Selon Mayotte la 1ère, un jeune homme de 17 ans a trouvé la mort, mercredi, à la plage de Grand Moya, en Petite-Terre. Le courant l’aurait emporté alors qu’il se baignait avec une planche en polystyrène. Son corps sans vie a été retrouvé au bout d’une vingtaine de minutes.
Un blessé grave et des rixes violentes à M’Tsapéré ce mercredi
Les policiers ont dû intervenir à de nombreuses reprises, mercredi à M’Tsapéré et Doujani. En marge de ces affrontements, un vieil homme de Doujani a été violemment agressé. Après une première escarmouche en début d’après-midi, la situation s’est aggravée quelques heures plus tard. Vers 16 h 30, la police de Mamoudzou a dû mettre en fuite des jeunes sur l’ancienne route nationale, à M’Tsapéré. Deux d’entre eux ont été interpellés avec un couteau. Une heure et demie plus tard, rebelote, le contrôle de deux jeunes de Doujani a provoqué une riposte des jeunes sur les fonctionnaires de police. C’est dans cette période que, selon nos informations, qu’un vieil homme de Doujani a été violemment pris à partie. Il aurait refusé de laisser les jeunes passer sur sa propriété. Ces derniers auraient répondu avec des jets de cailloux, le blessant gravement à la tête (photo). Son état médical pourrait l’amener d’ailleurs à “être évasané”. Trois autres interventions de la police ensuite sur le même secteur, dont deux débouchant sur des affrontements violents vers 21 h 40, puis une heure plus tard.
Reprise en main de l’îlot M’Tsamboro, c’est “Non !”

Porte d’entrée des kwassas kwassas à Mayotte, l’îlot M’Tsamboro se retrouve à nouveau sous le feu des projecteurs. Mercredi 18 mai, le maire de la commune du Nord, Laïthidine Ben Said, organisait une réunion publique en présence du préfet de Mayotte, délégué du gouvernement, Thierry Suquet, pour présenter et discuter avec les habitants le projet de reprise en main de l’îlot. Un moment de partage qui a tourné court, contraignant le préfet à quitter les lieux avant le terme de la réunion.
“Ils veulent nous chasser de notre îlot !” Entre les murs de l’ancien foyer des jeunes de M’Tsamboro, une centaine de personnes s’étaient réunies pour assister à la présentation du projet “Shisiwa Mtsamboro”. Introduction au contexte historique, pistes de développement économique mais aussi écologique, les représentants des institutions publiques déroulent leur présentation dans le calme et la bienveillance. « Notre point commun est d’aimer ce site. Nous avons l’obligation de le protéger, le droit d’en profiter », affirme solennellement le maire de M’Tsamboro, Laïthidine Ben Said. Alors comment cette réunion en apparence si paisible, s’est transformée en véritable joute verbale entre des habitants désabusés et des institutionnels visiblement dépassés par les événements contraints de quitter les lieux ?
Quel avenir pour l’îlot ?
La destruction de bangas présents sur l’îlot, voilà le sujet qui a mis le feu aux poudres. Tantôt en français tantôt en shimaoré, les habitants s’adressent au maire ainsi qu’au préfet pour clamer leur mécontentement. “Les aménagements que l’on nous propose ne sont pas conformes à notre culture”, avance le président de l’association Shime Rastami Spelo, enfant du village et fervent défenseur des traditions mahoraises. Des sentiers de randonnée, des aires de bivouacs… Les habitants se demandent à qui s’adresse vraiment le projet de reprise en main et craignent de voir débarquer des dizaines de touristes sur leurs terres. “S’ils veulent construire quelque chose, qu’ils le fassent en Grande-Terre”, invective Saïd*, “Je suis en train de reprendre les champs de mes grands-parents. Nos ancêtres cultivent l’îlot depuis la nuit des temps, pourquoi le détourner de sa fonction première ?” Comme lui, beaucoup d’agriculteurs présents dans la salle ont bondi lorsque le démantèlement de leurs bangas a été évoqué.
