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Participation timide de Mayotte au salon de la gastronomie des Outre-mer

Lors des deux premières journées, samedi et dimanche, les stands ont été pris d’assaut par la foule. Si le salon a ouvert ses portes timidement vers 10h15 samedi, rapidement les entrées ont été submergées par une nuée de badauds venus goûter nos spécialités d’Outremer.

Babette de Rozière, star incontournable de la télévision culinaire et personnalité reconnue dans le monde de la gastronomie en France a réussi après plusieurs années à organisercet événement qui tombait pourtant sous la logique des choses. Jamais l’engouement pour la production des Outremers n’a été aussi importante.

Un festival chatoyant de couleurs dans les allées, une douce émanation d’épices en tous genre, un air de zouk lovequi flotte, entêtant, voilà ce qui attendait les visiteurs dès samedi Porte de la Villette. Les chambres de commerce et d’industrie des départements d’Outremer et les comités régionaux du tourisme des Doms ne s’y sont pas trompées, le salon s’est rapidement transformé en voyage initiatique, vitrine de l’Outremer dans l’Hexagone.

Sur les nombreux stands dédiés à La Réunion, les productions locales se sont écoulées comme des petits pains, entre deux dégustations de « rhum péi » et de bonbons-piments. Beaucoup d’Ultramarins vivant dans l’Hexagone étaient venus retrouver un petit coin de pays.

Les visites de la maire de Paris, Anne Hidalgo, le samedi matin et de celle du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, en fin d’après-midi, ont été deux temps forts de la journée inaugurale.  « Le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation a choisi de soutenir cette initiative. Vu la participation, c’est déjà une réussite », a déclaré le ministrepour la circonstance.

« Le fait d’avoir cette vitrine pour l’agriculture des Outremers, même s’il existe déjà un salon de l’agriculture, je pense que c’est une très belle idée et en tout cas, je suis là pour valoriser cette diversité des agricultures et de la gastronomie en Outremer, qu’il faut mettre en avant. Je crois que cela va être une très, très belle occasion »a-t-il poursuivi sur un ton enjôleur.

Si la participation au salon n’était pas donnée au départ, la plupart des stands se sont largement rentabilisés en vendant des productions pays, en proposant des recettes aux visiteurs.Sur le stand de l’office du tourisme de la Martinique, par exemple, on avait mis les petits plats dans les grands. Dégustation de rhums et de sirops, de chips de bananes séchées, des chocolats blancs fourrés au coco, de confitures banane miel, de pots de piments. Malgré des prix élevés, les produits se sont arrachés et la seule journée de samedi a suffi à rembourser les frais engagés.

Les agences de voyage aussi ont constaté cet intérêt pour les destinations ultramarines. « Dans un contexte de crise à l’intérieur du monde arabo-musulman, les touristes commencent à éviter le sud de la méditerranée et le Moyen-Orient et se tourne vers des destinations plus sûres, par ailleurs les prestations hôtelières se sont largement améliorées sur les Antilles » confirme une agence de voyage caribéenne.

Pour Mayotte, le Comité du tourisme avait employé les agents de l’antenne Parisienne pour tenir un petit stand. On peut regretter le manque d’implication des élus qui auraient été avisés de mettre les moyens pour ce salon plutôt que d’organiser à Nosy Bé un énième, coûteuxet stérile séminaire sur la coopération régionale dans l’océan Indien. Le manque de soutien au tourisme et à l’agriculture mahoraise est flagrant de la part du Département malgré l’implication du CDTM, qui a fait avec les moyens du bord. On peut regretter aussi l’absence de participation de la Nouvelle –Calédonie, qui n’avait pas de stand sur le salon. En tous cas, les Mahorais seront attendus au tournant l’année prochaine pour la 2nde édition.

En dépit de cela, deux jeunes mahorais participaient au concours de cuisine de Babette, Faissoil Abdou et ChébaniLaïtidine. Le premier, 19 ans, est en terminale professionnelle « cuisine » au lycée hôtelier de Kawéni. Quand au second il est apprenti dans les cuisines de la RATP. Agé de 22 ans il est venu en métropole grâce aux formations proposées par Ladom. Ils ont dignement représenté Mayotte et Faissoil s’est qualifié pour les épreuves finales qui auront lieu ce lundi.

Adrien Theilleux

Vers un enseignement du shimaore et du kibushi à l’école ?

L’association Shimé (Shimaore Méthodique) propose depuis déjà plusieurs années des cours de shimaore et de kibushi dans plusieurs communes de Mayotte. Elle souhaite valoriser ces langues locales et en promouvoir l’utilisation et l’enseignement. Elles sont en effet en train de se perdre progressivement du fait de l’influence grandissante du français à Mayotte.

Selon Rastami Spelo, le président de l’association, le shimaore est en train d’être abandonné au profit du « shizungou », sorte de sabir composé d’un mélange de français et de shimaore. De ce fait, aucune de ces deux langues n’est plus correctement parlée…

Pour remédier à cette situation, Rastami Spelo propose de revaloriser les langues locales en développant l’enseignement du « vrai shimaore » c’est-à-dire un shimaore non dénaturé, riche de toutes ses nuances et subtilités linguistiques. Ainsi, les cours dispensé par l’association ne sont pas uniquement destinés aux métropolitains mais aussi, et peut-être même surtout, aux mahorais qui souhaiterait apprendre à mieux parler leur propre langue.

