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16/04/2010 – Départ de Christophe Peyrel

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

 

{xtypo_dropcap}"J'{/xtypo_dropcap}ai vécu à Mayotte plus de moments difficiles que de moments faciles et pourtant, au moment de partir, le bilan de ces 25 mois est indéniablement et très largement positif. Peut-être parce que les moments faciles ont été d'une intensité particulière et parce que les moments difficiles ont toujours été très instructifs."

"C'est pourquoi je m'apprête à quitter cette île à la fois avec le sentiment d'être soulagé d'un poids lourd, celui de mes responsabilités professionnelles, exigeantes, mais aussi d'un isolement et un enfermement pas seulement géographiques, dans cette île exiguë où la vie est pesante, à l'image de l'humidité et de la chaleur des saisons humides, mais aussi avec le sentiment de quitter un endroit envoûtant, magique, magnifique, où la vie, quoique compliquée, est légère, où mes sens, mes sentiments, ma raison, ma culture ont été chaque jour stimulés, déroutés, remis en cause, où j'ai connu des plaisirs professionnels, personnels et familiaux intenses."

"Je veux dire à quel point j'ai ressenti la difficulté à appliquer avec le dosage idoine de fermeté et d'humanité, la politique indispensable, mais très délicate et parfois douloureuse, de lutte contre l'immigration irrégulière. J'ai ressenti comme tous les agents de la préfecture, les fonctionnaires de la police, les militaires de la gendarmerie et de nombreux Mahorais, intervenant sociaux, associations, médecins et particuliers, à quel point la vague migratoire comorienne nous heurte et ne nous laisse aucun choix facile entre accueil humain et protection de notre souveraineté et bouleverse la vie de l'île."

"Heureusement la réalité mahoraise ne ressemble pas à ce qu'inlassablement et sans grande imagination ni talent, certains médias nationaux se bornent à nous montrer. J'ai connu ici des moments merveilleux, de fraternité, de beauté, d'espoir, de réflexion, qui ont enrichi ce séjour et je le crois ma personnalité."

"Je garde en mémoire des heures parfois trop longues, mais toujours productives passées avec les syndicats, les personnels publics ou salariés, lors de conflits marquants qui ont émaillé mon séjour ici et que malgré tout je classe quand même parmi les bons moments de mon séjour."

"Et puis bien sûr je garderai gravé en moi, la beauté de Mayotte. Le lagon bien sûr, mais j'ai aussi arpenté la brousse de long en large, les montagnes, les crêtes, les mangroves, les champs de Mayotte, ses villages, sont aussi sa richesse et sa beauté et pour moi Mayotte, c'est les deux : le lagon et la brousse."

"Enfin, il y a une chose que j'ai apprécié ici, par-dessus tout, qui pour moi a tout sauvé dans les moments les plus tendus, les plus difficiles, c'est le rire des Mahorais, leur sens de la dérision, leur facilité à entrer en contact, et à embellir la réalité avec leur humour, si facile et dévastateur. C'est une richesse fondamentale et rare. Préservez-là !"

"Vous l'aurez compris, j'ai adoré Mayotte et cette période, ce qui n'empêche que je suis content de partir."

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Mayotte Hebdo n°1086

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