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Edito : La tempête tropicale Hellen a frôlé Mayotte

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

Des portions de routes se sont affaissées, des murs se sont effondrés, des arbres se sont abattus sur les lignes téléphoniques et surtout électriques. Il y a eu plusieurs coupures dans certaines zones du centre et du sud de l’île aussi.

 

Les équipes d’EDM ont été mobilisées pour remettre aussi vite que possible le courant aux populations inquiètes. Mais des milliers de personnes ont souffert de ce passage d’Hellen. Des dizaines de milliers de clandestins vivent dans des conditions très précaires sur les hauteurs des communes de Mamoudzou et Koungou, à Vahibé, Combani et ailleurs. De nombreuses maisons, construites en dur, ont aussi pris l’eau de toutes parts. Les caniveaux, les rivières ont débordé. Des rues, des places ont été inondées. Des glissements de terrain très dangereux se sont produits, bloquant la circulation assez rare.

 

Et quand le soleil est revenu, un constat de l’étendue des dégâts a pu être établi. Toutefois, Hellen n’était qu’une tempête quand elle est passée à près de 300 kilomètres au sud de l’île. Il est difficile d’imaginer les dégâts colossaux que provoquerait un cyclone traversant l’île.

 

Des familles tassées dans des cases défoncées par des vents vraiment violents, des amas de tôles descendant des collines, emportés par des glissements de terrains, inaccessibles aux secours, un enchevêtrement de câbles électriques de fortune, de palettes, de paraboles et d’effets personnels… Le passage d’un cyclone sur l’île serait certainement désastreux, dramatique, terrible.

 

On peut imaginer un réseau électrique coupé par des arbres tombés sur tout le territoire, des centres de secours, d’accueil… quasi inexistants. Les mairies, censées assurer les premiers secours, l’accueil dans des écoles ou autres salles communales, sont-elles prêtes ? Sont-elles rodées à ces exercices de secours ? Les clés des écoles et MJC seront-elles disponibles ?… Des stocks de secours sont-ils constitués à l’approche de la saison des cyclones ?

 

Les inquiétudes sont nombreuses au vu de ce qu’une tempête peut provoquer comme dégâts. Et après la pluie, le ciel bleu revenu, ces considérations, ces soucis sont déjà loin pour beaucoup. On verra bien si cela arrive un jour… Mais le propre des dirigeants est justement d’arranger le quotidien, et de prévoir, de préparer l’avenir.

 

Au lendemain des élections municipales, nous voilà pourvus de nouvelles équipes, qui se sont battues, qui ont été motivées pour conquérir ce pouvoir de gérer notre vie en commun. Ils ont à organiser la scolarisation, dans de bonnes conditions d’hygiène et de sécurité, de nos enfants. Ils ont à prévoir les besoins d’aujourd’hui, mais aussi de demain, en termes d’emplois, de sécurité, de loisirs.

 

Les équipes municipales, qui ont réclamé nos suffrages, que les citoyens et les règles de la démocratie ont porté au pouvoir, doivent maintenant s’atteler à améliorer notre cadre de vie. Ils doivent créer les conditions d’un vivre ensemble le plus agréable possible. Ils peuvent pour cela s’appuyer sur la société civile, les acteurs locaux, mais surtout sur des équipes municipales qu’il convient de mettre immédiatement au travail, sur des projets qu’ils portent, des visions qu’ils ont de notre vie sur ce territoire, au quotidien. Nos nouveaux élus doivent mobiliser les équipes municipales, et utiliser au mieux l’argent que chacun va leur donner pour cette mission.

 

Les habitants, les propriétaires ou les locataires, les entreprises et les administrations, les utilisateurs du service de ramassage des poubelles et les autres vont attendre, en échange de leurs taxes et autres impôts locaux, un service de la part de leur mairie : un service de qualité, des routes, des rues et des places publiques aménagées, entretenues, des secours en cas de cyclone. On attend des crèches accessibles, des MJC actives pour accueillir les enfants, des services publics dynamiques, mobilisés, actifs, sous la houlette de leurs équipes.

 

Les artisans, les jeunes créateurs d’entreprises veulent un soutien, un appui au démarrage, avec des zones d’activités dans lesquelles ils pourront s’installer pour un prix modique… et créer de l’emploi, des richesses pour demain.

 

Le passage de la tempête Hellen doit faire comprendre que Mayotte a changé d’époque. On ne peut plus lever les yeux au ciel et implorer seulement sa clémence. Il faut se préparer, réfléchir, agir, investir. Les besoins de la population ne sont plus les mêmes qu’il y a 10 ou 20 ans. Il faut de l’eau, de l’électricité tous les jours. Des routes en bon état pour circuler. Des écoles propres et entretenues pour la réussite de nos enfants. Il faut du travail pour les plus grands. Il faut des loisirs, des lieux publics pour tous, des places, des fronts de mer, des plages aménagés, sécurisés. Des rues éclairées le soir, fonctionnant à l’énergie renouvelable et non polluante.

 

La tempête tropicale Hellen a frôlé Mayotte, mais si un jour un cyclone passe sur l’île, il vaut mieux être bien préparé.

 

Laurent Canavate

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