Chikungunya : face à l’intensification du nombre de cas autochtones, le niveau 2B du plan ORSEC est déclenché

Face à une augmentation significative des cas de chikungunya, avec 205 infections confirmées dont 109 autochtones, les autorités de Mayotte ont activé le niveau 2B du plan ORSEC. Cette mesure vise à intensifier les actions de salubrité publique, la lutte contre les moustiques et la mobilisation des services de santé pour prévenir une épidémie majeure.

Compte tenu de l’évolution de la situation et du risque d’épidémie de chikungunya dans les prochaines semaines, Sergio Albarello, le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) en concertation avec François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte, a décidé d’activer ce vendredi le passage au niveau 2B du plan ORSEC.

« Ce niveau d’alerte correspond à une intensification de la circulation virale autochtone et au risque d’évolution vers une épidémie », indique l’ARS. Ce vendredi, l’agence dénombre 205 cas au total sur le territoire, dont 109 autochtones. La semaine dernière, le bilan était à 139 cas. Santé Publique France stipule que des cas ont été détectés dans 15 des 17 communes de Mayotte, avec une concentration plus importante dans les communes de Mamoudzou, Pamandzi, Dzaoudzi et Koungou.

Le niveau 2B du plan ORSEC prévoit notamment le renforcement des actions de salubrité publique et de lutte contre les moustiques sur toute l’île ; des actions partenariales de lutte renforcée avec les communes et les intercommunalités. Il vise aussi à identifier des renforts mobilisables en situation épidémique pour des actions de lutte contre les gîtes larvaires de traitement, et pour la montée en charge des services hospitaliers, ainsi que la préparation de leur mobilisation éventuelle.

Couvrir les récipients contenant de l’eau

L’ARS rappelle que les moustiques se reproduisent en pondant leurs œufs dans tous les récipients et objets qui contiennent de l’eau, que ce soit à l’intérieur de la maison ou à l’extérieur. Ainsi, pour limiter leur développement sur le territoire, il est essentiel d’assainir son environnement de vie : couvrir systématiquement tous les récipients contenant de l’eau, se débarrasser des déchets et veiller à vider l’eau stagnante.

Il est également possible de se faire vacciner contre le chikungunya sur le territoire de Mayotte dans différents espaces dédiés sur le territoire. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande le vaccin IXCHIK afin de lutter contre les formes graves de la maladie pour les personnes âgées de 18 ans à 64 ans présentant des comorbidités, qui peuvent en bénéficier sur prescription médicale. 

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