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Agression sexuelle couplée de défaut de permis de conduire

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Ce soir-là, Soifia* et deux copines à elles quittent une soirée donnée à la MJC de Tsararano et cherchent une voiture pour les ramener chez elles. Elles croisent la route d’Abdou* et Saïd*.

Le premier est un de ses “ex”, une vieille histoire qui remonte à 2008. Les filles acceptent et montent en voiture avec Abdou*.

Il raccompagne les deux copines de Soifia* à Bandrélé puis repart sur Hajangua et s’arrête sur le plateau sportif. Pour renouer avec le passé et dans un état fortement alcoolisé, Abdou* propose un “plan à trois” à Soifia qui refuse aussi sec et quitte la voiture.

Mais il la rattrape sur un chemin et se montre plus pressant, exigeant un rapport sexuel. Devant son refus, il l’empoigne, la pousse par terre et se couche sur elle avec des intentions manifestes.

Mais Saïd*, l’ami resté dans la voiture, intervient en entendant les cris de la jeune fille.

Il enchaine plusieurs coups de pieds à son ami au sol puis le ceinture. Les deux amis se bagarrent un peu, ce qui empêche le viol de la jeune fille, puis Abdou* s’enfuit, laissant sa voiture avec ses papiers sur place.

À la gendarmerie, Abdou* donne plusieurs versions différentes des faits, contradictoires.

Tandis que les versions de la victime et de Saïd*, le témoin, sont constantes. Par ailleurs, ce père de 8 enfants au chômage qui joue au taxi illégal sans avoir le permis de conduire a déjà été condamné à 5 reprises pour défaut de permis, ce qu’il ne conteste, contrairement à l’agression sexuelle.

À chaque fois, l’homme, âgé de 34 ans, ne se présente pas aux convocations du tribunal et ne répond pas aux injonctions. Le procureur a donc logiquement demandé une peine de 18 mois d’emprisonnement ferme et une inscription sur le fichier des délinquants sexuels (FIJAISV ).

Un réquisitoire que va alourdir le juge Lameyre lors de la délibération puisqu’Abdou a été condamné à 30 mois de prison ferme et à la fameuse inscription sur le FIJAISV . Grâce à son ami Saïd*, il pourra tout de même se consoler de ne pas avoir comparu devant les assises, où la peine aurait été encore plus lourde.

* Pour des raisons d’anonymat, les prénoms ont été changés.

Adrien Theilleux

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