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Ambdilwahedou Soumaïla : « ce seront deux années d’engagements »

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Maire de Mamoudzou depuis 2020, Ambdilwahedou Soumaïla se retrouve confronté à toutes les crises du territoire, sanitaire, social, migratoire et insécurité. Un contexte qu’il doit gérer au quotidien, sans qu’il n’oublie ses projets de Mamoudzou 2030. Alors qu’il reste deux ans de mandat, l’élu Les Républicains nous parle des sujets qui touchent particulièrement sa ville dans un long entretien accordé à Flash Infos.

Flash Infos : On va commencer malheureusement par les choses qui vont mal. Crise de l’eau, bouchons dûs aux travaux du Caribus, affrontements réguliers devant Bamana, le collège de M’gombani et la zone du rond-point Baobab, tensions à Cavani avec la présence des migrants, barrages et blocus des administrations par les manifestants, même si tout n’est pas du ressort de la ville, avez-vous comme vos habitants cette impression de beaucoup subir cette année ?

Ambdilwahedou Soumaïla : Naturellement, les Mahoraises et les Mahorais sont réputés pour leur résilience, mais depuis une quinzaine d’années, cette résilience traditionnelle est mise à rude épreuve par divers défis : vols, cambriolages, violences quotidiennes, dégradations environnementales, crises de l’eau, migration, spoliation des terres et récemment, des meurtres par armes à feu. Malgré les avertissements formulés lors des Assises de la sécurité et de la citoyenneté au début de notre mandat, la situation reste complexe. Nous persistons dans notre engagement à lutter aux côtés de nos partenaires institutionnels et associatifs pour la sécurité de nos citoyens. À Mamoudzou, nous avons renforcé nos effectifs de policiers municipaux, visant à atteindre 70 agents d’ici 2026. Nous poursuivons également le déploiement de caméras de protection, actuellement au nombre de 66 avec un objectif de 120. Nous présentons un dossier pour la phase 3 de vidéosurveillance dans le cadre du dispositif FIPDR, incluant une couverture des établissements scolaires pour protéger nos élèves et le personnel éducatif. Concernant les affrontements devant les établissements scolaires, nous adoptons une approche ferme : les perturbateurs identifiés, avec l’aide des caméras de surveillance, seront exclus de l’école pour ne pas compromettre l’apprentissage des autres élèves. De même pour les affrontements au rond-point du Baobab et à Dinga, où nous appelons à un changement de doctrine pour cibler les voyous là où ils se trouvent. Le ministre de l’Intérieur nous a promis la mise en place d’une unité spéciale constituée d’une cinquantaine d’hommes et de femmes.

Concernant la crise de l’eau, le problème fondamental réside dans la croissance démographique non maîtrisée. Malgré les réparations en cours sur le réseau, il est crucial de réguler l’immigration illégale et d’adopter une politique de décroissance démographique pour résoudre durablement cette crise. Le soutien financier apporté par le conseil départemental de Mayotte et l’État au syndicat Les Eaux de Mayotte permettra d’atténuer le choc après 2025, mais il est nécessaire de prendre des mesures pour l’avenir. Sur la question de la fermeture des administrations publiques, après des discussions avec les collectifs, les services ont été progressivement rouverts. Nous maintenons le dialogue avec les différents collectifs car le combat pour la sécurité de Mayotte est un combat collectif. Enfin, concernant les travaux de voirie, bien que perturbateurs, ils offriront bientôt des alternatives de transport plus durables. Des mesures palliatives sont mises en place pour atténuer les désagréments, et nous exprimons nos excuses pour ces inconvénients temporaires, tout en comptant sur la compréhension de la population pour l’aménagement futur du territoire.

F.I. : L’État a engagé « un Wuambushu 2 » depuis un mois maintenant en associant davantage les élus. Comment jugez-vous son action sur la commune de Mamoudzou ?

