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Comores : Azali Assoumani accusé de propos antisémites

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Alors qu’il prononçait un discours dans une mosquée, sur l’île d’Anjouan, le chef de l’État comorien, tout en reconnaissant la nécessité pour les musulmans de cohabiter avec les chrétiens, a imploré Dieu pour qu’il anéantisse les juifs.

Le président comorien a-t-il oui ou non tenu des propos antisémites ? Ce débat suite à un post publié par une page satirique très suivie sur Facebook aurait peut-être pu passer inaperçu. Parce que non seulement, la séquence en question ne dure que trente secondes, mais bizarrement personne n’a fait de remarques sur cette partie du discours prononcé pourtant depuis plus de deux semaines. Le chef de l’État comorien, Azali Assoumani, dans une cérémonie marquant l’inauguration officielle d’une mosquée de vendredi à Maraharé, une localité d’Anjouan, avait fait une allocution dans laquelle il prônait la nécessité d’enseigner l’arabe dans les écoles comoriennes. Le président comorien, qui depuis février dernier dirige l’Union Africaine, a appelé à cette occasion les fidèles musulmans à éviter les dissensions et à s’unir tout en cohabitant avec les catholiques. « Car même les juifs, que Dieu les décime, ne sont pas comme nous. Ils cultivent la discrétion jusqu’à devenir forts avant de se dévoiler. Ils détiennent l’économie et le monde », avait-il déclaré, insistant sur l’importance de vivre en paix avec les autres communautés dès lors que chacun respecte sa religion. Sur le coup, la déclaration toujours en ligne sur la page Facebook du gouvernorat d’Anjouan n’a pas fait l’objet d’une polémique. Il a fallu plus de cinq jours après ce discours, pour que des gens commencent à se demander si Azali Assoumani a eu ou non des propos antisémites.

Condamnation classe politique

Au niveau de la classe politique comorienne, des leaders à l’instar de maître Saïd Larifou, fustigent énergiquement l’allocution du président de l’Union des Comores. « Les propos antisémites et abjects tenus dans une mosquée par Azali Assoumani, président de l’union Africaine, sont intolérables. Je les condamne fermement et demande à l’Union à l’Union Africaine de s’associer à l’indignation suscitée par ce scandale, cette décadence », a réagi l’avocat franco-comorien qui appelle l’organisation continentale à ne pas cautionner « les propos scandaleux, racistes et antisémites de son président ». Le fondateur du parti Ridja a dit ne pas être surpris. « Je l’ai déjà prévenu avant son intronisation à la présidence de cette institution qu’Azali Assoumani, adepte de doctrine de haine, de terreur dont sont victimes des Comoriens et par son intolérance, responsable personnellement des assassinats commis aux Comores n’est pas à la hauteur des missions assignées à cette grande institution panafricaine », a enchainé l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2019. Pour le parti Niabrikishe yikomori, ces propos sont inadmissibles et indignes de quelqu’un qui prétend parler au nom d’un peuple. « Le problème avec le colonel Azali Assoumani est qu’il adapte souvent son discours par rapport à l’interlocuteur en face. Ces propos sont effectivement antisémites, et toute forme de rejet de l’autre, et de stigmatisation est inacceptable », a martelé le premier secrétaire national du parti, Salim Youssouf Idjabou.

Silence des autorités

Nous avons essayé d’avoir une réaction du ministre comorien des Affaires islamiques, en vain. Toutefois, le théologien Mohamed Bajrafil, lui, a donné son point de vue. « Cette déclaration me surprend.

Voyez-vous, ce n’est pas de l’antisémitisme comme on l’entend et le voit en Europe. C’est bien toute autre chose. Ce sont des maladresses mélangées à de l’immobilisme religieux, qui se contente de répéter sans rien contextualiser », a conclu le théologien, selon qui Il faut bouger les choses, doucement et stratégiquement dans bien d’autres sujets comme celui du statut de la femme, chosifiée par certains, prétendument au nom de l’islam. Dans les sphères religieuses comoriennes, personne n’ose faire de commentaires. « C’est une fausse polémique, un sujet qui n’a pas sa place. Secundo, tout cela ne nous regarde pas, que le président soit anti ou pro (juifs). D’ailleurs, en prononçant de tels propos, il n’était animé par aucune mauvaise intention. Ce sont des choses insensées. Il faut donc tout ignorer », croit savoir un prédicateur qui a opté pour l’anonymat. Mais cette lecture, n’est pas partagée par Yhoulam Athoumani, docteur en droit public installé en France. « Les propos tenus par le président Azali sur les juifs sont des propos antisémites, impardonnables et inhumains. La communauté internationale et l’Union africaine doivent fermement les condamnés », a-t-il écrit sur son mur Facebook, le 24 août.

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