Accueil Blog Page 676

05/02/2010 – Tribune Libre : Association des usagers de la route

 

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}st-ce que vous avez déjà eu à faire des démarches ou reçu des plaintes concernant cette route ?

On s’est renseigné pour savoir à qui était cette route. Le conseil général n’a jamais voulu nous recevoir, quand on est allé à la mairie, ils nous disaient que ce n’était pas à eux, de même dans les entreprises. Du coup personne ne voulait s’en charger. La dernière fois qu’elle a été faite, je crois que c’était les industriels qui avaient payé les travaux parce qu’à un moment donné les clients ne venaient plus. Ils en ont eu assez.

Le problème à Mayotte c’est qu’il faut attendre que la situation soit totalement dégradée ou qu’il y ait des morts avant d’avoir une réaction. Je peux vous citer l’exemple de la route de Chiconi, sur la montée. Pendant longtemps, il n’y avait pas de passage destiné aux élèves qui se rendaient au collège. Ils étaient obligés de marcher sur la route. A plusieurs reprises, nous avons essayé d’alerter les élus. On voulait intervenir avant qu’un drame n’arrive. Mais du côté de la municipalité, il n’y avait jamais les fonds. Pourtant ils nous avaient certifié que le dossier était en cours depuis longtemps.

L’année dernière il y a eu un accident, un bus s’est renversé avec plein d’élèves à l’intérieur. On a alors convié les médias en disant qu’on avait alerté les élus plusieurs fois sans qu’ils réagissent. Alors on leur a dit clairement que si jamais il y a un décès grave, on se constituera partie civile. Comme par miracle, quelques semaines plus tard les travaux ont commencé. Ce qui est dommage, c’est qu’il faille en arriver là pour avoir une réaction.

 

En quoi consiste votre action ?

En tant qu’association, nous avons entamé auprès du procureur une démarche qui nous autorise à être partie civile en cas de poursuite judiciaire. A chaque fois qu’il y aura un procès pour accident lié à la voirie, nous serons là. Quand il y a un accident, mortel, on va voir les familles pour essayer de porter plainte. Mais lors des décès, les Mahorais n’aiment pas ressasser le sujet. A Mayotte, on n’agit pas, on ne réagit pas non plus, on laisse aller. Et personne ne fait rien. Est-ce que vous réalisez que le conseil général lui-même ne sait pas à qui est cette route ?

Vous imaginer le marasme que ca représente. On pourrait les attaquer à ce sujet, mais pas tant que personne ne vient porter plainte. Il faut qu’une personne vienne nous voir pour des dégâts avérés avec un constat. Si quelqu’un rencontre des difficultés par rapport à la route, il peut aussi passer nous voir pour s’informer sur la procédure. Il a la possibilité d’aller seul au tribunal, mais cela n’aura pas forcément le même impact. On avait eu une discussion avec la direction de l’Equipement par rapport aux dégâts routiers, ils ont accepté d’engager leur responsabilité sur des problèmes liés aux routes qui sont à leur charge. En cas de plainte, ils savent qu’ils sont responsables. A Mayotte tout le monde doit se bouger, les gens doivent comprendre qu’une voiture coûte cher.

 

Contacts : adurmayotte@hotmail.fr

Président Mikidadi Assani : 0639 69 49 05

Secrétaire Noussoura Ali : 0639 66 84 76

05/02/2010 – Mayotte a le débit internet le plus bas du monde

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e débit moyen mondial est de 1,7 Mbps et 103 pays ont un débit moyen inférieur à 1 Mbps (contre 125 trois mois auparavant). Si la Norvège et la Suèdela Corée du Sud confirme sa domination en termes de moyenne de débit (le Japon est par contre leader en nombre de lignes en fibre optique). dominent l'Europe en matière de fibre optique, dans le monde certains pays asiatiques ont pris une sérieuse avance en matière de haut et très haut débit. Sans surprise,

Avec une moyenne de 14,6 Mbps dans le pays lors du troisième trimestre 2009, la Corée surpasse largement le Japon (7,9 Mbps) et Hong-Kong (7,6 Mbps). Suivent l'étonnante Roumanie (6,2 Mbps), la Suède (5,7 Mbps), l'Irlande (5,3 Mbps), les Pays-Bas (5,2 Mbps), la Suisse (5 Mbps), le Danemark (4,8 Mbps) et la République Tchèque (4,8 Mbps). Les Etats-Unis ne figurent qu'à la 18ème place, avec un débit moyen de 3,9 Mbps. Grande surprise, alors que les débits partout dans le monde augmentent, les USA voient leur débit moyen reculer de 2,4% sur un an. Un constat assez étonnant…

Sandy (Utah, USA) est la ville la plus rapide du monde une moyenne de 33,464 Mbps. En Europe, c'est Lausanne (Suisse) qui obtient la palme avec 24,767 Mbps de moyenne. L'Afrique du Sud dispose de 5 villes dans le top 10 africain.

 

Avec le site pcinpact.com

05/02/2010 – Conseil économique et social

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e rapport sur la gestion des déchets souligne le retard pris en la matière par les collectivités locales, qui n'offre aujourd'hui aux usagers que des décharges non-conformes, et ce malgré la loi du 13 juillet 1992 qui imposait aux collectivités d'améliorer la gestion de leurs déchets avant 2002… Reprenant les conclusions de l'étude sur les déchets menée par l'Iedom, le CES condamne les graves problèmes organisationnels dont souffre l'ensemble de la filière, et exhorte les responsables locaux à intégrer en amont, dans leur politique de collecte et de ramassage des ordures, la logique du tri sélectif.

Le rapport met également en avant l'existence de filières de traitement, portées par des opérateurs industriels (Tétrama et Enzo technique recyclage), dont les résultats encourageants laissent à penser que de nouveaux développements des procédés de valorisation et de traitement des déchets, plus performants, pourraient voir le jour en 2010. Parmi d'autres fortes recommandations, le CES insiste sur les vertus d'une sensibilisation plus poussée auprès des publics jeunes et scolaires sur les risques écologiques et sanitaires liés à une mauvaise gestion des déchets.

L'institution rappelle qu'à Mayotte, plus de 60% du tonnage global des ordures est composé de matériaux de compostage, soit des déchets verts et alimentaires, contre 20% en Métropole. Une particularité qui fait dire au CES qu'il devient urgent de promouvoir des aires de compostage individuelles.