A.S. : Vous avez raison, il y a eu un changement de méthode entre la première opération et celle-ci. On voit beaucoup de mieux. Avant, on ne savait pas ce qui se passait. Là, nos services, notamment la police municipale, les services techniques, la nouvelle direction prévention et tranquillité urbaine, en lien avec la direction générale des services et le cabinet du maire, sont pleinement impliqués. Ensemble, nous définissons les zones d’intervention, les délais d’intervention, ainsi que la répartition des rôles et des missions de chacun, et nous agissons de concert. Il est à noter que l’opération « Place Nette » ne se limite pas à des mesures de sécurité. C’est également une évolution dans notre approche. Nous retirons les carcasses, effectuons un nettoyage approfondi des quartiers, les équipes d’espaces verts interviennent en amont pour élaguer, le service voirie pour reboucher les trous, et nous sollicitons la Cadema (N.D.L.R. Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou), qui a repris la compétence depuis 2020, pour sécuriser les caniveaux si nécessaire.

F.I. : Le démantèlement du stade de Cavani a amplifié le phénomène d’occupation de la voirie par les migrants. Quelle serait pour vous la solution ?

A.S. : J’étais lundi soir dans une réunion publique avec les riverains. Il est impératif de protéger fermement nos frontières pour éviter la récurrence de situations comme celle de Cavani, tant ici qu’ailleurs sur le territoire. Nous ne tolérerons pas l’émergence de camps de migrants en plus des bidonvilles déjà présents. J’ai prévu de transmettre une pétition au président de la République, ce 17 mai (N.D.L.R. Emmanuel Macron rencontrera les élus mahorais pour leur présenter une première version de la loi Mayotte). Mayotte a besoin du soutien personnel du Président Macron pour sortir du chaos migratoire, sanitaire et sécuritaire. Il y a également un enjeu économique avec des restaurateurs qui ne peuvent plus ouvrir. On veut qu’il n’y ait plus de migrants devant le stade, peu importe comment. Il y a des personnes vulnérables qui ont été prises en charge dernièrement. C’est bien, mais il faut aller rapidement. Car plus on attend, plus ça laisse l’opportunité aux autres de venir.

F.I. : La circulation alternée a produit des effets, même si chaque nouveau feu tricolore a apporté son lot de difficultés. Le dispositif va-t-il perdurer ? Et si oui, toujours sous une forme similaire ?

A.S. : La circulation alternée reste un dispositif temporaire et palliatif. Les demandes d’extension du dispositif les vendredis et samedis ou son maintien après la mise en place des bus Caribus (en septembre) sont nombreuses dues aux difficultés de circulation ces deux jours en particulier. L’intérêt pour ce système dépasse même les frontières de Mayotte, comme en témoignent les discussions avec des collègues maires à La Réunion. Nous continuerons à échanger avec tous les partenaires concernés. Notre approche de gouvernance reste la même depuis quatre ans : partage des décisions importantes et consultation citoyenne. Nous croyons en la coconstruction pour faire accepter les choix difficiles mais nécessaires pour le bien commun. Il faudra également de la patience lors des tests des feux tricolores, car le paysage routier de Mamoudzou évoluera considérablement à court et moyen terme avec l’introduction des Caribus. Pour l’instant, on garde le même dispositif jusqu’en juillet. Les options restent ouvertes ensuite.

Flash Infos : Comme évoqués plus haut, les caillassages ont été très fréquents depuis le début de l’année scolaire. Pourquoi polices municipale et nationale ont-elles autant de mal à résoudre le problème ?

A.S. : Tant que la doctrine sera l’emploi du gaz lacrymogène en vue d’une dispersion, le résultat sera le même. En effet, les voyous savent que ce sont les seules armes qui seront utilisées donc ils s’en foutent complètement car ils sont déjà immunisés. L’emploi d’autres armes, le corps à corps, l’interpellation individuelle et collective, bref, la mise hors d’état de nuire restent les seules solutions pour ramener la paix et ainsi nous éviter le pire, qui serait la tentation de vouloir se venger soi-même comme nous le voyons arriver tout doucement mais sûrement. On mobilise également les parents et les associations. Une enveloppe d’un million d’euros a été débloquée pour ces dernières. On change de stratégie aussi avec la création d’une direction spécifique à la prévention de la sécurité publique.

F.I. : Vous avez promis un renforcement de la vidéosurveillance. Qu’en est-il aujourd’hui ?

