étrangères ». A propos des conditions d’éligibilité, l’alinéa 5 également remis en cause exige au candidat une résidence permanente sur le territoire national pendant les douze mois précédant l’élection. L’article 8 qui instaure un parrainage de 3.000 électeurs (0.5% par île) pour le prétendant est de surcroît contesté dans la requête du parti de l’ex premier flic du pays, Mohamed Daoudou qui a dirigé d’une main de fer le ministère de l’intérieur pendant près de cinq ans, avant son éviction en 2021. Toujours dans le son second alinéa de l’article mentionné précédemment, on y lit qu’un électeur ne peut parrainer qu’un candidat à la fois, sous peine de nullité des candidatures concernées ; sous réserve de poursuites à l’encontre de l’électeur ayant causé ladite nullité selon la qualification des faits. Dès le départ, de nombreux hommes politiques ont dénoncé cet article estimant qu’il pourrait être utilisé par des personnes malveillantes pour entrainer volontairement l’annulation d’un potentiel candidat gênant. Ce risque est partagé par le parti Orange dont la requête a été transmise à la cour depuis le 4 février, selon un responsable. « Le système de parrainage tel qu’il y est proposé est contraire au principe de la continuité du territoire et à la disposition constitutionnelle qui stipule que tout citoyen doit pouvoir participer librement et de plein droit à la vie politique nationale sans restriction. En général, le parrainage se fait sur le plan national, la nation étant unie et indivisible », relève-t-on dans le courrier de quatre pages.

 

Amendements ignorés

 Pour clore sa liste de griefs, le vice-président de la formation politique signataire du document a enfin cité l’article 12 qui demande le versement dans les pièces à fournir, une attestation prouvant la renonciation des autres nationalités. Autrement dit, sans cette preuve, la candidature risque d’être recalée par la cour suprême. Cette mesure pourrait ainsi entrainer l’éviction automatique de nombreux comoriens binationaux qui envisageraient de se porter candidat lors de la prochaine élection présidentielle. « Dans ces conditions, cette loi enlève de manière drastique la possibilité et la liberté à des centaines de nos compatriotes de participer pleinement à la vie politique de leur pays. Elle porte ainsi gravement atteinte au principe cardinal de la démocratie. Il s’agit d’une loi d’exclusion », écrit le parti dans son argumentaire. Seule formation qui dispose de deux députés dans une assemblée monocolore, car composée de parlementaires issus de la Convention pour le renouveau des Comores (CRC), du président Azali Assoumani, le parti Orange a surtout déploré l’omission des propositions de ses représentants. « Nos députés avaient déposé dans les délais légaux des amendements qui prenaient en compte la disposition de la constitution. A la surprise générale, nous avons constaté que la commission des lois et le secrétariat général de l’assemblée ne les ont pas présentés au débat, lors des séances plénières. Ce qui constitue un acte extrêmement grave contraire à la loi et aux règles établies », souligne la requête, qui normalement doit recevoir une réponse dans un délai de huit jours à compter de la date du dépôt.

Réforme des retraites : les grévistes mobilisés à Mamoudzou

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Encadrés par la police municipale, les 150 grévistes ont pris la direction de Kawéni vers 10h.

Les rangs étaient un peu plus clairsemés que lors des précédents rassemblements. Environ 150 personnes se sont réunies ce mardi matin sur le parvis du comité du tourisme à Mamoudzou, pour protester contre le projet de réforme qui porterait l’âge du départ à la retraite à 64 ans. Pour l’intersyndicale, l’objectif du jour était double : mettre la pression sur les élus mahorais, en faisant prendre conscience à la population que le territoire est tout à fait concerné par le projet de loi. « On entend souvent dire que cette réforme ne concernera pas Mayotte, c’est faux. La retraite à 64 ans s’appliquera aux Mahorais ! », avance Henri Nouri, secrétaire général académique SNES-FSU. « Si on arrive à enlever les deux voix des députés mahorais à l’Assemblée, on aura gagné quelque chose ! », entend-on au micro, tandis que quelques grévistes déploient une banderole d’une dizaine de mètres : « Député(e), en votant pour ou abstention à cet article 7, attends-toi à une sanction non négociable : en 2027…oust ! Hors du Palais Bourbon ».

Aux alentours de 10h, les grévistes ont pris la direction du rond-point SFR à Kawéni. Les jeunes lycéens et étudiants mobilisés à proximité du tribunal judiciaire de Mamoudzou, pour dénoncer des problèmes de régularisation de leur situation au moment de poursuivre leurs études, ont alors grossi les rangs du cortège. La circulation était fortement perturbée; des embouteillages ont été constatés jusqu’à Cavani, via la côte Sogea.

