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25/08/10 – La laiterie de Mayotte brassée par une grève

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Une vingtaine de salariés sur les 45 que compte la Laiterie de Mayotte sont en grève depuis lundi matin pour protester contre le licenciement prononcé à l'encontre d'un de leurs collègues, Bacar Malika, un magasinier de chambre froide en poste depuis 2003, pour faute grave. Selon la direction de l'entreprise, ce salarié aurait déjà fait l'objet de plusieurs avertissements et d'une mise à pieds de trois jours en février 2009 pour absentéisme répété et manquement à son poste. "Nous avions à l'époque opté pour la clémence et revu avec le salarié l'ensemble de sa fiche de poste et de ses obligations. Cette fois, sa négligence nous a coûté la perte d'une palette complète de produits frais, soit plus de 1000€. Nous avons donc pris les mesures qui nous paraissaient nécessaires pour que cela ne puisse plus se reproduire", expliquait mardi Oliver Novou, le directeur de la laiterie de Mayotte (LDM).

D'après le délégué syndical FO Hariti Ali, la sanction est disproportionnée, voir abusive. Les grévistes n'ont d'ailleurs pas manqué d'exprimer leur colère et leur soutien en tentant de bloquer mardi matin les camions de livraison sur le site de production, à Kaweni. Si la direction de la LDM a refusé de négocier avec les représentants syndicaux, une médiation de la direction du travail a fait apparaître que le licenciement en question pourrait souffrir d'un vice de procédure. Il appartient désormais au salarié de saisir ou non le tribunal du travail. Pour M. Novou, dont l'entreprise est pourtant réputée pour sa forte dimension sociale, le climat économique insulaire morose et les inquiétudes des salariés après la réalisation de lourds investissements d'automatisation de la chaîne de production seraient également, pour partie, responsables de cette fronde.

"Il ne faut pas laisser l'incompréhension s'installer. Nous avons effectivement investi pour multiplier notre volume de production, nous mettre aux normes et développer de nouveaux produits. Ces investissements induisent une plus grande polyvalence de nos salariés, que nous assurons via une politique de formation, mais jamais nous n'avons envisagé de vague de licenciements ou de restructuration. Je tiens à être très clair sur ce point", a-t-il déclaré. Les grévistes ont fait savoir que le mouvement serait reconduit ce mercredi et jusqu'à ce que M. Malika soit réintégré. La LDM a pour sa part réduit son volume de production de moitié, passant de 5 tonnes à 2 tonnes par jour, enregistré une perte nette de 20.000 euros pour la seule journée de mardi, et redoute de ne pas être en mesure de livrer les laitages des premières collations scolaire de l'année.

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