« On ne bâtit pas l’enseignement d’une langue étrangère sur les ruines de la langue maternelle. » (Alain Bentolila, linguiste)

L’association Shimé met également tout en œuvre pour faire comprendre à l’Education Nationale qu’il est indispensable d’enseigner le shimaoré et le kibushi à l’école. Selon Rastami Spelo, le fait que l’intégralité de l’enseignement de l’école publique se fasse en français, et non dans la langue maternelle des élèves, est en grande partie responsable du taux élevé d’échec scolaire à Mayotte : « Comment expliquer qu’on enseigne le français depuis 1841 sur une petite île de 364 km² et que les mahorais n’arrivent toujours pas à maîtriser correctement cette langue ? C’est forcément que les méthodes d’enseignement utilisées sont inadéquates. Dénuder les enfants de Mayotte de leur langue et de leur culture ne peut mener qu’à la catastrophe. Or le Vice-Rectorat s’obstine à ne pas prendre en compte ce paramètre et refuse d’apporter le remède nécessaire à savoir l’enseignement de nos langues et de nos cultures à l’école. »

La conférence de ce soir portera justement sur ce thème de l’enseignement des langues locales à l’école. Elle a pour intitulé « L’enseignement du shimaore et du kibushi à l’école : état des lieux et perspectives. » La première partie sera assurée par Houlam Haladi, ancien secrétaire général de l’association Shimé, et la seconde par Victor Randrianary, ethnomusicologue et anthropologue.

« Notre langue est notre talisman. Si on la perd, c’est toute notre identité que nous perdrons. »

La première partie établira donc un état des lieux de ce qui a déjà été fait à Mayotte pour promouvoir l’enseignement des langues locales. L’une des actions les plus significatives qui ait été faite en ce sens est « la double recherche action ». Celle-ci a consisté à mettre en place dans plusieurs écoles-test de Mayotte un double enseignement : l’un en français et l’autre en shimaore ou en kibushi. Cette action, qui a été menée de 2001 à 2003 puis de 2006 à 2010, a donné d’excellents résultats : l’intégration de leur langue maternelle dans l’enseignement rendait les élèves beaucoup plus performants dans toutes les matières.

Or, bien que cette action ait été entreprise il y a déjà 14 ans et ait porté ses fruits, le shimaore et le kibushi sont pourtant toujours totalement absents du système scolaire mahorais, ce que déplore Rastami Spelo : « Je ne comprends pas l’attitude du vice-rectorat à l’égard des langues locales. Alors qu’il a été prouvé que le fait d’enseigner leur langue maternelle constituerait un remède simple à l’échec scolaire dont souffrent les élèves mahorais, le Vice-Rectorat s’obstine à mettre en œuvre un enseignement uniquement francophone qui nuit à la réussite de nos enfants. C’est à croire que le gouvernement français fait sciemment en sorte que Mayotte soit en retard sur tous les plans ! »

Afin de redorer le blason du shimaoré et du kibushi, l’association shimé a créé deux émissions de télévision en partenariat avec Mayotte Première. La première, Zalada, qui signifie « succulence », est une émission de poésies récitées en langue mahoraise. Elle a pour but de montrer au public la beauté de cette langue et l’étendue des nuances poétiques qu’elle possède. Afin de lui rendre hommage, tous les poèmes récités au cours de cette émission sont des poèmes d’amour : l’amour entre les personnes, bien sûr, mais aussi l’amour de la peinture, de la littérature, de la vie…

L’autre émission, wusoma shimaoré, qui signifie « Tu apprends le shimaore » est plus intellectuelle et polémique. Elle a pour but de démontrer que les politiques menées à Mayotte jusqu’à présent ont poussé les mahorais à ne pas accepter que leur langue ait une place à l’école. Cette émission remporte un gros succès, non seulement à Mayotte, mais également aux Comores, à Madagascar, à La Réunion et même en métropole où elle est suivie sur internet.

« Nous devons donner de la voix et de la vie à nos langues »

La conférence de ce soir est la première des trois actions prévues dans le cadre de la journée internationale des langues maternelles. La deuxième est un concours de poésie en langue mahoraise qui aura lieu le vendredi 13 février dans la salle des mariages de la mairie de Mamoudzou à 16h.

Le troisième évènement, et sans doute le plus important, est la grande cérémonie de mise en valeur du shimaore et du kibushi qui aura lieu le week-end du 20 février place de la république. Elle débutera le vendredi par des discours d’ouverture et se poursuivra les samedi et dimanche par des chants, des danses et des débats en langue mahoraise. Cette cérémonie contribuera à faire vivre les langues locales et à leur redonner la place qui leur revient sur l’île de Mayotte.

Nora Godeau

Le voleur était caché sous le lit

Le 4 février à Sada, une personne aperçoit un individu entrer dans la maison de sa sœur alors que cette dernière est en voyage.

Étant le frère de la propriétaire, il décide d’aller voir de plus près et appelle un policier municipal qui travaillait à proximité.

Arrivés sur place, ils entrent dans le domicile et constatent qu’un vol est en train de se produire. Ils préviennent la gendarmerie et  ferment les issues. Ensuite, ils appellent  l’individu en le sommant de se montrer. Après recherche dans l’habitation, ils le découvrent caché sous un lit. Maintenu sur place, il est immédiatement confié à la brigade territoriale de Sada qui le prend en compte et procède aux actes d’enquête nécessaires.

 

 

 

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Bilan météo 2014 : sécheresse et ouragan Hellen

Météo France a publié récemment le bilan météorologique de l’île en 2014. Si la pluie n’a pas connu d’excédent, les températures quant à elle étaient « exceptionnelles ».

Météo-France a dressé son bilan 2014. La  pluviométrie de Mayotte est proche de la normale (-3% en moyenne) ce qui classe 2014 au 32ème rang des plus arrosées depuis 1960 (classement établi à partir de 4 postes).

Cependant, l’année a été très contrastée avec un « kashkasini » fortement excédentaire (janvier à mars, +27% et 5ème rang des plus pluvieux depuis 1960) avec, notamment, le passage à proximité du cyclone tropical très intense « Hellen » (29 et 30 mars dernier) qui a fortement arrosé la partie occidentale de l’île (pluie exceptionnelle, en particulier, à M’Tzamboro, 275 mm sur 2 jours).

