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Festival de théâtre de Mayotte : Une pièce qui porte le regard du passé sur l’actualité

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Plus de deux siècles séparent l’époque du sultan Mawana Madi (et son fils Boina Combo II) à la nôtre, et pourtant les mêmes thématiques sociétales perdurent. Quelle place accorder à l’enfant « mahorais » étranger, parce que né d’une mère venue d’ailleurs ou né sur notre sol de parents étrangers. Un débat pour l’instant purement intellectuel, mais qui est incontestablement appelé à s’inviter sur la place public dans l’avenir. Au public du festival du théâtre de Mayotte de s’en emparer et de se l’approprier, dès ce vendredi.   

Il est de retour sur les planches cette fin de semaine pour trois jours, à compter de ce vendredi. Alain Kamal Martial crée l’événement en cette fin de mois de mois d’août et de début de rentrée scolaire avec le festival de théâtre de Mayotte qui s’ouvre à nouveau aux pays riverains du Canal de Mozambique, une région qui occupe une place majeure dans sa réflexion d’artiste et ses écritures. Pour cette édition 2023, il a décidé de braquer les projecteurs sur cet art majeur en mettant l’accent sur ce qu’il constitue et plus particulièrement sa nécessité d’être au sein de la population mahoraise, en ce sens qu’il demeure un lieu de réflexion, un lieu d’observation de notre société dans son aspect contemporain et régulier. A deux jours du coup de lancement prévu ce vendredi  soir, l’auteur explique que « ce festival n’est pas anodin puisqu’il va observer, exposer et apporter le débat sur la société mahoraise d’aujourd’hui ».

Pour se faire, Alain Kamal Martial propose trois spectacles à travers ce rendez-vous culturel ; le patrimoine culturel immatériel sera en ouverture de l’événement avec   la pièce de l’écrivain Abdou N’tro intitulée « la fille du lac ». Les deux autres pièces  programmées sont « Genesis », œuvre en kisoihili provenant de la Tanzanie et « Dzaoudzi » qui s’inspire bien évidemment de l’histoire du plus célèbre des rois de Mayotte, le sultan Mawana Madi. Une œuvre qui va contextualiser le rapport à l’étrange et à l’étranger. Deux notions qu’Alain Kamal Martial décline comme suite « l’étrange c’est ce qu’on n’a pas l’habitude de voir, ce qui nous semble bizarre ou qu’on ne veut pas voir. L’étranger c’est celui qui apporte cette étrangeté et qui n’est pas intégré à la société ». Les traditions orales et les écrits du cadi Ben Omar nous apprennent que Mawana Madi était à l’origne un « Mgwana » (noble) africain natif de l’ile d’Ibo, réduit en esclavage et puis affranchis. Érudit, il aurait été introduit dans la cour du sultan Boina Combo 1 er et aurait connu une ascension exceptionnelle jusqu’à devenir ministre.

« Personne n’a tort, personne n’a raison »

De ministre, il deviendra sultan sur le rocher de Dzaoudzi. Mais pour assoir son pouvoir, il va se marier à Majunga (dans le royaume de Boeny) à une nièce d’Andrianatsoly (alors roi). De cette union, naquit un garçon qui de deviendra plus tard le sultan Boina Combo II. Une question se pose alors à la cour de Dzaoudzi sur le devenir de cet enfant né d’une mère étrangère. Peut-il hériter du trône à Mayotte ? Grâce au pouvoir du théâtre, Alain Kamal Martial (et d’autres intellectuels avec lui) pose la question du devenir des enfants nés à Mayotte de parents étrangers. « La pièce questionne et va apporter des voies, car c’est cela la magie du théâtre. Personne n’a tort, personne n’a raison, mais toutes les possibilités sont exposées. Le personnage d’un  théâtre, c’est quelque part une opinion et les Mahorais vont pouvoir voir cette question que nous voulons tous fuir, cette situation complexe pour nos contemporains qui fait que nous avons beaucoup d’enfants dans les rues sur lesquels on accole un qualificatif de violent et autour desquels il n’y a pas de projets d’avenir mais uniquement une forme juste de rejet, de contestation et de culpabilisation », développe l’ancien directeur de la régie culturelle du département de Mayotte. Autrement dit, cette pièce est une interrogation sur la vie actuelle avec un regard venu du passé, comment partant de la situation de Boina Combo II, réussir à généraliser auprès de nos contemporains, sans faux fuyant, toute cette jeunesse violente ?

L’opinion personnelle de l’auteur Alain Kamal Martial sur cette situation très ancienne rapportée à l’actualité récente de Mayotte, « il faut regarder cette question sous deux aspects, il y a d’abord la pièce, il y a les personnages, il y a le sultan Mawana Madi qui est un grand homme, un visionnaire et qui défend corps et âmes son fils, Boina Combo II. Et, il y a la loi que porte sa propre sœur Djoumbé Zéna (mère du cadi Ben Omar), défenseuse de la matrilinéarité et du matriarcat laquelle défend le fait « qu’un enfant qui n’est pas né d’un ventre mahorais ne peut occuper le trône de Mayotte ». Pour Alain Kamal Martial, sur ces deux points de vue, l’auteur n’a pas à prendre position, il revient au public de le faire.

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