Le Département veut intégrer l’île à la Commission de l’Océan Indien

Réunis en session plénière ce mardi matin à Mamoudzou, dans l’hémicycle Younoussa Bamana, les conseillers départementaux ont planché sur douze rapports inscrits à l’ordre du jour. Douze rapports adoptés à l’unanimité, notamment une motion adressée au gouvernement français et à l’Union européenne les invitant à œuvrer en faveur de l’intégration de Mayotte au sein de la Commission de l’Océan Indien (COI).

C’est une session marathon qui s’est tenue ce mardi 10 septembre au conseil départemental de Mayotte, avec douze rapports examinés par les élus en moins de deux heures, et tous adoptés sans opposition aucune. Le fait marquant de cette matinée fut l’adoption d’une motion, à la demande du président Ben Issa Ousseni, visant à faire intégrer prochainement notre île dans la Commission de l’Océan Indien (COI). « Dans le passé, il y a eu sur ce sujet, des notes, des courriers et autres communications médiatiques, mais jamais aucune délibération de notre assemblée. Aujourd’hui c’est officiel, nous saisissons le gouvernement français, et allons faire de même au niveau de l’Europe pour appuyer la demande mahoraise d’intégration à la COI », explique le président du conseil départemental de Mayotte.

Cette session plénière fut aussi l’occasion d’aborder d’autres sujets, notamment quelques-uns en lien direct avec le fonctionnement général de l’institution. Soibahadine Ndaka, actuellement conseiller départemental du canton de Bouéni (en remplacement de l’ancien premier vice président Salime Mdéré), a vu acter son intégration à certains postes dans différentes commissions, de même que le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) a vu sa subvention de fonctionnement validée pour la période 2024/2026 (au titre de la participation du CDM).

Un excédent financier en 2023

Ali Omar (3 ème vice-président en charge de l’administration générale, des transports et de la transition écologique) a présenté un rapport d’activité de l’institution départementale qui fait état d’un excédent financier en 2023 (avec un taux d’épargne de 18 %) et l’espoir d’une amélioration de la situation financière au titre de 2024 de l’ordre de 15 %. « Il est important de faire remarquer qu’il est ici question d’excédent en fonctionnement, lequel nous permet de réaliser des investissements, notamment des équipements publics et des voiries. Notre situation pour 2024 est équilibrée, quand bien même une prudence est de mise, mais nous réfléchissons déjà sur comment allons-nous fonctionner en 2025 », fait remarquer Ben Issa Ousseni, qui s’est voulu rassurant au sujet du devenir du boulevard urbain de Mamoudzou lors d’un entretien avec les journalistes.

Selon lui, ce dossier autrefois porté à bras le corps par Salime Mdéré (son ancien premier vice-président) n’a jamais été délaissé, au même titre que d’autres sujets d’aménagement, un président de commission et un rapporteur ayant été désignés pour assurer leur conduite. Si le président du conseil départemental reconnaît la nécessité de mettre en place une meilleure organisation pour faire aboutir tous ces projets, il estime cependant que cela n’implique pas forcément la désignation, à nouveau, d’un vice-président pour compléter le dispositif. « C’est une situation qui n’était pas attendue, par conséquent notre équipe réfléchit actuellement sur comment procéder pour pallier cela, en attendant tous ces dossiers sont suivis par notre collègue Saïndou Attoumani, et ce, dès le 10 juillet 2024, sachant que la décision de justice déclarant Salime Mdéré inéligible est sortie le 25 juin. Pour le moment le travail continue et il est bien fait », conclut Ben Issa Ousseni.

Journaliste politique & économique

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