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Avions : des tarifs élevés, mais pourquoi ?

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« Il n’y a pas de concurrence » : pour Feizal Abdoollah, représentant à Mayotte des compagnies aériennes Air Madagascar et Kenya Airways, via la société Rogers Aviation, c’est la principale cause des tarifs élevés pratiqués dans la région pour prendre l’avion.

Depuis qu’AB Aviation « a suspendu ses vols à Mayotte », il reste possible d’emprunter au départ de Dzaoudzi les avions de Corsair, Kenya Airways, Air Austral, Ewa, Air Madagascar ou de la compagnie low cost Int-Air Îles. De quoi faire jouer la guerre des prix entre sociétés ? Pas vraiment, selon Feiza Albdoollah. Ewa est une filiale d’Air Austral qui est elle-même « entrée au capital d’Air Madagascar. » A la clé, un arrangement entre ces compagnies, pour les vols reliant Mayotte à Madagascar. Air Madagascar « opère seulement sur Tana » et Ewa, filiale d’Air Austral,  « a repris les provinces ». Dans ce contexte, « les clients n’ont pas le choix du tarif. Air Austral est leader et impose les prix », estime celui qui est aussi directeur de l’agence de voyages Bluesky de Mamoudzou. Avant de nuancer : « Les compagnies aériennes, cela n’est pas un business qui rapporte de l’argent. »

Une nouvelle compagnie aérienne en mars

La rivalité entre Air Austral et Corsair a toutefois du bon, sur les vols pour La Réunion. Corsair « a mis en place deux vols par semaine à 199 € aller / retour, sur certains sièges. » Air Austral a aligné ses tarifs. « Avant, il fallait compter le double. Corsair avait cessé cette ligne fin juin. Elle reprend le 25 janvier. » Autre bonne nouvelle, pour les voyageurs : « En mars va naître Air Corail, une nouvelle compagnie comorienne, qui va opérer sur Mayotte, avec un bombardier CRJ100 de 50 places. Ça peut faire baisser les prix », analyse Feizal Abdoollah.

« Les compagnies en ont marre d’entendre dire qu’elles sont chères », commente de son côté Ayub Ingar, le directeur d’Ewa Air. Née il y a quatre ans, la compagnie mahoraise affiche un résultat net positif depuis deux ans, malgré des dépenses incompressibles : personnel, entretien des appareils ou encore carburant. Il commente : « À Mayotte, le prix du pétrole est le double de celui de La Réunion. En décembre, nous l’avons payé 93 centimes le litre. Beaucoup de compagnies ne font que l’appoint à Mayotte, sauf Ewa, qui est basée ici. » Les taxes et redevances peuvent peser pour plus de 60 % du prix d’un billet, lors d’opérations de promotion. Elles s’élèvent à « 170 € par passager pour un aller/retour à Moroni », cite en exemple Ayub Ingar.

Certaines de ces taxes « sont prélevées par l’État pour tout un tas de services, comme la navigation aérienne des contrôleurs, la sécurité et la sûreté aéroportuaire », détaille le directeur de l’aéroport de Mayotte, Yves Christophe. En parallèle, l’aéroport, géré par un délégataire de service public, facture l’utilisation de ses services et installations aux compagnies aériennes, via des redevances. « On a construit une nouvelle aérogare. On doit récupérer cet investissement, entretenir le petit entretien et la piste. » Pour l’atterrissage à Dzaoudzi d’un avion ATR 72 de 50 places, une compagnie doit s’acquitter de 107 euros (par avion, NDLR), auxquels s’ajoute une redevance par passager régional d’environ 15 euros. Ces tarifs sont fixés par le délégataire, après consultation des compagnies aériennes. Les prix sont validés par un organisme de direction des aéroports.

 

J’ai testé pour vous le bon Ladom

Dans le cadre de la continuité territoriale, l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) offre sous conditions de ressources des bons pour l’achat de billets d’avion vers la métropole. Comment cela se passe-t-il concrètement ? Il faut bien reconnaître que la demande, qui se fait en ligne sur le site de Ladom (www.ladom.fr), rubrique « Continuité territoriale », est d’une simplicité confondante. Munie des pièces justificatives scannées, j’ai effectué la demande en moins de 15 minutes. Et miracle : le traitement du dossier est tout aussi rapide : une quinzaine de jours plus tard, j’ai reçu mon bon. C’est ensuite que les choses se sont compliquées. En effet, difficile de trouver une agence de voyage qui accepte mon bon. J’ai fait chou blanc dans deux de ces agences situées à Mamoudzou avant d’en trouver une qui daigne le prendre, en me ponctionnant des frais de dossier sur l’utilisation dudit bon – pas terrible quand on sait qu’il s’agit d’une aide sociale.

Rappelant à l’occasion de ce dossier pour avoir davantage de détails, j’ai appris que ladite agence ne les prenait plus « pour l’instant« . Jusqu’à quand ? Mystère. L’agence de Ladom à Mamoudzou, aux horaires déjà peu pratiques pour qui travaille*, ne répond quasiment jamais au téléphone. Comment savoir quelles agences prennent ce bon, alors ? Réponse simple : il vous faudra prendre votre voiture et votre mal en patience pour utiliser cet argent mis à disposition des ultramarins pour se déplacer au sein de la France, un droit qui semble oublié par les entreprises privées de voyage.

* Accueil du public du lundi au jeudi sans rendez-vous de 8h à 12h, avec rendez-vous les mêmes jours de 14h à 16h.

 

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