Une sécheresse exceptionnelle a succédé à ce premier trimestre bien arrosé. La période allant d’avril à octobre inclus est la plus sèche jamais enregistrée à Mayotte depuis 1960 (-60%). Les pluies de novembre mettent fin, temporairement, à cette succession de mois déficitaires (+30%) mais décembre, malgré quelques fortes averses, va afficher un bilan à nouveau déficitaire (autour de -40%, 4ème rang sur 46 ans).

Enfin, en ce qui concerne le vent, il n’a jamais atteint les 100 km/h l’année dernière. Les rafales maximales enregistrées lors du passage du cyclone tropical très intense « Hellen » ont été de 89 km/h.

 

 

 

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Il perd 3 doigts sur une broyeuse à bois

Cela s’est passé ce mercredi au Bataillon du service militaire adapté (BSMA) de Combani.

Un militaire, engagé comme formateur a été évacuée au centre hospitalier de Mamoudzou après avoir effectué une mauvaise manipulation d’une broyeuse à bois. Au cours de ce malheureux incident, trois doigts de la main droite de la victime sont broyés. Depuis, la machine est scellée sur instruction du magistrat de permanence.

Aucune option n’est écartée : instruction a également été donnée de procéder à tous les actes nécessaires à la manifestation de la vérité.

“Une procédure est diligentée par les militaires de la brigade territoriale autonome de Sada avec le concours des techniciens en investigations criminelles de Pamandzi”.

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Les gendarmes saisissent une drone

Faire voler un drone n’est pas interdit, mais il y a des règles que chaque télé-pilote doit savoir. Pour ne pas les connaître – ou pour les avoir ignorées, un Mahorais va se retrouver devant la justice le 28 avril prochain.

La gendarmerie des transports aériens (GTA ) reproche à ce civil d’avoir volé en agglomération et filmé des groupes de personnes ces derniers mois.

“L’utilisation de loisirs d’un drone n’est pas une chose anodine, affirme le service communication du ministère de l’intérieur, car il fait courir des risques de blessures aux personnes survolées. Ces blessures peuvent provenir de la chute du drone ou du contact avec les pales si le drone vole à faible hauteur. À un niveau de vol supérieur, le risque de collision avec d’autres aéronefs existe notamment avec les hélicoptères de sauvetage ou de travail aérien”, ajoute-t-il. En tout, 45 délits associés sont retenus contre le télé-pilote.

Ayant reconnu les faits, il devrait plaider coupable lors de sa convocation et éviter un procès.

Toutefois, le civil a dû effacer toutes les vidéos et s’est vu confisquer son drone. Ce type d’enquête est le premier effectué dans les DOMTOM depuis la création de la réglementation sur les drones civils en avril 2012, sur 51 enquêtes judiciaires menées ailleurs en France. “Huit d’entre elles ont débouché sur des peines d’amende dont deux assorties d’emprisonnement avec sursis”, souligne le ministère de l’intérieur.

Celui-ci met donc en garde les télé-pilotes amateurs.

“Évoluer dans l’espace aérien suppose le respect des règles de l’air, à l’instar des voies routières qui supposent le respect du code de la route.” Alors, à moins de détenir un agrément de l’aviation civile pour une utilisation professionnelle ou une autorisation préfectorale pour utilisation de loisir, il est portée à la connaissance du citoyen que les vidéos de Mayotte réalisées à l’aide d’un drone civil ne doivent se faire seulement dans des zones isolés ou depuis un terrain privé.

 

 

 

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Sida : deux Mahoraises formées au dépistage rapide

À l’heure où le dépistage est problématique et reste une priorité en matière de lutte contre le VIH SIDA à Mayotte, l’association Nariké M’sada forme ses bénévoles (Amida Zily et Madi Nida).

Elle les fait participer à une formation des personnes exerçant dans les associations impliquées en matière de prévention sanitaire. Cette formation leur permettra d’obtenir l’habilitation par l’agence régionale de la santé océan Indien à la réalisation de test rapide d’orientation diagnostique détectant l’infection a VIH I et II. Elle permettra aussi la mise en place prochaine du TROD (test rapide d’orientation diagnostique) à Mayotte.

Cette formation de 2 jours, qui prend fin ce vendredi 6 février, se déroule au centre hospitalier universitaire de La Réunion et est dispensée par la COREVIH OI (coordination régionale de lutte contre l’infection due au VIH ). Les objectifs poursuivis par cette formation sont de compléter les connaissances sur les risques et les modes de transmissions du VIH et des IST en fonction des différentes pratiques des populations et individus rencontrés. Cette formation permet aussi de renforcer les capacités à mener des entretiens de prévention adaptés aux besoins des publics et au cadre particulier des entretiens pré et post tests.

Elle permet enfin d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires à une utilisation de tests rapides d’orientation diagnostique de l’infection à VIH 1 et 2.

 

 

 

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Édito : Un lycée d’excellence pour Mayotte

Cela pose surtout des problèmes pour tous ceux qui y vivent, car la faible attractivité tient au trop faible niveau du système de santé, du système scolaire pour tous les parents inquiets pour l’avenir de leurs enfants. Cela tient à l’insécurité grandissante, à la propreté de l’île, aux embouteillages chaque jour plus importants…

Ce manque d’attractivité est également lié à la vie chère, provoquée par des causes structurelles, comme l’éloignement de l’île de certaines grandes zones de production, la taille de l’île et son faible marché intérieur. Il est lié aussi à la faiblesse de l’offre de loisirs, au manque cruel d’une grande et belle salle de spectacles, un parc des expos digne de ce nom, et tant promis, qui pourrait accueillir tant de manifestations, même en saison des pluies. Il manque aussi des plages, qui ne sont toujours pas aménagées, comme les fronts de mer…

Alors tout ce qui peut aller dans le sens de l’amélioration de cette attractivité, l’amélioration des conditions de vie doit être mis en avant.

