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Comores : Une fillette qui serait victime de viol cachée à Mayotte depuis des mois

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Le viol, une perversion cachée dans la société mahoraise

Le viol est un mal invisible, et à Mayotte on profite de cette invisibilité pour ne pas en parler. Dans une société où le sexe est tabou, les victimes d’agressions sexuelles sont trop souvent réduites au silence. Cependant, les langues commencent à se délier, et les victimes veulent désormais se faire entendre malgré les nombreuses barrières qu’elles doivent franchir.

Pauvreté : La dichotomie mahoraise

Le chiffre est l’un des plus parlants pour décrire la situation de Mayotte. Régulièrement employé, il va désormais changer. La part de la population vivant sous le seuil de pauvreté national passe en effet de 84% à 77%. Une baisse qui ne doit pas masquer une autre réalité : les inégalités de vie se sont creusées.

Mayotte : “On veut que l’État nous prenne en charge comme tous les demandeurs d’asile qui vivent en France”

C’est un ras-le-bol qui a poussé les demandeurs d’asile africains à manifester ce lundi 20 juillet devant la mairie de Mamoudzou. Ils réclament de meilleures conditions de vie et une meilleure prise en charge de la part des associations et de l’État, mais les moyens mis à disposition à Mayotte ne sont pas suffisants. 

Une petite fille, âgée seulement de 11 ans, reste introuvable au point qu’un avis de recherche a été lancé il y a quelques jours, par une de ses tantes résidant à la Grande Comore. Un acte qui lui a valu une convocation. Le père de la victime, qui serait l’auteur du viol, l’aurait envoyée à Mayotte afin de faire taire le scandale. Sur l’île aux parfums, le Parquet n’a pas eu de remontées d’information concernant cette histoire.

L’affaire fait beaucoup parler aux Comores en ce moment, même si aucun média n’a traité l’information. L’histoire est celle d’une petite fille qui aurait été abusée par son propre père biologique, selon les dires de certains membres de la famille dépités par ce qui se serait passé. Ces derniers ont d’ailleurs commencé à s’exprimer sur internet. L’une des tantes a lancé un appel à l’aide sur sa page Facebook, lundi, à toutes les personnes vivant à Mayotte et qui apercevraient sa nièce. Une photo à l’appui, elle écrit ces mots : « Cet enfant est soupçonné d’avoir subi des agressions sexuelles commises par son père. La fille E est portée disparue depuis à Mayotte. Toute personne ayant des nouvelles d’elle, peut contacter la ville de Chouani », publie -t-elle. Ce post lui a valu une convocation des siens qui visiblement voudraient étouffer l’affaire.

D’après nos informations, tout remonterait à la fin de l’année dernière. « Bizarrement, nous avons appris que l’enfant a été envoyé à Mayotte. Vers juillet 2023, des rumeurs ont émergé comme quoi c’était une façon de dissimuler un acte plus grave. Mais lorsque nous avons demandé à ses parents, ils ont nié. Ils répondaient seulement que Mayotte était juste un lieu de transit avant que l’enfant regagne la France. Le problème est que personne ne sait où elle se trouve », a souligné un proche de la petite, qui se demande dans quel état vit la petite arrachée de son environnement.

Fausse identité

Selon un courrier adressé, le 17 septembre 2023, à une association de protection des enfants, la présumée victime aurait embarqué via Maria Galanta, sous une fausse identité, le 25 décembre 2022. On l’aurait confiée à une tante paternelle, qui vit à Koungou. Notons qu’en raison de son absence, aucune enquête n’a pu être ouverte à Moroni. Alors que le responsable du service d’écoute au niveau de la Grande Comore, Mradabi Mziarani a confirmé qu’effectivement, après avoir été saisis par un oncle, ils ont présenté le dossier au Parquet de Moroni. Dans la lettre citée un peu plus haut, la famille demande aujourd’hui l’aide à l’association Fainat. « Nous venons solliciter votre soutien pour le dénouement de cette situation et afin de protéger cette petite fille qui est en danger et probablement victime désormais d’un enlèvement et d’une séquestration », plaident les proches. La question qui revient sur toutes les lèvres est la suivante : est-ce qu’étant donné l’ampleur prise par l’affaire, les autorités judiciaires ne prendront-elles pas les choses en main en facilitant le retour de l’enfant ?

Du côté du tribunal judiciaire de Mamoudzou, le Parquet indique ne pas eu avoir connaissance d’une fillette recherchée localement au sujet d’un viol aux Comores.

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