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17/02/10 – Grève suivie au Centre Hospitalier de Mayotte

Les automobilistes de Mamoudzou ont pu le constater ce matin, la grève au centre hospitalier de Mayotte démarrée ce mardi à l'appel de la CFE-CGC, de la Cisma-CFDT et de la CGT-Ma a été plutôt bien suivie. Ils étaient 29% du personnel à être en grève selon la direction, et à manifester de l'hôpital au rond point de la barge, aller et retour. Cette grève illimitée fait suite à un courrier envoyé par le secrétariat national de la CFE-CGC alertant la ministre de la santé Roselyne Bachelot de la situation du CHM. Les grévistes réclament la réintégration immédiate des 22 agents contractuels non renouvelés au 31 décembre 2009 et leur inscription dans le tableau des intégrations dans la fonction publique hospitalière, "sachant que le CHM a participé à la négociation relative à l'intégration des agents de la fonction publique de Mayotte dans les fonctions publiques nationales et a signé l'accord cadre du 8 avril 2009". Ils réclament également le retour des services lingerie et restauration au CHM qui ont été externalisés, l'extension de la majoration outre-mer à l'ensemble des agents exerçant au CHM et le reclassement de la catégorie C en tenant compte de l'ancienneté.

Cette dernière revendication est la seule qui ait été acceptée par le directeur du CHM Alain Daniel lors de négociations qui se sont tenues jeudi matin. M. Daniel a affirmé ne pas pouvoir prendre seul les décisions concernant les autres points. De nouvelles négociations ont débuté mardi à 16h30 et ont été interrompues deux heures plus tard faute d’accord. La grève est donc reconduite ce mercredi.

17/02/10 – Deux spécialistes des tsunamis à Mayotte

Franck Lavigne, professeur à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Laboratoire de Géographie Physique et Alexandre Sahal, doctorant dans ce même laboratoire, arrivent à Mayotte ce mercredi 17 février jusqu'à samedi pour lancer officiellement, le projet PREPARTOI (Prévention et REcherche Pour l'Atténuation du Risque de Tsunami dans l'Océan Indien). Le projet PREPARTOI est financé par la Fondation MAIF et soutenu par les préfectures de Mayotte et de la Réunion. Il fournira au bout de 2 ans de travail de terrain une cartographie des dangers liée aux tsunamis et de la vulnérabilité des deux îles face à ce phénomène. "Contrairement aux idées reçues, les tsunamis touchent tous les océans du globe, même si la région pacifique est la plus touchée avec 59% des tsunamis recensés dans le monde depuis 2000 ans. Bryant (1991) a montré qu'un quart des tsunamis sont déclenchés dans l'océan Indien.

On comprend ainsi difficilement l'absence de système d'alerte dans cet océan alors que le Pacifique en est équipé d'un remarquablement performant depuis les années 1960", nous rapporte Saïd Hachime, doctorant en risques naturels, citant F. Lavigne. Les côtes tout comme les plaines littorales sont de plus en plus convoitées par la population insulaire. Les activités socio-économiques, les infrastructures économiques se "littoralisent" sur nos îles. Alors qu'en en termes de prévention, les îles françaises de l'Océan Indien ne sont à l'heure actuelle pas du tout préparées face à ce risque. La nécessité de mettre en place des actions de prévention est née des impacts du tsunami du 26 décembre 2004, quand des vagues sont montées à plus de 2 mètres d'altitude le long des côtes de la Réunion (Okal 2006) et ont même à l'époque touché Mayotte, un phénomène de moindre ampleur toutefois.

17/02/10 – Super Succès à Colmar

Une nuit du chigoma à Tsingoni

Vingt-cinq membres de l'association Super Succès de Tsingoni prendront l'avion le samedi 27 février prochain, direction Colmar.

C'est la troisième fois que la formation tsingonienne effectue un déplacement dans l'Hexagone, après deux fois à Rennes en 2007 et 2008. Cette fois, Super Succès est invité par une association de jeunes de Tsingoni résidant à Colmar, précise la présidente Michèle Mika.

Formation créée en 1991 et qui compte aujourd'hui 45 membres, Super Succès promeut les chants et danses traditionnels. L'association organise ce samedi 20 février une soirée chigoma au foyer des jeunes de Tsingoni.

Cette nuit du chigoma sera animée par les meilleures troupes du genre en vogue en ce moment dans l'île : Chirati djazz, Nourou ya Maoré, Ouzouri de Barakani, Mawa tsara de Acoua, Zazamani de Combani et ACM de Miréréni. L'évènement commencera à 21 heures et l'entrée est fixée à 5 euros.

17/02/10 – Tam-tam jeunes s’intéresse aux aveugles

Pour son troisième numéro de la saison, l'émission Tam-tam jeunes fait le portrait de personnes mal voyantes ayant pourtant réussi à adapter leur quotidien.

Les jeunes de l'ADSM et les élèves de la Clis 3 – la classe spécialisée pour les mal et non voyants – ont tenu à se présenter eux-mêmes et ont pris en main la réalisation de ce reportage.

Comment vit-on sans voir ? Qui vient en aide aux malvoyants et les aide à développer leur autonomie ?

L'émission sera diffusée lundi 22 février à 18h45 et rediffusée dimanche à 12h05 sur les écrans branchés sur Télé Mayotte.

16/02/10 – 650.000€ pour reconstruire la mosquée d’Acoua

Lors de la session plénière, le conseil général a affecté une autorisation de programme d'un montant de 650.412€ à l'association de la mosquée de vendredi d'Acoua, pour reconstruire entièrement le bâtiment "car celui-ci représente un grand danger public pour la population d'Acoua", peut-on lire dans le rapport n°2010- 204. Lors de la commission permanente du 20 avril 2009, la CDM avait déjà octroyé une aide financière de 120.000€ pour la réalisation des études de mise aux normes, prélevée dans l'enveloppe financière destinée au contrat territorial de la commune d'Acoua. Une étude qui a conclu que "vu l'état du bâtiment et notamment des fondations, ni réhabilitation, ni réparations ne seront possibles à réaliser. Par conséquent, tout le bâtiment devra être reconstruit dans les plus brefs délais".

Ce nouvel engagement financier de la CDM intervient alors que les finances du conseil général sont au plus mal et que notamment de nombreuses associations d'utilité publique se sont vues retirer une grande partie de leur financement… C'est en tous cas une victoire pour Soiderdine Madi, le conseiller général du canton d'Acoua. "Je vais voter parce que l'intéressé m'a promis de m'offrir un billet d’avion", a ironisé Jacques Martial Henry, conseiller général de l'opposition, qui a pourtant affirmé après le vote que ce n'était pas une plaisanterie… Mustoihi Mari, également dans l'opposition, a remarqué qu'avec "un montant aussi élevé, il faut qu'on soit sûr que l'association a pris des dispositions pour gérer ces fonds". Sarah Mouhoussoune s'est demandé de son côté si une subvention accordée à une association cultuelle entrait réellement dans le domaine de compétences de la Collectivité : "Le contrôle de légalité va-t-il suivre ?", s'estelle interrogé. Le rapport a pourtant été voté à l'unanimité.

