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On croyait la hache de guerre enterrée temporairement après les accords de décembre dernier. L’accalmie fut de courte durée. Vendredi dernier, les salariés de la Smart ont décidé d’empêcher MCG de débarquer les conteneurs d’un navire de la société de transport maritime CMA-CGM (actionnaire majoritaire de MCG à 75 %) avec qui Manu Port la filiale de MCG a signé un contrat d’exclusivité début janvier pour décharger les porteconteneurs de la multinationale à destination de Mayotte.

Pour la Smart, MCG enfreint les règles. “Manu Port n’a pas d’agrément pour effectuer ces activités de manutention”, explique remonté, Mistoihi Ibrahim, délégué syndical CGT Ma à la Smart. Cette dernière dit être la seule à disposer de cet agrément délivré par le conseil départemental. Ibrahim Soibahadine a d’ailleurs toujours affirmé son soutien à la Smart sur ce point-là. Mais du côté de la société d’Ida Nel on se défend de transgresser quelconque règle. “Actuellement, aucune entreprise à Mayotte n’est agréée pour réaliser la manutention sur le site, car aucun conseil portuaire ne s’est tenu à ce jour”, explique-t-on au service communication de l’entreprise. En effet selon cette dernière, un agrément peut être décerné uniquement via ce conseil. “Nous demandons sa mise en place depuis le mois de juillet dernier, car c’est une obligation légale et le conseil départemental ne nous a toujours pas répondu à ce sujet”, regrette MCG . Ainsi, faute de conseil portuaire et de délivrance d’agrément, le gestionnaire a décidé d’appliquer l’article 4 de la DSP pour assurer la continuité du service public.

Pourquoi la Smart dit être agréée tandis que MCG dit le contraire ?

Ida Nel explique avoir signé des conventions avec la Smart afin de bénéficier d’une mise à disposition des salariés de cette dernière. Or les employés de la société fondée par la famille Henry exigent de conduire les grues de chargement et de déchargement installées en mai dernier, au vu de l’agrément que leur a fourni le département.

“Nous avons besoin de main-d’œuvre dans tous les autres domaines de manutention sauf la conduite des grues”, argumente MCG. De plus, l’accord signé entre les dirigeants des deux sociétés le 23 décembre dernier en présence du préfet et du président du conseil départemental stipule que “les grues seront conduites par le personnel MCG comme l’impose la défiscalisation que MCG a obtenue au moment d’acquérir le matériel”. Par conséquent face au refus de la Smart de mettre à disposition certains de ses salariés dans d’autres secteurs autres que les grues, MCG a décidé de recruter depuis plusieurs jours des dockers pour occuper les postes vacants. Ce qui a le don de hérisser le poil de la Smart. Un regain de tension qui a de quoi ajouter un peu plus de confusion à un dossier déjà bien complexe.

Les critiques des employés de la Smart envers MCG ne s’arrêtent pas là. Ils lui reprochent d’embaucher certains de leurs anciens collègues retraités. “Il s’agit en vérité d’un ancien salarié de la Smart que nous avons embauché en tant que consultant donc pour une durée déterminée afin qu’il forme certains de nos salariés”, affirme le service communication.

Mais alors pourquoi la Smart dit être agréée par le conseil départemental et MCG explique qu’aucune entreprise ne l’est à l’heure actuelle ? Pour Ida N el, la majorité au département a fait son choix en soutenant la Smart. Daniel Zaïdani expliquait à nos confrères de Mayotte 1re vendredi dernier dans l’émission “le témoin de midi”, déplorer que les élus de l’ancienne mandature encore en poste, ne soient pas conviés à la gestion du dossier portuaire. Il rappelle que c’est sous sa présidence que la DSP a été attribuée à MCG.

Malheureusement pour l’île et son économie, la note devient de plus en plus salée au fil des jours. Un porte-conteneur en activité coûte en moyenne 45 000 € par jour à un armateur. À cela s’ajoute les 400 000 € par mois de manque à gagner sur les équipements de manutention dans lequel a investi MCG à savoir les grues, les RTG (grues sur pneus) et les stackers. En effet, le matériel est inutilisé depuis son achat en mai dernier faute d’agrément, affirme le gestionnaire.

En attendant si l’activité portuaire semble se poursuivre, c’est parce que la Smart décharge les bateaux de la société MSC un des principaux concurrents de CMA-CGM. À l’heure actuelle, aucune rencontre entre les dirigeants des deux sociétés belligérantes et les pouvoirs publics n’est à l’ordre du jour. L’accès au port pour les commerces de l’île n’est quant à lui pas impacté. Avec le retour du préfet dans l’île hier, il faut espérer que les autorités interviennent pour de nouveau débloquer une situation qui s’enlise et prend en otage l’économie de l’île.

GD

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