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Jardin de M’tsangamouji : une association mahoraise aux multiples facettes

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

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L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

L’association Jardin de M’tsangamouji fête cette année ses 5 ans d’activités. 5 ans de dur labeur dédiés à préserver et mettre en valeur la nature ainsi que le patrimoine de Mayotte. Les bénévoles sont également impliqués dans l’éducation et accompagnent les plus jeunes dans leur parcours scolaire.

Lorsqu’il a créé son association en 2015, Moussa Nassim, président de Jardin de M’tsangamouji, voulait redorer l’image de sa commune du même nom. « Il y avait des manques, à part le sport, rien d’autre ne fonctionnait », déclare-t-il. C’est donc tout naturellement qu’avec 10 autres membres de l’association, ils sensibilisent les habitants aux questions environnementales. Très vite, le nombre de bénévoles s’agrandit et ils réalisent que d’autres domaines tels que l’éducation et le patrimoine culturel et historique sont également délaissés. Depuis 2017, Jardin de M’tsangamouji accompagne les élèves de CM1 jusqu’en 3ème pendant la période scolaire. « De 18h à 20h, des animateurs et quelques professeurs les aident pour leurs devoirs. Et chaque année, nous organisons un grand concours communal pour les élèves du primaire. Ils sont récompensés avec des tablettes et des livres d’exercices », explique Moussa Nassim. Ceci-dit, les plus grands enjeux de l’association demeurent dans le patrimoine et l’environnement. Depuis 2017, elle mène des actions de sensibilisation sur l’utilisation de l’eau et de l’énergie. Des sorties pédagogiques sont organisées sur les retenues collinaires, les stations de traitement des eaux ou encore les rivières. Le président de l’association est particulièrement impliqué dans la préservation de la Lagune d’Ambato, une zone humide se trouvant à M’tsangamouji. « Elle est protégée par un arrêté préfectoral depuis 2005, mais elle a été laissée à l’abandon. Des gens l’occupent illégalement, il y a donc beaucoup de dégâts. C’est pourtant un site exceptionnel puisqu’il abrite des plantes endémiques, des plantes qui ont disparu de Mayotte mais que nous retrouvons que dans cette lagune. Ainsi que des oiseaux en voie de disparition. »

Des combats menés seul

Jardin de M’tsangamouji est souvent sollicité par les écoles, les autres associations, ainsi que par les touristes pour organiser des excursions, en parallèle avec son travail de protection du patrimoine et de l’environnement, mais aujourd’hui leurs actions ne suffisent plus. « Nous avons des sites magnifiques à Mayotte, mais qui ne sont pas forcément connus. Il faut les mettre en valeur et les faire connaître », selon le président de l’association. Les sites historiques nécessitent également un coup de pouce qui faciliterait le travail des bénévoles. Des fouilles et des études approfondies permettraient d’appuyer leurs propos lors des visites pédagogiques. Tout cela a un prix et Jardin de M’tsangamouji n’a pas les moyens financiers de s’impliquer à 100%. « L’intercommunalité 3CO nous a indiqué qu’elle avait un projet pour la préservation du patrimoine, mais pour l’instant nous n’avons rien vu. Du côté de l’État, il n’y a pas grande chose qui se fait non plus », regrette Moussa Nassim. L’association a songé plusieurs fois à créer et à porter les projets elle-même mais il fallait à chaque fois avancer le budget avant d’être remboursé, chose qui n’était pas possible pour elle. À cela s’ajoute le laxisme de la justice qui ne serait pas assez ferme avec ceux qui dégradent la nature et tuent les animaux. « La justice doit nous aider en prononçant des peines exemplaires pour dissuader les autres. » Leur appel sera-t-il entendu ou sera-t-il classé avec les nombreux appels à l’aide des autres associations ? L’avenir nous le dira.

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