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Édito : Pourquoi Mayotte sombre lentement dans le chaos ?…

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Pourquoi 80% des agents des collectivités locales de Mayotte sont-ils des agents de catégorie C, laissés sans encadrement, sans consigne ?

Pourquoi l’essentiel des budgets de ces collectivités ne servent-ils qu’à payer les salaires de ces agents indexés et que rien ne reste pour le fonctionnement des services, ou les investissements ?

Pourquoi des milliers de gamins sont laissés à l’abandon dans les rues ?

Pourquoi les plateaux sportifs sont à l’abandon, en ruine, comme l’ex-stade de Cavani ?

Pourquoi tous les bancs du front de mer de Mamoudzou ont-ils été arrachés ?

Pourquoi de nombreuses MJC ont été construites, avec de l’argent public, mais n’ont jamais été réceptionnées ou ouvertes et tombent en ruine ?

Pourquoi l’aménagement des plages n’est-il toujours pas réalisé ?

Pourquoi le front de mer de Mamoudzou n’est-il toujours pas aménagé ?

Pourquoi le jardin botanique de Coconi, la pointe Mahabou sont-ils à l’abandon ?

Pourquoi le projet de musée est-il toujours en projet ?

Pourquoi les réponses semblent-elles parfois dans les questions ?…

Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?…

 

Pourquoi Mayotte sombre lentement dans le chaos ?…

 

Doit-on baisser les bras, baisser le rideau comme beaucoup l’ont déjà fait ?… Les élus, les fonctionnaires de passage sont-ils condamnés à essayer, mettre leurs enfants dans des écoles privées, puis abandonner devant l’ampleur de la tâche, face aux moyens humains et financiers bien trop limités ?

Les forces vives de l’île seront-elles incapables de mettre fin à cette spirale infernale dans laquelle l’île semble s’enfoncer inexorablement depuis des années déjà ?

Le 101ème département mérite bien mieux !

La diplomatie française doit régler le problème de l’immigration clandestine en amont. Elle a largement les arguments nécessaires. La population mahoraise doit de son côté cesser son hypocrisie en fournissant encore le travail ou en logeant ces individus.

Les élus doivent mettre au travail leurs milliers d’agents, les former si nécessaire, activer les MJC, remplacer les départs à la retraite par des cadres capables de porter un projet et diriger une équipe.

L’Etat doit rapidement débloquer les moyens adéquats pour construire les établissements scolaires indispensables, des logements dignes et assurer la sécurité des populations. La petite taille de l’île constitue là un avantage par la petitesse des moyens finalement nécessaires. La mise en place de ces premières infrastructures relancera l’économie locale, qui souffre depuis trop d’années. Et la création d’emplois redonnera de l’espoir à une jeunesse pour le moins désœuvrée.

La mise en place d’une Zone franche globale constitue pour l’économie, à mon avis, la première étape à activer, de toute urgence. Tous les paramètres l’indiquent : faiblesse du tissu économique, fort taux de chômage des jeunes, niveau scolaire catastrophique, très faibles revenus de la population…

 

La décision de lancer la procédure de classement du lagon de Mayotte au Patrimoine mondial de l’Humanité pourrait constituer un signe symbolique fort en direction de l’extérieur et envoyer une image positive de Mayotte.

Après des années où l’île était stigmatisée comme l’île aux clandestins, c’est désormais l’insécurité, la violence qui prennent le dessus. Et cela reflète la triste réalité. Il est temps de changer de registre.

Mayotte doit redorer son image ! Elle doit redevenir une île où il fait bon vivre. Cela passe par du concret localement, indispensable, obligatoire. Cela permettra de faire revenir des enseignants de qualité, des médecins, des cadres mahorais qui préfèrent aujourd’hui une vie paisible ailleurs.

Faute de mesures fortes, d’annonces symboliques, de mobilisation constructive de ses forces vives, Mayotte risque de connaître de nouveaux soubresauts qui pourraient s’avérer dramatiques.

 

 

Laurent Canavate

 

Lire l’édito complet dans le  MAYOTTE HEBDO n°703

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