L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Le SDIS sous la coupe du Colonel Neis

À lire également

Un rare phénomène en cours dans le canal du Mozambique

Alors que la fin de la saison cyclonique dans l’océan Indien est prévue, comme chaque année, pour la fin du mois de juin, la météo des dix prochains jours ne sera pas pour autant au beau fixe à Mayotte. En cause, un rare phénomène climatique actuellement en cours dans le canal du Mozambique. Un fait exceptionnel oui, mais pas inquiétant. Directeur territorial de Météo-France, Laurent Floch fait le point. 

Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : « Actuellement, la priorité c’est non pas d’intercepter, mais de refouler »

Si les expulsions vers les Comores sont toujours suspendues, la préfecture a renforcé ses activités de lutte contre l’immigration clandestine en mer. Dans un premier temps, la fermeture des frontières et la peur de la propagation du virus avait fortement limité les flux migratoires, mais l’activité semble reprendre peu à peu. Selon Julien Kerdoncuf, sous-préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine, plusieurs kwassas sanitaires seraient même arrivés la semaine dernière, sans pour autant être en lien avec le Covid. 

Rachat de Vindemia à Mayotte : GBH dément toute position dominante

Une étude d’impact met en garde contre les risques que font peser pour la concurrence le rachat de la deuxième entreprise de distribution à Mayotte - qui comprend les enseignes Jumbo, Score, SNIE et Douka Bé - au Groupe Bernard Hayot, partenaire de Carrefour. Hausse des prix et disparitions des épiceries de proximité sont dans le viseur du rapport. Michel Lapeyre, directeur général de GBH pour la zone Afrique, Maghreb et Océan Indien, et Amaury de Lavigne, le directeur général chez Carrefour à La Réunion, réagissent aux conclusions de l’étude. Et récusent tout risque pour l’équilibre du marché de la grande distribution à Mayotte.

Mayotte : Joseph Rakotoarimalala, destin d’un comptable devenu son propre patron

Titulaire d’un BTS en comptabilité obtenue à La Réunion, Joseph Rakotoarimalala, plus communé-ment connu sous le nom de R-Lala, a longtemps cherché à s’insérer, en vain, dans ce domaine avant d’atterrir en tant qu’agent de sûreté à l’aéroport de Mayotte. Après 7 ans et demi de beaux et loyaux services, il a quitté son poste pour se lancer dans l’entreprenariat. Portrait d’un natif de Po-roani, aujourd’hui à la tête de deux entreprises et d'un club de Régional 1.

Si son grade est celui d’un colonel hors classe, il est le général des soldats du feu mahorais. Olivier Neis fête son premier anniversaire à la tête du SDIS de Mayotte, le service départemental d’incendie et de secours, le 6 avril prochain. L’occasion d’une rencontre aux airs de bilan avec celui qui a déjà passé huit années de sa vie sur l’île au lagon.

Mayotte Hebdo : Vous avez déjà passé de nombreuses années à Mayotte, entre 2008 et 2016. Ce n’est pas banal, pour un métropolitain. C’est le fait de participer à la construction de quelque chose qui vous pousse à rester ?

Olivier Neis : C’est le phénomène du hasard. Je suis censé rester à Mayotte jusqu’en 2012. Sauf qu’en 2012, Mayotte est un jeune département, et la départementalisation ne se passe pas comme ça, il faut l’écrire. Et écrire la départementalisation ne se fait pas en un jour. En tant qu’adjoint, je suis dans la préfiguration du passage de SIS en SDIS, prévu pour 2014-2015. Je me lance dans un truc, je ne vois pas le temps passer. On va écrire, alors que l’on vient juste d’ouvrir des casernes, que rien n’est palpable, la construction de quelque chose. Avec un jeune qui vient m’aider, on va planter les piquets sur les terrains et dessiner les contours du SDIS de Mayotte. Je partais de la caserne de Kawéni en voiture, et je chronométrais pour avoir une répartition judicieuse de l’ensemble des casernes. Quand nous passons en SDIS en juillet 2014, un nouveau directeur arrive, je finis ça et je m’en vais début 2016.

