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Mayotte : Éole 1er en plein cœur du cratère de Moya 2

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Pour la première fois de sa jeune existence, le catamaran Éole 1er s’est engouffré dans le cratère de Moya 2. Une aventure dont rêvait son capitaine Patrick Varela qui a souhaité médiatiser cette étape pour rappeler les trésors cachés sur l’île aux parfums. Plongeon dans un écrin multicolore à bord de ce navire de 16 mètres.

Jeudi, 16h. Sur le ponton de Mamoudzou, un silence de cathédrale règne. Les clapotements de l’eau sur l’enfilade de bateaux restés à quai répondent coup pour coup aux moteurs de la barge. Comme un air de calme avant la tempête. L’unique rescapé du port se nomme Marco. Au téléphone, le regard rivé vers l’horizon, le gérant de Cétamayotte grille sa tige. « J’attends les journalistes et je te rejoins », glisse-t-il entre deux taffes. À l’autre bout du fil, Patrick Varela, le capitaine d’ Éole 1er. En plein cœur du cratère de Moya 2 avec son catamaran, il attend ses passagers avec impatience pour partager cette aventure unique, rendue possible grâce aux grandes marées. « S’il y a trop de vagues, je ne prends aucun risque et je rentre au bercail », annonce celui qui est labellisé High Quality Whale-Watching. Ni une ni deux, le petit groupe de trois personnes embarque à bord du zodiac et fonce vers Petite-Terre. « Tout le monde sait nager ? », demande-t-il malicieusement. Un « oui » timide s’envole avec le vent. Sorti du lagon, les murs d’eau se fracassent sur la coque. La traversée est rude mais le jeu en vaut la chandelle. 20 minutes plus tard, l’étape ultime se profile avec l’entrée à l’intérieur de l’anse. Le mât rouge pétant se dessine au loin. Les moteurs vrombissent une dernière fois pour l’atteindre. Et quelques sauts plus tard, la petite embarcation se retrouve nez à nez avec le mastodonde, arrivé tout droit du Sri Lanka en décembre 2017.

Sourire jusqu’aux oreilles, Patrick Varela et sa femme Gwen accueillent les passagers du jour à bord de son daily charter. Alors que des séries de déferlantes s’écrasent sur le bi-coque, le capitaine, mains sur les manettes, effectue deux-trois manœuvres pour positionner son « bébé » et profiter de la vue à 360 degrés qui s’offre à lui. Ce rêve, vieux de trois ans, se réalise enfin. « Je voulais absolument rentrer dans ce site paradisiaque, surtout que ce catamaran est beaucoup plus maniable que le catamaran de croisières que nous avons. » Le spectacle est tout simplement saisissant, avec une mangrove en plein essor, des falaises de poudre friables, une plage recouverte, des têtes de tortues… Et surtout « ce fer à cheval qui s’ouvre sur l’océan », dit-il l’air ébahi.

« Dégager une image positive »

Avec des yeux d’enfant, le navigateur se réjouit de cette expérience. Qu’il souhaite partager avec le plus grand monde. « J’ai voulu attirer l’attention de milliers personnes qui ne sont pas forcément toujours au courant de la présence des trois cratères sur l’île [Dziani, Moya 1 et 2, ndlr]. » De ce fait, Patrick Varela se la joue pédagogue pour « faire découvrir des endroits parfois méconnus » dans le but de « dégager une image positive de Mayotte », en cette période troublante. « En ce moment, il y a trop de délinquance et de violences relatées dans les médias. Cela me fatigue… Il faut montrer qu’il n’y a pas que cela », souligne-t-il en balayant de la main le spot autour de lui.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Après plus d’une heure de parenthèse, l’eau redescend à vitesse grand V. « Nous avons perdu 50 centimètres en seulement quelques minutes. Il va falloir se dépêcher sinon, nous allons rester bloqués », annonce Patric Varela, pris entre l’envie de prolonger cet instant magique et la peur de le voir virer à la catastrophe. Et c’est sous les couleurs orangées du coucher de soleil, que le cataramaran rouge vogue vers de nouveaux horizons, s’éloignant d’un bleu saissisant qui restera à jamais gravé dans la mémoire de Patrick Varela, complètement conquis par cette opportunité, qui « malheureusement ne se présente pas souvent ». Mais qu’il ne manquera pas de raconter dans les moindres détails à sa clientèle.

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