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TME 2015 : Houssaïni Assani Tafara

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

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À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

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Catégorie : Manager de l’année

Entreprises : Daesa, Ina Moro, Cyber et Snack ATH
Dirigeant : Houssaïni Assani Tafara
Chiffre d’affaires : NC
Date de création : 2012
Nombre de salariés : 26
Secteur d’activité : Centre de formation, restauration, informatique

Ayant déjà derrière lui une expérience professionnelle bien garnie, le Kani-Kélien de 29 ans est un travailleur sans limite. Et pour réussir, il se base principalement sur la confiance avec ses salariés.

A six ans, Houssaïni Assani Tafara quitte Mayotte pour la Réunion, où il y suit sa scolarité jusqu’à obtenir son Bac sciences et technologies de l’industrie (STI). « Avec mention bien », précise-t-il avec le sourire. « Les gens ne comprenaient pas comment je pouvais être un trublion et tout le temps obtenir de bonnes notes. Je n’avais pas le profil de l’élève exemplaire, mais quand il s’agissait de travailler, je travaillais. »

A 18 ans, il rejoint la métropole pour poursuivre ses études, décroche deux ans plus tard son BTS mécanique et automatismes industriels (MAI) et s’envole dans la foulée pour Los Angeles. « Le responsable de la filière Cristalline aux Etats-Unis venait chercher sa main d’œuvre technicienne en France. Car les employés américains étaient spécialisés dans un domaine tandis que nous étions polyvalents. »

Un contrat en or en tant que technicien de maintenance au sein de la société d’embouteillage d’eau, que le jeune mahorais rompt au bout de six mois. « C’était très bien, j’étais logé, blanchi, nourri, j’avais un très bon salaire : la vie de rêve… Mais j’ai réalisé que ce n’était pas ce que je recherchais. Rester toute une journée à travailler sur des machines ne me correspondait plus. »

Tafara revient en métropole et se munit d’un nouveau diplôme : une licence Pro Gestion de la production industrielle (option qualité). « Les stages effectués à cette période me convenaient plus : je connaissais le côté technique d’un travail, j’ai découvert le côté humain. » Fin 2007, le Kani-Kélien de naissance effectue un premier retour à Mayotte, puis un second en 2012 après des études en alternance à l’Ecole de commerce de Grenoble et un emploi de consultant junior dans une société d’ingénierie et conseil en technologies.

Il crée alors sa première affaire, un cybercafé dans son village d’origine, et rachète une part du centre de formation Daesa, dont il est aujourd’hui actionnaire à 25%. La Daesa forme actuellement 90 personnes par jour dans différents domaines : les métiers du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, les métiers de l’informatique et du numérique, les langues vivantes ou encore les compétences managériales.

Elle emploie vingt formateurs. Son chiffre d’affaires est passé de 80 000 euros en 2011 à 490 000 euros en 2014. « On a doublé notre chiffre d’affaires chaque année. Parce que nos partenaires ont les résultats qu’ils attendent. En 2013, nous avons comptabilisé 40% d’insertion d’emploi et 30% d’insertion mobilité ». Et des chiffres pour illustrer la progression du centre de formation, l’entrepreneur en a encore quelques-uns sous la main.

En plus d’être actionnaire et formateur à la Daesa, Houssaïni Assani Tafara a racheté le restaurant Ina Moro en septembre dernier. Il y emploie 5 personnes. « Il y a une véritable relation de confiance entre les salariés et moi. Et ça vaut aussi pour les formateurs de la Daesa. Dans ces conditions, on ne peut que continuer d’avancer ».

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