C’est depuis toujours l’esprit du Mayotte hebdo, et ça le restera. Dénigrer Mayotte sans rien faire pour essayer d’arranger la situation, titrer sur des faits divers, de la violence, des problèmes à longueur de journaux n’est pas dans nos principes, si on ne cherche pas des solutions, ce qui avance, ce qui s’arrange, ce qui nous donne de l’espoir en l’avenir.

C’est ainsi que nous apprenons cette semaine la possible prochaine mise en place d’un lycée d’excellence, un lycée international !… A Mayotte. Ce sera le futur lycée de Mamoudzou-Nord.

Une mission de l’Inspection générale des langues du ministère de l’Education nationale sera dans l’île la semaine prochaine pour étudier cet ambitieux projet.

Trop de parents décidaient de se séparer de leurs enfants pour qu’ils puissent suivre des études à la Réunion, au lycée français de Tana à Madagascar ou partaient en Métropole pour cette principale raison. Cela pourrait changer, et c’est donc une bonne nouvelle.

Cet établissement, couplé avec la possibilité pour les collèges et lycées de l’île, de proposer des modules comme la musique, les arts, les sciences, le sport-études, de manière plutôt intensive, constituera(it) une avancée importante pour beaucoup, et symboliquement marquera(it) une étape dans l’éducation à Mayotte.

Pour la jeunesse, il faudrait en parallèle que les éducateurs sportifs du conseil général, des services jeunesse et sports des communes soient déployés sur les terrains, en permanence, pour accueillir, encadrer, mobiliser les jeunes.

Il faudrait que les MJC retrouvent leur rôle, leurs ambitions, avec des dirigeants motivés, compétents, et disposant de moyens pour ne plus laisser cette jeunesse à l’abandon dans les rues, à la merci de mauvaises rencontres, à la recherche d’un mauvais coup. Des animations, des jeux, des sorties, des cours de soutiens scolaires, des activités doivent être proposés rapidement, sérieusement. Les MJC ne sont pas (uniquement) destinées aux adultes !

Nos élus, leurs équipes doivent bien comprendre leurs responsabilités et activer ces outils. Ils ont été financés, construits, mais ne sont pas gérés, pas entretenus, pas respectés. Ils ne sont plus des lieux de vie. Comme le stade de Cavani… C’est inadmissible ! Très peu, trop peu montrent l’exemple. Il faut s’en inspirer, les valoriser, et répandre leurs expériences. Les agents des collectivités locales, payés chaque mois mais bien trop inutilisés, doivent être formés, réorientés dans ces secteurs de toute urgence, car la jeunesse gronde.

Un collège inauguré ce vendredi est une belle nouvelle, tout comme ce futur possible lycée. Il faut que chacun s’y mette à son niveau : élus, agents, parents, citoyens…

Ce n’est, à mon avis, qu’à ce prix que la spirale négative dans laquelle s’enfonce Mayotte pourra être stoppée, puis inversée.

Laurent Canavate

“Mayotte ne sera jamais comorienne”

La visite cette semaine à Mohéli, du nouvel ambassadeur de France aux Comores Robby Judes, a été le lieu d’une polémique. L’émissaire a déclaré que la France et les Comores devraient privilégier l’apaisement en cherchant d’abord à faire face aux défis du développement de l’archipel au lieu de nourrir des divergences sur la question de Mayotte avant de réaffirmer que «Mayotte ne sera jamais comorienne». Cette phrase au lieu « d’apaiser », a choqué l’opinion comorienne, rapporte l’agence de presse de l’océan indien.

Le Comité mahoré organisation pour le rattachement de Mayotte aux Comores, qualifie «d’absurdes» les propos de l’ambassadeur, estimant que «la France et ses diplomates ne peuvent en aucun moment changer le cours de l’histoire en piétinant les résolutions pertinentes des Nations-unies», selon Me Abdou Elaniou. «Mayotte est comorienne depuis l’ère quaternaire, et le restera à jamais», ajoute le doyen des avocats comoriens, membres influent du Comité Maoré.

Les Comores et la France mènent actuellement des discussions en coulisse suite à un accord signé en juin 2014 à Paris à l’occasion de la visite de l’actuel chef de l’Etat comorien. Un haut conseil paritaire (HCP) a été mis en place. Mais on ignore l’issue des discussions engagées dans le plus grand secret. Les deux parties ont buté sur la question de la circulation entre les quatre îles de l’archipel. La France veut «des facilitations» alors que les Comores exigent la suppression du visa Balladur. Un dialogue de sourd qui risque de peser sur les relations futures entre les deux pays.

 

 

 

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Journée mondiale contre les mutilations génitales

Le 6 février, c’est la journée internationale contre les mutilations génitales et l’occasion de dénoncer ces pratiques aux conséquences dramatiques sur la santé des jeunes filles et femmes.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les mutilations génitales féminines ne sont pas issues d’une culture en voie de disparition et circonscrite au seul territoire africain. En réalité, même si certains pays d’Afrique comme le Mali ou la Gambie sont les plus pratiquants en la matière, excision et infibulation (suture de la majeure partie des grandes ou des petites lèvres) touchent encore 150 millions de femmes à travers le monde et 3 millions de femmes et de fillettes supplémentaires chaque année. Les pays les plus touchés, en plus des pays déjà cités sont l’Inde, l’Égypte, l’Éthiopie, Le Burkina Faso, et la Mauritanie. La France compterait 30 000 femmes et jeunes filles excisées.

L’excision entraîne avant tout des souffrances atroces et la destruction de la vie de couple.
En effet, l’excision est la plupart du temps un traumatisme durable, voire définitif pour les femmes concernées. Du choc premier, psychologique et douloureux dont les séquelles peuvent persister toute une vie, des conséquences physiologiques à court, moyen et long terme peuvent varier du handicap à la mort pour certaines femmes. A court terme, les risques d’hémorragie mortelle sont particulièrement forts. A moyen et long terme, ce sont incontinence, douleurs intenses lors des rapports sexuels,  risques importants pour la mère lors de l’accouchement, kystes, abcès, augmentation du risque de contamination par le virus du sida, et parfois stérilité.

Heureusement, grâce à de nombreuses campagnes de communication, la tendance est à la baisse comme le souligne le dernier rapport de l’UNICEF. C’est déjà un progrès mais il ne faut pas relâcher les efforts. 

 

 

 

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Hausse des tarifs : Les clients Only vont être remboursés

Le 22 janvier dernier, l’Autorité de la concurrence avait décidé de se saisir pour examiner la compatibilité de cette décision avec les engagements souscrits par Numericable. L’opérateur s’était effectivement engagé à maintenir la viabilité économique, la valeur marchande et la compétitivité des activités mobiles d’Only jusqu’à leur cession. Cette hausse des prix prenait pourtant le risque de faire fuir les clients de cette filiale, qui s’en serait trouvée affaiblie, au profit de la propre filiale SRR (Numericable-SFR) que conserve le groupe. Devant la menace d’une éventuelle remise en question de l’autorisation accordée à son rachat de SFR, Numericable décide de rétablir ses tarifs et propose aux clients ayant subi cette hausse d’être remboursés.

L’Autorité de la concurrence « prend acte des mesures correctrices mises en place par Outremer Telecom ». Mais Numericable reste étroitement surveillé. L’adoption de ces mesures « ne préjuge toutefois pas de l’issue de la procédure d’examen concernant le respect des engagements de Numericable », précise l’Autorité.

L’instruction du dossier, quant à elle, se poursuit. Le processus de cession des activités mobiles d’Outremer Telecom à Mayotte et à La Réunion est en cours. On se souvient que la vente d’Only avait été posée en condition du rachat de SFR par Numericable par l’Autorité de la concurrence qui avait souligné une position très dominante sur le marché. Pour l’instant, aucun acheteur n’est officiellement choisi. Plusieurs candidats sont sur les rangs dont la société réunionnaise Oceinde et les fonds Pechel Industrie et Apax. L’offre de Free n’aurait pas été retenue.

RB

Mayotte en Guadeloupe pour la Conférence des Présidents des RUP

La Région Guadeloupe accueille cette semaine la XXème conférence des présidents des régions ultrapériphériques (Rup) du 2 au 6 février 2015. Une délégation du Conseil général est présente, conduite par le 3ème vice-président Said Ahamadi dit Raos, en charge de la coopération régionale et des affaires européennes.

Les membres de la délégation mahoraise participent à un programme de rencontres avec leurs homologues des autres Rup. Les sessions de travail sont consacrées à la coordination des actions engagées sur chaque territoire en faveur, notamment, de l’emploi et du développement économique grâce aux politiques européennes.

La conférence des présidents de Rup sera clôturée en présence de la Ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, de la Commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu et des députés européens Younous Omarjee et Louis-Joseph Manscour.

Mayotte participe pour la première fois à cette Conférence des présidents de Rup. Said Ahamadi se satisfait de cette participation qui montre l’importance accordée à l’Europe et aux opportunités qu’elle représente.

Dayane Mohamed, directeur adjoint au Cabinet du président du Conseil général, a fait savoir qu’une déclaration commune serait rédigée pour défendre les intérêts des Rup auprès de l’Union européenne.

Les Rup, ce sont cinq territoires français (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique, Saint-Martin), deux régions autonomes portugaises (Açores, Madère) et une communauté espagnole (Canaries) que Mayotte a rejoints le 1 janvier 2014.

 

 

 

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le Piton de la Fournaise en éruption

Le Piton de la Fournaise est entré en éruption mercredi matin, quelques heures après de premiers séismes. L’éruption du Piton de la Fournaise a eu lieu sur le flanc Sud du cône central selon les renseignements fournis par l’Observatoire Volcanologique.

Le Préfet de La Réunion a donc mis en œuvre le niveau d’alerte 2-2 du dispositif spécifique Orsec* Volcan du piton de la Fournaise : « éruption en cours » à 11h10.

Le dernier passage en phase de vigilance volcanique avait été décrété le 3 décembre 2014 avant d’être levé le 16 janvier 2015. La dernière éruption du volcan remonte au samedi 21 juin 2014.

Le volcan de la Réunion est l’un des plus actifs au monde et entre en moyenne en éruption tous les 8 mois depuis 1640, selon l’Observatoire.

 

 

 

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Sada : Cap vers 2020

Lutte contre l’insalubrité

C’est l’une des préoccupations majeures de la mairie de Sada. « La commune est dans un état d’insalubrité insupportable, elle croule sous les déchets », constate Anchya Bamana. Une délibération a eu lieu pour structurer un service de voierie. Le Sidevam, Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte devrait s’occuper du volet collecte. Mais pour l’instant, la mairie doit faire sans.  « Un camion a dû être acheté en urgence par la mairie pour ramasser les déchets. « Nous pallions pour le moment les défaillances du Sidevam », explique-t-elle. Du mois d’avril 2014 à aujourd’hui, 82 000 euros ont été dépensés par la commune pour la collecte des déchets. « Nous attendons aujourd’hui le soutien de l’Etat. Nous devons mettre des poubelles dans les rues, par exemple », explique la mairie. Le service de voierie a effectivement réalisé un projet d’équipement en matériel afin de répondre aux besoins des 10 195 habitants, recensés en 2012. Le projet a été chiffré à 500 000 euros. Débroussailleuse, balayeuse, tronçonneuse, meubles de ville, la mairie entend améliorer le cadre de vie de ses habitants.

L’enjeu de la scolarité

Les conditions de scolarisation des enfants représentent la deuxième grande priorité de Sada. « La réforme des rythmes scolaires doit être appliquée à Mayotte, mais elle est tout simplement inapplicable aujourd’hui », alerte Anchya Bamana, « nous devons obtenir une dérogation ».

La plupart des écoles ne possèdent effectivement aucun réfectoire en mesure de proposer une restauration aux écoliers. « Nous les élus, nous ne devons pas cautionner ce système précaire. Les 17 maires de Mayotte, les associations de parents d’élève, les syndicats, nous devons tous travailler ensemble. Les écoles de Sada sont insalubres et nous ne pouvons pas cautionner cela », ajoute-t-elle, « les écoles sont dangereuses pour les enfants et pour le personnel ». Les huit groupes scolaires de Sada ont d’ailleurs reçu un avis défavorable de la commission de sécurité et devraient fermer. « Et dans ce contexte, nous devons tout de même mettre en place la réforme scolaire ? Non, les conditions préalables ne sont pas remplies ».

Vers davantage d’action sociale et de sécurité

La maire de Sada se donne comme troisième objectif l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de précarité sociale, handicapées et âgées. À ce titre, le Centre communal d’action sociale, le CCAS, a ouvert ses portes en juin dernier. « Cet établissement autonome doit être subventionné par la commune mais aussi par les autres partenaires tels que la Caf, l’Etat et le département », prévient Anchya Bamana, « le projet vient d’être validé au conseil d’administration, il faut à présent aller chercher les subventions ». 

Le quatrième volet prioritaire de la politique communale concerne la sécurité. « L’insécurité pourrit la vie des gens. Il y a trop de cambriolages. Nous avons la responsabilité de la sécurité des administrés », assure Anchya Bamana. Trois conventions ont été conclues. La première concerne la prévention de la délinquance « appel à l’ordre », signée avec le procureur. Cette convention donne le pouvoir au maire de faire un appel à l’ordre à un jeune qui a commis une incivilité. S’il s’agit de mineurs, les parents sont convoqués. La deuxième convention est la « transaction » : elle donne le pouvoir au maire de demander à la personne qui a commis un délit de réparer financièrement les dégâts, soit de faire des travaux d’intérêts généraux. Enfin, la convention de coordination, signée avec le préfet, permet à la commune de travailler en partenariat avec la gendarmerie : policiers municipaux et gendarmerie peuvent mutualiser leurs moyens et agir ensemble.

Sada + 10

Sur le long terme, la mairie de Sada réfléchit à un schéma global, regroupant plusieurs domaines d’intervention, comme le tourisme, les eaux pluviales et l’aménagement.

Avec l’extension de la nouvelle ville, à quoi rassemblera Sada en 2030 ? « Nous avons beaucoup de travail : entre les projets de logements sociaux, la mise aux normes des établissements, l’identification des parcelles et du foncier, l’arrivée des impôts locaux, de nombreux chantiers sont à lancer », souligne-t-elle. Les finances de la commune sont pourtant au plus mal. « Nous sommes en déficit ; j’ai pris la mairie avec un million d’euros de déficit. Aujourd’hui nous en sommes à 800 000, on avance. Nous sommes sous le contrôle de la chambre régionale des comptes. Donc tout est bloqué, on ne peut pas prétendre à des prêts, que ce soit auprès de l’ADF [Agence Française de développement] ou des banques. La commune doit pourtant participer financièrement aux projets. Le contexte est difficile ».

Si le contexte financier est morose, la mairie de Sada ne cache pas ses ambitions. Femme active, Anchya Bamana est résolument engagée dans le développement de sa commune. Dans le contexte des fonds européens et du contrat plan Etat-Région, des subventions pourraient permettre de soutenir ses projets. Aux acteurs du territoire aussi de se mobiliser.

Raphaëlle Bauduin

La Guadeloupe aussi en black-out

Mayotte n’a pas le monopole des black-out. En effet, ce lundi vers 11h50, la Guadeloupe a été touchée par une panne d’électricité générale suite à un incident sur le réseau de moyenne tension alimentant la centrale de Pointe Jarry, qui s’est traduit par une perte de production de celle-ci.

Les équipes d’EDF se sont mises immédiatement à pied d’œuvre pour identifier et solutionner au plus vite le problème. De son côté, le Préfet a activé le centre opérationnel départemental.

Plus de 200 000 foyers ont été privés d’électricité. Il a été demandé aux usagers de couper tous les appareils qui consomment beaucoup d’électricité afin de faciliter la remise en service du réseau.

En milieu d’après-midi, près de 90% de la distribution sur l’ensemble des communes de la Guadeloupe était rétablit..

La Guadeloupe n’avait pas connu un tel incident depuis septembre 2012.

 

 

 

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Politique agricole : le conseil général se justifie

L’agriculture reste le principal secteur productif de l’ile au lagon. Or le conseil général a été pointé du doigt dans les médias pour ne pas s’être suffisamment intéressé à la problématique agricole. Par conséquent lors de la dernière session plénière extraordinaire de ce vendredi, le président a remis les choses à plat.

Son conflit avec le syndicat des jeunes agriculteurs repose sur une demande de leur part de libérer du foncier pour exercer leur activité. Par exemple, une demande a été effectuée sur une parcelle de Dzoumogné. Or cette parcelle est déjà cultivée et occupée par des habitants coutumiers. Il s’agit d’anciens métayers de la société Bambao, qui s’occupaient de la terre lorsque cette dernière a cédé ses parcelles à la collectivité, dans les années 70-80. Pour certains, ils disposent de documents officiels qui attestent leur achat partiel ou location-vente de la terre.