16/02/10 – CG : des orientations budgétaires 2010 floues

Déception en session plénière, hier. Le très attendu débat d'orientation budgétaire a tourné court et n'a finalement rien révélé de la stratégie des élus du conseil général pour résorber le déficit de la collectivité. La majorité s'est contentée d'énumérer une liste d'objectifs – instaurer une véritable culture de gestion, se recentrer sur ses compétences, réviser le plan pluriannuel d'investissement, recourir à l'emprunt pour les opérations d'investissement, sans avancer de programme chiffré ni plus de détails, tandis que l'opposition à noyé l'intérêt du débat en lançant des provocations sur les conséquences "sociales" de ces orientations. Ainsi, Saïd Omar Oïli s'indigne que "l'indépendance de la collectivité soit violée par la tutelle de la CTC et celle du ministère de l'Outremer" et s'inquiète des préconisations de diminution de la masse salariale (10M€ en 2010, selon la Chambre territoriale des comptes), qui condamnerait près de 500 personnes par an à des vagues de licenciement.

"Cherche-t-on ici à provoquer une explosion sociale ?", a-t-il lancé à l'assemblée. Et le conseiller général de Dzaoudzi de ressortir son argumentaire éprouvé sur l'importance de l'emploi public, pourvoyeur de ressources pour les familles mahoraises qui en sont démunies et qui ne sont pas encore éligibles aux prestations sociales de droit commun. Une conception ambiguë de la politique, puisqu'elle se drape d'humanisme pour mieux servir le clientélisme, en mettant en péril l'équilibre global de la structure budgétaire de la collectivité, comme l'ont rappelé avec vigueur Hadadi Andjilani et Zaïdou Tavanday : "le conseil général ne peut plus embaucher tout le monde ! Arrêtez d'en faire partout la publicité. Nous devons aujourd'- hui, plutôt que redistribuer des ressources sous couvert d'absence des prestations sociales, chercher à développer le territoire et investir pour créer de la richesse !", a souligné le président de la commission des finances.

"Le principe de libre administration a été abusé ! Vous n'avez pas le monopole du cœur des fonctionnaires. La situation que nous connaissons aujourd'hui est la conséquence inéluctable de votre politique. Nous prenons tous nos responsabilités, à votre tour. Ainsi, lorsque la gestion d'un organisme public nécessite pour sa bonne gestion 100 personnes, on n'en prend pas 300 ou 400 !", s'est emporté pour sa part le conseiller UMP de Mamoudzou II, en faisant référence à la gestion du STM. Sur le fond, Douchina maintient que le processus de résorption du déficit donne ses premiers résultats, et réaffirme qu'il se fixe désormais à 61M€, contre 92M€ en novembre dernier. Pourtant, les orientations examinées dans le rapport sont floues, voir utopiques. Selon le très sérieux rapport élaboré par le Conseil économique et social (CES), saisi pour l'occasion par le président Douchina, "la mise en oeuvre des préconisations de la Chambre territoriale des comptes par le CG ne semble pas résonner comme l'émergence d'une volonté farouche, mais plutôt comme un aveu d'échec anticipé". De plus, pour le CES, la stratégie budgétaire 2010 de la collectivité ne semble pas être en phase avec les quatre engagements principaux du Conseil général, issus de la convention passé avec l'Etat. A savoir la mise en oeuvre des préconisations de la Chambre territoriale des comptes, une gestion comptable budgétaire et financière transparente qui respecte l'intégralité des principes budgétaires, un plan de redressement pour rétablir sur cinq années un équilibre budgétaire pérenne et un cadre d'action permanent de concertation et d'échange, par la création de 5 commissions de suivi et de contrôle qui devront rendre compte régulièrement.

Ainsi, le CES attire fortement l'attentionsur le caractère suspensif des clauses engageant la contribution effective de l'Etat (10millions d'euros pour le port de Longoni et 6 millions d'euros par an pendant 3 ans au titre du fonds exceptionnel d'investissement) à la résorption du déficit de la Collectivité. Pire, le CES pointe, après analyse du peu d'informations et de données fiables qui lui ont été communiquées, des déséquilibres entre recettes et dépenses d'investissement comme de fonctionnement dans le budget 2010, mais aussi l'absence totale de visibilité sur la mise en oeuvre de nouvelles compétences, le non respect par les différents services de la Collectivité de la maîtrise et de la diminution de l'ensemble des dépenses de fonctionnement, la difficulté de la mise en oeuvre d'un nouveau Plan pluriannuel d'investissement et la baisse du niveau d'investissement qui impactera les recettes douanières. Au final, les représentants du CES se disent "très dubitatifs quant à l'avis à donner à cette consultation" et recommandent de se référer au mieux aux éléments remis dans leur précédent avis n°002-2009… remis aux élus en décembre dernier.

15/02/10 – Fin des rotations à Passamainty village

Vendredi après midi, les nouveaux locaux du groupe scolaire de Passamainty village ont été inaugurés en grandes pompes. Le préfet, les parlementaires, les conseillers généraux de Mamoudzou, le vice recteur, le président du Smiam ont répondu à l'invitation du maire de Mamoudzou pour fêter l'ouverture de huit nouvelles salles de classes construite après démolitions de quatre anciennes salles "qui ne correspondaient plus aux normes d'hygiène et de sécurité", précise le maire. Suite à ces travaux réalisés pour un montant de 1.8M€, les 355 élèves de l'école ne subiront plus le système des rotations, qui concerne la quasi-totalité des écoles du chef-lieu. Lui-même directeur d'école, le maire a rappelé que sa municipalité "met constamment l'accent sur l'accompagnement de la vie scolaire du premier degré afin de préparer nos élèves à la réussite." Il a conclu son allocution en souhaitant que les parents travaillent davantage en concertation avec le corps enseignant.

Dernier à prendre la parole à la suite du conseiller général de Mamoudzou 3 Jacques Martial Henry et du président du Smiam, le préfet Hubert Derache s'est réjouit d'assister à sa deuxième inauguration d'école, "carrefour social entre les éducateurs, les parents, les enfants et les pouvoirs publics", depuis son arrivée. Rappelant que Mayotte à la responsabilité de scolariser sa jeunesse nombreuse, le préfet a rappelé que l'aide de l'Etat pour les constructions du primaire doublait en 2010 pour atteindre 9.4M€. "Je sais que cela n'est pas encore suffisant, mais cet effort montre l'engagement particulier du gouvernement pour Mayotte." M. Derache a également rappelé que la prestation d'aide à la restauration scolaire double aussi en 2010, et mentionné la future antenne universitaire de l'île comme "un challenge très important".

15/02/10 – Air Madagascar remet plein gaz grâce à Mayotte

Présente à Mayotte depuis 1970, la compagnie nationale Air Madagascar a annoncé vendredi un bouleversement de sa stratégie commerciale et de ses programmes de vols pour la saison estivale IATA, soit à partir du 29 mars prochain. Cette refonte de la stratégie d'air Madagascar, qui a essuyé de lourdes pertes en 2009 (crises politiques, grève des pilotes, tourisme en baisse…) s'appuie tant sur l'accentuation de l'offre de sa desserte régionale à partir de Mayotte que sur le lancement de vols long courriers, via les hubs de Nosy Be ou Tananarive à destination de Paris, Marseille, Bangkok ou encore Ganzhou. Les représentants de la compagnie ont par ailleurs annoncé leur volonté de mettre fin au partenariat de représentation commerciale qui les liait jusqu'alors à l'agence Issoufali au profit d'une  représentation directe et permanente sur l'île.

Concernant la liaison avec la capitale, la compagnie nationale malgache proposera quatre fois par semaine des vols Dzaoudzi/Paris via Nosy Be ou Tananarive à des tarifs très compétitifs, entre 750€ et 1000€ en haute saison, selon M. Charlet, manager général de la compagnie pour la zone océan Indien. "Si les avions arrivent pleins à Madagascar pendant les vacances scolaires, le taux de remplissage de ces mêmes avions au retour demeure faible. Ala suite des travaux sur la desserte aérienne de la zone du 5ème forum économique des îles de l'océan indien organisé par l'UCCIOI, et après en avoir longuement discuté avec les représentants de la CCI de Mayotte, nous sommes arrivés au constat que la clientèle mahoraise peut nous permettre d'améliorer nos performances sur ce segment. C'est un échange gagnant-gagnant". Ces vols seront opérés en Boeing 777 bi-classe (éco et club).