 

Pêche : un rôle de régulateur social et économique

 

Concernant la préservation et le développement des activités de pêcheries mahoraises, les membres du CES ont en premier souligné avec pugnacité les rôles de régulateur social et économique que revêtent ces activités artisanales et vivrières sur un territoire insulaire encore trop dénué de richesse, avant d'avancer le potentiel que dégage ce secteur en pleine phase de mutation.

Ainsi, les membres du CES s'accordent à dire qu'il est temps que les élus locaux se mobilisent pour qu'enfin les pêcheurs mahorais soient reconnus comme des professionnels de la mer à part entière. En effet, l'Enim (Etablissement national des invalides de la marine), le régime de sécurité sociale commun à tous les navigants professionnels du commerce, de la pêche et de la plaisance, n'existe toujours pas à Mayotte.

Le conseil économique et social insiste par ailleurs sur l'impérieuse nécessité d'éloigner de la ZEE mahoraise les thoniers senneurs, dont les activités de pêches industrielles nuisent à la préservation de la ressource halieutique et menacent la structuration d'une filière artisanale ou semi-industrielle locale. Les mêmes membres du CES pointent dans leur avis l'absence d'infrastructures portuaires comme un frein absolu au développement de la filière, tout comme le manque de réseau de commercialisation structuré.

"Des équipements pour le stockage et le conditionnement des produits de la mer sont nécessaires à la fois au niveau sanitaire et pour mieux valoriser les produits auprès des consommateurs", souligne le rapport.

Les membres du CES souhaitent par ailleurs que les collectivités locales développent un panel d'aides cohérentes, afin d'aider les professionnels d'une part à se former, et de l'autre à mettre leurs navires aux normes. Des dispositifs de facilitation d'acquisition des navires pourraient également favoriser l'émergence d'une flottille de palangriers ou de petits "long liners".

Plus économiques en carburant, ils permettent aussi des volumes de capture plus importants, si toutefois, comme le préconise le rapport, le parc de dispositifs de concentration de poissons est renforcé autour de l'île. Enfin, le CES préconise d'associer la pêche et le tourisme afin de permettre aux professionnels de la mer de proposer de vrais produits touristiques ouverts sur le lagon, comme la pêche sportive ou les balades en mer.

 

FM

05/02/2010 – Portrait de Fayadhuiddine Maanli

 

 

{xtypo_dropacap}"L{/xtypo_dropcap}a VAE on en parle depuis 2-3 ans, mais apparemment les gens n'y croient pas tellement. Elle n'est pas développée alors que c'est un moyen d'obtenir des diplômes nationaux, une reconnaissance académique pour les personnes qui ont déjà une expérience dans un métier." Cette reconnaissance, Fayad vient enfin de l'obtenir, le 10 décembre dernier, après près d'un an de démarches. Il s'est d'abord rendu au Centre de bilan de Cavani, puis a été accompagné par un conseiller de l'Afpar (Association pour la formation professionnelle des adultes de la Réunion) qui venait une fois par mois pour l'aider à comprendre et remplir le questionnaire.

"Mon dossier de synthèse faisait une soixantaine de pages", se rappelle-t-il. Ce diplôme équivalent Bac+2 lui a été délivré par le ministère de l'Emploi, sans qu'il ait à suivre la formation habituelle de 2 ans, aujourd'hui proposée par l'Afpar à Mayotte. Cette VAE couronne ainsi ses 10 ans de métier de formateur à l'OIDF, au CFA et en coopération au Bénin.

Après le collège à Mayotte, Fayad est parti pour le lycée de Moroni en 1979. Il a ensuite passé et réussi le concours de la police nationale et est devenu sous-brigadier "par patriotisme" : "J'y suis resté un an seulement car ce n'était pas un métier qui me plaisait. J'ai quitté la police pour inciter les jeunes de Chiconi à venir suivre une formation avec moi".

Membre de "Laïrouvy" (le nom d'un oiseau), une association culturelle des jeunes de Chiconi où il était délégué à l'information et à l'orientation scolaire et professionnelle, il était également dirigeant et joueur de l'équipe de football Mahalaza ("qui fait honneur") de 1978 à 1981.

"Je voulais leur dire qu'électricien, plombier ou maçon sont des bons métiers. J'étais fonctionnaire mais convaincu que la maçonnerie était un métier d'avenir, donc je me suis sacrifié pour aller avec eux à Kawéni. Beaucoup n'avait jamais mis les pieds à Mamoudzou, j'étais comme une caution morale, un soutien pour les accompagner."

 

"J'étais apprenti en maçonnerie le matin, instituteur en français et calcul l'après-midi, et maître d'internat le soir pour aider les autres à réussir"

 

"On a construit nous-mêmes notre internant en un week-end avec des bambous, des rondins de bois et des feuilles de coco tressées à proximité de l'école. Nous étions 13 personnes à y vivre, répartis dans tous les métiers. A l'époque, le village était très solidaire, sous l'impulsion de feu le maire Ali Halidi. Nous dormions sur des nattes et nous faisions des grillades le soir", se souvient-il.

Avant d'être policier, Fayad a été instituteur remplaçant pendant 3 mois : "J'étais apprenti en maçonnerie le matin, instituteur en français et calcul l'après-midi, et maître d'internat le soir pour aider les autres à réussir. On était le premier bataillon, il ne fallait pas qu'on échoue. Le niveau des apprentis était entre le CE1 et le CM2, j'étais le seul à avoir franchi le seuil du collège".

"La deuxième année, nous avons reçu l'aide de la Sim qui nous a hébergés à Cavani. La Légion nous a fourni des matelas et des bénévoles nous donnaient à manger", se remémore Fayad. "Ibrahim Soibahaddine Ramadani, aujourd'hui sénateur, nous a encadré, nous les jeunes de Chiconi, pour notre avenir professionnel. C'est le seul enfant de Chiconi encore aujourd'hui à avoir effectué un doctorat de 3ème cycle. La filière professionnelle nous est apparue comme la voie la plus sûre pour l'avenir de notre île".

A l'époque, beaucoup de jeunes avaient quitté l'école ou n'y étaient jamais allés. Pour lui, être responsable associatif ne signifiait pas seulement "animer et distraire, mais préparer l'avenir de Mayotte". Tous les jeunes qu'il a accompagnés à l'époque ont tous réussi à obtenir un diplôme.

