L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Kawéni : Huit hommes jugés pour la mort d’un caïd de quartier en avril 2019

À lire également

Justice à Mayotte : “On va tout faire pour que l’histoire de Stam soit la dernière de ce genre”

On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

Relation sexuelle à 14 ans : une mineure de plus victime des failles de la justice mahoraise

Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

La thématique de la délinquance a mis en lumière, ces dernières semaines, le rapport de jeunes bandes avec les chiens. Torturé par sadisme, utilisé comme arme et objet de rivalités, le « meilleur ami de l’homme » a la vie dure sur le territoire où associations et forces de l’ordre tente tant bien que mal d’endiguer le phénomène.

Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Un règlement de comptes entre une bande de Kawéni et un jeune homme de 22 ans avait mené à la mort de ce dernier, dans la nuit du 12 au 13 avril 2019. Huit hommes sont actuellement jugés par la cour d’assises des mineurs depuis ce mardi, au tribunal de Mamoudzou. Quatre sont accusés d’avoir porté les coups, les quatre autres de complicité.

Les jurés de la cour d’assises des mineurs devront se prononcer vendredi soir sur la responsabilité ou non de huit jeunes hommes d’origine comorienne dans la mort de « Sergent », le 13 avril. La veille, la victime âgée de 22 ans, défavorablement connue des services de police, s’en est pris à un jeune habitant de Kawéni. Âgé de 18 ans, celui qui est frappé fait partie d’une bande du quartier du Nouveau Bandrajou. Comme il le raconte lui-même au tribunal, ce mardi : « Je venais de me réveiller. J’ai entendu Sergent et un de ses copains rentrés dans le banga où je dormais. Ils se disputaient. Je suis allé dehors pour m’asseoir. Ils sont sortis, m’ont demandé où se trouvait un ami. Je ne savais pas, mais ils voulaient m’obliger à leur dire. Le copain de Sergent m’a frappé deux fois aux lombaires avec un sac rempli de cadenas ». Apeuré, il fuit et ne revient que plus tard au banga, en prenant soin de ne pas croiser ses deux agresseurs.

Il retrouve ensuite une partie de sa bande au « chantier », un lieu du quartier où ils ont l’habitude de traîner ensemble. L’acte nécessite des explications, pensent les membres du groupe. Ils organisent donc une expédition et procèdent à «une  descente » pour trouver Sergent. Après une première tentative infructueuse, ils le ramènent accompagné d’un de ses amis au « chantier ».

Une leçon qui tourne mal

Alors que tout le monde est assis face au caïd, l’un des jeunes hommes va chercher la victime du matin-même et un autre membre de la bande dans le banga voisin. « On s’est rendu au chantier, j’ai vu un morceau de bois qui trainait par terre. Je l’ai pris et j’ai donné un coup à la tête de Sergent », se souvient celui qui veut se venger ainsi de la punition du matin. Avec la violence du choc sur la boîte crânienne, Sergent s’effondre. Trois autres sont désignés comme ceux qui ont ensuite porté des coups. « J’en ai donné un dans les côtes avec le plat de ma machette », confirme un accusé de 25 ans qui a été le premier interpellé deux jours après à Dzoumogné. Un autre, âgé de 17 ans à l’époque, avoue avoir utilisé un marteau, tandis que le dernier aurait donné un coup de pied. Si l’autopsie n’a pas révélé une pluie d’attaques, celles portées notamment à la tête ont provoqué la mort du caïd, le 13 avril.

Les quatre autres coaccusés sont poursuivis pour complicité, puisque rien ne prouve qu’ils ont également participé aux coups qui s’avéreront mortels. Les deux plus âgés, de 31 et 26 ans, et un autre de 24 ans sont accusés d’avoir ramené la victime au chantier et d’avoir été simplement présents. Le dernier, moins inquiété et mineur au moment des faits, n’a pas été mis en cause par les autres. Au contraire, ils ont expliqué qu’il n’était pas présent ni au cours des expéditions ni au moment des coups.

Les huit ont en tout cas encore trois jours pour s’expliquer sur les faits.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Un recensement a commencé aux abords du stade de Cavani

Alors que cela fait un mois qu’au moins 200 personnes dorment à même le sol du boulevard longeant le stade de Cavani, à Mamoudzou,...

Caribus : Mahamoud Aziary s’est lancé dans une guerre contre la Cadema

Il n'en démord pas depuis plusieurs jours. Mahamoud Aziary est vent debout contre l’attribution du marché du Caribus à la société sœur de Matis,...

Campus connecté : « C’est bien plus qu’un simple lieu d’apprentissage à distance »

La deuxième phase de travaux terminée, la Cadema (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) a pu inaugurer son campus connecté d’Hajangoua, ce mercredi matin. Le lieu accueillera...

A Ouangani, l’offre médicale passe dans une autre dimension

Samedi dernier, la Maison de santé Moinecha Ali Combo a été inaugurée à Ouangani après quatre années de travaux. L’aboutissement d’un long cheminement pour...

Tribune libre : Anchya Bamana : « Mayotte continue de brûler »

Intitulée « Cri d’alarme », la tribune envoyée ce mercredi par Anchya Bamana s’adresse directement à Gérald Darmanin. L’ancienne maire de Sada et présidente de Maore...