Concernant la desserte régionale, Air Madagascar proposera une liaison quotidienne vers Tananarive, directe ou avec escale, et se positionne également comme challenger sur la ligne historique d'Air Austral Mayotte-Réunion. Air Madagascar devrait également toucher, au départ de Mayotte, deux fois à trois fois par semaine, Diégo Suarez, Majunga et Nosy Be, avec des possibilités d'extension vers Maurice. Enfin, de nouveaux vols devraient compléter l'offre de connexions intérieurs vers Tamatave, Fort Dauphin, l'île sainte Marie et Tuléar. Pour accompagner ces nouveaux développements, Air Madagascar a également soigné sa politique tarifaire et promotionnelle. Le pass Césame (599€ HT), permet de voyager à volonté durant un mois sur l'ensemble du réseau océan Indien de la compagnie, et la compagnie maintient ses réductions de 50% sur les vols intérieurs achetés à l'extérieur de la grande île. Enfin, la carte Kamaco, outil de la politique de fidélisation d'air Madagascar, permet d'accumuler des points pour des sur classements, de l'excédent de bagages ou des réductions sur le prix des vols. La commercialisation de ces nouveaux produits devrait démarrer dès ce début de semaine via le site internet www.airmadagascar.com et les agences de voyages de la place.

12/02/10 – Rencontres de judo au gymnase Mamina Cicili

Le comité de judo de Mayotte organise ce dimanche 14 février une compétition au gymnase Mamina Cicili de Labattoir destinée aux minimes (enfants nés en 1996 et 1997) et aux cadets (1994 et 1995). Celle-ci devrait réunir environ 40 participants venus de 5 clubs différents : Ringa de Petite Terre, Uvwa moja de Bandrélé, Sada, MJJ de Pamandzi et l’ASJJM de Kawéni. La pesée est prévue à 13h30 et le début des combats est fixé à 14h. Le 20 février prochain, ce sera autour des benjamins (enfants nés en 1998 et 1999) de combattre, toujours au gymnase Mamina Cicili.

12/02/10 – Sortie d’Univers Maore n°14

Le dernier numéro de la revue de l'association des Naturalistes est sorti cette semaine et consacre son dossier du trimestre au premier inventaire des crustacés de Mayotte réalisé par Jean-Marie Bouchard, du Museum national d'histoire naturelle, qui a rédigé l'article de 10 pages richement illustré.

Rédigé par le président de l'association, ancien professeur d'histoire, le deuxième dossier de cette édition vous plongera dans l'univers de la justice ancienne de la région : l'épreuve du tanguin, ce poison avec lequel on rendait la justice. Cet Univers Maoré propose également un article consacré au dugong. Réalisé par un professeur de lettres, il aborde l'aspect légendaire de ce mammifère marin mystérieux à qui l'on donnait le nom de "poisson femme".

La fougère arborescente, le suivi des récifs coralliens et l'installation anglaise durant la seconde Guerre mondiale sont également au menu de ce magazine qui est disponible comme toujours à la Maison des livres, Jumbo, Habari presse, M service…

12/02/10 – Les « Citoyens perdus » cherchent de l’argent

Seulement 15 personnes s'étaient déplacées lors de la manifestation organisée samedi dernier par le "Collectif des citoyens perdus". Deux mois après les fortes mobilisations qui s'étaient achevées par des émeutes, le mouvement semble bien avoir perdu son souffle. Une bien mauvaise nouvelle qui arrive au moment où le collectif fait le tour de la Petite Terre pour réunir des fonds.

De l'argent destiné à payer les avocats des personnes mises en cause pour des violences sur les forces de l'ordre. Après le gel des tarifs de la barge, la population semble avoir retrouvé son calme. Une mesure qui semble satisfaire une majorité de Mahorais, et notamment les internautes du site de Mayotte Hebdo. Selon un sondage ayant comptabilisé quelques 330 votants, 45% des personnes interrogées estiment que le tarif de la barge devrait rester tel quel. Les autres votants sont partagés : tandis que 27% d'entre eux pensent qu'il serait bien de payer plus cher pour renflouer les comptes du STM, 27% estiment au contraire qu'il faudrait baisser le prix de la traversée.

12/02/10 – Réunion des anciens du lycée de Mamoudzou

C'est sur la plage d’Iloni que la génération bac 1997 à 1999 du lycée de Mamoudzou se réunira le dimanche 28 février à partir de 11h00. Cette action vise à réunir le maximum d'anciens lycéens de Mamoudzou, à une période où tous les lycéens de Mayotte fréquentaient un seul établissement scolaire pour les filières générales.

12/02/10 – AG de l’UTFO ce samedi

Le secrétaire général de l'Union territoriale des syndicats Force ouvrière de Mayotte, Hamidou Madi M'colo, invite tous les membres de bureau, la commission exécutive, la commission de contrôle, les secrétaires généraux de toutes les sections syndicales de FO, ainsi que les délégués du personnel titulaires, les membres des comités d'entreprise titulaires, les membres du CHSCT et tous les autres représentants de l'Union à prendre part à l'assemblée générale ordinaire qui aura lieu le samedi 13 février de 8h à 12h au restaurant Le Massalé à Kawéni.

12/02/2010 – Enseignement sportif

 

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}yndicat atypique, le Snep ne regroupe que les enseignants en EPS et est donc, au-delà de la formation classique de défense des droits de ses adhérents, une sorte d'association de spécialistes de la discipline, qui réfléchit et travaille à son amélioration. C'est ce que nous explique Jean Fayemendy, qui partage son temps entre son poste de professeur d'EPS dans un collège des Yvelines, son mandat de secrétaire national du Snep et d'administrateur de l'UNSS.

En visite dans l'île pour toute la semaine, Jean Fayemendy a d'abord travaillé avec ses collègues du Snep Mayotte pour un petit stage syndical, avant d'animer un stage à Dembéni à destination d'une soixantaine de professeurs d'EPS ces jeudi et vendredi. Son passage lui a également permis de rencontrer le vice-recteur et sa cellule EPS, le conseiller général chargé des questions sportives Ali Hassani avec la directrice de la DSAJ, ainsi que le secrétaire général de la préfecture Christophe Peyrel.

Thème numéro un lors de ces entretiens : la natation, dont l'enseignement doit continuer et s'améliorer. "Le vice-recteur se retrouve cette année obligé d'assumer les frais du transport qui ne lui incombent pas normalement", constate M. Fayemendy. "De plus, le plan natation signé entre le vice-rectorat et le conseil général prévoit que les dix maîtres nageurs-sauveteurs qui se chargent de la surveillance et assistent les enseignants soient rémunérés par le vice-rectorat en tant qu'instituteurs de la CDM, or ce corps doit disparaître cette année, il faut donc que le conseil général les prenne en charge."

 

Des vestiaires et des toilettes

 

Lors de leur entretien, qui a duré plus de deux heures, le vice-recteur s'est montré rassurant au moins sur la partie qui est à sa charge, et a annoncé que les trois quarts des communes de l'île acceptent de prendre en charge le transport des élèves du primaire pour les cours de natation. Le secrétaire national du Snep s'est également inquiété de l'inexistence de projets de construction de piscines, mais n'a rien obtenu du conseil général sur le sujet. "Nous ne demandons pas une piscine olympique, mais deux ou trois bassins de 12,50 mètres permettraient un meilleur enseignement de la natation."