 

Un Tour de France et deux ans en coopération au Bénin

 

Après ses deux années d'apprentissage, Fayad est ensuite parti pour la Métropole pour suivre une formation à l'Afpa de Nancy en 1982 en maçonnerie, pour valider le CAP passé à Mayotte à l'APFPC (Association pour la formation professionnelle et continue), encadré par des compagnons du devoir.

Après un contrôle de connaissances, il entre aux compagnons du devoir à Strasbourg en 1984 et commence son Tour de France qui va le mener à Moulins, Troyes, Rouen, Nantes pendant 2 ans. Il suit ainsi un parcours accéléré dans le cadre de la "promotion ouvrière" : brique cuite à Strasbourg, pierre à Marseille, restauration de monuments historiques à Troyes, parpaing à Moulins, terre, pierre de taille et torchis à Rouen. Pendant son Tour de France, il suivait des cours du soir et passe au bout de 2 ans son examen à Nantes.

Il voit ensuite une annonce pour devenir formateur en maçonnerie au Bénin avec l'Association française des volontaires du progrès. "Comme je voulais revenir à Mayotte, j'imaginais qu'il y avait des similitudes avec l'Afrique", explique-t-il. Il va ainsi y rester deux ans, en tant que coopérant, de 1986 à 1988.

Après cette expérience africaine, Fayad revient à Mayotte pour travailler au cabinet Réa (Réalisation adaptée) à l'époque dirigé par l'architecte Attila Cheyssial, qui a été pour lui "une référence". Il était conducteur de travaux stagiaire en aménagement : pendant un an, il va participer à la mise en place de caniveaux et de dallages de pierre.

Il repart ensuite au Bénin pour suivre une formation de perfectionnement en construction en terre et d'initiation aux essais géotechniques pour le contrôle des bâtiments au Centre national d'essais et de recherche des travaux publics (CNERTP) de Cotonou. En 1989, il entre à l'Afpa de Toulouse en tant que technicien en formation de conducteur de travaux pendant 6 mois.

Puis il revient encore à Mayotte pour participer au Groupement d'intérêt économique des travaux publics et du bâtiment, en tant que conducteur de travaux principal. Son chantier le plus important est la réalisation de la première tranche du collège de Doujani. Il a aussi encadré d'autres conducteurs de travaux pour la place dite Sicotram à Chiconi.

 

Une expérience d'artisan à son compte, de conducteur de travaux au Smiam, de formateur en maçonnerie au CFA et à l'OIDF…

 

Après le GIE, il a intégré un cabinet d'ingénierie en économie de la construction, le cabinet Brisson, en tant qu'adjoint technique de travaux en 1991-1992. Il rejoint le Smiam en 1993-1995 comme technicien conducteur des travaux pour la construction de nombreuses écoles primaires et maternelles.

De 1995 à 1998, il lance sa propre entreprise Kirazana ("Comme la tradition" en kibushi) et réalise des commandes pour le Smiam, la Sim et quelques particuliers à Chiconi. Pendant qu'il était artisan, il a suivi une formation en tir de mines pour utiliser des explosifs dans les carrières. De 1996 à 1999, il a été secrétaire général de la Capeb. En 1999, la DTEFP lui reconnaît le titre de maître d'apprentissage.

Après cette expérience entrepreneuriale, il entre en 1999 au CraTerre (Centre international de recherche et d'application terre), un laboratoire de l'école d'architecture de Grenoble, grâce à sa préparation au Bénin 10 ans plus tôt. Après 6 mois de formation, il obtient son certificat de capacité professionnelle en construction en terre et formateur. Son diplôme en poche, il revient à Mayotte pour enseigner au CFA pendant un an.

Il intègre ensuite la Sim en tant que responsable de la cellule contrôle qualité, puis redevient conducteur de travaux de 2000 à 2002, avant de retourner au Smiam de 2002 à 2004 en tant que responsable du service réhabilitation des écoles primaires et maternelles. De 2004 à 2007, il est formateur à l'OIDF en maçonnerie et alphabétisation. Il fait également partie des membres fondateurs de l'association Art-terre, qui cherche à relancer la normalisation de la brique de terre compressée à Mayotte, matériau de développement durable par excellence.

 

"La VAE est une assurance, une tranquillité : on ne peut plus me dire que j'enseigne par hasard"

 

A la CMA depuis 2008, il a notamment été chargé de l'organisation du colloque sur les métiers du bâtiment qui a eu lieu les 3 et 4 juillet 2009. Infatigable, il a également suivi une formation d'entrepreneur de petites entreprises par le centre national de l'entreprenariat au Cnam qu'il a validée le 29 mais 2009.

"Il faut amener les gens à être autonomes, indépendants. J'ai pu évoluer dans la filière de la maçonnerie et servir d'exemple aux autres", nous explique-t-il. "La VAE est une assurance, une tranquillité : on ne peut plus me dire que j'enseigne par hasard. Quand on m'a embauché à la CMA en mars 2008, malgré toute mon expérience sur le terrain, on n'en a pas tenu compte, on a seulement reconnu mon titre de CAP que j'ai passé à Nancy. Mais toute cette vie, cette expérience associative et professionnelle, rien n'était reconnu."

Normalement, cette VAE doit se traduire par plus de responsabilisation, et donc une augmentation de ses revenus. Fayad n'en a toujours pas fini avec les études puisqu'il espère reprendre sa formation en licence professionnelle de formateur avec le Cnam.

Aujourd'hui, il enseigne au Centre de formation de la CMA qui a ouvert ses portes aux 3 Vallées en juillet 2009. Il y assure notamment des formations à la création et à la reprise d'entreprises et à la réponse aux appels d'offres.

 

Julien Perrot

 


 

La VAE, un moyen d'obtenir un diplôme sans passer par la voie scolaire

 

La Validation des acquis de l'expérience (VAE) est un moyen bien adapté à Mayotte pour augmenter le niveau de qualifications des salariés. L'Education nationale, la Daf, la Dass, la DJS, les Affaires maritimes et le Cnam (jusqu'à sa liquidation l'année dernière) sont les valideurs potentiels sur l'île pour décerner un diplôme national.

La coordination académique et le pilotage de la VAE à Mayotte sont assurés par Pierre Stiegler, inspecteur de l'Education nationale, qui explique que "chaque diplôme a un référentiel de l'emploi qui correspond à un référentiel de formation. Pour la VAE, seul le référentiel de l'emploi est pris en compte : le candidat doit prouver que les tâches accomplies dans son expérience professionnelle correspondent à ce référentiel. Il n'y a pas d'épreuves, c'est un régime déclaratif".