Formation professionnelle : Transitions Pro demande davantage de financements

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Un cahier des doléances de Transitions Pro Mayotte a été remis, la semaine dernière, à Carole Grosjean, ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnelle. Il s’agit de demander plus de moyens financiers pour répondre aux attentes des salariés mahorais en termes de formations professionnelles. Les dotations actuelles sont largement insuffisantes pour accompagner la montée en compétence des salariés du secteur privé à Mayotte.

« Merci à madame la députée Estelle Youssouffa, au sénateur Thani Mohamed Soilihi et au président du Département, Ben Issa Ousseni, qui ont saisi par écrit à leur tour respectivement le ministre du Travail et le gouvernement à ce sujet relatif à la sous dotation de Transitions Pro Mayotte en vue d’une solution rapide », indique Ali Abdou, le président de Transitions Pro.

Zoubair Ben Alonzo, « une inspiration pour la jeunesse de notre île »

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La semaine dernière, dans les prestigieux locaux parisiens de l’INSP (ex ENA), Zoubair Ben Alonzo a été distingué d’un diplôme de master droit et gestion publics de Dauphine PSL et de l’INSP.
Celui-ci vient compléter un palmarès déjà remarquable puisque le directeur général de la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) de Mayotte est ingénieur des Arts et Métiers. Il est aussi EMBA de Neoma Business School, une des écoles les plus réputées au monde pour cette discipline, et est auditeur de l’IHEDN en intelligence économique et stratégique. « Il est tout simplement une inspiration pour la jeunesse de notre île. Nous lui souhaitons une longue et belle carrière au profit de notre territoire », se félicitent la CCI et le Département de Mayotte.

Le maire de Mamoudzou en visite à Singapour

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Dans le cadre du lancement des projets structurants tels que l’aménagement du front de mer et la mise en œuvre des 17 objectifs du développement durable (ODD), le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, était à Singapour pour déployer des partenariats essentiels à une urbanisation dynamique et durable du territoire. En marge des immersions techniques en matière d’offres de services publics innovants, l’élu de Mamoudzou a été reçu par l’Ambassadrice de France à Singapour, Minh-di Tang et son conseiller politique, Sylvain Naulin. Les échanges ont porté sur la stratégie de Mamoudzou à l’international et la coopération franco-singapourienne, le benchmarking des procédés d’urbanisme résilients et durables, ou encore les possibilités de mobilités éducatives et professionnelles des jeunes.

Les échanges se sont poursuivis avec le directeur général du ministère des Affaires étrangères singapourien en charge de l’Europe, Lee Chong Hock, portant sur le partage de connaissances en matière d’aménagement, d’attractivité et d’excellence afin de faire de Mamoudzou un hub d’innovation et de résilience dans la sous-région. La mobilité des jeunes, notamment les opportunités de stages et de poursuites d’études, à Singapour était également au cœur des échanges.

La rencontre s’est clôturée sur la possibilité de tenir, à Mamoudzou, un sommet d’échanges de bonnes pratiques en matière d’urbanisme et de projets de développement de territoire où les experts Singapouriens seraient les invités d’honneur.

Urbanisme : une enquête publique pour le PLUI-H de la 3CO

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Le plan local d’urbanisme intercommunal de la communauté de communes du centre-ouest (3CO) est en phase d’enquête publique jusqu’au 17 février 2023. Ce document, notamment crucial pour déterminer l’avenir de tel ou tel terrain, est consultable dans les cinq mairies de la collectivité : M’tsangamouji, Chiconi, Sada, Ouangani et Tsingoni.
Vous pouvez également donner votre avis sur le PLUI-H sur le registre numérique en ligne ou consulter les documents sur le site de la 3CO (https://lnkd.in/e2EJ2Pec). Pour plus d’informations, contacter la 3CO au 0269 63 76 76 ou venez rencontrer le commissaire enquêteur dans vos mairies. Il reste deux dates, le 16 février à M’tsangamouji (de 9h à 12h) et le 17 février à Tsingoni (mêmes horaires).

Une longue coupure d’eau à Mamoudzou et Labattoir

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Une bonne partie de la commune de Mamoudzou et celle de Labattoir ont été privées d’eau potable, ce lundi après-midi, à partir de 14h, et dans la nuit de lundi à mardi. Délégataire du syndicat des Eaux de Mayotte, la société mahoraise des eaux (SMAE) Mahoraise des Eaux a indiqué « que les niveaux des réservoirs dans le secteur de Mamoudzou et Petite-Terre [étaient] trop bas pour assurer une distribution normale ». Celle-ci est prévue ce mardi, à 6h.

