L’affaire avait défrayé la chronique au début du mois dernier, alors que la Dieccte s’était saisie du cas de ces cinq délégués syndicaux afin d’examiner la légalité de la procédure de licenciement engagée à leur encontre par la direction du groupe. La section locale du syndicat FO avait quant à elle tenté de faire pression sur les dirigeants de la Sodifram afin qu’ils reviennent sur leur décision, lors d’une grève de deux semaines, en vain.
Pour rappel, la section locale du syndicat FO, seul syndicat représentant le personnel du groupe, avait sollicité la fédération nationale concernant les procédures engagées à l’encontre de huit salariés du groupe : cinq délégués syndicaux et trois militants. Certains d’entre eux étant directement impliqués dans la grève d’avril dernier, la FGTA -FO y voyait une atteinte au droit syndical. Les trois militants ont fait l’objet de sanctions, mais ont conservé leurs emplois. Restaient donc les cinq délégués syndicaux qui, en tant que salariés “protégés”, devaient faire l’objet d’une procédure particulière. La Dieccte a donc mené une enquête, étudié le dossier fourni par la direction et interrogé les principaux concernés.
Aux termes de plusieurs semaines d’études, le verdict a été rendu et la procédure avalisée par l’inspection du travail.
Ainsi, hier matin, les cinq salariés concernés ont reçu leurs lettres de licenciement avec effet immédiat. Ils ont donc tous quitté leur lieu de travail dans la journée. Mais le syndicat ne compte pas en rester là et se réserve le droit d’entamer une bataille judiciaire. “Nous prévoyons également une mobilisation le 3 novembre, sous forme de manifestation à laquelle nous convions tous ceux qui souhaitent défendre le droit syndical” informe El Anziz Hamidou, secrétaire départemental de Force ouvrière. “Nous nous y attendions et en métropole, cela ne se serait jamais passé ainsi” ajoute le syndicaliste qui ajoute que le syndicat compte bien utiliser tous les recours en sa possession pour le dossier n’en reste pas là.
M.C.