La VAE a remplacé la VAP (Validation des acquis professionnels) en 2002. Désormais il ne faut plus 5 ans, mais 3 ans d'expérience professionnelle minimum. La validation peut aussi être partielle : dans ce cas, le candidat peut soit continuer son expérience professionnelle pour développer les compétences qui lui manquent, soit se mettre à niveau pour passer une épreuve ponctuelle.

Le candidat doit d'abord se présenter à l'un des 2 points relais conseil de Mayotte : le CIO (Centre d'information et d'orientation) et le Centre de bilan. Les conseillers discutent avec le candidat pour savoir le niveau et la branche dans laquelle il va faire sa demande. La demande est ensuite transmise au Cris (Comité régional inter-services), au siège de la DTEFP, qui analyse la cohérence de la demande par rapport à la situation du candidat. La demande doit correspondre aux formations qui existent déjà à Mayotte : les 5 CAP, les 3 BEP, les 6 Bac pro et les 3 BTS aujourd'hui dispensés.

Le Dava (Dispositif académique de validation) convoque ensuite le candidat et lui demande de remplir le livret 1, soit 3 pages recto-verso, et de fournir les justificatifs de ses 3 ans d'expérience : contrats ou attestations de travail ou d'activité s'il s'agit d'expérience associative bénévole. Le dossier est ensuite déposé à la Division des examens et concours (Dec) qui envoie une note de recevabilité au candidat qui doit récupérer le livret 2 à la Dava : un dossier d'une trentaine de pages avec des fiches sur les employeurs, les postes de travail occupés et 5 activités à développer de manière très approfondie.

"C'est la partie la plus difficile car raconter ce qu'on fait et les matières du diplôme qui y correspondent n'est pas chose aisée", souligne Jocelyn Goislard, représentant du Dava au Cris. Le candidat peut se faire accompagner par un professeur spécialisé dans sa branche pour remplir le livret 2 et payer 350 €, qui peuvent être pris en charge par son entreprise si elle cotise à Opcalia. "Ceux qui ont été accompagnés ont 100% de réussite, au pire avec une ou deux matières non validées. La VAE est plus difficile que la voie scolaire et beaucoup se découragent quand ils sont tout seuls", constate M. Goislard.

La Dec convoque ensuite le jury qui est présidé par un conseiller de l'enseignement technologique, un inspecteur de l'Education nationale, un inspecteur pédagogique régional ou un enseignant universitaire en fonction du niveau du diplôme. Le jury, qui se réunit deux fois par an en novembre et avril, est composé de professeurs et de représentants de la profession, le même que celui qui se réunit après les épreuves écrites d'un diplôme.

L'entretien dure 20 à 45 minutes et permet de vérifier la véracité du dossier "pour bien se rendre compte que le candidat est l'auteur et pour aider ceux qui ont du mal à s'exprimer à l'écrit", explique M. Stiegler. L'opération, depuis le début de la constitution du dossier à la délivrance du diplôme, prend environ 10 mois.

 

Un nombre de candidats en constante augmentation

 

Depuis son instauration à Mayotte il y a trois ans, le nombre de candidats à la VAE n'a cessé d'augmenter : passant de 10 candidats en 2007 à 19 en 2008 et 28 en 2009. Le pourcentage de réussite est également en augmentation, passant de 25% pour la session de novembre 2007 à 82% pour celle de 2009. Les diplômes les plus délivrés sont ceux de BTS assistant de direction, Bac pro comptabilité et Bac pro et BEP secrétariat.

Par ailleurs, la VAE est un passage obligé pour les 350 Asem des écoles maternelles publiques, qui devront toute avoir le CAP petite enfance d'ici janvier 2012 : pour l'instant, elles ne sont que 20 à l'avoir obtenu sur 41 candidates lors de la session de novembre 2009. Pour la session de mars 2010, 90 candidatures sont prévues.

04/02/10 – Agression sexuelle sur mineure

Un homme a été interpellé suite à l’agression sexuelle d’une enfant de 8 ans. Les faits se sont déroulés à Combani, dans la soirée du 26 janvier. Contactée par les proches quelques minutes seulement après l’agression, la gendarmerie a pu rapidement identifier le suspect. Il a été interpellé alors qu’il circulait sur la voie publique. Placé en garde à vue, il est passé en comparution immédiate dès le lendemain. L’individu qui était étranger en situation régulière, a pris 30 mois de prison ferme et 10 ans d’interdiction du territoire.

04/02/10 – Mayotte a le débit internet le plus bas du monde

Selon une étude d'Akamai publiée sur le site pcinpact.com, Mayotte a le débit internet le plus bas du monde, avec une moyenne "extraordinaire" de 43 kbps. Elle fait partie des 7 pays ayant un débit moyen inférieur à 100 kbps, dans lesquels on trouve Wallis-et-Futuna, la Guinée Équatoriale, les îles Salomon, Vanuatu, Cuba et le Malawi. Même le Zimbabwe, l'Ethiopie ou le Rwanda ont un meilleur accès à internet… Le débit moyen mondial est de 1,7 Mbps et 103 pays ont un débit moyen inférieur à 1 Mbps (contre 125 trois mois auparavant). Si la Norvège et la Suède dominent l'Europe en matière de fibre optique, dans le monde, certains pays asiatiques ont pris une sérieuse avance en matière de haut et très haut débit. Sans surprise, la Corée du Sud confirme sa domination en termes de moyenne de débit (le Japon est par contre leader en nombre de lignes en fibre optique).

Avec une moyenne de 14,6 Mbps dans le pays lors du troisième trimestre 2009, la Corée surpasse largement le Japon (7,9 Mbps) et Hong-Kong (7,6 Mbps). Suivent l'étonnante Roumanie (6,2 Mbps), la Suède (5,7 Mbps), l'Irlande (5,3 Mbps), les Pays-Bas (5,2 Mbps), la Suisse (5 Mbps), le Danemark (4,8 Mbps) et la République Tchèque (4,8 Mbps). Les Etats-Unis ne figurent qu'à la 18ème place, avec un débit moyen de 3,9 Mbps. Grande surprise, alors que les débits partout dans le monde augmentent, les USA voient leur débit moyen reculer de 2,4 % sur un an. Un constat assez étonnant… Sandy (Utah, USA) est la ville la plus rapide du monde une moyenne de 33,464 Mbps. En Europe, c'est Lausanne (Suisse) qui obtient la palme avec 24,767 Mbps de moyenne. L'Afrique du Sud dispose de 5 villes dans le top 10 africain.