M.H. : L’année dernière, vous revenez à Mayotte en tant que directeur du SDIS, avec une cérémonie d’investiture grandiose, place de la République. Comment s’est passé le retour ?

O.N. : J’arrive ici début mars 2021. J’ai un avantage sur tout le monde : je sais comment il faut faire, donc je leur ai parlé à tous. Le premier jour, je débarque de l’avion, je me change, j’arrive en tenue, et je dis : « Allez, on va saluer l’équipage du VSAV qui faisait les évacuations sanitaires pendant le Covid ». J’ai été à la caserne de Petite Terre, sur le chantier, à l’hôpital, tout ça en trois heures. On barge, je m’arrête à Kawéni pour saluer, je viens au SDIS, et tout l’état-major se réunit dans la salle du Conseil d’administration, et je leur dis : « Parlez-moi, j’écoute ». Et là, j’ai eu tout ce qui n’allait pas.

MH. : Les aînés considéraient les sapeurs-pompiers comme de véritables héros, les fameux « soldats du feu ». Avez-vous l’impression que cette conception de sauveurs a changé aujourd’hui ?

O.N. : C’est un phénomène de société. Je dis toujours qu’il y a 95% de la société qui trouvent que les pompiers sont des héros. Il y a 5% qui ne s’y trouvent pas, c’est sans doute ceux qui n’ont pas eu besoin de pompiers ! Non, c’est l’image d’Épinal : le camion rouge, la grande échelle… Oui, on fait un métier difficile, mais qu’est-ce qu’un héros ? Le sapeur-pompier est toujours le métier qui a la plus grande cote de popularité auprès de la population, que ce soit en France ou ailleurs. Voilà pourquoi : quand vous êtes dans une situation difficile, face à un accident, vous pensez à qui ? Les pompiers sont le premier réflexe, parce qu’ils vont toujours vous répondre.

Nous sommes le dernier maillon de la déstructuration d’une société. En Ukraine, il n’y a plus personne dans les immeubles, mais les pompiers continuent d’éteindre le feu. Pourquoi ? Pour préserver quelque chose, parce que c’est leur job, même s’il pleut des bombes. Et c’est aussi le premier maillon. Sur un accident de la circulation, les sapeurs-pompiers vont arriver en premier, extraire la victime de sa position indélicate, l’amener sur un brancard, et passer de cette zone dite sale à la zone propre, le milieu hospitalier. Ce sont ces deux extrêmes qui font que l’on se sent bien. Ce ne sont pas des anges-gardiens, mais ils sont là s’il se passe quelque chose. Nous sommes des citoyens investis, et notre devoir est de tout tenter pour le retour à une vie normale.

Retrouvez l’intégralité de ce grand entretien dans le numéro 993 de Mayotte Hebdo.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1087

Le journal des jeunes

À la Une

Lutte contre l’immigration : « ne pas sous-estimer les bons résultats obtenus en mer »

La ministre déléguée chargée des Outre-mer a clôturé sa quatrième visite à Mayotte par un tour d’horizon des moyens en place pour lutter contre...

39 cas de choléra à Mayotte

Mayotte a désormais connu 39 cas de choléra depuis le 18 mars, d’après Santé publique France (dont 36 confirmés par test PCR, les trois...

Maternité, choléra, unions frauduleuses : les parlementaires face aux réalités de l’île avec Marie Guévenoux

La ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, accompagnée de plusieurs députés, s’est rendue au Centre Hospitalier de Mayotte puis au service des titres de...

Caribus : les nouvelles lignes 3 et 4 inaugurées

Deux nouvelles lignes de navettes gratuites permettent depuis ce jeudi 2 mai de desservir Vahibé et les Hauts de Mamoudzou. Le service assuré de...

Comores : L’ex-ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou emprisonné

Quelques heures avant de se rendre à la gendarmerie, l’ancien patron de la sécurité nationale, souvent associé à la répression qui s’abattait sur les...