Onze charbonnières illégales détruites en 2022

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La préfecture de Mayotte a établi le bilan des destructions de charbonnières illégales en 2022. D’avril à novembre, onze sites ont été détruits par la direction départementale de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (DAAF) avec l’appui de la gendarmerie, pour un volume de 570m3. Les trois plus grandes étaient à M’tsangamouji (90m3), Acoua (85m3) et à Bouyouni (85m3 répartis sur deux lieux-dits.). La fabrication de charbon est très règlementée. Les contrevenants risquent des poursuites au titre du code forestier.

La délégation de Mayotte à Paris ouvre ses portes vendredi et samedi

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Les vendredi 10 et samedi 11 février prochain, a lieu l’inauguration de la délégation de Mayotte à Paris. Un vernissage et des expositions sont prévus le vendredi de 14h à 17h et des portes ouvertes, le samedi de 9h30 à 17h, au 51, rue du Docteur Blanche dans le XVIe arrondissement (métro ligne 9 station Jasmin).
L’accueil, avec des colliers et fleurs de jasmin, et la solidarité sont emblématiques de la culture mahoraise. A l’occasion de ces portes ouvertes, des expositions, une ambiance chaleureuse et des senteurs et parfums riches de mets exotiques ainsi que les chants et danses traditionnels vous feront voyager dans l’océan Indien à Mayotte. Une solidarité, du soutien et du partage que l’on retrouve dans l’histoire de la délégation qui, pour celles et ceux qui ne le savent pas, a repris en main une bonne partie des opérations de l’association, la « Maison de Mayotte en Métropole », qui venait en aide aux lycéens, étudiants et compatriotes mahorais en déplacement ou installés en France hexagonale.
D’ailleurs que savez-vous de la Maison de Mayotte ? Qui ou quand a-t-elle était créée ? Afin de bien préparer l’inauguration, tout au long de la semaine, au quotidien, la délégation proposent de faire un peu de révision, avec comme première question : « Quand a été créée la Maison de Mayotte en Métropole ? »

Concours d’informatique : des élèves de M’gombani au top niveau national

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Faran Abdourraquib et Nayohann Abdoul-Aziz, meilleur binôme de France dans la catégorie sixième.

Participants au concours « Castor informatique », plusieurs élèves de sixième du collège Halidi Selemani de M’gombani, à Mamoudzou, ont obtenu d’excellents résultats, les plaçant parmi les meilleurs à l’échelle nationale (voir encadré). Ils étaient récompensés ce lundi, en présence du recteur, Jacques Mikulovic.

Faran Abdourraquib, et Nayohann Abdoul-Aziz. Retenons les noms de ces deux jeunes garçons, élèves de sixième au collège Halidi Selemani de M’Gombani à Mamoudzou, et qui ont raflé, ensemble, la première place à l’échelle nationale sur 55.377 binômes participants du concours « Castor informatique » dans leur catégorie d’âge ! Une performance qui fait la fierté de toute l’académie. « C’est magnifique ! », s’émeut Xavier Meyrier, l’IA-IPR (inspecteur académique, inspecteur pédagogique régional) de mathématiques de Mayotte, qui porte le concours à l’échelle de l’académie. « Objectivement, une première place nationale, en termes d’exceptionnalité, c’est comparable à une entrée à Polytechnique ! » « On est très fiers de tous les élèves, classés ou non, qui se sont impliqués, ont participé au concours, et ont permis de créer cette dynamique », rajoute François Balédent, le principal du collège, qui se ravit de ce nouvel éclairage sur l’excellence de son établissement, peu après la qualification d’une équipe de M’gombani aux championnats de France UNSS de cross-country.

Organisé pour la seconde année consécutive au collège de M’gombani, le concours « Castor informatique » s’adresse à tous les élèves de France, du CM1 à la terminale, et a pour objectif « de faire découvrir l’informatique et les sciences du numérique aux élèves, en leur apprenant les bases de la programmation et de l’algorithmie », renseigne Boubacar Baldé, professeur de mathématiques, en charge du concours dans l’établissement. Les participants doivent ainsi résoudre douze problèmes au cours d’une épreuve de 45 minutes. Sur les 698.449 élèves inscrits à l’édition 2022 du « Castor informatique » partout en France, 1.254 jeunes Mahorais représentaient neuf établissements de l’île. Les sixièmes de M’gombani se sont brillamment illustrés, puisque nombre d’entre eux trustent le haut du classement national (voir encadré).

