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Colloque pour lutter contre les violences intra-familiales

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Cette journée s’inscrit dans les orientations du 4èmeplan de lutte contre les violences faites aux femmes 2014-2016. À cet égard, la sensibilisation et la formation des professionnels sont une des priorités centrales de l’Etat, de l’association gynécologies sans frontières et de l’ensemble des partenaires (délégation aux droits des femmes, délégation à la politique de la ville-Préfecture de Mayotte, ARS, conseil général, Centre Hospitalier de Mayotte, association d’aides aux victimes).

Ce plan est construit autour de trois priorités : Organiser l’action publique autour d’un principe d’action simple : aucune violence déclarée ne doit rester sans réponse (le plan prévoit les mesures pour systématiser les réponses à toutes les étapes du parcours des victimes et pour assurer la prise en charge la plus précoce possible, notamment sur les plans sanitaires et judiciaires) ; Protéger les victimes (l’enjeu de la création d’un service d’accueil téléphonique en continu a été évoqué pour être mis en place dans le département pour permettre aux femmes en très grand danger d’alerter leur situation) ; Mobiliser l’ensemble de la société (mise en place d’actions de sensibilisation).

Placé sous le haut patronage du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, avec le soutien du Ministère de l’Outre-mer, il est destiné à améliorer l’implication des acteurs et la prise en charge des victimes grâce à l’acquisition d’une culture commune facilitant la coopération interprofessionnelle. Cette première journée de conférence a porté sur le dépistage, la prise en charge en réseau et la prévention de ces violences.

 

« Une femme victime de violence est une femme en danger »

 

Pour assurer la mise en œuvre de ce plan, le Gouvernement a doublé les moyens consacrés à la lutte contre les violences faites aux femmes (66 M€ sur 3 ans). Ce financement est assuré par plusieurs programmes de l’Etat, le fonds interministériel de prévention de la délinquance, les crédits de la sécurité sociale et le partenariat avec les collectivités territoriales. À son terme, ce plan sera l’objet d’une évaluation par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.

L’évènement a commencé par l’inauguration officielle avec les discours du directeur du CHM Étienne Morel, du 4ème vice président du conseil départemental chargé de l’action sociale, de la solidarité et de la santé Issa Abdou, et du secrétaire général adjoint au préfet Guy Fitzer. « En France, une femme décède tous les 3 jours. Ce chiffre est alarmant. À Mayotte, les chiffres de dépôt de plainte sont en hausse, mais ne sont pas suffisants. Il faut sensibiliser davantage la population mahoraise et les encourager à porter plainte. Le silence doit changer de camp », indique Guy Fitzer, secrétaire général adjoint au préfet lors de sa prise de parole.

Le colloque s’est poursuivi par le discours de Badroudine Assani, représentant religieux qui a fait une présentation de la place des dignitaires religieux dans la lutte contre les violences : « le mariage est une joie pour tout le monde, mais aujourd’hui c’est devenu une crainte. Les femmes ont peur des violences, des trahisons ou encore de la polygamie. La religion interdit au mari de frapper et de maltraiter sa femme. Des sanctions très sévères sont réservées aux hommes qui commettent des actes des violences en vers les femmes », souligne-t-il.

L’évènement s’est poursuivi par les thèmes suivants : les repérages des violences (le rôle des médecins généralistes, le rôle des urgentistes, le rôle des sages-femmes), les conséquences des violences faites aux femmes (conséquence sur la femme, conséquences sur l’enfant), et la prise en charge pluridisciplinaire (rôle de la gendarmerie, place de la justice). Après chaque thématique, un  temps de discussion et d’échanges a eu lieu.

Les principales solutions évoquées lors du colloque sont l’amélioration de la prise en charge et du suivi des victimes, le renforcement des structures d’accueil, la sensibilisation de la population dès le jeune âge.

 

Oirdi Anli

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