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Violences conjuguales : “Il va me tuer à sa sortie de garde-à-vue”

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On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

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Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

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Journée internationale des droits des femmes, ce mardi 8 mars, le tribunal correctionnel de Mamoudzou a dû juger deux affaires où les victimes se sont retrouvées face à leurs ex-compagnons. Dans la première, il s’agissait d’une jeune homme de Dembéni finalement condamné à 18 mois de prison pour avoir frappé sa compagne et un ami à elle. Pour l’autre, c’est une séparation compliquée dans laquelle la jeune femme n’a pas pu caractériser le harcèlement de l’ex-compagnon.

L’attitude d’El Hadj Mahamoud au tribunal de Mamoudzou, ses antécédents judiciaires et les faits rapportés laissent peu de place au doute. Le garçon de 21 ans avait peu de chance d’échapper à la prison. Ce mardi matin, il cherche encore du regard sa victime alors qu’elle se cache la tête sous un vêtement. Ce n’était pas vraiment l’amour fou entre les deux, dont l’écart d’âge est de sept ans. Mutique lors de l’audience, la jeune fille avoue aux policiers municipaux de Dembéni “qu’elle avait peur de lui”. “S’il va en garde-à-vue, il va me tuer à la sortie”, s’inquiète-elle. Déjà condamné pour avoir porté un coup de couteau à un homme et pour des violences en réunion, le prévenu peut s’avérer violent, surtout quand il se retrouve ivre. C’était le cas ce 29 décembre. Un litre de rhum blanc alors qu’il est seul, un autre de vodka en compagnie d’un ami ensuite, il boit dans “des proportions hallucinantes” relève la présidente du tribunal, Chantal Combeau. Se réfugiant plusieurs fois derrière cette consommation et celle du bangué, il exaspère les juges qui lui rappellent que l’alcool aurait pu être retenu comme une circonstance aggravante pour les coups portés sur sa copine et l’un de ses copains.

Une marque toujours visible sur la lèvre

Cette nuit-là, le groupe d’amis du jeune homme et celui de sa copine traînent ensemble dans Dembéni. Les deux “amoureux” se disputent. Pour elle, le sujet de la discorde est l’ancienne copine d’El Hadj Mahamoud. Lui dit se souvenir “qu’elle a insulté [sa] mère”. Il lui met “deux ou trois gifles”. Un ami de la jeune fille de quinze ans tente de la défendre. Ils se battent. Énervé, le jeune homme détache sa banane et porte un coup violent à sa copine au niveau du visage, occasionnant des blessures à la lèvre et sous l’œil droit. “Sans faire exprès” selon lui… Les traces de ce coup laissent pourtant une marque toujours visible sur la lèvre de la lycéenne.

Pour l’avocate de Mlezi Maoré qui représente la jeune fille, maître Élodie Gibello-Autran, celle-ci “est tétanisée”. “Rien ne justifie ces violences”, déplore-t-elle avant de demander une condamnation et 2.500 euros d’amende. Pour ce 8 mars, journée des droits des femmes, le substitut du procureur Tarik Belamri, évoque un cas ici de “virilité toxique”. Il rappelle “qu’au-delà de la violence, ce qu’on ne voit jamais, ce sont les conséquences psychiques des coups”. Et “qu’être un homme, c’est d’abord assumer ses actes”. Il demande trois ans de prison ferme et une interdiction de porter une arme de 15 ans. Le tribunal de Mamoudzou condamne finalement El Hadj Mahamoud à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt, une interdiction de porter une arme pendant cinq ans et à verser 2.500 euros de préjudice à son ex-copine.

Relaxé dans une affaire de harcèlement

Le cas suivant, ce même jour, voit aussi aux prises un homme avec son ex-compagne. Cette fois, pas de coups portés, la jeune femme avoue à la barre avoir souffert de la violence verbale de son ex-compagnon de 20 ans son aîné pendant leurs six ans de relation. Mais sans pouvoir fournir la preuve matérielle comme un message de téléphone, il est difficile pour elle de montrer une relation toxique. Seuls les faits compris entre septembre et décembre 2021, pendant leur « séparation compliquée », lui apportent un peu de crédit. Insultant envers la femme et son nouveau compagnon, l’homme se rend jusque sur le lieu de travail de son ex-compagne, le 28 décembre 2021, pour essayer de lui parler. Et malgré la main courante déposée contre lui, le couple l’aperçoit au pied de leur immeuble, le soir-même. “J’ai un ami qui habite pas loin”, tente-il de justifier, ce mardi. Devant l’impossibilité de caractériser le harcèlement, le tribunal correctionnel de Mamoudzou décide de relaxer l’ex-compagnon, mais en lui signifiant de ne plus entrer en contact avec son ex-conjointe et sans oublier de qualifier ses agissements “d’inadmissibles”.

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