 

« Un exemple pédagogique »

Ce lundi matin, sur l’estrade du petit amphithéâtre du collège Halidi Selemani, deux élèves font une petite démonstration à l’assemblée réunie : ils résolvent – avec une facilité déconcertante – une suite d’énigmes algorithmiques, pianotent des lignes d’un code « que l’on aborde normalement au lycée », faisant se déplacer un petit personnage selon des instructions bien précises. Jacques Mikulovic, le recteur de l’académie de Mayotte, note l’importance « d’apprendre en jouant avec les disciplines ». « Les élèves prennent manifestement beaucoup de plaisir, ce qui les motive pour s’investir au-delà du temps scolaire, et pour fournir les efforts nécessaires pour atteindre [leurs] objectifs. […] D’un point de vue pédagogique, on ne peut que se féliciter de cet exemple qui est donné. »

Comment les intéressés expliquent-ils leurs brillants résultats ? Outre l’heure d’entraînement hebdomadaire au club informatique du collège le mercredi après-midi, tous avouent s’être entraînés chez eux. « On a foncé dans le tas ! », tranche de son côté Faran, diplôme en main, qui s’est initié à l’informatique dès l’âge de huit ans en regardant des vidéos sur YouTube, et qui se voit déjà chef d’entreprise dans le domaine. « On peut être confiant pour la suite de leur parcours ! », conclut le recteur.

Prochaine étape pour les lauréats de M’gombani : défendre les couleurs de leur collège aux huitièmes de finale nationales du concours, qui se dérouleront prochainement.

Les meilleurs résultats du collège Halidi Selemani à l’échelle nationale

Catégorie 6ème – binômes :

  • Faran Abdourraquib et Nayohann Abdoul-Aziz, 1ers sur 55 377
  • Chaznane Abdallah Ben et Jaden-Nasser Allaoui, 7èmes sur 55 377

Catégorie 6ème – individuel :

  • Jaden-Nasser Allaoui, 60ème sur 115 085
  • Yaqdhine-Yamine Kamardine, 66ème sur 115 085
  • Moncef Houmadi, 126ème sur 115 085

Hervé Madiec : « la règlementation a beaucoup changé ces dernières années »

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Le groupe Suez est présent à Mayotte sous deux entités, Star Mayotte et Star « Urahafu ».

Présent à Mayotte sous les dénominations Star Mayotte et Star « Urahafu », le groupe Suez y est le principal acteur du recyclage et de la valorisation des déchets. Hervé Madiec, directeur général océan Indien Suez recyclage et valorisation, a accepté de faire le point sur l’activité à Mayotte et les enjeux de la filière. Celui-ci s’intéresse également à la construction de futures usines de dessalement (voir encadré).

Dans quels domaines le groupe Suez intervient à Mayotte ?

Il s’agit essentiellement du traitement des déchets. Alors que la collecte est assurée par les collectivités (Cadéma et Sidevam), le seul site d’enfouissement de l’île qui les accueillent, à Dzoumogné, est géré par Star Mayotte. La société s’occupe également du traitement de déchets industriels, de leur recyclage via Citeo (un éco-organisme dédié aux entreprises), voire de produits dangereux (chimiques, pétroliers). « On se spécialise. La réglementation a beaucoup changé ces dernières années. Elle oblige les entreprises à faire beaucoup plus de tri », fait remarquer Hervé Madiec, en visite à Mayotte, la semaine dernière. Le directeur général océan Indien Suez recyclage et valorisation compte 400 salariés dans l’océan Indien, dont 90 en CDI à Mayotte. « Il y a également de la prévention. On accueille régulièrement des écoles », renchérit Sébastien Suchy, le directeur de Star Mayotte et Star « Urahafu » (propreté en shimaoré).

Où en est le site d’enfouissement de Dzoumogné ?

« Il y a de la place », assure le directeur local. Il évalue à « dix, treize ans » les capacités de stockage du site.

Quelle est la part des déchets recyclés à Mayotte ?

Elle est actuellement très réduite puisque seul 1% des déchets rentre dans le circuit du recyclage. Cela représente 512 tonnes par an. La plupart est envoyé en métropole, mais également en Chine, Corée ou en Australie. Cependant, les lois incitent de plus en plus à s’améliorer sur ce point. « On accompagnera le territoire mahorais dans cette transformation », promet le directeur régional.  « Pour Citeo, on nous demande de trier quatre ou cinq plastiques différents pour améliorer leur valorisation », fait-il déjà remarquer. Et la loi va s’avérer de plus en plus contraignante. Les deux hommes évoquent notamment 2026 et la fin des emballages plastiques. Concernant les déchets alimentaires, la métropole va devoir se conformer à l’obligation d’avoir un bac à compost dès 2024, ce qui ne sera pas encore le cas en outre-mer. « Mais un jour, ça viendra », prévient le directeur basé à La Réunion.

Combien il y a de bornes d’apports volontaires sur l’île ?

Il y en a presque 700 dorénavant. 160 ont été ajoutées sur la période 2021-2022. Et ça marche, les camions passent six jours sur sept pour les vider. « Ce n’est pas pareil partout. Elles sont moins utilisées dans le nord de Mayotte que dans le sud et à Mamoudzou », admet Sébastien Suchy. Preuve que le tri est plutôt bien fait localement, les deux directeurs ont constaté que le taux de refus y est deux fois moins élevé qu’à La Réunion par exemple. Parmi les déchets qui pourraient faire l’objet d’un effort, il reste ceux du bâtiment. « On en voit beaucoup le long des routes », observe Hervé Madiec.

