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Délinquance à Vahibé, la population a pris les choses en main dimanche dernier

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À Mayotte, deux mourengué dégénèrent en simultané

Comme un goût de déjà-vu. Dans la nuit de mardi à mercredi, à M'tsapéré, les forces de l’ordre qui tentaient de disperser les participants d’un mourengué ont finalement été attaquées sur le remblai. Quelques heures plus tôt, la même scène se jouait à Combani.

Plusieurs jeunes tuent un père de famille à M’tsapéré

Au moins une dizaine de jeunes ont molesté à mort un homme de 35 ans ce lundi soir à M'tsapéré. Un premier suspect aurait déjà été identifié comme meneur. Ce jeune majeur est un délinquant notoire, puisqu'il avait déjà été enfermé à Majicavo pour des faits de violences.  

Un quartier en feu à Trévani, Mayotte

C’est une vraie scène de guérilla qui s’est déroulée dans la nuit de mercredi à jeudi à Trévani. Le quartier appelé Troca était en feu. L’incendie a volontairement été déclenché par une quarantaine de jeunes. Aucun blessé n’est à déplorer, mais des familles se retrouvent sans domicile. 

Drame à Hamjago : La crainte de représailles inquiète les habitants

Après un regain de violences le week-end dernier, un nouvel affrontement entre bandes rivales s’est tenu, mardi en pleine journée, à Hamjago. Un événement qui aurait, selon les habitants, provoqué la crise cardiaque d’une commerçante, décédée en tentant de sauver un jeune en train de se faire agresser. Un scénario différent de celui relaté par les forces de l’ordre, mais qui laisse toutefois craindre une possible riposte.

Exaspérée par les actes de délinquance perpétrés par trois jeunes d’une même famille en situation irrégulière sur le territoire, la population de Vahibé s’est soulevée dimanche dernier en sommant ladite famille de quitter le village. Des violences s’en sont suivies nécessitant l’intervention de la police qui a fini par emmener toute la famille visée au CRA.

D’après les dires de la population de Vahibé, cela faisait plusieurs années que trois frères en situation irrégulière sur le territoire terrorisaient le village par leurs multiples actes de délinquance. Les trois jeunes étaient apparemment parfaitement identifiés et connus de la population. Devant « le manque d’action des autorités« , cette dernière a donc décidé de prendre les choses en main ce dimanche 3 janvier dernier en demandant à la famille dont ils étaient issus de quitter le village.  Une altercation entre les gens du village et la famille a donc éclaté générant des violences qui ont nécessité l’intervention de la BAC (Brigade Anti-Criminalité).

Deux personnes ont été blessées dans la bagarre et un officier de la BAC a même été menacé. Des interpellations ont donc eu lieu et les « parents » des trois frères ont été placés en garde à vue. Les trois jeunes ont également été interpelés. Après vérifications de la police, il s’est avéré que tout ce petit monde était effectivement en situation irrégulière sur le territoire, ils ont donc été emmenés au CRA (Centre de Rétention Administrative). Une action en référé a été lancée pour leur remise en liberté, tout dépendra donc de la décision du juge qui optera ou non pour leur reconduite à Anjouan.

 

Une situation explosive

 

« A Mayotte, la situation est explosive« , estime Mansour Kamardine qui a souhaité réagir dans nos colonnes à ce fait divers. « La population mahoraise a le sentiment, peut-être à tort certes, que le gouvernement détourne les yeux de ce qui se passe sur le territoire« , poursuit-il. Pour lui, les Comoriens de Mayotte ne respectent pas l’hospitalité que leur offre la population en permettant à leurs enfants de « commettre des actes qu’ils ne se seraient jamais permis chez eux« . « La population, exaspérée, va se mettre de plus en plus à faire la police elle-même et c’est tant mieux car on a souvent reproché aux Mahorais d’être complices de l’immigration clandestine et de la situation qui en découle« , ajoute-il encore. La conduite au CRA de cette famille clandestine de Vahibé est pour lui dans la droite ligne de la promesse du préfet Jean-François Colombet de retirer leurs cartes de séjour à toute personne commettant des actes de délinquance sur le territoire ou permettant à leurs enfants d’en commettre. « Cette promesse en a déjà refroidi plus d’un et c’est la solution pour retrouver la paix civile à Mayotte« , conclut-il.

« L’Etat nous laisse nous entretuer entre Mahorais et Comoriens sans réagir et on se croirait en guerre civile« , estime quant à elle Safina, la présidente de l’un des collectifs des citoyens de Mayotte. « Il est certes hors la loi de se faire justice soi-même, mais cela est une réaction à l’inaction de l’Etat qui est incapable de faire régner la loi sur le territoire et la population mahoraise n’en peut plus« , juge-t-elle en expliquant que les Mahorais refuseront toujours d’abandonner leur terre au profit des Comoriens. « Quelque chose cloche : Mayotte serait-elle gérée secrètement par le ministère des affaires étrangères ?« , s’interroge-t-elle encore. La préfecture, que nous avons également sollicitée, n’a pas souhaité quant à elle faire de commentaire sur ce qui s’est passé à Vahibé ce dimanche.

 

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