A.S. : Nous allons au-delà du simple renforcement de la sécurité en déployant un plan de prévention de l’insécurité (PPI) incluant l’installation de 40 nouvelles caméras, portant notre total à environ 56 caméras opérationnelles d’ici juillet prochain. En parallèle, nous prévoyons une deuxième phase pour ajouter 40 autres points de surveillance, portant notre total projeté à 120 caméras. Nous sommes en train de finaliser notre demande de subvention FIPDR 2024, à déposer d’ici fin mai. De plus, nous prévoyons d’introduire la vidéo-verbalisation dès juillet 2024. Actuellement, 50 caméras sont en service, 43 issues de notre dispositif existant et sept en cours d’installation. En collaboration avec le ministère de l’Intérieur, nous avons obtenu un terrain pour construire un nouvel hôtel de police, regroupant la police municipale et la police nationale pour une coordination plus efficace. Nous prévoyons de mutualiser plusieurs espaces pour améliorer l’efficacité, inspirés par une initiative à Nice. Nous sommes déterminés à garantir la sécurité de nos citoyens, tout en valorisant l’éducation, l’instruction et la prévention, une responsabilité partagée par tous. Actuellement, dans la phase 2 du projet, nous remplaçons et renforçons les caméras endommagées et étendons le dispositif avec 63 sites supplémentaires, pour un total de 110 caméras. Ce projet a nécessité un investissement de 4,8 millions d’euros. Depuis avril 2022, nous travaillons avec un prestataire pour les installations. À ce jour, les travaux sont terminés sur 46 sites, en cours de mise en service, tandis que les 17 sites restants seront bientôt achevés.

F.I. : Toujours sur le sujet des conflits de quartier, on vous a vu vous rendre à La Réunion pour échanger avec vos collègues élus qui connaissent ces violences plutôt en période de ramadan. Quel était votre but et qu’est-ce qu’il en est ressorti ?

Dans la continuité de notre projet de territoire, Mamoudzou 2030, nous visons à faire de Mamoudzou une villemonde, comme en témoignent nos partenariats avec des villes telles que Saint-Pierre, La Possession, Nice, ainsi qu’avec des partenaires au Togo, en Tanzanie, à Madagascar, et bientôt avec Cayenne, au Canada, au Royaume-Uni et ailleurs. Nous reconnaissons l’importance de l’internationalisation, notamment avec la mondialisation et les nouvelles technologies. Nous voulons préparer les jeunes Mahorais à être des citoyens du monde en leur offrant des opportunités à l’étranger. Nous devons également soutenir nos concitoyens qui vivent ailleurs et rester solidaires face aux défis communs, comme la violence. J’ai d’ailleurs rencontré les communautés locales et plusieurs élus. La réussite de Mayotte et de La Réunion est liée, et nous devons travailler ensemble pour façonner l’avenir. C’est dans ce sens qu’à travers notre association des maires de Mayotte, nous avons proposé de mettre en place une conférence des maires de l’océan Indien Mayotte-Réunion pour poser les nouvelles bases d’un travail partenarial et ainsi nous ouvrir les champs du possible. Nous avons fait la proposition au président de l’association des maires de la Réunion la semaine dernière, nous restons attentifs à son retour. Enfin, La Réunion accueillant la flamme olympique, le 12 juin, la Région Réunion invitera des pensionnaires de notre école d’excellence sportive à assister à l’événement.

F.I. : Cette semaine comprend un rendez-vous important. La présentation du projet des deux lois Mayotte par Emmanuel Macron, ce vendredi 17 mai.

A.S. : Nous sommes arrivés à Paris, ce mardi. Presque tous les maires seront là. Seul celui de M’tsangamouji a des obligations. Je salue la méthode de la ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, qui implique toutes les forces vives pour co-créer les projets de loi, et son engagement envers la transparence. Le moment de vérité sera le 17 mai, lorsque nos propositions seront évaluées, marquant un premier jugement sur le fond. C’est une bonne chose que ce soit le président de la République qui donne les premiers arbitrages. Je souligne également le leadership du président du Département, Ben Issa Ousseni, lors de la crise sociale, rassemblant tous les Mahorais autour du projet commun « Mayotte ». Il est primordial que toutes les voix, notamment celles des élus mahorais, soutiennent la volonté populaire, en particulier sur la suppression du droit de sol et l’abrogation des titres de séjour territorialisés. Le développement économique est nécessaire. Il faut qu’on faut sortir des crises successives.

Concernant la piste longue et l’annonce sur le choix de la Grande-Terre, l‘annonce diffusée de manière abrupte sur Facebook a suscité un profond émoi, en particulier dans la région où elle a été publiée. Il incombe désormais à Christophe Masson (N.D.L.R. délégué à la piste longue) de parcourir Mayotte et les médias, comme il s’y était engagé lors des consultations, afin d’expliquer et de justifier cette décision. Je l’invite formellement à le faire rapidement, sans délai. J’attends avec impatience et intérêt cette rencontre, car le sujet est crucial pour le développement de notre territoire.

F.I. : Le village de Kaweni continue de se transformer avec la zone scolaire d’un côté et l’arrivée du Caribus de l’autre. Où en est-on dans ce qui représente le plus gros village de la commune de Mamoudzou ?

A.S. : On vient de sortir d’un rendez-vous avec la directrice de l’Anru (N.D.L.R. Anne-Claire Mialot). Nous avons demandé un accompagnement avec une enveloppe de cinq millions d’euros. Les prix ayant augmenté, on doit réagir pour ne pas que le prohet ralentisse. Déjà à notre arrivée en juillet 2020, nous avions immédiatement pris des mesures pour rassurer notre principal financeur, l’Anru, sur notre engagement à accélérer le projet de rénovation urbaine de Kaweni. L’agence commençait à douter de notre volonté, malgré le succès de la première phase du projet, qui a transformé le quartier de M’gombani au centre de Mamoudzou. Je tiens à remercier le président du conseil départemental de l’époque, Soibahadine Ibrahim Ramadani, ainsi que son successeur, pour leur précieuse aide, notamment en matière de maîtrise foncière. Le Smiam a également joué un rôle crucial dans la partie concernant les zones scolaires. La gestion des parcelles et des équipements sportifs à Mayotte a nécessité une coordination complexe. La partie foncière privée a également été un défi, mais cela témoigne de notre engagement à restaurer la confiance de nos partenaires. Nos équipes, notamment sous la direction d’Élodie Furic, ont été exceptionnellement dévouées, tant sur le plan opérationnel que sur celui de l’insertion économique. Bien que nous regrettions le départ de Mme Furic, nous espérons que son successeur continuera sur la même lancée. Nous tenons également à remercier les associations et les habitants de Kawéni pour leur collaboration précieuse. Le programme de rénovation urbaine du village est maintenant en phase opérationnelle, avec des travaux en cours dans la zone scolaire, menés en collaboration avec le rectorat, la Cadema et Alma. L’objectif est de créer un environnement sécurisé comprenant des espaces publics, des équipements et des logements. Parallèlement, le programme de renouvellement urbain de Kawéni s’étend aux travaux de réaménagement des espaces publics, des voiries et des logements dans les quartiers de Mahabourini et de Bazama, notamment pour la construction de la maison des sports et la requalification de la maison du projet, lieu central d’information et de coordination, ainsi que pour le grand stade. Cette dynamique de transformation est soutenue par nos partenaires privilégiés, notamment l’agence de rénovation urbaine, avec laquelle nous solliciterons un second avenant en juillet, ainsi que par l’État et le Département.

F.I. : Les yeux commencent à tourner vers le front de mer où Departement, Cadema et municipalité ont des projets. Qui commence et surtout comment s’assurer que cela n’impacte pas trop le quotidien des usagers qu’ils soient passagers de la barge, automobilistes, piétons, conducteurs de deux-roues, bus ou camions ?

Pour moi, il s’agit du projet du siècle. Il va redéfinir le front de mer pour les cinquante ans à venir. Le Département commence avec le pôle d’échanges multimodal (PEM) et les projets connexes à partir d’octobre 2024. C’était initialement en avril, mais les blocages ont entraîné un report. La ville suit avec ses nouveaux espaces publics du front de mer, prévus après la rentrée 2025. La Cadema avec le Caribus, démarrant après les travaux du front de mer, notamment la consolidation de l’enrochement de la rocade. Cependant, un problème majeur persiste : l’apparition d’un lac devant l’hôtel Caribou sous la route nationale représentant un danger pour les usagers de la route et les activités adjacentes au tronçon reliant l’entrée de la barge au rond-point Zéna Mdéré. Il est crucial de souligner l’importance d’une communication globale pour réduire les perturbations lors des grands projets. Une coordination efficace entre les institutions peut atténuer ces perturbations, comme démontré lors de la première phase des travaux du front de mer, avec la circulation alternée entre la Ville et la Cadema. Parfois, les difficultés surviennent lorsque les porteurs de projet ne parviennent pas à trouver d’interlocuteur, ce qui impacte leurs chantiers et, par conséquent, les usagers. Là, la Ville est chargée de l’animation et un comité de pilotage est mis en place avec l’État. Une réunion est prévue en juin.

Il y a des acteurs incontournables, la Dealm, la préfecture de Mayotte, la CCI, la SIM, le syndicat des eaux pour refaire les réseaux, les entreprises et organismes installés dans le périmètre du front de mer, les concessionnaires des réseaux (téléphonie, électricité et la population. Nous ferons exactement ce que nous avons déjà entamés, la gouvernance partagée des projets importants. Consultation citoyenne, réunion de travail pour que le projet et les contraintes liées au projet soient connues, partagées voire même anticipées si besoin pour amoindrir les désagréments. Notre meilleure alliée sur ce sujet c’est la transparence vis-à-vis de tout le monde. Comme on dit chez nous, un problème connu, c’est une solution à moitié trouvée.

F.I. : Est-ce que malgré toutes les difficultés, vous avez déjà en tête de vous représenter dans deux ans ?

A.S. : Je tiens à remercier chaleureusement les habitants de Mamoudzou pour leur soutien essentiel au cours des quatre dernières années, notamment lors des crises sanitaires (Covid-19 et eau) de la sécurité et sociales. Leur appui nous a permis de rester debout face à l’adversité, avec un engagement inébranlable pour Mamoudzou et Mayotte. Nous sommes déterminés à poursuivre notre action pendant les deux prochaines années, avec un investissement total pour notre ville et notre île. Ce seront deux années d’engagements. En tant que leaders, nous avons une responsabilité envers Mayotte, et notre engagement envers sa prospérité est absolu. Malgré les difficultés les agents, appliquent cette idéologie : « On ne travaille à Mamoudzou, on vit la Ville ». Quant à ma candidature future, c’est une question qui revient aux électeurs et à ma famille politique, et je respecterai leur décision lorsque le moment sera venu. C’était déjà comme ça en 2020. Je ne sais pas me déclarer candidat. C’est ma famille politique qui m’avait poussé à être maire, je respecterai donc ce choix.

F.I. : Mais avec les projets lancés et Mamoudzou 2030, ça ne vous donne pas envie de continuer et les mener à bien ?

A.S. : Vous savez, en 2020, je disais que le quotidien, c’est bien, mais il faut aussi avoir une vision à moyen et long terme. C’est l’intérêt des projets de Mamoudzou 2030, il ne pourra pas y avoir du retour en arrière. Le stade de Tsoundzou, le front de mer, le palais des Congrès, ils sont déjà lancés. Même si en cas de changement de maire, il faudra les mener à bien.

Les maires en concertation ce jeudi

A la veille de la présentation du double projet de loi Mayotte par Emmanuel Macron, les maires mahorais se réuniront à 12h30, ce jeudi. La réunion se tiendra à l’Assemblée nationale sur proposition de Mansour Kamardine, le député de la deuxième circonscription de Mayotte. « L’objectif étant d’arrêter une position commune, de parler d’une seule et même voix et d’afficher une unité sans faille pour la défense des intérêts de Mayotte », indique l’association des maires de Mayotte, dans un communiqué.

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