04/02/10 – Les 4 îles ensemble dans la lutte contre les catastrophes

L'adage selon lequel, "mieux vaut prévenir que guérir", prend tout son sens dans le nouveau partenariat entre Mayotte et le reste de l'archipel. Une délégation de la préfecture de Mayotte se trouve à Moroni dans le cadre da la protection civile. L'objectif est d'établir une stratégie commune de lutte contre les catastrophes naturelles qui peuvent survenir dans l'archipel. En attendant le partenariat définitif qui peut lier les deux institutions qui gèrent les catastrophes dans les deux rives de l'archipel, la partie mahoraise a donné les grandes lignes de cette coopération. "Nous voulons mettre en place des actions concrètes et rapides au lieu de rester sur des discours dans le temps", indique Emmanuel Baffour, patron de la protection civile à la préfecture de Mayotte. Cette coopération va consister tout d'abord à réaliser des exercices en milieux réels en Union des Comores ou à Mayotte. "Il peut s'agir d'une simulation pour permettre à nos ressources humaines et aux population de s'approprier des risques", explique ce chef de la délégation de trois personnes. Le partenariat qui peut être disponible en fin de semaine envisage de comporter un volet "gestion des risques".

Cette partie va permettre aux secours mahorais d'intervenir en Union des Comores ou inversement en cas de catastrophe. En plus important, le plan d'action régional que comptent mettre en place les deux structures veut prévoir un réseau d'alerte. "Celui-ci doit faire en sorte qu'on soit les plus opérationnels possible. L'information d'une éventuelle catastrophe va circuler entre les deux structures pour une meilleure prise en charge". Dans ce partenariat entre l'île au lagon et les autres îles soeurs, on ne pourrait pas exclure un domaine d'intervention en mer. Les interventions maritimes vont donc occuper une place importante surtout dans ces îles qui sont confrontées régulièrement à des naufrages notamment au large de Mayotte. Au cours d'une réunion de travail entre la délégation mahoraise et les acteurs du domaine de la protection civile en Union des Comores, le chef du Cosep a présenté le plan de gestion des risques et des catastrophes dans le pays. Les deux structures peuvent agir ensembles dans beaucoup de domaine en analysant ce plan. Aen croire le colonel Ismael Mouigni Daho, "les Comores ne disposent pas de plan d'évacuation en cas de catastrophe".

Quand on sait que l'ile de Ngazidja est à moitié sous l'emprise du volcan Karthala, la situation peut être inquiétante. Ce même plan annonce que les acteurs de la lutte contre les catastrophes manquent d'exercice, ce que propose justement la partie mahoraise. L'union des Comores attend de cette coopération de la formation et surtout du matériel, une chose qui fait défaut dans le pays, comme on a eu à le constater tout récemment après le crash de l'A310 de Yemenia au large de l'archipel.

03/02/10 – Stabilité des prix en décembre 2009 : + 0,0%

Selon l'Insee, l'indice des prix à la consommation est resté stable au mois de décembre. Sur l'ensemble de l'année 2009, l'inflation est de 1%, soit un niveau très inférieur à l'inflation observée en 2008 (+5% sur l'année). Au mois de décembre, les prix du poste "produits alimentaires et boissons" diminuent de 0,3 %. Ce sont les produits céréaliers qui affichent la baisse la plus marquée (-1,2 %), principalement en raison de promotions sur certains produits. Le prix des boissons alcoolisées baisse aussi de manière sensible (-1,1 %). La diminution significative des prix des produits laitiers (-0,8 %) a concerné particulièrement le beurre et le lait. Les prix des produits alimentaires ont globalement baissé de 2,6 % sur un an.

Concernant le poste "produits manufacturés", les prix enregistrent une légère diminution en décembre (-0,1 %) en raison de la baisse des prix de l'habillement et des produits audiovisuels (-0,8 %). L'augmentation sur l'année dans ce secteur est de 0,9 %. Les prix du poste "énergie" diminuent de 0,5% en décembre, en raison de la baisse des prix du carburant. Sur un an, la baisse des prix observée est de 4,6 %. Tous les prix des produits de ce poste ont baissé ou sont restés stables, mis à part le pétrole qui a augmenté de 6,7 %. Le prix du "tabac" continue de stagner ce mois-ci, après avoir fortement augmenté au premier semestre. L'augmentation sur l'année reste très importante (+ 13,9%). Le poste "service aux ménages" est celui qui enregistre la plus forte croissance pour le mois de décembre avec une hausse des prix de 0,5 %.

Cette dernière est liée à l'augmentation de 1,5 % des tarifs des transports et des communications en raison du passage en haute saison touristique. Au total, sur l'année 2009, les prix de ce secteur ont augmenté de 4,8 %. Les prix à Mayotte, à La Réunion et en métropole évoluent de manière comparable, sur le long terme. Depuis 2005, l'évolution des prix à Mayotte est plus rapide qu'au niveau national et les trois indices se rejoignent en niveau en fin de période. Sur l'ensemble de l'année 2009, l'inflation observée est de 1,0 % à Mayotte et de 0,9 % en métropole.

03/02/10 – Football : l’affaire Jumeaux-PSC bloque

La saison 2010 de football devrait reprendre le 6 mars avec la première journée des championnats Senior. Les classements définitifs de 2009 sortiront prochainement concernant cette catégorie et ceux-ci ne devraient pas connaître de rebondissements imprévisibles. Tous les relégués ainsi que les promus sont donc à priori connus. Tous, excepté en promotion d'honneur (PH) sud où une affaire est actuellement en cours de traitement à la FFF. Il s'agit du match de la 22ème et dernière journée qui opposait les Jumeaux de M'zouazia au Pamandzi SC, et qui avait vu la victoire des Jumeaux, synonyme de montée en DHT.

Ce succès à domicile privait le PSC de la montée justement, mais après le coup de sifflet final, un joueur petit terrien, agressé parun supporter de M'zouasia selon le PV, finissait à l'hôpital avec plusieurs jours d'ITT. Selon la ligue mahoraise de football, en ce moment rien n'est sûr et la FFF peut finalement donner raison au PSC suite à cet incident. Si c'est le cas, si les Jumeaux venaient à perdre cette rencontre sur réclamation, c'est Pamandzi qui accompagnera l'AJ Kani-Kéli en DHT en 2010. A la LMF de déclarer : "on attend la décision de la FFF qui, dans tous les cas sera irréversible".