Concernant les installations sportives dédiées à l'enseignement scolaire, le syndicat reste là aussi modeste. "Nous demandons juste le minimum fonctionnel : un point d'eau, un point d'ombre, afin d'assurer la dignité et la sécurité des élèves. Il faudrait également installer des vestiaires et des toilettes. On ne peut pas appeler un bout de bitume un terrain", estime Jean Fayemendy, qui a conscience "qu'on ne peut pas tout faire tout de suite, mais pour faire utile et fonctionnel il faudrait un vrai plan".

Si le vice-recteur s'est montré attentif aux demandes des responsables du Snep et respectueux de la discipline EPS – ce qui n'est pas toujours le cas dans l'Education nationale – il n'a en revanche pas prêté d'importance au fait que le lycée de Sada ait annulé l'option canoë kayak, ce que déplorent les enseignants, expliquant comme toujours que de toute façon, la priorité des priorités c'est le français.

 

"Garderie"

 

Enfin, le Snep s'intéresse à l'avenir des jeunes mahorais et rappelle que le secteur sportif est générateur d'emplois, particulièrement dans un environnement comme celui de Mayotte et son lagon. "Il faut rendre la profession de maître nageur-sauveteur accessible aux Mahorais, et envisager, au vu du développement des activités nautiques, une formation professionnelle pour la confection de kayaks, planches à voile, etc. Il faut également créer les conditions pour que les Mahorais puissent faire une licence de Staps à la Réunion, les y préparer", préconisent les enseignants du Snep.

Le dernier point, qui n'a pu être abordé complètement avec le vice-recteur faute de temps et lui sera transmis par écrit, concerne la santé des professeurs d'EPS. En effet, il a été constaté un fort développement des cancers de la peau chez les professeurs d'EPS enseignant en Outremer. Jean Fayemendy estime qu'il appartient au vice-recteur, en tant qu'employeur, de faire de la prévention et de l'information à ce sujet. Il recommande également que les emplois du temps placent le plus possible les cours d'EPS aux heures les plus clémentes de la journée.

Exemple du contraire, au collège de Dembéni, le principal suggérait l'année dernière de placer les cours d'EPS en dernier plutôt que tôt le matin, soit entre 13h et 15h, afin "que les élèves ne soient pas fatigués pendant les cours". "Non seulement c'est pénaliser les élèves et les profs en leur faisant faire du sport en plein cagnard, mais c'est un mépris pour notre discipline : il ne faut pas que les élèves soient fatigués pour les "vrais" cours", déplore M. Fayemendy, qui conclue en affirmant que ses collègues de Mayotte "font ce qu'ils peuvent dans des conditions pas terribles, et parfois ne peuvent faire que de la garderie."

 

Hélène Ferkatadji

12/02/10 – Rassemblement UMP ce dimanche à Mtsamboro

Le président des Jeunes UMP 976, Moussa Mouhamadi Bavi et les délégués de M'tsamboro, Moinecha Ahamada et Moutullahi Ahmed Joël, invitent tous les administrateurs, les membres du comité départemental UMP, l'ensemble des militants et les sympathisants à prendre part à un grand rassemblement qui aura lieu à la plage de Jiva à M'tsamboro, ce dimanche 14 février de 9h00 A 15h00.

A l'ordre du jour, la création de la section JUMP976 du canton de M'tsamboro et la présentation des sections existantes, un débat sur un partenariat entre UMP-Nouveau centre et départementalistes et une conférence de presse. Le délégué général et porte-parole des JUMP976 Harititi Abdullah fait savoir que ce communiqué vaut convocation et la présence de tous est vivement souhaitée. Pour tous contacts : 0639 69 68 60 ou 0639 10 11 83.

12/02/2010 – Santé

 

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}u CHM, on lui a dit qu'il n'y avait pas de budget pour un poste de diététicienne. Sandra Charriere a donc ouvert son cabinet, et officie depuis mi-janvier derrière la rue du Commerce, dans les locaux du cabinet de kinésithérapie. Arrivée sur l'île en juillet, la jeune femme, qui exerce depuis 10 ans, a d'abord pris le temps de s'informer sur la culture alimentaire locale, "pour adapter mes conseils à la réalité, proposer des choses possibles ici au lieu de plaquer des recommandations de Métropole".

Un temps libre qui lui a également permis de travailler bénévolement pour le club des familles de jeunes diabétiques, avec qui elle a animé un atelier au mois d'octobre pour apprendre à ces enfants à comptabiliser les sucres et les graisses dans les plats mahorais.

Au cabinet, elle reçoit souvent des patients envoyés par les médecins généralistes. Diabétiques, personnes en surpoids, femmes enceintes ou qui allaitent, grands sportifs, personnes âgées, hommes, femmes, Mahorais, Métropolitains, sa clientèle est variée et s'acquitte d'une somme qu'elle veut le plus bas possible, attendu que la Sécurité sociale ne prend pas en charge ses consultations, "d'où l'importance de créer un poste de diététicien à l'hôpital".

Elle-même spécialisée dans le diabète, et après avoir vu les résultats de l'étude Madya, Sandra Charriere estime qu'il faudrait même trois diététiciens au CHM, et précise que les services de pédiatrie, de la maternité et d'oncologie en ont fait la demande. "Le premier traitement du diabète est la diététique. De plus, le diabète, l'obésité et la malnutrition sont des priorités nationales, et ici rien n'est fait."

 

Diététique ne veut pas dire privation

 

La jeune femme est également spécialisée en éducation thérapeutique, une pratique de l'information nutritionnelle qui part du patient et de ses spécificités pour formuler des conseils adaptés. Une pratique qui est désormais reconnue et censée être mise en place dans tous les hôpitaux. Côté conseils justement, une règle importante : diététique ne veut pas dire privation.

"Il est important que le régime conseillé soit adapté à la personne, à ses goûts et ses besoins, sinon ça ne peut fonctionner durablement. Régime ne veut pas dire privation totale de sucre et d'alcool par exemple. Contrairement à ce qui se dit, on peut parfaitement manger des féculents à tous les repas, c'est mieux que de se jeter sur un paquet de gâteaux parce qu'on n'a pas assez mangé à midi. Il faut par contre surveiller les quantités et la façon dont ils sont cuisinés, et tacher de varier au maximum."

Sandra Charriere ne déconseille pas les traditionnels brochettes, fruits à pain, maniocs, bananes, mais préconise de les cuisiner en ragouts, soit à l'eau et non frits dans l'huile. Pour palier le manque de fruits et légumes que l'on connait en cette saison, elle recommande des brèdes, tomates et concombres si possible, et des bananes lorsqu'il n'y a pas d'autres fruits.

"Les fruits ne font pas partie des habitudes de nutrition ici, c'est pourquoi j'insiste dessus." Il existe d'ailleurs à Mayotte une maladie appelée le béribéri, qui vient d'une carence en vitamine B, que l'on trouve justement dans les céréales, les fruits et les légumes. La surconsommation de sodas, d'alcool, de chips et autres grignotages entraine à terme du surpoids et du diabète, d'autant que les Mahorais ont un terrain génétique favorable au diabète.

Pour prévenir ce fléau, Sandra Charriere recommande avant tout de l'information, à la fois auprès des professionnels de santé afin qu'ils puissent intervenir auprès de leurs patients diabétiques – elle donne d'ailleurs des cours à l'école d'infirmière – et auprès de la population en uniformisant le message pour éviter que trop de discours différents se parasitent entre eux.

