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30/04/2010 – Santé publique : Dengue

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{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}eux nouveaux cas de dengue confirmés et un nouveau cas probable selon le dernier bulletin épidémiologique, soit un total de 20 cas confirmés, dont 5 autochtones, et 8 probables. Une situation qui ne permet pas pour l'instant de parler d'épidémie, cependant "la menace est réelle", prévient le Dr André Cabié. Le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de Fort de France à la Martinique, un territoire qui a connu de nombreuses épidémies de dengue, est arrivé à Mayotte mercredi après un passage à la Réunion qui connait une recrudescence de cas de chikungunya.

Sa mission doit permettre aux autorités sanitaires et aux praticiens d'être mieux armés en cas d'épidémie. Le Dr Cabié a ainsi visité jeudi les services du CHM concernés pour travailler avec les responsables, et animé le soir une conférence technique avec l'ensemble des professionnels de santé afin d'échanger sur les pratiques de chacun.

"La dengue existe depuis très longtemps dans la zone intertropicale. Aux Antilles, les épidémies sont de plus en plus fréquentes et amples et, depuis 1997, nous assistons à de nouvelles formes plus graves et à des décès. L'hôpital a d'abord été surpris par ces cas, a connu des problèmes d'organisation, mais depuis plusieurs choses ont été mises en place et ce sont ces dispositifs que je viens partager avec les hôpitaux de Mayotte et de la Réunion", explique le Dr Cabié.

Parmi ces conseils, ne pas opter pour l'hospitalisation systématique, comme cela a pu se faire pour le chik à la Réunion en 2006, ou récemment pour la grippe en Métropole. Les cas "normaux" de dengue se traitent avec des anti-inflammatoires et du repos, il vaut donc mieux garder les lits libres pour le cas ou des cas graves apparaîtraient.

 

Lutter contre les moustiques

 

Le spécialiste partage l'avis des responsables de la surveillance épidémiologique de Mayotte, comme quoi il n'y a pas encore d'épidémie. Bien que l'augmentation des cas autochtones soit inquiétante, les 5 relevés sont pour l'instant disséminés sur le territoire. On ne peut parler d'épidémie que lorsque des foyers apparaissent, que les cas se regroupent dans l'espace et dans le temps. Bien qu'un vaccin soit actuellement en phase de test, notamment en Thaïlande, et pourrait prochainement être efficace, le seul moyen de lutte contre la dengue pour l'heure est la lutte contre les moustiques Aedes, par la destruction des gîtes larvaires et la protection des personnes.

"Aujourd'hui nous sommes mieux préparés que lors de l'épidémie de chikungunya en 2006, nous avons la lutte anti-vectorielle, une surveillance renforcée qui permet une détection précoce des cas", estime Dominique Polycarpe, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire pour l'Asoi.

"Cependant j'ai l'impression que la population, à la Réunion et ici, reste passive, que la lutte contre les moustiques reste pour les gens un domaine des pouvoirs publics sans une réelle participation de leur part." Pour chaque cas de dengue détecté, la lutte anti-vectorielle passe dans le quartier concerné et en profite pour faire de l'éducation sanitaire.

A la Réunion, un foyer épidémique de chik a été détecté, l'île est également en état de vigilance renforcée. Grâce au réseau de surveillance épidémiologique régional mis en place en 2008 et financé par l'AFD, on sait que l'île Maurice ne présente aucun cas de chik ou de dengue actuellement et que l'épidémie de chik déclenchée en début d'année à Madagascar est en train de se terminer.

Aux Comores, où il est plus difficile d'obtenir des informations précises en raison des faibles moyens sanitaires, l'épidémie de dengue se poursuit. Il semble que le nombre de cas soit en baisse ces dernières semaines.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

La dengue

La dengue est une maladie infectieuse virale qui est transmise, comme le chikungunya, par le moustique Aedes. Elle se caractérise par des fièvres, maux de tête, mal aux yeux, à la nuque, aux muscles et aux articulations, à la différence avec le chik qu'elles ne gonflent pas. Ces symptômes durent environ 4 ou 5 jours, pendant lesquels on peut avoir des éruptions cutanés, et laissent ensuite la place à une fatigue importante qui reste pendant quelques semaines. C'est ce qui se passe pour 90% des cas.

Pour les 10% restants, une évolution plus sévère survient au 3e ou 4e jour, avec un mauvais fonctionnement des vaisseaux sanguins qui peut entrainer des chutes de tension, des malaises, voire un état de choc ou même des hémorragies, d'où le nom de "dengue hémorragique" bien que ce symptôme soit rare. Cette évolution peut entrainer le décès, mais elle peut être prévenue avec une hydratation précoce.

Il existe 4 types de dengues, appelés sérotypes. Celui qui apparait ici est le sérotype 3. Une personne qui contracte la dengue ne peut l'avoir qu'une seule fois, en revanche elle peut contracter les autres sérotypes de la maladie.

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