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La centrale solaire d’Hamaha prête à produire ses premiers mégawatts

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Une centrale solaire a vu le jour sur l’ancienne décharge d’Hamaha, à cheval sur les communes de Mamoudzou et Koungou. D’une capacité d’1,2 Mégawatt, elle a été inaugurée ce mardi matin. Xavier Ducret, directeur d’Akuo océan Indien, explique les enjeux du projet.

Flash Infos : C’est le premier projet d’Akuo sur Mayotte ?

Xavier Ducret : Oui, tout à fait, c’est le premier que nous mettons en fonctionnement. Nous sommes présents sur l’ensemble des départements d’outremer, en métropole et sur une vingtaine de pays. A La Réunion, notre première centrale a été mise en service en 2009. Et sur Mayotte, nous développons des projets depuis 2012.

F.I. : Quelle est la production pour ce site ?

X.D. : On a une capacité installée de 1,2 Mégawatt, adossée à un système de stockage d’énergie, des batteries de 3,5MW/h. Cela permet d’alimenter 1.700 habitants.

F.I. : L’électricité est donc vendue à Électricité de Mayotte.

X.D. : Tout à fait, elle est revendue à EDM sous la forme d’un contrat d’achat d’électricité à un tarif qui a été attribué dans le cadre des appels d’offre lancés par la Commission de régulation de l’énergie.

F.I. : Qu’est-ce qui intéresse Akuo dans ce projet-là ?

X.D. : Ce qui est particulièrement intéressant, c’est de pouvoir valoriser un site dégradé, en l’occurrence une ancienne décharge sur laquelle on ne pouvait rien faire. Finalement, on la remet en vie en produisant de l’énergie locale et renouvelable.

F.I. : Avec le taux d’ensoleillement à Mayotte, on se demande toujours pourquoi ces projets ne sont pas plus fréquents.

X.D. : Le développement de l’énergie photovoltaïque à Mayotte est tout de même à un rythme important, mais l’enjeu est de pouvoir l’accélérer. On a besoin de l’impulsion des collectivités et aussi de propriétaires fonciers pour qu’ils puissent valoriser leur terrain ou leur bâtiment pour de l’autoconsommation ou de la revente.

F.I. : Quels pourraient être les freins du photovoltaïque ? On parle souvent du coût ou des batteries.

ale: Ce qu’il faut savoir, c’est qu’aujourd’hui, l’électricité photovoltaïque est la moins chère du monde, surtout quand on a du soleil comme ici. Sur les batteries, on travaille justement sur de nouvelles technologies qui permettent un recyclage à 100%. Ça correspond aussi à de nouvelles normes qui sont imposées et sur lesquelles on est proactif. Il y a tout un enjeu aussi avec l’agrivoltaïsme, pour lequel on a quinze ans d’expérience, pour mettre l’agriculture au cœur du projet.

Un deuxième site à Ironi Bé prévu en mars 2024

Akuo ne s’arrête pas là. « Nous avons d’autres projets en développement sur le territoire, qui sont axés sur l’agrivoltaïsme, qui permet de combiner production d’énergie et agriculture », précise le directeur. Au premier rang de ces projets, on retrouve une serre photolvoltaïque sur 1,2 hectare devant rentrer en fonctionnement en mars 2024 à Ironi Bé. Le projet porté avec Pierre Baubet est déjà bien sur pied. La Sagemcom, qui a assuré l’installation du site d’Hamaha, est en train de doter les panneaux photovoltaïques d’un système de récupération d’eau de pluie.

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