Comment le groupe compte encore valoriser les déchets ?

A Dzoumogné, la récupération du gaz est déjà en marche. Les tuyaux disséminés dans la matière en décomposition permettent d’accumuler assez l’énergie afin d’alimenter une population de « 5.000 habitants », note Sébastien Suchy. Ce chiffre pourrait passer prochainement à 10.000. La biomasse est l’une des pistes sur laquelle Suez veut aller plus loin, même si l’humidité du milieu tropical rend les choses plus complexes.

Autre élément important, à Sainte-Suzanne (La Réunion), Suez vient de se doter d’une usine toute neuve qui doit « valoriser les déchets à hauteur de plus 70% ». En effet, près de 30% des déchets seront transformés en matières premières recyclées (carton, plastique, métaux ferreux et non ferreux) et en compost. 48% seront réduits à l’état de combustible pour alimenter une unité de production électrique. Cette première du genre intéresse déjà les autres départements ultramarins, dont Mayotte.

Des usines de dessalement construites par Suez ?

Le syndicat des Eaux de Mayotte souhaite, pour répondre au manque d’eau potable, construire de nouvelles usines de dessalement sur Grande-Terre. Les sites de Sada, Longoni et Ironi Bé sont privilégiés. Échaudé par les problèmes de production sur Petite-Terre de la Société mahoraise des eaux (SMAE), le syndicat local pourrait être intéressé par d’autres alternatives. En tout cas, Suez serait au rendez-vous. « On a un catalogue qui a déjà fait ses preuves », vante Hervé Madiec, tout en assurant que seule la maîtrise d’ouvrage intéresse Suez « pour l’instant ».

Idris déploie ses ailes à la Marine nationale

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Âgé de 27 ans, Idris se passionne pour l’aviation depuis l’adolescence. Et il a tout fait pour vivre de sa passion alors que rien ne le prédestinait à s’engager dans cette voie. Aujourd’hui, il fait partie des pilotes de la Marine nationale, et il espère que son exemple incitera d’autres jeunes à poursuivre leurs rêves.

« Un élève dans la moyenne », c’est ainsi que se définit Idris. Il a fait toute sa scolarité à Mayotte et a obtenu un baccalauréat scientifique en 2013. Trois ans plus tôt, lorsqu’il entre au lycée, il découvre le monde de l’aviation grâce au BIA, le brevet d’initiation aéronautique. « On avait des cours d’aéronautique tous les mercredis pendant un an, et à la fin de l’année scolaire on devait passer un test. Ceux qui ont obtenu le diplôme ont eu droit à un baptême de l’air et à des aides pour faire de l’aéro-club en loisirs », explique Idris. C’est durant cette période que le jeune homme comprend qu’il peut réaliser son rêve et devenir pilote malgré les préjugés et toutes les craintes qu’il avait. « Il y a beaucoup de clichés autour du métier. On pense qu’un pilote est quelqu’un de très fort en maths. Moi j’étais dans la moyenne donc je ne me voyais pas forcément là-dedans jusqu’à ce que je passe le BIA », explique-t-il.

 Après l’obtention de son bac, c’est tout naturellement qu’il s’installe à Toulouse, ville connue comme étant la capitale de l’aéronautique en France. C’est lors d’un évènement sur la thématique qu’il découvre la possibilité de devenir pilote dans l’armée avec seulement le bac. Il décide alors de tenter sa chance et passe les sélections. Il est retenu pour la Marine nationale qui possède également des avions et des hélicoptères. La formation dure entre trois et cinq ans, selon la spécialité choisie. La sienne a été de quatre ans et il s’est spécialisé dans la patrouille maritime.

 « Je pilote des avions multimoteurs, ils sont déployés depuis des bases à terre. Ce sont des avions lourds, qui interviennent en mer contre les bateaux ennemis, qui font partie de la mission de lutte contre la pollution, contre l’immigration… C’est un peu comme faire la police en mer », détaille le professionnel. Cela fait un an que le Mahorais a terminé sa formation et, pour l’instant, son métier consiste à faire de la liaison. « Concrètement, cela veut dire que je transporte des personnes, du fret, en France et en Europe. C’est une manière de nous faire prendre de l’expérience avant de nous envoyer dans des missions plus conséquentes », poursuit-il. Il lui reste encore un an et demi avant de passer au niveau supérieur.