 

Hélène Ferkatadji

12/02/2010 – Formation en management stratégique

 

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ardi matin, l’ambiance était studieuse à l’hôtel Trévani. Michel Menguy, du cabinet Access conseil et intervenant pour l’Institut national des études territoriales (Inet) de Strasbourg et Nicole Chambron, sociologue du Centre européen de recherche et de formation (Cerf) demandent à leurs 18 stagiaires quel est le contenu d’une note de cadrage d’un projet stratégique. Tous lancent au vol des propositions qui sont aussitôt retranscrites sur document Power point.

Durant une semaine, les 18 directeurs de services ont suivi le quatrième module d’un cycle de formation en management stratégique dispensé par l’Inet, en collaboration avec la délégation de Mayotte du CNFPT. Cette semaine a été consacrée à la manière de piloter les projets structurants d’une collectivité.

“Il y a deux modes de projets. Les classiques qui sont organisés de manière hiérarchique dans lequel les tâches sont clarifiées et répétitives. C’est le cas notamment d’un service de l’état civil. Il y a un autre mode, celui que nous appelons "mode projet". Ce dernier implique une transversalité, un travail à plusieurs partenaires, on accepte une zone d’incertitude en fonctionnant par essais et corrections en cas d’échec. C’est plus le cas dans la politique de la ville, l’aménagement ou la cohésion sociale”, explique Alain Strève, responsable du pôle compétence management stratégique de l’Inet.

Cette formation était attendue aussi bien par les Mahorais que les Réunionnais. “Je travaille depuis quinze ans à la ville de Saint-Denis et j’y suis DGS depuis un an. Cette formation nous permet d’avoir une vision transversale des services, de nous remettre en cause et elle nous apporte une boîte à outils que l’on utilisera selon les stratégies de développement de notre collectivité. De plus, échanger avec nos collègues mahorais nous permet de voir qu’on peut parfois faire des choses avec peu de moyens”, affirme Jean-Pierre Mondon, qui est à la tête d’une collectivité de 143.000 habitants et dotée d’un budget de 250 millions d’euros.

 

La culture du mode hiérarchique fait place à celle du mode transversal

 

Pour Thoihir Youssouffa, DGA des services à la population du conseil général, cette formation de haut niveau est une opportunité à saisir pour les cadres supérieurs mahorais des collectivités locales. “J’espère que cette expérience sera reconduite. Mayotte entre dans une nouvelle phase de développement avec la départementalisation et la rupéïsation et les cadres mahorais ont besoin de formation pour la mise en œuvre de nouvelles politiques.”

Les stagiaires des deux îles se félicitent de la dimension régionale de la formation. Celle-ci permet de se tisser un réseau de connaissances et d’échanger les manières de fonctionner pour mieux faire avancer les projets.

“On retrouve beaucoup de problématiques identiques à l’Hexagone, notamment la difficulté à “casser” le mode hiérarchique pour un mode plus transversal de management des projets. Il y a une très forte demande à la Réunion et à Mayotte pour développer des projets en cohérence avec la commande politique. Pour Mayotte, cette formation tombe au bon moment puisqu’il y a des enjeux importants et Mayotte a besoin de projets structurants. Si Mayotte est capable de mettre en place des projets et de les manager correctement, elle réussira. Le financement n’est pas tout, il y a des collectivités riches qui ne voient pas leurs projets aboutir parce qu’il a été mal géré”, indique Michel Menguy.

Un cinquième module attend encore les stagiaires avant qu’ils ne passent au cas pratique et exposent leurs conclusions pour une évaluation finale en septembre prochain.

 

Faïd Souhaïli

 


DGS, un métier compliqué

“Le métier de directeur général des services évolue et devient plus complexe”, affirme Alain Strève, responsable du pôle compétence management stratégique de l’Inet. C’est d’autant plus compliqué pour un DG de la Réunion ou de Mayotte car les possibilités d’échanges sont limitées dans un contexte insulaire et que les relations avec les élus sont elles aussi parfois difficiles.

“On leur demande plus, avec moins de moyens. Sur les 5 administrateurs territoriaux que compte Mayotte, 3 ont changé de poste à l’issue des élections de 2008. Mais c’est le métier qui veut ça puisque dans l’Hexagone, 75% des DG changent de poste après une élection”, renchérit Jérémy Blasquez, directeur de la délégation de Mayotte du CNFPT.

Celui-ci rajoute que la formation entreprise à Mayotte (2 modules) et à la Réunion (3 modules) a permis de faire baisser considérablement le prix de la formation (1.000 € par semaine et par personne) en comparaison d’un séjour à l’Inet à Strasbourg ou d’une formation privée (1.500 € par personne et par jour).

Le cycle de formation comprend 5 modules de 5 jours : enjeux des services publics; mise en place d’une politique publique et son évaluation; les choix organisationnels; piloter les projets structurants et le rapport aux équipes.

 

Les stagiaires mahorais

Abdou-Razak Mohamed “Biko” (DGS, Mamoudzou), Nabilou Ali Bacar (directeur du conseil économique et social de Mayotte), Thoihir Youssouffa (DGA services à la population, CG), Amir Ahmed (DGA infrastructures, CG), Antuat Abdourroihmane (DGA formation, CG), Hatubou Antoy (DGS, Sictom Nord), Mouridi Bina (DGA relations avec les collectivités territoriales, CG), Ahamada Haribou (DGA finances, Koungou).

12/02/2010 – Commission de révision de l’état-civil

 

 

 

Créée en 2000, la Crec est un service administrativo-judiciaire qui permet aux Mahorais qui n'ont pas tous les documents attestant de leur identité, de reconstituer gratuitement leur état-civil. Depuis un an, elle a mis en place des procédures allégées pour instruire plus rapidement les dossiers des demandeurs. Les pièces d'état-civil des parents ne sont par exemple plus exigées. Les dossiers de demandes doivent être retirés et déposés auprès des rapporteurs en mairie.

Après un premier test dans la commune de Chirongui, qui a permis de constituer 40 dossiers en une semaine, contre 10 par mois en temps normal, la Crecer au 5 mars, Pamandzi du 15 au 19 mars, Mamoudzou du 19 mars au 2 avril et Dembéni du 12 au 16 avril pour informer le public et faciliter le dépôt des demandes de révision d'état-civil. va organiser prochainement des journées spéciales dans les mairies de Koungou du 15 au 19 février : Dzaoudzi-Labattoir du 1

 

"Il n'y aura pas de prorogation, les gens doivent se prendre en main"

 

"Aujourd'hui, nous sommes dans la dernière ligne droite", explique Paul Baudoin, le président de la Crec, "les dernières demandes doivent se faire avant le 31 juillet, selon la loi. Il n'y aura pas de prorogation, les gens doivent se prendre en main. C'est dans l'intérêt des Mahorais pour qu'ils deviennent des Français bien identifiés".

Cela fait 12 ans maintenant que le sujet de la fiabilité de l'état-civil de Mayotte est sur la table, et la Crec disparaîtra au moment de la création du département, en mars 2011. Ce dispositif, gratuit, concerne toutes les personnes nées avant le 10 mars 2000 qui n'ont pas d'état-civil stable et fiable (actes de naissance et de mariage). A l'origine créée pour 4 ans renouvelables une fois, la Crec a accumulé les dysfonctionnements et les retards, d'où la réforme de la procédure.

Avoir un état-civil stable et fiable facilite les démarches administratives : passeport, demande de logement à la Sim, inscription à la sécurité sociale, perception des prestations sociales, régularisation foncière, transmission d'héritage, etc. C'est aussi un préalable indispensable pour que Mayotte accède au statut de Région ultrapériphérique européenne et pour la mise en place de la fiscalité locale en 2014. Les demandes seront traitées dans un délai de 6 mois. Un travail de mise à jour doit être effectué pour certains dossiers anciens, qui seront clôturés si les personnes ne se manifestent pas.

 

"Environ 80% du travail a été fait"

 

"Pour certaines décisions signées depuis 2004, on attend toujours la personne alors que la convocation a été envoyée", constate Bénédict Robart, la secrétaire générale de la Crec, qui s'est par ailleurs alarmée de la situation des 8 rapporteurs à Mamoudzou, qui sont installés dans 3 petits bureaux de l'ancienne mairie qui ne respectent pas la confidentialité, alors que des crédits ont été alloués à la commune pour effectuer des travaux.

"Les maires doivent davantage s'impliquer dans l'état-civil et les Mahorais aussi car c'est l'affaire de tous", a déclaré Christophe Peyrel, le secrétaire général de la préfecture. Il a également annoncé qu'un logiciel informatique simplifié est en train d'être élaboré à Paris pour que les rapporteurs puissent éditer les actes encore plus vite.

Grâce aux allègements successifs de procédure depuis un an, les rapporteurs peuvent désormais effectuer des enquêtes pour avoir des éléments de preuves avec des témoignages concordants par exemple, dans le cas où le demandeur n'a aucun justificatif de son identité. Selon M. Baudoin, 60.000 dossiers ont été validés à ce jour, et il estime qu'"environ 80% du travail a été fait, par rapport au nombre de dossiers possibles".

C'est surtout dans les communes urbaines que le plus gros du travail reste à faire. Passé le 31 juillet, le droit commun s'appliquera et les demandes devront passer par la justice, avec ses contraintes, ses lourdeurs et surtout ses coûts, la présence d'un avocat étant obligatoire pendant l'audience.

 

Julien Perrot


 

Infos pratiques

Pour contacter la Crec, appelez le rapporteur de votre commune de résidence.

 

– Acoua : 02 69 62 18 81

– Bandraboua : 02 69 63 80 29

– Bandrélé : 02 69 62 19 81

– Bouéni : 02 69 62 16 31

– Chiconi : 02 69 62 16 90

– Chirongui : 02 69 62 18 03

– Dembéni : 02 69 62 15 81

– Dzaoudzi-Labattoir : 02 69 60 11 75

– Kani-Kéli : 02 69 62 17 31

– Koungou : 02 69 61 42 42

– Mamoudzou : 02 69 63 09 64

– M'tzamboro : 02 69 62 19 50

– M'tsangamouji : 02 69 62 88 35

– Ouangani : 02 69 62 15 30

– Pamandzi : 02 69 60 12 82

– Sada : 02 69 62 08 08

– Tsingoni : 02 69 62 17 91

12/02/2010 – Préservation de la biodiversité

 

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}ur les pentes de la réserve forestière des monts Bénara, le sentier qui part de Ouangani traverse des plantations tropicales et une végétation luxuriante. Dans ses méandres qui serpentent entre les branches, les racines et les fougères, nous suivons les trois scientifiques du Cirad de Montpellier munis de GPS, d'appareils photo et de cartes très précises classifiant les différentes zones que nous parcourons.

Ces relevés de terrain permettent notamment de vérifier la nature de la végétation, primaire ou secondaire, la végétation d'origine relevant d'un type de structure particulière que peut déceler Jacques Tassin, écologue forestier. "La spécificité de ce projet est qu'il permet d'avoir des catégories nouvelles en fonction de la hauteur et des structures des formations végétales", précise-t-il.

Cette étude s'étend sur tout le territoire, les zones agricoles, agro-forestières et la mangrove ayant également été cartographiées, mais elle s'attarde plus particulièrement sur les réserves forestières où 4 catégories minimum sont actuellement en train d'être définies. Le Cirad de Montpellier a répondu à un appel d'offres en mars 2009 pour cette étude sur la typologie des espaces naturels, avec une cartographie et un diagnostic de toutes les formations naturelles boisées de Mayotte.

"Il n'y a jamais eu auparavant d'état des lieux aussi précis sur la répartition des grands types de formations naturelles", explique Gérard Lainé, ingénieur de recherche en télédétection. Financée par le 9e Fed dans le cadre de la gestion des eaux pluviales et de son opération de reboisement des padzas pour lutter contre l'érosion, la restitution de cette étude au conseil général est prévue en juin (voir MH n°444).

 

Une cartographie qui place Mayotte à la pointe de la technologie

 

Carte couvert forestier : Le couvert forestier de Mayotte est situé en grande partie à l'intérieur des 6 réserves forestières de Mayotte (Production DARTM/SRF).

Cette mission de terrain est la quatrième pour les scientifiques, qui s'appuient sur des données issues de la télédétection qu'ils combinent ensemble : le produit "BD Ortho 2008" de l'IGN (Institut géographique national), une photographie aérienne ortho-rectifiée et géo-référencée en vraies et "fausses" couleurs (incluant le proche infrarouge), et les images satellites Spot qui permettent de mettre en lumière l'intensité de l'activité végétale.

Le modèle numérique de terrain et le modèle numérique d'élévation de l'IGN ont également été combinés pour obtenir un modèle numérique de hauteur de la végétation et des bâtiments, avec une précision de 10 cm. Ces données ont été obtenues grâce au laser topographique aéroporté utilisé pour le projet Litto3D qui associe l'IGN au Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine) et qui devrait être livré en mai 2011 (voir MH n°432).

Cette cartographie place Mayotte à la pointe de la technologie en matière de système d'information géographique. "Les données du capteur Lidar sont quelque chose de tout nouveau, même en Métropole. Ce type de données n'est pas encore disponible sur l'ensemble des départements français. Les photos aériennes sont actualisées tous les 4 ans, mais pas forcément dans l'infrarouge", précise Stéphane Dupuy, assistant ingénieur en géomatique.

Cette étude permettra dans un second temps de mesurer la dynamique d'évolution du couvert forestier passé, en remontant jusqu'aux années 1950 grâce aux photos aériennes, pour accompagner le projet de reboisement des padzas financé par le Fed, dont les travaux commenceront cette année. En plus d'avoir une base cartographique solide pour les aménagements futurs et la gestion forestière, ce nouvel outil en direction des acteurs publics pourra être réactualisé pour effectuer un suivi de l'érosion et de la déforestation et savoir par exemple si les opérations de reboisement des padzas ont été ou non un succès.

 

Une typologie aux multiples applications

 

Cette étude est "un outil intéressant pour tous les gestionnaires : la DARTM mais aussi le Conservatoire du littoral, le BRGM pour la cartographie des risques liés aux feux de forêt dans le cadre de l'élaboration du DRM (Document des risques majeurs) ou la Daf pour la définition des périmètres à protéger pour la ressource en eau dans le cadre du Sdage (Schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau). Les implications sont nombreuses. Nous disposerons d'une meilleure connaissance de milieux peu étudiés auparavant et ces travaux permettront une meilleure prise en compte de ces espaces dans l'élaboration des politiques environnementales", nous explique Daniel Lesur, le chef du service des ressources forestières à la direction de l'agriculture, des ressources terrestres et maritimes (DARTM) de Coconi.

Elle permettra ainsi aux acteurs publics "d'avoir une politique de gestion cohérente et de déterminer les zones à protéger prioritairement. En dehors des réserves, c'est le cas de certains îlots boisés et des ripisylves. Ce sont les formations boisées qui suivent les cours d'eau et qui soutiennent les berges. Elles ont un rôle de zone tampon avec les zones agricoles et permettent de réguler l'écoulement des eaux, tout en étant un couloir de circulation naturelle pour la faune et la flore", ajoute Gérard Lainé.

Cette typologie va aussi permettre "de définir l'importance de la biomasse et connaître le pouvoir de fixation du carbone pour chaque type de végétation dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, ou de faire des analyses spatiales pour savoir comment sont reliés les îlots de forêts entre eux, pour ceux qui sont situés en dehors des réserves".

Enfin, ce travail fournira un nouveau type de support pour les agents de la DARTM, avec un volet formation prévu fin juin pour leur apprendre à utiliser les données issues de la télédétection et les logiciels qui leur sont dédiés. "Cette formation permettra de pouvoir actualiser les résultats en fonction des nouvelles données de terrain qui pourraient être récoltées", se félicite Daniel Lesur.

 

Julien Perrot

Guidés par un agent du service des ressources forestières, les trois experts du Cirad de Montpellier effectuent des relevés de terrain pour cartographier et classifier les formations naturelles boisées en fonction de la hauteur et du type de végétation.

 

 

 

Le modèle numérique d'élévation, un produit de l'IGN acquis en septembre 2009 par le conseil général et financé par le Fed, permet d'évaluer la hauteur des arbres et des bâtiments avec une précision de 10 cm, comme on peut le voir ici aux abords du village de Coconi (Production DARTM/SRF).

 

 

Le modèle numérique de terrain, un autre produit de l'IGN, permet de mettre en évidence le relief de l'île en trois dimensions, comme on peut le voir sur cette vue de Mamoudzou, avec les dépressions de Kawéni et Cavani (Production DARTM/SRF).

 

Le Cirad, acteur mondial du développement agricole

Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) est un centre de recherche français qui répond, avec les pays du Sud, aux enjeux internationaux de l'agriculture et du développement. 

Etablissement public à caractère industriel et commercial, le Cirad est placé sous la double tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche et du ministère des Affaires étrangères et européennes. Avec un budget de 203 millions d'euros en 2008, 1.800 agents dont 800 chercheurs, 3 départements scientifiques, 52 unités de recherche et une trentaine d'outils collectifs de recherche accessibles aux partenaires du Sud, c'est un acteur mondial du développement agricole.

En partenariat avec les pays du Sud dans leur diversité, le Cirad produit et transmet de nouvelles connaissances, pour accompagner leur développement agricole et contribuer au débat sur les grands enjeux mondiaux de l'agronomie. Organisme de recherche finalisée, le Cirad établit sa programmation à partir des besoins du développement, du terrain au laboratoire, du local au planétaire. Ses activités relèvent des sciences du vivant, des sciences sociales et des sciences de l'ingénieur appliquées à l'agriculture, à l'alimentation et aux territoires ruraux.

Le Cirad s'engage au plus près des hommes et de la Terre sur des défis complexes et évolutifs : sécurité alimentaire, intensification écologique, maladies émergentes, devenir des agricultures des pays du Sud. Il dispose d'un réseau mondial de partenaires et de 12 directions régionales, à partir desquelles il mène des activités de coopération avec plus de 90 pays. Ses partenariats bilatéraux s'inscrivent dans des dynamiques multilatérales d'intérêt régional.

Le Cirad possède 25 dispositifs de recherche en partenariat dans le monde et 7 pôles scientifiques à vocation régionale dans l'Outremer français. En France métropolitaine, il met à la disposition de la communauté scientifique nationale et internationale un important dispositif de recherche et de formation situé principalement à Montpellier.

 


 

 

CIRAD Mayotte

Le Cirad à Mayotte

A Mayotte, les activités du Cirad sont financées par l'Etat (ministères de l'Outremer, de l'Agriculture et de la Recherche), le conseil général et le Cirad sur ses fonds propres et inscrites au Contrat de projet 2008-2014.

La programmation et le suivi des activités sont encadrés par un comité tripartite composé du représentant de l'Etat (le préfet), celui du conseil général (la DARTM) et le délégué du Cirad à Mayotte. Le dernier comité s'est réuni le 9 février dernier afin de présenter les "délivrables" prévus en 2009 et la programmation détaillée et le budget d'opérations annuel 2010.

 


 

Trois questions à Daniel Lesur, chef du service des ressources forestières

"La forêt est à un stade où la dynamique naturelle de régénération est fortement altérée"

Daniel Lesur est le chef du service des ressources forestières installé à Coconi. Ce service est rattaché à la direction de l'agriculture, des ressources terrestres et maritimes (DARTM), créée lors de la décentralisation de 2004. Avant cette date, la gestion des réserves forestières était dévolue au service "environnement et forêt" de la Daf (Direction de l'agriculture et de la forêt). Cette étude typologique des espaces naturels est pour lui un aboutissement qui va permettre de définir les bases d'une véritable politique forestière à l'initiative du conseil général, alors que les menaces qui pèsent sur la forêt ne se sont jamais autant fait sentir.

 

Mayotte Hebdo : A première vue, on pourrait penser que la forêt est très étendue à Mayotte. Est-ce réellement le cas ?

Daniel Lesur : Non, Mayotte présente un paysage très arboré qui contribue à son attrait, mais l'île possède en réalité une surface forestière limitée. En Métropole, les zones agricoles et forestières sont bien démarquées, alors qu'ici il y a un mélange intime entre les deux. Une grande partie du territoire présente des arbres, mais n'entre pas forcément pas le champ de la définition d'une forêt.

Le couvert à caractère forestier représente en fait moins de 15% du territoire, dont les 4/5e sont largement circonscrits aux périmètres des réserves forestières, soit bien en dessous de la moyenne nationale qui se situe autour de 27%. Il se présente de manière très fragmentée, avec une mosaïque de peuplements et d'écosystèmes : on peut trouver des milieux très différents sur des surfaces et distances limités, ce qui est une grande richesse mais qui présente aussi une grande fragilité.

 

MH : Quelles sont les menaces actuelles qui pèsent sur les espaces boisés ?

DL : Les atteintes sont nombreuses. Le défrichement, la culture sur brûlis et le pâturage constituent les principales dégradations du milieu forestier, que ce soit en dehors ou au sein des réserves forestières. Le code forestier nous permet de poursuivre les contrevenants, mais les dégâts entraînent progressivement un appauvrissement des milieux et une perte irréversible de la biodiversité.

Parallèlement à ces atteintes volontaires, l'évolution des pratiques agricoles dans les zones encore boisées, en particulier l'abandon du système agroforestier traditionnel au profit de cultures à caractère monospécifique, entraîne très souvent la suppression progressive du couvert arboré.

 

"Dans les îles de l'océan Indien, Mayotte est une des dernières à présenter des ensembles forestiers"

 

Ce phénomène, s'il n'est pas maîtrisé par le contrôle des défrichements illicites, se fait au détriment de la protection des sols et de la préservation de la ressource en eau. La disparition de la ripisylve dans certains endroits, entraînant le tarissement des cours d'eau, illustre bien cette problématique. La Nature a une forte capacité à réagir aux agressions, mais il y a un point de non-retour qu'il ne faut pas atteindre au risque de priver les générations futures des avantages dont nous bénéficions. La forêt a un rôle multifonctionnel et sa prise en compte contribue pleinement aux préoccupations et aux enjeux du développement durable.

Dans les îles de l'océan Indien, Mayotte est une des dernières à présenter des ensembles forestiers : les Comores et Madagascar sont largement déforestées, Maurice ne présente plus que quelques massifs boisés en grande partie issus de reboisements et Rodrigues est complètement pelée. A Mayotte, si cet héritage qui nous est parvenu est encore préservé à ce jour, nous le devons au respect des lois et règlements institués pour la première fois en 1930 du temps de "Madagascar et dépendances" et des dispositions relativement récentes du code forestier applicable à Mayotte en 1992.

 

MH : Quelles sont les actions envisagées pour protéger la forêt ?

DL : La Collectivité a déjà beaucoup œuvré dans un premier temps en réhabilitant les zones érodées dénommées padzas, en utilisant notamment l'acacia mangium. C'est une légumineuse à croissance rapide qui s'affranchit des sols très peu fertiles et de conditions hydriques défavorables, ce qui permet de réhabiliter des zones en l'espace de 5 à 8 ans. Cette essence participe au maintien des sols et à l'apparition d'une litière. A terme, les arbres sont destinés à être supprimés au profit de régénérations naturelles ou de reboisement avec des essences locales. Compte tenu de la réussite de ce programme, son utilisation est progressivement abandonnée.

Les actions du service s'orientent désormais sur des problématiques fondamentales qui visent la pérennisation du domaine forestier dans son intégralité. Il convient de définir les objectifs de la protection et la conservation des zones à caractère naturel, mais également le mode de gestion qui pourra assurer le maintien et la régénération du domaine forestier dans son ensemble.

 

"Une grande partie des forêts secondaires sont enlianées"

 

La forêt est aujourd'hui à un stade où la dynamique naturelle de régénération est fortement altérée. Une grande partie du patrimoine forestier est constitué de forêts secondaires, c'est-à-dire de forêts dégradées qui témoignent d’un déséquilibre des écosystèmes naturels du fait de l’action de l'homme au fil du temps. Elles souffrent de la prolifération d'espèces végétales pionnières souvent héliophiles (qui aiment la lumière) au détriment des espèces natives, ce qui fait qu'une grande partie des forêts secondaires sont enlianées aujourd'hui.

Les lianes peuvent constituer des zones effondrées de surface importante, entraînant en dessous une perte de biodiversité irréversible, ou des zones couvrant la canopée d'arbres en arbres où toute évolution du peuplement et ses facultés à se régénérer sont condamnées en l'absence d'interventions.

Ce phénomène n'a pas encore été quantifié, mais il pose le problème de la pérennité de certaines zones de massifs forestiers comme les monts Bénara, Majimbini et les crêtes du Sud. Si on ne fait rien, c'est l'avenir de ces peuplements qui est compromis par ces "pestes végétales locales". C'est une priorité, mais il faut d'abord disposer d'un état initial des lieux que l'étude en cours nous précisera, afin de définir des itinéraires techniques adaptés.

 

Les réserves forestières, derniers refuges de la végétation originelle de Mayotte

 

Les 6 réserves forestières couvrent près de 5.500 hectares, soit 15% du territoire. ¾ de leur superficie appartiennet à la CDM, ¼ à l'Etat. Elles englobent les principaux reliefs de l'île et constituent les dernières zones refuge de la végétation originelle de Mayotte estimée à environ 1,5% du territoire et qui ne se rencontre qu'à l'état de vestiges épars sur les crêtes de plus de 500 mètres d'altitude.

1.250 espèces végétales, 750 indigènes dont 50 endémiques ont été recensées sur le territoire (voir MH n°455). Composée d'éléments malgaches et africains, la flore de Mayotte est un centre exceptionnel en termes de biodiversité terrestre.

Dans les forêts tropicales humides, on trouve des espèces telles que le "mchélélé", le "sarvo lahy", le "bé diti", le "barabai malandy" ou le "mrégétréany" qui dominent les canopées. Certains massifs comme ceux de Sohoa et Dapani sont les seuls endroits où subsistent une forêt "mésophile" de basse altitude, qui contient à la fois des espèces des forêts humides et sèches. La forêt de Dapani est remarquable par l'importance du "fapevo" ou "marody malandy" et la fréquence des grands "nyambangu", tandis que celle de Sohoa se caractérise par l'abondance du "marody mena".


 

Les principales actions du service des ressources forestières

 

1) L'aménagement et la gestion des réserves forestières

– Lutter contre l'érosion avec la réalisation de barrages anti-érosifs et de plantations sur les padzas pour maintenir la fertilité des sols et la biodiversité, et assurer un couvert végétal suffisant pour réguler et augmenter le débit des rivières et les ressources en eau de l'île.

– Maintenir et améliorer le patrimoine forestier et naturel de la CDM avec l'entretien des plantations, la réalisation d'éclaircies des plantations adultes, la lutte contre les pestes végétales comme le Saba comorensis et le Lantana camara, et le maintien du périmètre des réserves forestières.

– Veiller à l'application du code forestier et agro-forestier applicable à Mayotte, en poursuivant tout auteur d'infraction au sein du domaine des réserves forestières en matière de défrichement, d'incendie, de divagation de bestiaux et d'occupations illégales.

 

2) La production de plants forestiers destinés aux travaux de boisement et reboisement

Le service assure la production en moyenne de 80.000 plants par an destinés au boisement et reboisement des zones dégradées : acacia, badamier, maroudi, msélani, natte, takamaka et fraké. Le but est de disposer d'un matériel végétal diversifié de bonne qualité et bien adapté aux opérations à réaliser, afin de maintenir et améliorer le patrimoine forestier de la CDM.

 

3) Mobilisation et transformation du bois

Le service assure l'exploitation, le sciage et la commercialisation des produits d'exploitation des bois provenant de chablis, des récoltes liées à la réalisation de divers travaux d'infrastructures, et d'autorisations de défrichement et de travaux sylvicoles réalisés dans le domaine forestier de la CDM. L'objectif est d'accroître l'impact économique et social de la gestion durable du patrimoine forestier de la CDM en transformant et en valorisant les bois exploités. A terme, il est envisagé de développer le réseau des entreprises transformant, commercialisant ou utilisant du bois issu des forêts dans le domaine du charbon et du bois de chauffage.

 

4) L'accueil du public

Le service assure enfin la mise en valeur du domaine forestier de la CDM avec l'entretien des GR (chemins de grande randonnée) et la mise en place et l'entretien des farés et de la signalétique. Il contribue ainsi à accroître l'impact économique et social de la gestion durable du patrimoine naturel et forestier de la CDM.

11/02/10 – « Mayotte est aujourd’hui le département où il y a le plus de mineurs étrangers »

Dans le cadre d'une mission parlementaire sur la situation des mineurs étrangers isolés, Isabelle Debré, sénateur des Hauts-de-Seine est venue effectuer une visite de quatre jours à Mayotte. Mme Debré, qui est aussi Vice présidente de la commission sociale, a pu s'entretenir avec une vingtaine de personnes, essentiellement des représentants du monde politique, juridique et associatif de Mayotte.

FI : Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre mission ? Qu'allez-vous faire durant ce séjour à Mayotte ?

ID : Cette mission vise à dégager des voies et des moyens pour progresser dans différentes directions, comme l'articulation des compétences de l'Etat et des départements, la conclusion d'accords bilatéraux et d'accords impliquant les états membres de l'Union Européenne. Nous devons aussi voir le réacheminement des mineurs étrangers chez eux et leur rétention. Ce qui peut concerner Mayotte, qui est aujourd'hui le département où il y a le plus de mineurs étrangers. Je suis ici depuis lundi. Pendant quatre jours, je vais essayer de faire un petit état des lieux, mais aussi proposer des solutions et des pistes de réflexions.

Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans le Mayotte Hebdo de vendredi.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes