Contacté, le directeur de Total à Mayotte, Nicolas Favre, estime a cinq le nombre de grévistes : « Les stations ont été prises d’assaut hier en prévision du mouvement, il se peut donc qu’il y ait des ruptures de produits pour certaines, mais aucune n’est fermée.»
Sur les revendications des syndicats, concernant la mise à pied de cinq salariés soupçonnés de trafic de carburant, et la mise en place de distributeurs automatiques, le responsable redit sa volonté de dialogue : « Sur les éléments internes à l’entreprise qui auraient pu être incompris, nous restons ouverts au dialogue pour les réexpliquer. »
Du côté des syndicats, on explique que la grève a été suspendue. « Une rencontre avec la direction est prévue cet après-midi pour aborder les différents points dans la sérénité, parvenir à un accord avec la direction sur les sanctions, à un accord de méthode pour redéfinir les priorités du groupe, formaliser les engagements de chacun sur l’utilisation de distributeurs automatiques et le maintien des emplois, ainsi que les conditions de travail », explique El Hanzize Hamidou, d’UD-FO. Une réunion dont ne semblait pas pourtant avoir connaissance Nicolas Favre.
De là à en déduire que la véritable raison de la suspension du mouvement est la très faible mobilisation, il n’y a qu’un pas que chacun est libre de franchir ou pas.