03/02/10 – Concours FrancoRap – Plus qu’un mois pour s’inscrire

L'Observatoire national des cultures urbaines a mis en place un concours de rap francophone afin de promouvoir cette forme d'expression si populaire auprès des jeunes, mais pourtant boudée par les médias et le grand public.

Afin de mettre en avant la scène hip-hop, un concours est organisé, à travers le monde et qui sera clos par un festival en 2011 à Toulouse. "Ce premier festival francophone de musique rap répond à la valorisation des cultures urbaines et vise ainsi à apporter une visibilité pour mieux encourager les talents, aussi bien le travail amateur que professionnel", indiquent les organisateurs.

Le concours sera clos le 31 mars à minuit. Pour s'inscrire, il convient de remplir le formulaire d'inscription disponible en ligne sur le site: www.francorap.com.

Pour l'heure 19 participants sont déjà inscrits à savoir 12 groupes français et 7 groupes de pays francophones (Cameroun, Belgique, Sénégal, Maroc…).

Les trois meilleurs candidats participeront au festival organisé à Toulouse, au mois d'avril 2011, quant au grand gagnant, il se verra enregistrer un album studio. Pour la première édition du festival, le rap marocain sera à l'honneur avec comme invité d'honneur Black DooB.

 

M.C.

03/02/2010 – Littérature

 

 

{xtypo_dropcap}"M{/xtypo_dropcap}algré son insularité, Mayotte a toujours été ouverte aux apports étrangers. Sa situation géographique – à l’entrée du canal de Mozambique – l’expose à l’arrivée de tous ceux qui empruntent cette voie maritime sans obstacles. Historiquement, elle a des liens de proximité forts avec les autres îles de l’archipel des Comores et la grande île de Madagascar, ce qui explique la présence, sur son territoire, de deux langues locales, l’une d’origine bantoue, le shimaoré, l’autre d’origine malgache, le shiboushi. Celles-ci cohabitent avec la langue institutionnelle et officielle, le français.

Exposée à une démographie galopante, une immigration massive et une mondialisation grandissante, Mayotte est aujourd’hui en pleine mutation socioculturelle. Rassemblés par Foued Laroussi, les textes composant cet ouvrage ne portent pas exclusivement sur Mayotte. Il nous a semblé pertinent de tenir compte des expériences et actions qui ont été menées dans d’autres pays ou sur des situations linguistiques semblables. Par la diversité des regards qu’elles apportent sur Mayotte, ces contributions enrichissent le débat sur la situation linguistique mahoraise."

Ce livre, bien que technique, enrichit le travail actuel mené par différents linguistes sur les deux principales langues locales, le shimaoré et le shiboushi, dans le but d'arriver un jour à l'enseignement de ces langues.

03/02/10 – Mayotte au Salon du livre de Paris

 

03/02/2010 – Direction de l’ingénierie Culturelle

 

 

{xtypo_dropcap}"E{/xtypo_dropcap}n deux ans, on a ouvert les portes". En guise de préambule de son bilan, AKM se félicite d'avoir réussi à intégrer Mayotte dans des réseaux. "Il fallait désenclaver Mayotte culturellement et faire entendre les artistes qui pouvaient être intéressés", estime-t-il.

"Désormais Mayotte est inscrite dans un projet international qui intègre l'ensemble des festivals de la région." AKM fait référence au réseau musical "Indian ocean music network", créé en mai 2009 à Johannesburg par les opérateurs du secteur musical de la région océan Indien et dont il est membre du comité exécutif (secrétaire adjoint).

Impulsé par Zone franche, le réseau des musiques du monde, et au même titre que l'Agence pour la promotion des musiques d’Afrique centrale (Apromax), l'IOMN a la volonté de structurer un peu plus le paysage musical dans la région.

"Ce qui est possible aujourd'hui pour les artistes mahorais est qu'ils peuvent être programmés à des festivals en Afrique de l'Est et dans l'océan Indien", citant en exemple le duo Diho et Del qui sont invités au festival Sauti za Busara 2010 qui se déroule du 11 au 16 février à Zanzibar. Le directeur de ce festival n'est autre que le président de l'IOMN Yusuf Mahmoud.

Selon AKM, cette "visibilité de l'océan Indien" est accompagnée par "un point qui constitue un acquis" : la présence de la Sacem à Mayotte.

"Avant 2008, nous avions une mauvaise image dans l'océan Indien. Nous devions au CCAC (Centre culturel Albert Camus) la somme de 27.000 euros de cotisation pour participer à la coordination régionale pour la diffusion des artistes. Notre mission était de nettoyer l'image de Mayotte. Désormais, nous sommes inscrits dans les projets du CCAC."

 

"Il faut développer l'ingénierie dans le privé"

 

Pour le directeur de la Dilce, il y a eu une ouverture dans le monde de la musique. "Les producteurs connaissent Mayotte. Aujourd'hui on nous propose des artistes sans qu'on aille les chercher, manifeste-t-il. Si les festivaliers locaux travaillent bien, ils ont l'opportunité d'évoluer en connaissances des réels paramètres des échanges.

Cependant, explique AKM, "il faut développer l'ingénierie dans le privé" et cela concerne les moyens de travail, à l'instar des studios d'enregistrement et des lieux de répétition qu'il faut étendre.

Une particularité bien connue, et bien présente à l'esprit en saison des pluies : les lieux de diffusion manquent à Mayotte. Aucune salle de spectacle digne de ce nom n'existe sur l'île. En attendant l'implantation d'infrastructures culturelles prestigieuses, une association fondée sur le réseau des MJC de Mayotte a été créée en 2008. Son objectif est de faire des scènes couvertes au sein des MJC et de les équiper en matériel.

Après une dizaine de réunions organisées, AKM s'interroge sur le devenir de cette association qui devra collecter des moyens auprès des pouvoirs publics pour atteindre ses objectifs. "Si le réseau des MJC se développe, nous aurons plus de diffusions, plus de travail pour les artistes et cela permettra aux privés qui sont les véritables moteurs de l'économie culturelle, de s'impliquer davantage."

 

Quel est le bilan du développement des disciplines artistiques ?

 

Pour le théâtre, la direction de la Dilce a voulu "redynamiser les troupes", "les maintenir en vie" et tout cela par la formation. Aujourd'hui on peut distinguer six troupes de théâtre dont "trois sortent du lots". Des stages ont été organisés en 2008 dans le cadre du festival Passe en scène.

En terme de formation, AKM estime qu'il faut saluer l'AJ Acoua et Comidrame. "Ces troupes connaissent aujourd'hui le mécanisme du théâtre contemporain, ils comprennent le travail d'auteur, de metteur en scène et de comédien", encourage-t-il.

AKM qui est aussi connu pour sa brillante carrière d'auteur et dramaturge n'oublie pas de complimenter Nassuf Djaïlani et Yazidou Mandhui qui sont "des jeunes auteurs qu'il faut surveiller". Le cercle des auteurs de théâtre s'agrandit : "Nassur Attoumani et Alain-Kamal Martial ne sont plus les seuls", souligne-t-il.

Sur le domaine des arts-visuels, "l'impulsion était forte en 2009", avec la création du Bang'Art. En 2008 cette discipline n'était pas compétemment "oubliée", précise AKM, puisque 24.000 euros ont été attribués à trois photographes locaux "pour qu'ils puissent prendre le temps de travailler et pour que la photographie ait sa place dans l'action". Le fruit de leur travail sera présenté cette année 2010.

L'année dernière étaient organisées, dans un rythme maintenu, deux expositions par mois, avec des ateliers de peinture. "On a découvert le sculpteur Conflit avec son art ancien de Mayotte". En 2009, le jeune artiste mahorais a échangé pendant un mois de résidence, dans le cadre du "Jardin de la mémoire", avec trois sculpteurs de la région : une Réunionnaise, un Malgache et un Mozambicain.

 

Danse : "Il faut que d'autres troupes émergent"

 

En danse, AKM rappelle qu'il y a très peu de troupes de danse contemporaine à Mayotte. Le ballet de Mayotte (la compagnie de Jeff Ridjali) est la seule compagnie professionnelle de l'île. Depuis 2007, elle est financée dans une convention trisannuelle par l'Etat et le conseil général pour développer la danse contemporaine, par la création, la formation et la diffusion.

"Il faut que d'autres troupes émergent", estime AKM. Et ce ne sont pas les jeunes danseurs qui manquent à Mayotte. La Dilce a sensiblement travaillé ces deux dernières années avec Tropical B Boys Crew. Groupe de jeunes danseurs hip-hop de Kavani et Passamainty, TBBC a participé en 2008 dans le cadre de la Passe en scène, à un atelier avec le Centre chorégraphique de Caen, et était en résidence en 2009 avec le danseur chorégraphe tunisien Hafiz Dhaou.

La Dilce n'oublie pas les danses traditionnelles et a voulu structurer le secteur en s'appuyant sur le Comité des chants et danses traditionnels. C'est avec cette formation fédératrice que le service culturel du conseil général a organisé les éditions 2008 et 2009 du Festival des arts traditionnels de Mayotte (Fatma), Hishima et l'opération "Jour de tradition" qui doit se poursuivre encore cette année, sous une autre formule moins coûteuse.

 

Musique : la discipline la plus soutenue

 

Enfin, la discipline artistique la plus pratiquée de l'île, la musique, a été fortement soutenue ces deux dernières années. Mayotte a accueilli des grands noms de la musique : Tarika Be, Morgan Héritage, Ras Iqulah, Kimani Marley, 5 des meilleurs groupes sud-africains lors du Fim 2008, Pablo Moses, U Roy, Olivia Ruiz, Grace, Tumi and The Volume, Papa Wemba… "Nous avons soutenu fortement des festivals locaux tels que Jah Marley Festival et Milatsika. Nous avons fait en sorte qu'ils soient connus dans la région.

Trois résidences-créations, financées à la hauteur de 40.000 euros étaient organisées en 2008 pour les artistes locaux. "Pour le projet Cham, 20.000 euros ont été alloués à l'association Musique à Mayotte pour 2008-2009."

"On a appuyé fortement la musique urbaine", le Festirap a été arrêté dès 2008, remplacé par un Plateau hip-hop qui tourne sur l'île, au sud, au nord, en Petite Terre et à Mamoudzou. "Nous avons travaillé fortement sur la diffusion des artistes hip-hop. Les mérites ne reviennent qu'à Bo Houss, mais nous sommes très contents de le voir évoluer. Je crois que le premier artiste mahorais qui percera dans le monde de la musique sera issu du hip-hop. On n'abandonne pas la tradition musicale, mais on n'accepte pas que le m'godro ait le monopole", apprécie AKM.

 

Centre culturel : "l'impossible n'est pas possible"

 

Pour AKM, le bilan des deux précédentes années est "très positif". Toutefois, AKM reconnait qu'il n'a pas réussi à répartir équitablement le budget entre les différentes disciplines artistiques, affirmant que la musique a bénéficié de la plus grande part de leurs projets. "Mon regret, c'est de ne pas avoir pu développer mon domaine : l'écriture. La littérature est encore fragile".

Pour 2010, la Dilce compte mettre le point sur la formation, en théâtre et danse contemporaine, et continuer, en musique, à ouvrir de plus en plus les portes.

Un mot sur le centre culturel qu'on appelle aujourd'hui "parc culturel", le point "le plus difficile" et qui dépend le moins de lui, bien qu'il faisait partie du projet qu'il a proposé avant sa nomination à la direction du service culturel : "Je ne tiens pas à m'exprimer sur le projet du parc culturel car il n'est pas de mes compétences".

AKM qui s'était déclaré "réaliste" lorsqu'il présentait la première saison de sa programmation, dont le slogan était "Soyons réalistes, exigeons l'impossible…", se rend compte deux ans après que "l'impossible n'est pas possible". Il ne peut que souhaiter que ce lieu de pratique et de diffusion, que la jeunesse mahoraise attend depuis longtemps, puisse être une réalité un jour.

Pour finir, le directeur de la Dilce lance un appel : "Il appartient à chaque artiste et à chaque acteur de militer au développement de la culture et de travailler afin de perfectionner sa pratique. Pour faire carrière dans ce milieu, il faut bien sûr avoir des appuis, mais il faut d'abord être talentueux, persévérant et avoir une intelligence de travail. Malheureusement, il n'est pas donné à tout le monde d'être une star et ce n'est surtout pas l'argent public qui fait de nous une star."