 

Une passion, un métier

 Aujourd’hui, Idris fait la fierté de sa famille, et notamment de ses parents et de ses deux petits-frères, pour qui il est un exemple. Mais il reconnait que lorsqu’il a décidé de devenir pilote, qui plus est dans l’armée, son entourage avait un avis plutôt mitigé. « Certains me disaient qu’être pilote ce n’était pas fait pour moi. Et le fait d’être militaire faisait peur à mes parents. » Cependant, Idris n’a jamais douté de lui. Depuis ses cours d’aéronautique au lycée, il savait ce qu’il voulait faire malgré les difficultés qui se présentaient, à l’exemple du prix de la formation de pilote, qui coûte extrêmement cher. « C’est le premier frein dans le civil. Être dans l’armée n’était pas forcément mon objectif mais j’ai cherché les différents moyens pour financer mes études et devenir pilote professionnel. C’est ainsi que j’ai découvert la filière militaire », raconte-t-il. L’avantage est que l’armée paye toute la formation et rémunère également les formés. Le militaire est d’autant plus heureux car il estime effectuer des missions qu’il n’aurait jamais fait s’il était pilote dans le civil.

 De son parcours, Idris retient une leçon qu’il souhaite partager avec ceux qui doutent encore. « Tout est accessible à qui se donne les moyens. Il ne faut pas se mettre de barrières et tout faire pour y arriver. Et puis si ça ne marche pas, on aura le mérite d’avoir essayé. » Cela étant dit, la motivation est une chose mais le travail en est une autre. Le métier de pilote n’est pas de tout repos et « il faut être prêt à beaucoup travailler. C’est une profession qui demande beaucoup d’efforts et de sacrifices », met en garde le jeune homme.

Catégorie entraîneur de l’année

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Magdalena Alliaud – 29 ans – Rugby

Despérados Rugby Club M’tsapéré / Comité Territorial de Rugby de Mayotte

Magdalena Alliaud est de ces rares entraîneuses féminines à être nommées à la tête d’une équipe première senior masculine. « Il y avait une certaine appréhension au début, c’est sûr, mais finalement ça s’est très bien passé. Les résultats obtenus en tant que coach de l’équipe première féminine ont été remarqués et ont facilité mon intégration au sein du groupe masculin. » Cela fait maintenant trois ans que la femme forte du Despérados entraine les hommes. En 2022, elle a conquis le titre de champion de Mayotte à X, puis a renversé l’homologue réunionnais à Cavani, remportant le titre de champion de l’océan Indien à X, le premier de l’histoire. Demi d’ouverture de l’équipe féminine du Despé, et postulante à une place en sélection féminine pour les prochains Jeux des îles, Magdalena Alliaud est en parallèle chargée de la sélection de Mayotte féminine des moins de 18 ans, mais également de la sélection Outremer des moins de 18 ans, qu’elle a conduit à Angoulême en juin dernier, dans le cadre d’un tournoi interligues.

 

Badirou Abdou – 50 ans – Handball

Association Sportive et Culturelle de Tsingoni

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Badirou Abdou a signé un retour tonitruant avec l’ASC Tsingoni, dont il est l’entraineur de l’équipe première féminine : champion de Mayotte, vainqueur de la coupe de Mayotte et vainqueur de la supercoupe de Mayotte en 2022. Après avoir été longtemps dans l’ombre des Combaniennes du CHC et des Bouéniennes du Puedza Club, les Tsingoniennes font ainsi leur retour au premier plan. « Les filles jouaient au hand, en connaissaient les règles, mais c’est un jeune groupe et je pense qu’il manquait au fond d’elles, pour la plupart, une certaine expertise. Il me fallait apporter les éléments techniques et tactiques nécessaires pour que l’équipe joue au hand réel. » Plus que l’entraineur d’une équipe, Badirou Abdou encadre les jeunes animateurs de l’ASCT ayant vocation à devenir entraineurs, les guide vers leur future fonction. Il anime également l’école de handball du club.

 

Anfane Mohamed Saïd – 33 ans – Football

Association Sportive Sada / Ligue Mahoraise de Football

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Se former pour mieux transmettre : tel pourrait être la devise d’Anfane Mohamed Saïd. L’éducateur de l’AS Sada, en charge des moins de 15 ans – avec qui il a terminé troisième de la poule unique –, a obtenu de nombreux diplômes dont le Certificat fédéral de football 1, 2, 3 et 4, ou le Brevet moniteur fédéral niveau. Le dernier en date : le Brevet d’éducateur de football niveau 5, en 2022 à la Réunion. « Nous étions seulement quatre Mahorais à s’être rendu sur place passer ce diplôme. Cela m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences dans l’encadrement. » Membre du staff technique de la sélection de Mayotte, en charge de la préparation physique, Anfane Mohamed Saïd se plait aussi à prendre des initiatives au sein de la Ligue de football où il est membre de la commission technique. Le trentenaire a par exemple contribué à organiser la validation du CFF2 sur l’île, aux côtés du CTR Guillaume Brouste. Il fait également partie des quelques éducateurs à avoir suivi la formation fédérale de futsal et organisé le tournoi U13 d’initiation de futsal en décembre dernier.

 

 

Hamada Mohamed – 65 ans – Basket-Ball

Vautour Club Labattoir

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Installé en métropole, Hamada Mohamed est venu passer les vacances d’été 2018 sur l’île, sans se douter qu’il ne reprendrait pas le vol retour. Ce passionné de basket-ball, 45 ans d’expérience, a d’abord été convaincu par le projet des Rapides Éclairs, au sein duquel il passera une saison. Mais c’est du côté du Vautour Club de Labattoir que le coach s’illustrera. « J’ai rencontré le président Abdallah, avec qui nous avons été rapidement sur la même longueur. Il m’a donné les clés du camion et j’ai pu sereinement apporter ma touche. Il ne s’agissait pas de leur apprendre à jouer au basket-ball, mais plutôt à leur donner les outils nécessaires et à changer un petit peu la façon de travailler pour mieux appréhender et maitriser les rencontres. » Avec Hamada Mohamed, c’est tout Vautour qui a retrouvé des couleurs en 2022 : des plus petits, où le soixantenaire a contribué à restructurer l’école de basket, aux seniors, devenus sacrés champions de Mayotte, de l’océan Indien et des Dom-Tom.

 

Sébastien Synave – Athlétisme

Racing Club Mamoudzou

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L’athlétisme pourrait être la belle surprise de la délégation de Mayotte aux Jeux des Îles de l’Océan Indien 2023 à Madagascar. Les athlètes présélectionnés alternent entre stages et compétitions à la Réunion, en métropole et ailleurs, mais surtout laissent transparaitre, à travers leurs performances, de réelles chances de médailles. Cette présélection est essentiellement composée d’athlètes du Racing Club de Mamoudzou, toujours présidé et entrainé par Sébastien Synave. Celui qui a fait briller le sprint mahorais à l’échelle nationale entre la fin des années 2000 et le début des années 2010 en formant les Myriam M’lazahahé, Hafidhou Attoumani et autres Jannot Bacar, a repris du service. Cela s’est vite ressenti notamment avec la montée en puissance de Kamel Zoubert qui, mine de rien, se fait un nom dans l’Hexagone. « Je connaissais son potentiel lorsqu’il est venu signer au RCM en 2021. Je savais qu’il y avait quelque chose à faire. En juillet dernier, lorsqu’il a fait 20’93″ à Lyon, je me suis dit « Là, c’est fort ! » Depuis, il continue de progresser et au niveau national, il commence à marquer les esprits. » Outre le local Kamel, Sébastien Synave suit de près ses athlètes vivant hors de l’île et se charge de les préparer lorsque ceux-ci se déplacent sur l’île, ou lors des stages de sélection.

Vous pouvez voter et retrouver l’ensemble des catégories et des portraits sur le site sportif.yt

Comores : L’opposition tente de resserrer les rangs à l’approche de la présidentielle

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Alors que certains ténors brandissent le boycott, des leaders de l’opposition commencent à s’accorder sur la nécessité de se réunir autour d’une seule structure lors des prochaines échéances électorales dans l’objectif de battre l’ex-putschiste, Azali Assoumani qui compte briguer un nouveau quinquennat, en 2024.

L’opposition comorienne a-t-elle fini par comprendre l’importance de l’adage selon lequel l’union fait la force ? Possible. A presque une année de la présidentielle, les partis d’opposition semblent être résolus à mettre de côté leurs luttes intestines pour présenter une candidature unique en 2024. C’est dans cet esprit que de nombreuses formations politiques qui s’opposent à la politique d’Azali Assoumani se sont retrouvées dans un hôtel à Moroni, samedi dernier, pour échanger sur une telle éventualité. L’initiative vient du président du mouvement politique, Ukombozi, dirigé par le militant Idriss Mohamed Chanfi. Il s’est expliqué. « Le pays va très mal, les gens en ont marre d’Azali qui s’apprête à nous enfoncer encore plus dans le gouffre avec les prochaines élections. Pourtant, l’opposition sans stratégie continue son petit bon chemin ce qui fait hélas le lit d’Azali Assoumani. D’où la convocation de cette rencontre pour faire comprendre à ces leaders que la voie suivie jusqu’ici ne mènera nulle part », a introduit Idriss, dans son compte rendu. Cette première réunion avait vu la participation de la plupart des caciques de l’opposition et de la société civile, restés au pays. L’ancien ministre de Affaires étrangères, Ibrahim Ali Mzimba, Ahmed Hassane El-barwane, secrétaire général du parti Juwa, ou encore Mahamoud Ahamada, ancien candidat aux élections anticipées de 2019, avaient tous répondu à l’invitation. Les différentes plateformes qui luttent sur place ont également répondu présent. Du front commun des forces vives contre la dictature, jusqu’au Comred, groupement réunissant d’importantes personnalités à l’instar du général Salimou Mohamed Amiri. Mais pas seulement.

Un seul chef

 La principale idée qui était sur la table samedi est la création d’une seule organisation, dotée d’un programme et d’un chef unique qui sera reconnu par tous. Pour le moment, les critères à remplir pour présider le collectif n’ont pas été définis à en croire des participants. Pour éviter de créer encore un mouvement, certains ont proposé de transformer le front commun des forces vives de lutte contre la dictature pour incarner cette nouvelle ligue. « Parce que si le peuple voit que l’opposition est unie et s’est rangée derrière quelqu’un, les gens militeront avec et s’uniront autour de cette personne. En revanche, nous n’avons pas invité tous ceux qui ont montré leur incapacité à mettre de côté leurs égos et qui attendent seulement qu’on se réunisse derrière eux », a clarifié le président de Ukombozi. Le plus important a insisté pour sa part Mahamoudou Ali Mohamed, du parti ANC, est de se donner tous les moyens nécessaires pour battre l’actuel chef de l’État, Azali Assoumani, dont le parti politique a annoncé sa candidature, fin janvier. « Nous discutions donc comment y parvenir. Une autre réunion se tiendra dans les prochaines semaines. Personnellement je suis confiant. Les échanges que nous avons eus laissent entrevoir une issue favorable », a ajouté ce patron de l’entreprise de terrassement CBE, qui dit ne pas reconnaître tous les textes venus après le dernier référendum. Cette modification de la loi fondamentale intervenue en 2018 permet à Azali Assoumani, élu en 2016 pour un mandat de cinq ans non renouvelable, de rester au pouvoir au moins jusqu’en 2029, s’il venait à être réélu l’an prochain. La même réforme constitutionnelle boycottée par l’opposition à l’époque a par ailleurs acté la suppression de la cour constitutionnelle, qui faisait office de haute cour et dont les juges étaient choisis par les gouverneurs, le président de l’assemblée ou encore les trois vice-présidents. Dissoute par un simple décret alors qu’elle avait été mise en place par une loi, celle-ci est remplacée encore par une cour suprême dont les membres sont nommés seulement par Azali Assoumani. Et cela en plus de ses cinq représentants sur les treize qui siègent à la commission nationale électorale indépendante (Ceni).

Changer les règles du jeu

Cette mainmise sur les institutions qui organisent les élections n’inspire pas confiance. Loin s’en faut. Pour cette raison, l’opposition compte bien poser un certain nombre de conditions avant de prendre part aux élections gubernatoriales et présidentielles. « Notre structure sera une organisation de combat. Azali ne peut lui seul fixer les règles du jeu. On se battrait et on les contesterait. Il n’y a aucune raison qu’il impose son point de vue. Mais pour ça, il doit avoir en face de lui un mouvement de résistance. Sans rassemblement, on ne pourra y arriver », a souligné Idriss Mohamed Chanfi. Cet ancien militant de longue date du front démocratique (FD), pense qu’en étant unis, les opposants peuvent obtenir même la modification des modalités d’organisation des élections. Après la rencontre du 4 février, presque non médiatisée, les yeux se tournent désormais vers les ténors de l’opposition qu’ils soient à l’extérieur ou au pays. Seront-ils cette fois-ci capables de se désigner un chef en enterrant leurs ambitions respectives ? Ou les égos prendront-ils les dessus comme ce fut le cas dans le passé ? On en saura un peu plus dans les jours et mois à venir.

Une chose est certaine, ce premier pas reste tout de même symbolique. Mais seul le suivi déterminera si l’opposition est en mesure de prioriser les intérêts de la nation.

Les lycéens demandent des régularisations pour continuer leurs études

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Une soixantaine de lycéens manifestent devant les locaux de la PJJ, à Kaweni, ce mardi matin. Ils dénoncent la difficulté pour eux de poursuivre leurs études à cause des problèmes de régularisation.
Un groupe d’une soixantaine de lycéens issus de plusieurs établissements de Mayotte manifestent devant les locaux de la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse), à Kawéni, ce mardi matin. Ils dénoncent des problèmes de régularisation de leur situation au moment de poursuivre leurs études.
La tension est montée d’un cran quand ils ont appris que sept des leurs ont été interpellés en amont de la manifestation pourtant déclarée. Les jeunes ont réclamé leur libération. Si la police leur bloquait le passage vers le tribunal, une délégation d’au moins deux ou trois manifestants était autorisée à rencontrer le procureur de la République au cours de la matinée.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes