La majorité est recomposée au conseil municipal de Chirongui

Depuis la démission d’Andhanouni Saïd en 2022, suite à une décision de justice, la vie du conseil municipal de Chirongui est agitée. Bihaki Daouda, élu maire en mai 2022, n’avait pas réussi à conserver sa majorité avec le départ de quelques élus Les Républicains, rendant difficile la prise de délibérations depuis. Le climat est semble-t-il plus apaisé ces derniers temps, et l’élection d’un nouveau bureau a pu avoir lieu, ce mardi 15 octobre (voir encadré).

Est-ce la fin du calvaire pour Bihaki Daouda ? Le maire élu en mai 2022 n’a pas baigné dans la facilité depuis qu’il a pris les rênes d’une municipalité de Chirongui marquée par le passage d’Andhanouni Saïd (l’ex-maire de 2020 à 2022 a été condamné en première instance et en appel pour prise illégale d’intérêts, favoritisme et détournements de fonds). Le nouveau premier magistrat avait tout d’abord réussi à fédérer une partie de la majorité municipale et l’opposition. Sauf que deux éléments ont vite éclaté cette « majorité macédoine ». La première a été le départ, en octobre 2022, des Républicains qui l’avaient initialement rejoint dont Dhoifir Mkadara, son premier adjoint en charge de la sécurité. « Une crise politique majeure avait dès lors paralysé la commune pendant de longs mois. Avec pour conséquence, le rejet du budget de l’exercice 2023 », rappelle la municipalité dans un communiqué. En guerre ouverte et notamment judiciaire, la branche LR avait pu un temps faire retirer au maire ses délégations (à nouveau votées finalement au conseil municipal suivant). Les relations entre les LR et Bihaki Daouda ont pu ensuite s’adoucir et ont permis un vote du budget 2024 d’une importance capitale. « Si le budget n’était pas voté, on repartait pour refaire les élections », précise Adams Ridjali, le directeur de cabinet du maire.

Le deuxième événement de la vie municipale a été le retour dans l’opposition du camp d’Hanima « Roukia » Ibrahima, l’ex-maire de la commune. Parmi celui-ci, il y avait pourtant deux adjoints, Ismaïla Mderemane Saheva et Moussa Daniel. Un nouveau basculement qui a nécessité une clarification pour le conseil municipal. « Vu ce contexte, le maire de Chirongui a convoqué le conseil municipal, mardi 15 octobre, pour une recomposition de la majorité et l’élection d’un nouveau bureau politique, afin de finir le mandat dans de meilleurs conditions », explique la mairie. Ils sont trois à rejoindre le bureau, Mouridou Mari (troisième adjoint au maire), Salim Assani (quatrième adjoint) et Fatima Saïd Bacar (sixième adjointe), tous LR.

Une double opposition

Avec ce retour des élus LR au sein d’une majorité à 19 membres (sur 29 sièges), le maire compte toujours deux oppositions au sein du conseil. Il y a d’abord un camp rassemblant des conseillers municipaux LR qui ne souhaitent pas soutenir le maire comme Youssouf Abdallah, l’ex-maire par intérim, et Tahamida Ibrahim, ancienne conseillère départementale du canton de Sada-Chirongui. Mardi, lors du conseil, ils ont ainsi préféré s’abstenir lors de la plupart des délibérations. Tandis que le clan d’Hanima « Roukia » Ibrahima, qui était au départ favorable au maire, est retourné dans une opposition franche. Réduit à une portion congrue, aucun de ses membres n’a souhaité participer au conseil de ce mardi.

Cette majorité est un nouveau soulagement pour le maire, celui disant vouloir « mener à terme les projets en cours et installer les bases pour un développement harmonieux de la commune ». « On a assez perdu de temps », estime son directeur de cabinet, qui rappelle que la municipalité doit se concentrer sur des travaux importants comme le plateau sportif de Tsimkoura ou le marché couvert de Chirongui.

La composition du bureau

Bihaki Daouda, maire ; Dhoifir Mkadara, premier adjoint ; Momedi Abdillah, deuxième adjoint ; Mouridou Mari, troisième adjoint ; Salim Assani, quatrième adjoint ; Hissani Jean-René, cinquième adjointe ; Fatima Saïd Bacar, sixième adjointe ; Djamalia Antoissi, septième adjointe ; Intia Abdallah, huitième adjointe.

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

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