L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Une campagne de rattrapage vaccinal pour lutter contre la diphtérie et la coqueluche

À lire également

Mayotte : la cause de la mort de personnes atteintes du Covid-19 passée sous silence ?

Le conseil d’État a été saisi par une entreprise locale de pompes funèbres concernant de graves accusations de dysfonctionnement dans la gestion de morts atteints du Coronavirus. Si aucune décision n’a encore été rendue, Jean L’Huilier, croque-mort, détaille les raisons qui l’ont motivé à intenter une telle action en justice. 

Mayotte dans le spectre d’une pénurie alimentaire

Les aides alimentaires semblent partir d’une bonne intention. Pourtant, cette initiative pourrait rapidement vider les rayons des magasins et provoquer une pénurie sur l’île, dans quelques semaines, si les acteurs sociaux ne changent pas de stratégie.

 

Le coronavirus a fait son entrée au CRA de Mayotte

Alors qu’associations et syndicats de police s’inquiétaient le mois dernier des conséquences sanitaires qu’impliquait la réouverture du centre de rétention administrative, les derniers ours viennent leur donner raison. Plusieurs cas de coronavirus y ont en effet été détectés, sans que les mesures nécessaires à contenir la propagation du Covid-19 ne soient prises.

“J’ai vraiment cru ne pas avoir de vol”, un médecin raconte son périple ubuesque pour venir renforcer les équipes du centre hospitalier de Mayotte

Jérémie Gallon, comme des dizaines de membres du corps médical a pris la décision de venir prêter main-forte au CHM. Mais comme des dizaines de ses confrères ou collègues, il a d’abord dû, avant de partir “au front” contre la crise sanitaire, affronter “ce que l’administration peut faire de pire”. Récit d’un voyage en absurdie.

 

Tétanos, poliomyélite, diphtérie, coqueluche… Ces maladies, que la vaccination prévient, font leur retour sur le territoire. Pour restaurer rapidement une couverture vaccinale suffisante, l’Agence régional de santé (ARS) de Mayotte lance une campagne de rattrapage vaccinal dans les établissements scolaires.

L’enquête de couverture vaccinale menée en 2019 par l’Agence régionale de santé (ARS) et les analyses de Santé Publique France décrivent des résultats « alarmants ». Des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite ou la coqueluche font leur réapparition sur le territoire alors qu’elles peuvent être prévenues grâce au vaccin. Face à ce constat, l’ARS a décidé de mettre en place une campagne de rattrapage vaccinal en milieu scolaire, en collaboration avec le rectorat et l’association des maires de Mayotte (AMM). L’objectif : « restaurer rapidement une couverture vaccinale suffisante pour assurer une protection optimale, en ciblant la population quasiment majoritaire sur le territoire, à savoir les enfants », indique Maxime Jean, chef du département de la sécurité et des urgences sanitaires de l’ARS.

campagne-rattrapage-vaccinal-lutter-contre-diphterie-coqueluche
Au total, près de 70.000 enfants des écoles primaires et collèges seront consultés.

Au total, 300 médecins, infirmiers et sage-femmes se relaieront dans les écoles et les collèges de l’île tout au long du premier semestre 2023. Une consultation médicale d’évaluation du statut vaccinal sera proposée à tous les enfants. « C’est du jamais vu. Nous irons à la rencontre d’environ 70.000 enfants et on estime que 50.000 d’entre eux ne sont pas à jour dans leurs vaccins », souligne le cadre de l’ARS. Une « phase test » sera organisée à la fin du mois de novembre pour ajuster les protocoles et garantir le succès de l’opération.

Seulement 25 % des 14 – 16 ans à jour dans leurs vaccins

Les retards de vaccination sont en effet particulièrement importants chez les 7-16 ans. Selon l’étude, les statuts vaccinaux diffèrent fortement en fonction de la classe d’âge considérée. Globalement, les efforts engagés ces dernières années ont permis d’améliorer la couverture vaccinale des 2-5 ans, qui est aujourd’hui proche de celle constatée au niveau national. A contrario, les statuts vaccinaux des enfants en âge d’être scolarisés au primaire et au collège sont largement insuffisants avec seulement 41,4% des 7-11 ans et un quart des 14-16 ans à jour pour au moins 8 des 12 valences testées, correspondant aux vaccins obligatoires et recommandés du calendrier vaccinal (rougeole, rubéole, pneumocoque, hépatite B, tétanos, coqueluche etc.)

Si les vaccinations contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et l’hépatite B sont globalement satisfaisantes, avec une couverture vaccinale de l’ordre de 80%, les rappels contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche, après l’âge de 2 ans, sont peu respectés. Ils doivent être fait à l’âge de 6 ans puis entre 11 et 13 ans. « On se rend compte qu’il y a une recrudescence des maladies qui nécessitent un rappel de vaccin. Souvent, les familles ne sont pas informées ou oublient les rappels », estime Maxime Jean. Dans le même temps, les vaccinations méningocoque C et pneumocoque tardent à se mettre en place sur le territoire. Et l’existence de groupes non immunisés constitue des foyers épidémiques potentiels dont les conséquences en termes de santé publique peuvent être importantes.

Des cas de diphtérie en augmentation

Les cas de diphtérie sont notamment en augmentation. « Les risques sont réels. Alors qu’il y avait moins de deux cas par an jusqu’en 2019, on en recense actuellement treize. Cela peut conduire à des décès d’enfants, pour une maladie contre laquelle il existe un vaccin depuis fort longtemps », regrette le chef du département de la sécurité et des urgences sanitaires de l’ARS. « Aujourd’hui, en France, on n’a pas le droit de mourir de diphtérie. » En 2018, Mayotte a également connu une sévère épidémie de coqueluche. « La maladie épuise les nourrissons, qui n’arrivent pas à s’alimenter ou à respirer convenablement », précise le docteur, qui note également des cas de tétanos sur l’île. « Même s’ils sont rares, cette maladie ne devrait plus exister grâce au vaccin », poursuit-il.

Lors de la campagne de rattrapage, le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole sera également proposé, même si la couverture vaccinale est correcte. « Nous proposerons également le vaccin contre le papillomavirus au collège, aux filles mais aussi aux garçons », indique Maxime Jean. « C’est un vaccin qui a du mal à prendre sur le territoire alors que le nombre de cancer du col de l’utérus est en hausse. »

 

Forte hausse des cas de coronavirus à Mayotte

Les indicateurs montrent que le Covid-19 a repris de plus belle sur le territoire. Dans son bilan hebdomadaire adressé ce jeudi, l’ARS révèle que huit personnes sont hospitalisées, dont une est en réanimation. Le nombre de cas relevés sur une semaine glissante est grimpée à 197, il était à 76 au cours de la semaine du 30 octobre au 6 novembre. Résultat, le taux d’incidence (65.8 cas pour 100.000 habitants) et le taux de positivité (17.5% des personnes testées sont positives) augmentent rapidement eux aussi par rapport à la semaine précédente (25.4 cas/100.000 hab et 8.4%). Selon les données de l’application TousAntiCovid, le variant le plus répandu à Mayotte reste Omicron (91.2%).

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

Le journal des jeunes

À la Une

Le dernier rapport de la Cimade montre un effet Wuambushu au CRA de Pamandzi

Rendu public ce mardi 30 avril, le dernier rapport de la Cimade compile les chiffres des différents centres de rétention administrative (CRA) répartis sur...

Concerts de Sexion d’Assaut : un an de prison avec sursis retenu contre Daniel Zaïdani

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a tranché, ce mardi 30 avril. L’ex-président du conseil départemental de Mayotte, Daniel Zaïdani, est condamné à un an...

La présidence du GIP L’Europe à Mayotte confiée à Ben Issa Ousseni

C’était un accord signé entre l’ex-préfet de Mayotte, Jean-François Colombet, et l’ex-président du Département de Mayotte, Soibahadine Ramadani. A partir de 2024 et jusqu’en...

« Des aspirations légitimes parce qu’elles portent sur la justice »

Quoi de mieux qu'une visite de terrain pour comprendre des situations qui lui sont remontées depuis des années par les maires de Mayotte. David...

Un conteneur de la métropole pour « donner le sourire aux enfants »

Killian Guibert, professeur d’éducation physique et sportive au collège de Kwalé, à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou, a lancé une cagnotte en...