 

Rafik

03/02/10 – Tam-Tam Jeunes et les conflits inter-villages

Lundi 8 février, l'émission Tam-Tam Jeunes s'intéressera aux conflits inter-villages: quelles sont les origines de ce fléau? Comment lutter contre ces phénomènes.

Les jeunes d'Hajangua se sont penchés sur le sujet et sont partis sur le terrain afin d'expliquer ce phénomène et trouver des solutions.

Tam-Tam Jeunes, diffusé lundi 8 février à 18h45 sur Télé-Mayotteµ. Rediffusion le dimanche 14 février à 12h05.

02/02/10 – Sport / Handball – Le rouleau-compresseur ASCT écrase le HCK

Samedi dernier, le leader du championnat excellence féminine, l'ASC Tsingoni accueillait la lanterne rouge, le HC Kani. Le match a tourné à une véritable démonstration des coéquipières d'Abouchirou Soultoini puisque la différence de buts à la fin de la rencontre a été de 30 buts (41-11). Pour l'entraîneur des Kaniennes, Boustoini N'daka, il y a du boulot en perspective pour essayer d'obtenir le maintien. Finaliste de la coupe de Mayotte l'an dernier, le HCK a vu 8 de ses joueuses partir pour poursuivre leurs études. Pour Tsingoni, la route du titre s'ouvre un peu plus une semaine après s'être sortie vainqueur d'un difficile derby contre leurs dauphines Combani.

02/02/10 – Sport / Volley-Ball – La Petite-Terre fait trembler Vahibé

Samedi dernier, les joueurs du Volley Club deVahibé ont bien cru que leurs homolgues de la Petite-Terre allaient leur jouer un mauvais tour. Les 7e du championnat ont poussé les 3e dans leur retranchement pour finalement s'incliner 3- 2 (25-18, 23-25, 25-19, 17-25, 15-9). "Noussommes mal partis dans ce match, nous avions le vent contre nous et nous avons manqué de confiance. On perd avec les honneurs. Même les grandes équipes ne gagnent pas à Vahibé, on est fier malgré tout d'avoir perdu 3-2" ont déclaré les joueurs de la Petite-Terre. Pour les Vahibéens en revanche, malgré la victoire, la satisfaction n'était pas là. "On les a sous-estimé, à chaque fois, on croit que c'est une petite équipe. D'ailleurs on doit rejouer contre eux en coupe de Mayotte et on doit s'entraîner dur pour venir à bout de cette équipe et espérer remporter le championnat" a pour sa part déclaré Chamsidine Halidi, entraîneur de Vahibé.

02/02/10 – Le carburant en hausse

A compter de ce lundi 1er février, les prix de vente au litre des produits pétroliers sont en légère hausse. L'essence passe de 1,22€ à 1,29€, le gazole de 1.04 à 1.09€, le pétrole de 0.64 à 0.69€, le mélange deux temps de 1.24 à 1.30€ et le mélange détaxé de 0.79 à 0.84€. Cette augmentation, la première depuis le mois d'août 2009, découle selon la préfecture d'une combinaison défavorable de l'évolution du cours mondial du pétrole et du taux de change du dollar. "L'existence à Mayotte de mécanismes stabilisateurs mis en place lors de la privatisation, permet pour l'heure de rester dans les limites inférieures des fourchettes de prix pratiquées en métropole : de 1,04€ à 1,21€ le litre de gazole et de 1,23€ à 1,43€ le litre d'essence sans plomb", précise la préfecture.

01/02/10 – Bachelot interpellée au sujet du CHM

A la demande de Noussoura Soulaïmana, président de la CFE-CGC Mayotte, un courrier a été adressé à la ministre de la santé et des Sports Roselyne Bachelot-Narquin, par le président du syndicat CFE-CGC fonction publique hospitalière. "Nous nous permettons de vous alerter sur les difficultés particulières rencontrées par les personnels du Centre Hospitalier de Mayotte, et sollicitons votre intervention dans ce dossier sensible, à l'aube de la mise en oeuvre de la départementalisation pour cette collectivité territoriale," commence le courrier.

Premier point, le non renouvellement de contrat de 22 agents de l'hôpital. "Le protocole d'accord relatif à l'intégration des agents de la fonction publique de Mayotte dans les fonctions publiques nationales, signé le 08 avril 2009 avait explicitement prévu l'intégration des agents non titulaires et la titularisation de ceuxci. Il apparaît donc que l'ensemble des personnels contractuels quel que soit le type de contrat doit être intégré dans le CHM," estime le syndicat qui sollicite l'intervention de la ministre. Son intervention est également réclamée, et non pour la première fois, au sujet du fait que les personnels du CHM ne bénéficient toujours pas de prestations sociales. Le syndicat souhaite savoir comment a été utilisé par le CHM le budget légalement prévu pour ces prestations.

01/02/10 – Une permanence pour être au plus près des citoyens

Le conseiller général du canton de Sada, Ibrahim Aboubacar, a inauguré vendredi sa permanence située rue du Commerce à proximité de la mosquée du Vendredi à Sada. Celle-ci a été accompagnée d'un défilé au son d'un maoulida shengué et d'un discours du maire Hamada Binali et d'Ibrahim Aboubacar. "Cette permanence vous permettra de venir me voir sans être obligé d'aller à Mamoudzou et d'être au plus près de vos préoccupations" a déclaré Ibrahim Aboubacar, reconnaissant ainsi que les citoyens préféraient avoir affaire directement aux élus plutôt qu'à leurs collaborateurs.

01/02/10 – Dossiers CNDS à remplir avant le 15 février

La direction de la jeunesse et des sports de Mayotte informe que les dates limite de dépôt des dossiers de demande de subvention sont fixées au 15 février 2010 pour les associations sportives (subvention du CNDS) et au 15 mars 2010 pour les associations de jeunesse et d'éducation populaire. Par ailleurs, le concours de professeur de sport est ouvert et la date limite d'inscription est fixée au 12 février 2010. L'examen du tronc commun du BEES 1er degré se déroulera du 17 au 19 mai 2010. La date limite d'inscription est fixée au 19 mars 2010. Les candidats peuvent bénéficier d'une semaine de révision et d'un examen blanc sous conditions. Renseignements, retrait et dépôt des dossiers à la DJS : 14, place Mariage à Mamoudzou – 0269 61 60 50.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes