L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Mayotte : une reprise annoncée du trafic aérien après le 15 juin

À lire également

Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Dans une déclaration à la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale, samedi 30, la ministre Annick Girardin a annoncé une reprise des vols commerciaux vers Mayotte dans la seconde partie du mois de juin. Un retour à la normale progressif, accompagné d’un nouveau protocole sanitaire. 

Samedi 30 mai, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, répondait aux questions de la délégation des Outre-mer de l’Assemblée nationale sur les mesures de déconfinement annoncées par le premier ministre Édouard Philippe. L’occasion pour elle d’annoncer une vraisemblable reprise des vols commerciaux vers Mayotte “sans doute” à partir de la seconde partie du mois de juin. 

Une reprise qui sera progressive, à l’instar de tous les autres territoires ultramarins, mais aussi accompagnée de mesures sanitaires applicables dans les autres DOM. Ce protocole nouveau consiste à réaliser des tests Covid-19 dans les 48 heures précédant l’embarquement, à effectuer une période d’isolement de sept jours – et non plus quatorze – à l’arrivée, en l’accompagnant d’un nouveau test qui permettra, selon les résultats de ce dernier, d’assouplir les conditions de cette “septaine”. Et si le dispositif n’est pour le moment “pas encore validé par le conseil scientifique, nous allons le faire très rapidement”, a assuré Annick Girardin, qui attendait par ailleurs le décret qui permettra d’imposer ces tests aux voyageurs concernés. 

D’autres vols auront lieu avant cette reprise, mais seront destinés à ramener les Mahorais désireux de revenir sur le territoire : “Nous avons 1.314 étudiants qui souhaitent rentrer, et un recensement mené par la délégation de Mayotte à Paris qui nous indique que 87 Mahorais (non-étudiants, NDLR) souhaitent revenir aussi. Un avion sera mis en place en direction de Mayotte avant la mi-juin, j’espère autour du 8 ou 9 juin”, a confirmé Annick Girardin, faisant référence au décret suscité, permettant d’effectuer des tests avant l’embarquement 

Des compagnies inquiètes 

Une reprise bienvenue et attendue par les usagers, mais aussi par les compagnies aériennes desservant l’Outre-mer, qui attendaient une réponse et de la visibilité. La veille en effet, les dirigeants d’une dizaine de ces compagnies étaient entendus par une commission du Sénat afin qu’elles expriment leurs difficultés. Impactées par deux mois de restriction, leurs craintes quant à la pérennité de leur activité sont réelles. Parmi elles, Air Austral, représentée par son secrétaire général, Dominique Dufour. Avec “95 % d’activité en moins”, la société a souffert malgré les dispositifs de soutien mis en place par l’État et le soutien de son actionnaire principal, la société mixte d’économie Sematra qui lui a permis d’obtenir un prêt garanti par l’État “et donc d’avoir un peu de visibilité pour tenir les mois qui viennent”. Pour les mois qui viennent, oui, mais après ? “Tenir et survivre sont une chose, mais vivre est quand même ce qui nous préoccupe le plus”, a avoué le responsable. “Ce qui nous pose problème aujourd’hui, à nous compagnies aériennes, c’est que l’on n’a aucune visibilité sur la sortie de cette crise et sur comment nous allons pouvoir programmer un retour à la normale. Et ce retour à la normale, il est vital parce que les prix garantis par l’État, cela reste des prêts qu’il va falloir rembourser dans un contexte où on nous annonce que le retour du passager à bord va être très progressif. C’est [ce retour à la normale] qui fera que, malgré la situation d’urgence, la pérennité de nos entreprises pourra être assurée.” Et d’ajouter que “si Air Austral n’existait plus, cela serait une vraie catastrophe pour l’ensemble des territoires français de l’océan Indien. (…) On permet aux voyageurs de La Réunion de se projeter sur tout l’océan Indien, de même que pour Mayotte on permet de créer le lien entre La Réunion et Mayotte. Cela serait également une catastrophe économique”. 

Le député Kamardine se réjouit de l’annonce 

Dans un communiqué envoyé à la presse, le député Mansour Kamardine s’est satisfait des annonces faites par la ministre des Outre-mer à la délégation du même nom à l’Assemblée nationale. “Le cauchemar que vivent les centaines de personnes bloquées entre la Métropole et Mayotte depuis plus de deux mois va enfin prendre fin”, écrit l’élu en référence au retour des Mahorais de métropole qui souhaitent rentrer à Mayotte. Quant au protocole mis en place, le député le juge “à la fois plus sure et plus souple : un test avant le départ et un confinement à domicile à l’arrivée ramené à 7 jours. Je me félicite que les demandes formulées par les élus aient été entendues et me réjouis de l’annonce de la reprise prochaine et au fur et à mesure des vols commerciaux selon des procédures qui permettront à nos familles et aux étudiants de voyager plus facilement de et vers Mayotte et la Métropole et de participer à la relance de l’économie et de l’emploi.”

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

Le journal des jeunes

À la Une

Wuambushu 2 : « Ça bouscule les quartiers, parce qu’on va chercher les gens »

Quelques maires et conseillers départementaux de Mayotte ont pu rencontrer François Xavier Bieuville, ce vendredi, en fin de matinée, dans l’hémicycle Bamana du conseil...

Le corps d’un jeune homme retrouvé avec « une plaie au cou » à Tsingoni ce vendredi

Ce vendredi matin, le cadavre d'un jeune homme d'une vingtaine d'années a été découvert à Tsingoni, par la police municipale, sur la voirie. Il...

Migrants à Cavani : « Ça prendra du temps, il faut le reconnaître », estime François-Xavier Bieuville

Après l’opération de recensement de ce mercredi, une autre de nettoyage est intervenue, ce vendredi matin, devant le stade de Cavani, boulevard Marcel-Henry, à...

Trois cas autochtones de choléra confirmés à Koungou

Depuis lundi, trois cas de choléra dits « autochtones » ont été confirmés dans la commune de Koungou. Un homme, une femme et un bébé, qui...

Les migrants de Cavani chassés de la rue

Depuis les environs de 9 heures, ce vendredi 26 avril, un important dispositif de gendarmes et de policiers bloque l’accès au boulevard Marcel-Henry, devant...