Daniel Zaïdani a ainsi expliqué qu’une large majorité du foncier du conseil général est occupée et que des procédures de régularisation foncières sont en cours. En réalité, cela fait 15 ans que la collectivité fait de la régularisation foncière. Il dénonce par conséquent « une désinformation sans précédent », sur ce dossier.

« Nous attribuons régulièrement des aides à des agriculteurs » a-t-il ainsi expliqué. Par ailleurs il a fait le bilan des quatre dernières années de l’action du CG en matière d’agriculture. En 2011, c’est 2,2 millions d’euros qui ont été consacrés à ce secteur (soit presque autant que pour les déplacements hors de Mayotte) dont 691.000 euros en subventions pour les syndicats et structures agricoles comme la Capam (900.000€ en 2011).

En 2012, même chose, 900.000€ pour la Capam et 300.000€ pour les coopératives comme la Coopadem et 2,4 millions d’euros pour la réfection des pistes agricoles qui ont grand besoin d’entretien. En 2013, le budget total consacré à l’agriculture était de 5 millions d’euros, dont 3 pour la voirie agricole. En 2014, l’enveloppe est cependant en nette réduction, 578.000€ pour la Capam et 300.000€ pour les autres coopératives, plus des études commandées sur les nouvelles pistes rurales.

Daniel Zaïdani explique ainsi que les jeunes agriculteurs souhaitent des aides pour certains de leurs membres qui ne sont pas en mesure de justifier ce qu’ils ont fait des précédentes qui leur avaient été attribuées. « A un moment donné, on a été confronté à des personnes qui achetaient des véhicules non-utilisés à des fins agricoles » a surenchéri Ahmed Attoumani Douchina, l’ancien président du CG.L’utilisation des subventions n’est que rarement contrôlée se plaint d’ailleurs l’opposition qui souhaite des contrôles plus réguliers.

Adrien Theilleux

Quelques centimes de plus pour les mahorais

L’allocation de solidarité spécifique (ASS) a été augmentée de 7 centimes le 1er janvier dernier selon un décret publié au Journal officiel. Le montant journalier de l’ASS a été fixé à 8,12 euros. C’est donc une augmentation de 0,8% par rapport à la précédente solde. La dernière revalorisation datait du 1er juillet 2014.

Cette aide de l’Etat est attribuée par Pôle Emploi aux demandeurs d’emploi qui n’ont plus droit aux allocations de chômage. Elle peut monter jusqu’à 251,72 euros par mois (31 jours) ou 243,6 euros par mois (30 jours) à Mayotte.

Dans le reste de la France, son montant a été relevé de 16,11 euros en 2014 à 16,25 euros par jour en 2015 ce qui correspond à une hausse de 14 centimes, soit le double de l’île aux parfums. L’ASS versée en métropole s’élève à 503,75 euros par mois (31 jours) ou 487,50 euros (30 jours). Une différence de traitement due aux spécificités de l’île.

 

 

 

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Sportif de l’année 2014 : Basket, hand, volley et kick-boxing à l’honneur !

Une année civile exceptionnelle pour le basket-ball m’tsapérois et mahorais est passée. Elle vient d’être saluée par les Mahorais, qui ont sacré le Basket Club de M’tsapéré partout où ils le pouvaient lors du Sportif de l’année 2014.

Le Sportif de l’année : un événement de la société mahoraise de presse (Somapresse), unique à Mayotte, qui récompense depuis 2009 les meilleurs sportifs mahorais, mais également les meilleurs entraîneurs, dirigeants ou encore les meilleures équipes sur une année civile. En 2014, un club est sorti du lot.

Première équipe ultramarine à battre une Nationale 3 en phase finale du championnat de France, première équipe européenne à participer à la coupe d’Afrique des clubs champions, le BCM a écrit la plus belle page de l’histoire du basket mahorais. Il était de ce fait nominé dans quatre catégories pour l’élection du Sportif de l’année 2014 : meilleur dirigeant, meilleur équipe masculine, meilleur entraîneur et meilleur joueur.

Et a tout raflé ! Pour les trophées individuels, Daoulab Ali Charif, le président du club a été élu meilleur dirigeant mahorais, Anrchimed Maturaf, meilleur entraîneur et Mouhamadi El-Yazid Maoulida, meilleur sportif mahorais 2014. En collectif, le BCM a été sacré équipe masculine de l’année.

Cérémonie en direct sur Mayotte 1ère radio

Le trophée de la meilleure équipe féminine est revenu au Combani Handball Club pour son triplé championnat de Mayotte-coupe de Mayotte-trophée des champions. Celui de la meilleure sportive a été décerné à la volleyeuse du VC M’tsapéré, Annick Rapenomanana. Enfin, le champion du monde de kick boxing en moins de 67 kg, Hirachidine Saïndou est, en 2014, le meilleur sportif mahorais évoluant hors de Mayotte, ou « Mahopolitain ».

Tous ont été récompensés ce vendredi à l’hémicycle Younoussa Bamana du conseil général, où avait lieu la cérémonie officielle pour la remise des trophées, diffusée en direct sur Mayotte 1ère radio. Les nominés étaient pour la plupart présents ou représentés par des proches, partenaires ou dirigeants. De nombreux invités, ex nominés, ex lauréats du trophée ou encore personnalités politiques et/ou sportives mahoraises ont fait honneur de leur présence.

Parmi lesquels Blaise Henry, qui a remis le prix spécial « Mayotte Hebdo Sports » – le troisième du nom – à Naoilou Yahaya. L’ex secrétaire générale du comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte, émue au moment de recevoir son trophée car considérant le premier président de l’histoire du Cros Mayotte comme son mentor.

La cérémonie du Sportif de l’année 2014 s’est achevée dans la cour du conseil général, avec un buffet  autour duquel les nominés et les lauréats ont reçu la visite et les félicitations du président du conseil général Daniel Zaïdani.

I.M

 


Le sportif de l’année

Lauréat : Mouhamadi El-Yazid Maoulida
Basket Club M’tsapéré, Football Club M’tsapéré, Volley Club M’tsapéré puis Zamfi M’tzamboro

2ème : Ibn-El-Hadj-Ben Daniel

3ème : Ouildane Idrissa

4ème : Rafid Saïndou

5ème : Oliver Vogt


La sportive de l’année

Lauréat : Annick Rapenomanana
Volley Club M’tsapéré

2ème : Hamidati Ahamada Abdillahi

3ème : Kouraïchia Ali M’changama

4ème : Saenmoune Mohamed

5ème : Nadjima Abdou


L’entraîneur de l’année

Lauréat : Anrchimed Maturaf
Basket Club M’tsapéré

2ème : Balki Lihadji

3ème : Lhabibou Ahamadi

4ème : Fidélice Eugène

5ème : Marc Theuriot


L’équipe masculine de l’année

Lauréat : Basket Club M’tsapéré

2ème : Association des Jeunes Handballeurs de Tsimkoura

3ème : Association Sportive et Culturelle de Tsingoni (handball)

4ème : Despérados Rugby Club M’tsapéré

5ème : Zamfi M’tzamboro (volley-ball)


L’équipe féminine de l’année

Lauréat : Combani Handball Club

2ème : Volley Club M’tsapéré

3ème : Volley Club Kani-Bé

4ème : Chicago Club M’gombani (basket-ball)

5ème : Tchanga Sporting Club (football)


Le dirigeant de l’année

Lauréat : Daoulab Ali Charif
Président du Basket Club M’tsapéré

2ème : Haïroudine Anzizi

3ème : Eric Landmann

4ème : Ambdil Farkour Ibrahim

5ème : Alix Mazaka


Le mahopolitain de l’année

Lauréat : Hirachidine Saïndou
Tarbes Boxe Française et Sports de Combat

2ème : Kadri Moendadzé

3ème : Myriam M’lazahahé

4ème : Nasrane Bacar

5ème : Siaka Saïd Agossou

 

Une pelouse synthétique pour le stade de Moroni

Mahamoudou Ali Mohamed, Patron de la société CBE (concassage, bétonnage, enrobage) aux Comores a remis les clés du stade Baumer de Moroni à leurs bénéficiaires après 2 mois et demi de travaux.

Le projet consistait à mettre en place un gazon synthétique de dernière génération.

Après 2 mois de travaux de débroussaillage, terrassement et nivellement du terrain naturel, pour assurer une bonne assise et surtout un bon drainage, 3 couches successives ont été déposées :  une couche de gros gravier  de granulométrie 15/40, un couche de gravier 4/8 puis, pour terminer, une fine couche de sable concassé.

Reconnue internationalement, la société néerlandaise partenaire; Edel Grass, a effectué la pose du gazon synthétique.

Ce travail  ravit tous les amateurs de football et rend ce stade de Moroni d’autant plus « mythique » qu’il permettra le déroulement de matchs en nocturne.

 

 

 

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Agence culturelle cherche artiste mahorais à exporter !

« Apporter un réseau » : voici ce que l’Agence de promotion et de diffusion des cultures de l’Outremer (APDCOM) propose aux artistes ultramarins, talentueux mais méconnus. Avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication et du Ministère des Outre-mer, l’agence veut, à terme, réduire voire faire disparaître le déficit de visibilité entre les artistes professionnels résidant dans l’Outremer et leurs homologues métropolitains.

A terme, car l’APDCOM est un projet naissant. « Nous construisons l’outil pour pouvoir ensuite travailler », rappelle le directeur de l’agence Daniel Carcel. Initié en 2002 par Greg Germain, géant de la culture artistique française, l’idée a été validée en 2009 seulement, lors des Etats généraux de l’Outremer. Ce n’est que depuis 2013 que Greg Germain et Daniel Carcel ont entamé une tournée des territoires français d’Outremer, à la recherche d’artistes professionnels susceptibles d’exporter leurs œuvres.

« Nous avons les moyens de les présenter à tout l’Outremer, à toute la France et au reste du monde de façon attractif »

« Nous souhaitons donner une place dans les réseaux de distribution à ceux qui sont dignes d’être montrés au reste du monde. », explique le président d’Avignon festival et compagnies. De l’univers de la musique à celui du théâtre, de la planète cinéma à la planète audiovisuelle, du monde artisanal au monde littéraire. L’APDCOM sera polyvalente. Aux consultés de présenter leurs meilleurs atouts, leurs meilleurs artistes.

Pour cela, l’agence, lors de ses déplacements, s’appuie sur l’Etat et ses services implantés dans chaque département, dans chaque territoire. A Mayotte, c’est la direction des affaires culturelles de l’Etat et celle de la collectivité qui accompagnent les deux représentants de l’agence. « Ils sont les mieux placés pour nous guider. », affirme Greg Germain. Des artistes mahorais ont été présentés à l’APDCOM et d’autres le seront prochainement. Après quoi, l’agence prendra contact avec les meilleurs d’entre eux pour entamer un travail commun.

« Le bilan est le même dans chaque territoire : il y a un besoin de promotion et de diffusion. La discontinuité territoriale ne doit cependant pas pour conséquence l’exclusion des artistes français d’Outremer (…). Nous avons les moyens de les présenter à tout l’Outremer, à toute la France et au reste du monde de façon attractive. Nous avons les moyens de leur apporter un réseau, de leur faire rencontrer les bonnes personnes. Nous sommes ici pour que l’on nous dise ce qui se fait de mieux. C’est la première étape de ce projet. »

I.M

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes