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Éducation – Trois Mahorais sur quatre sans diplôme

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

En 2014, 100 400 Mahorais de 15 ans ou plus ont quitté le système scolaire ou n’ont jamais été scolarisés. Les trois quarts d’entre eux n’ont pas de diplôme qualifiant, soit deux fois plus qu’en métropole. En outre, 36 % des Mahorais en âge de travailler n’ont jamais été scolarisés.

Le niveau de diplôme varie selon l’origine des Mahorais

Le niveau de formation dépend fortement de l’origine. Près de la moitié des Mahorais âgés de 15 ans ou plus ayant terminé leurs études sont nés à Madagascar ou aux Comores ; Parmi eux, neuf sur dix n’ont pas de diplôme. Pour les Mahorais nés sur le territoire, la part des non-diplômés est inférieure, mais reste importante (68 %). Une scolarisation plus limitée des natifs de Madagascar et des Comores explique en partie cet écart : 47 % n’ont pas été scolarisés contre 31 % des natifs de Mayotte. Les autres personnes, principalement nées en métropole, ont un niveau de diplôme particulièrement élevé : deux tiers d’entre elles sont diplômées du supérieur. Elles représentent néanmoins une faible part de la population mahoraise (9 %). Comme en métropole, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à ne pas avoir de diplôme (76 % contre 70 %), parce qu’elles ont été moins scolarisées. En cinq ans, la part des diplômés a nettement augmenté, passant de 19 % en 2009 à 27 % en 2014. Cette hausse provient des jeunes natifs de Mayotte, bien plus souvent diplômés que leurs aînés : deux tiers des natifs âgés de 25 à 34 ans ont un diplôme contre un tiers entre 35 et 44 ans. Les jeunes femmes sont autant diplômées que les jeunes hommes.

Pour les diplômés, un accès à l’emploi équivaut à la métropole

La scolarisation à Mayotte s’est fortement intensifiée suite au développement des infrastructures scolaires à partir des années 1980. Ainsi, neuf Mahorais sur dix âgés de 20 à 24 ans sont allés à l’école primaire, contre sept sur dix de 40 à 44 ans et cinq sur dix de 50 à 54 ans. Cependant, l’arrêt de la scolarité dès le primaire reste encore élevé. Ainsi, seuls sept Mahorais sur dix âgés de 20-24 ans sont allés au collège. Le marché du travail est peu développé à Mayotte : seulement un tiers des personnes en âge de travailler occupent un emploi. Toutefois, le niveau de formation conditionne fortement l’insertion professionnelle. Même sans l’obtention d’un diplôme, la scolarisation multiplie déjà par deux les chances d’être en emploi (41 % contre 24 %). Le taux d’emploi croît ensuite avec le niveau de diplôme : de 58 % pour les titulaires d’un CAP ou d’un BEP à 85 % pour les diplômés de l’enseignement supérieur. À niveau de diplôme équivalent, les Mahorais ont autant de chances d’être en emploi que les métropolitains. Du fait de sa rareté, le diplôme est très valorisé à Mayotte. Le taux d’emploi des Mahorais diplômés du supérieur dépasse même celui de leurs homologues de métropole. Ces diplômés du supérieur, souvent natifs de métropole, arrivent en effet fréquemment à Mayotte en ayant déjà un emploi.

Cependant, avec l’élévation globale du niveau de formation, la valeur du diplôme tend à diminuer dans le temps. Par exemple, 58 % des détenteurs d’un CAP /BEP sont en emploi en 2014 contre 73 % en 2009.

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