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03/12/09 – Les manifestations tournent à l’affrontement

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Mercredi matin, la population de Petite Terre s'est réveillée au son des tam-tam des manifestants. Depuis plusieurs jours, la rumeur courait, elle a été confirmée par les hommes et les femmes qui ont posé les barrages sur les lieux de passage stratégique de l'ensemble de la Petite Terre (Labattoir et Pamandzi compris). La route nationale de Pamandzi était jonchée de micros-barrages faits avec les moyens du bord : branchages, poubelles retournées et objets divers. Depuis la veille, les gendarmes étaient sur le qui-vive, mais il semble que l'ampleur du mouvement les ait surpris. Du rond-point du Four à chaux, les manifestants se sont repliés vers Pamandzi où le rond-point de RFO a été le théâtre d'affrontements entre gendarmes mobiles et manifestants, auxquels s'étaient greffés des jeunes. Les mamas, en retrait mais bien présentes, ont regardé les échanges de cailloux, bombes lacrymogènes et flash-balls.

"Il faut nous comprendre, on en a marre que le conseil général fasse ce qu'il veut sans nous consulter…", indiquait un homme dans la quarantaine. "Les élus ne nous écoutent pas, ils vont voir qu'ici on ne se laisse pas faire !", haranguait un autre manifestant. Dans la foule, dur de trouver un membre du Collectif des citoyens perdus, à l'initiative des manifestations. Ce dernier semble lui-même connaître des problèmes en interne, certains protagonistes jugeant que le mouvement est devenu trop politique. Les esprits se sont calmés quelque temps et les manifestants ont convergé vers Labattoir, le quartier de la Vigie, où d'autres affrontements ont eu lieu. Dans l'après-midi, le rond-point de RFO à Pamandzi était toujours tenu par les manifestants, les nombreux barrages n'ayant pas été levés, il devenait particulièrement difficile de circuler en véhicule dans les rues. 200 à 300 jeunes étaient encore postés au Four à chaux. Si une accalmie était notée dans l'après-midi, vers 16 heures des pneus et des poubelles ont été brûlés sur la route nationale de Pamandzi et plusieurs personnes s'accordaient à dire que la Petite Terre ne dormirait pas sur ses deux oreilles cette nuit… En début de soirée, le bilan était de trois blessés parmi les gendarmes, un par coup de poing, les deux autres par une bombe lacrymogène renvoyée par un manifestant. Côté manifestants, on a signalé 9 bléssés. Trois personnes sont passées en comparution immédiate. Des informateurs nous ont averti de l’arrivée d’un Transall de la Réunion pour amener du renfort.

En fin de journée, le préfet a adressé un communiqué dans lequel il condamne ces violentes manifestations . "Ces exactions, sont regardées avec consternation depuis la Métropole. Elles ternissent l'image de Mayotte qui s'est engagée avec tant d'enthousiasme dans le processus de départementalisation. Le préfet de Mayotte appelle donc la population au calme et à la raison et invite ceux qui se trouvent encore dans les rues à l'arrêt de violences inutiles et inqualifiables. Seule la négociation pacifique permettra aux Mahorais de faire entendre leurs revendications et leurs inquiétudes", concluait le communiqué. Le préfet avait par ailleurs annoncé mardi, lors des négociations, que désormais les véhicules de police paieraient leur passage sur la barge, une mesure réclamée par l'opposition qui devrait faire gagner environ 500.000€ au STM.

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