“Ce projet est une coconstruction entre l’État, la commune et l’ADINM au service des habitants de M’Tsamboro et des usagers de l’îlot”, affirme le préfet de Mayotte, délégué du gouvernement Thierry Suquet. Ces dernières années, les difficultés d’accès des services de l’État et de la commune se sont traduites par l’implantation de nombreuses constructions illégales (133 recensées en 2022). A partir du 6 juin 2022, les cases en tôle seront supprimées au profit de “bâtiments conformes à l’architecture traditionnelle ayant une vocation agricole”, affirme le DGS de la mairie, Guillaume Benhaiem. Piloté par la commune et le Conservatoire du littoral, cette restructuration sera financée par le Fonds de développement social à hauteur de 384.000 euros. Mais là encore, la méfiance règne. “Qui aura droit à un banga ? Quelle place sera réservée aux agriculteurs ?”, se questionne Asma*, descendante de producteurs des célèbres oranges de M’Tsamboro.
Se voulant conciliant, “Shisiwa Mtsamboro” prévoit pour renouer avec la vocation agro-forestière de l’îlot, d’accompagner techniquement et financièrement les agriculteurs dans une démarche de replantation de plants d’agrumes et de régularisation de leur activité. Un bon moyen de lutter contre une déforestation croissante au profit de la monoculture de manioc et de bananes, remplaçant les historiques arbres fruitiers. Une proposition qui ne semble pas avoir fait mouche auprès des agriculteurs présents dans la salle…
Le ponton, inextricable problématique
Autre point important du projet de reprise en main, le ponton prévu sur le site. L’ouvrage qui cristallise depuis des mois de nombreuses divergences ne fait toujours pas l’unanimité. « Les contraintes topographiques très fortes de l’îlot » ont poussé les autorités compétentes à réaliser diverses études d’impact environnemental, explique Nathalie Gimonet, sous-préfète cheffe d’État major chargée de la lutte contre l’immigration clandestine auprès du préfet de Mayotte. Au Sud, à l’Est, au Nord ou encore à l’Ouest, l’ouvrage destiné à faciliter l’accès à l’Îlot aux services chargés d’y faire respecter la loi verra pourtant bien le jour d’ici la fin de l’année 2022. “Nous voulons faire de cet îlot un lieu de développement harmonieux et non une porte d’entrée pour les kwassas kwassas”, affirme Thierry Suquet. Un sujet qui semble rallier toutes les parties soucieuses de préserver leur îlot de la pression migratoire mais fait émerger une fois encore de la défiance. “Les propositions faites ne sont pas mauvaises mais les intentions et les réalisations nous n’y croyons pas”, conclut Rastami Spelo. De quoi donner encore beaucoup de grain à moudre pour les différentes parties qui entre modernité et tradition devront tenter de trouver un compromis dans l’intérêt de tous.
Davy Lesches, le chef de l’Hippocampe, devient “maître-restaurateur”

Cuisinier et patron du restaurant de Kawéni, Davy Lesches est le premier de Mayotte à obtenir le label “maître-restaurateur”, ce jeudi matin. Ce titre peu connu “permet de mettre de la transparence derrière ces murs”, estime le cuistot. Et si le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, vient personnellement donner l’arrêté décernant ce titre, c’est qu’il est avant tout institutionnel. En effet, les services de l’Etat et des bureaux de contrôle ont dû vérifier que le restaurant respectait un nombre non négligeable de points comme l’hygiène, la qualité des produits, du service ou l’originalité de la carte.
Pas peu fier, le patron remercie ses équipes et ses fournisseurs pour le travail accompli. Depuis cinq ans, le couple qu’il constitue avec Tuflahani Malide tient ce restaurant de 100 couverts, où les réservations pour le soir sont pleines “trois semaines à l’avance”.
Ce premier label n’est pas le seul convoité, reconnaît Davy Lesches. Celui-ci aimerait se défendre auprès du guide gastronomique Gault et Millau, qui a ouvert la porte dernièrement à l’intégration de restaurants ultramarins.
Assises du Numérique : Deux ans après, des objectifs sont déjà remplis

En 2020, ont été lancées les Assises du Numérique pour faire émerger et accélérer les projets dans le but de réduire la fracture numérique à Mayotte. Ce mercredi 18 mai, les différents acteurs du secteur se sont réunis au rectorat pour faire le point sur l’avancement des projets mis ou à mettre en place.
Développer le numérique sur le territoire mahorais reste un travail à long terme. Pourtant, après deux ans, « certaines solutions soulevées en 2020 sont en cours de mise en œuvre, avec des résultats qui commencent à être visibles. Nous sommes fiers d’avoir financé le data-center porté par la société ITH. Il va prochainement ouvrir ses portes sur les hauteurs de Mamoudzou », déclare Ivan Postel-Vinay, directeur de l’Agence française de développement (AFD). En effet, le data-center permet d’héberger et de distribuer des données en toute sécurité à travers un réseau interne ou via internet. Cela pourrait intéresser les voisins de l’océan Indien tels que les Comores, Madagascar, qui peuvent être séduits grâce au contexte légal et sécurisé qu’offre la France.
De plus, la mise en place de « Maison numérique » est en plein essor. » Nous sommes en relation avec les collectivités et différents acteurs pour la programmation de ces maisons. Ce projet est principalement porté par le Gif Carif Oref, mais toute l’ingénierie est financée par l’Agence française de développement. Dans le même temps, une subvention a également été versée par le fonds d’outre-mer pour financer l’ingénierie afin d’identifier où doivent être implantées ces maisons, à quoi elles vont servir, et quels types de personnels doit intervenir dedans. Un travail complexe mais qui avance bien », conclut le directeur avec beaucoup d’enthousiasme.
En effet, onze plateformes numériques sont déjà fonctionnelles, ou vont l’être notamment « à Poroani, à Passamaïnty et à Bandraboua. En ce qui concerne notre programme à venir, nous souhaitons aménager et construire des espaces numériques qui répondent à divers usages. Que ce soit pour les entreprises ou les étudiants. Nous travaillons actuellement pour le développement d’espaces numériques sur M’Tsangadoua, Dembéni, Pamandzi et Bouéni », affirme Youssouf Moussa, le directeur de Gif Carif Oref.
La formation reste un axe principal
Si près des deux tiers de la population mondiale sont désormais en ligne, il reste encore beaucoup à faire pour que tout le monde soit connecté, surtout à Mayotte. » Une partie de la population n’a pas accès aux outils numériques. Une cause qui est sûrement due à l’illettrisme. Savoir lire correctement est un élément fondamental. C’est pourquoi des enjeux éducatifs sont envisagés notamment avec la sphère association pour toucher les publics qui sont en difficulté sociale », souligne Ivan Postel-Vinay.
En outre, un programme de formation à l’outil numérique va être mis en place dans l’objectif de créer des formations tournées vers les métiers du numérique, de digitaliser les formations existantes, et de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes Mahorais en intégrant des formations digitales. Mais également d’accompagner les familles dans la prise en main du numérique.
D’autre part, dans cette démarche de développement, des projets essentiels sont en cours avec notamment la création d’un campus connecté pour développer l’enseignement supérieur à Mayotte. À cela s’ajoute également la mise en œuvre du pôle des Métiers du numérique pour les personnes qui souhaitent se former ou monter en compétences.
Un déploiement de la fibre optique en 2023
Compétence du conseil départemental de Mayotte, le numérique à Mayotte pourrait connaître une grande avancée l’an prochain. En effet, le Département a décidé de confier, sous la forme d’une délégation de service public, le déploiement de la fibre optique sur l’île. Plusieurs acteurs ont fait part de leur intérêt. A la clé, un contrat liant la collectivité avec le délégataire d’une durée de trente ans à signer en octobre. 100 millions d’euros sont à investir sur un marché mahorais vu comme assez attractif. Selon le calendrier décidé par le CD, des premiers travaux sur le déploiement devraient intervenir au premier semestre 2023, avec en premier lieu, les communes plus urbanisées du nord de Mayotte.
Alors qu’il reste moins d’un mois, les candidats sortent du bois
La campagne des élections législatives s’intensifie dans les deux circonscriptions mahoraises et les tracts commencent à circuler. Entre les cérémonies d’investitures et les déclarations publiques, de nombreux candidats* ont déjà fait part de leurs intentions de figurer dans les bureaux de vote, les 12 et 19 juin.
Ce vendredi, les prétendants aux fonctions législatives n’auront plus que quelques heures pour déposer leurs noms et ceux de leurs suppléants à la préfecture de Mayotte. Une obligation à remplir s’ils veulent que leurs bulletins soient placés dans l’urne le 12 juin prochain, jour du premier tour. Au nord, la bataille s’annonce disputée dans la première circonscription. La députée sortante Ramlati Ali (La République en marche) a de nombreux concurrents et pas forcément issus du sérail politique. Estelle Youssouffa, à la tête du collectif des citoyens de Mayotte, fait partie de ces figures (voir Flash Infos du 2 mai). L’ancienne journaliste d’Al Jazeera, qui se revendique sans étiquette politique, s’appuie sur un discours virulent contre l’immigration. Autre forte personnalité, le patron d’IBS, Théophane “Guito” Narayanin, se présente lui aussi dans cette circonscription. Lassé de soutenir des candidats “qui le déçoivent”, le Réunionnais a préféré cette fois y aller en l’annonçant d’abord à ses salariés. S’il a un discours plus mesuré contre l’immigration et une rhétorique libérale, il a déjà rallié Cris Kordjee en tant que suppléante (voir Flash Infos de mercredi).
Une double-étiquette MDM/Nupes pour Yasmina Aouny

Battus de peu au second tour des élections législatives de 2017, Les Républicains ont décidé de miser sur un grand connaisseur de la politique mahoraise en la personne d’Issihaka Abdillah. Côté majorité, le M’Tsapérois Mohamed Moindjé (Territoire de progrès) a, un temps, brigué l’investiture. Mais faute de l’avoir obtenue, il s’est lancé en cavalier seul. Une option non retenue par Aminat Hariti. Celle-ci s’est rangée derrière l’avis du parti et s’investit pleinement dans la campagne de Ramlati Ali, selon son camp. Enfin, le MDM (Mouvement pour le développement de Mayotte) espère revenir un peu sur le devant de la scène avec la candidature de Yasmina Aouny. La jeune femme de M’Tsamboro porte une double-étiquette incorportant la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale), l’entitée qui rassemble toute la gauche, dont la France insoumise. Cette investiture sera d’ailleurs un test pour le parti de Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé deuxième au premier tour de la présidentielle (24%).
A contrario, malgré des scores importants de Marine Le Pen à la présidentielle en avril, aucun candidat du Rassemblement national n’est sorti du lot au nord. Le Pamandzien Daniel Zaïdani, soutien de Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle, avait prévenu qu’il ne se voyait pas se présenter lui-même.
L’investiture de la majorité arrivée tardivement dans le sud
Dans le sud, Mansour Kamardine (Les Républicains) bénéficie toujours d’une forte assise locale. Avant d’essayer de le battre, ses challengers ont donc comme principal objectif d’arriver déjà au second tour. Selon un candidat de la même circonscription, la stratégie du parti d’Emmanuel Macron à Mayotte était de voir deux femmes dans les première et deuxième circonscriptions. En effet, faute de candidates suffisantes en métropole, il a été demandé aux soutiens mahorais d’en trouver deux pour ramener l’équilibre sur le plan national. Si cela ne posait aucune difficulté au nord avec la députée sortante Ramlati Ali, le sud était davantage embêté. Daniel Martial Henry, président du Modem 976 et membre du comité de soutien d’Emmanuel Macron, était ainsi en concurrence avec Boinamani Madi Mari, directeur général des services de Chiconi. Ce dernier, représentant d’Agir, un parti issu de la droite mais s’inscrivant dans la majorité, vient d’obtenir l’investiture de la majorité, ce mercredi. Daniel Martial Henry devra donc faire sans, nous a-t-il confirmé.
Toujours concernant les partis présents, Issa Issa Abdou, figure du MDM, a été investi par sa formation depuis un mois maintenant. Il trouvera face à lui un candidat Nupes avec Ali Djaroudi. Le Bouénien, président de l’Autam, a obtenu l’investiture il y a une dizaine de jours maintenant. Trois autres candidats sans étiquette se sont fait connaître dans le sud. Tombou “Mandela” Maurice, souvent présent lors des échéances électorales, en fait partie. Derrière le slogan “Wakati Upara!” (“L’heure est arrivée”), Anli Madi Ngazi espère créer la surprise. Tout comme l’infirmier et président de l’association des familles du sud, Mouhamed Abdou, un autre de ces candidats dépourvus d’étiquette.
Seul candidat RN investi, Saïdali Boina Hamissi est le porte-parole du parti sur l’île. Il se présente dans une circonscription normalement plus favorable avec des scores très élevés au cours de l’élection présidentielle. Toutefois, à Mayotte, il est rare que les législatives en soient un copié-collé.
*Tous les candidats présentés ici se sont fait connaître publiquement par voie de presse ou sur les réseaux sociaux.
Hassani El Anrif, nouveau président de l’Office départemental des sports

L’assemblée constitutive de l’Office départemental des sports a élu, jeudi 19 mai à 9h, son président et ses deux vice-présidents. Ainsi, Hassani El Anrif, conseiller départemental du canton de Mamoudzou 1 accède à la tête de cette institution tout juste née à Mayotte. Un rôle qui lui demandera de la rigueur et de l’énergie afin de mener à bien les différents projets sportifs du département.
Stade omnisport de Cavani, complexe sportif de Pamandzi, gymnase de Labattoir, autant d’installations sportives propriété du 101e département. “Le conseil départemental a un rôle majeur à jouer dans la gestion des équipements sportifs”, explique Hassani El Anrif, président de l’Office départemental des sports, fraîchement élu. Habitué au milieu sportif dans lequel il exerce depuis plus de vingt ans, l’élu du canton de Mamoudzou 1 revient sur la création de cette nouvelle institution. “Nous sommes à un moment important pour plan de mandature”, affirme le conseiller départemental. Un projet phare qui tenait à cœur au président Ben Issa Ousseni, soucieux d’offrir à la population des installations dignes de ce nom.

Des perspectives dès cette année
A peine élu, Hassani El Anrif regarde déjà vers l’avenir. Avec l’aide de ses deux vice-présidents, le président de l’Office départemental des sports devra mettre en place la stratégie à adopter pour gérer au mieux les équipements sportifs. Premier cheval de bataille évoqué par la nouvelle institution et ses dirigeants, la mise aux normes des équipements aux standarts des équipements existants. L’objectif ? Etre en capacité de répondre à la candidature des Jeux des Iles de l’Océan Indien Mayotte 2027. “Nos travaux consisteront en la rénovation et la réhabilitation des sites gérés par le Conseil départemental comme le stade de Pamandzi par exemple”, détaille l’élu du canton de Mamoudzou 1.
Par ailleurs, de nouveaux équipements comme la piscine départementale de Kawéni, le dojo de Koungou ou encore le centre sportif et de formation de haut niveau de Miréréni seront soutenus par l’institution. “Nous savons que la population a de nombreuses attentes. Nous voulons permettre aux sportifs occasionnels et réguliers d’accéder à des infrastructures de qualité”, assure Hassani El Anrif. Le président rappelle également que ce travail se fera en lien avec les institutions locales et la population afin d’assurer ensemble une gestion respectueuse de ces lieux.
Par ailleurs, le comité de l’Office départemental des sports aura à charge d’organiser des compétitions à caractère régional. De quoi dynamiser la pratique sportive trop souvent laissée de côté à Mayotte.
Transport et restauration scolaires au programme du conseil de l’éducation nationale de l’académie
Ce mardi 17 mai s’est tenu le conseil de l’éducation nationale de l’académie de Mayotte (CENAM) co-présidé par le préfet et le président du conseil départemental, représenté par le 1er vice-président Salime Mdéré, en présentiel et en visioconférence au rectorat.
Le Département a été sollicité sur la question majeure des conditions de circulation des transports scolaires, la restauration scolaire et les infrastructures culturelles. Salime Mdéré a annoncé le programme de la mobilité du conseil départemental dans sa globalité, qui inclut la mise en place des navettes maritimes écologiques de passagers que pourraient également emprunter les élèves également dès 2024, les travaux du Caribus avec la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou et les travaux du boulevard urbain de la ville chef-lieu à partir de 2025.
Concernant la restauration scolaire, le représentant du Département a indiqué que plusieurs projets de cuisine centrale ont programmé, notamment avec la communauté de communes du Sud. « Oui, nous devons permettre aux élèves de se restaurer à l’école pour qu’ils puissent suivre les cours de l’après-midi dans de bonnes conditions », a-t-il insisté. Il a également précisé que, dans le cadre de la construction de la piscine olympique de Kawéni qui pourra être utilisé par les élèves, d’autres possibilités sont envisagées avec le rectorat.
« Mise en lumière des zones obscures du récif » dans le cadre des rendez-vous du Parc marin
En 2022, le Parc naturel marin de Mayotte lance un cycle de conférences à caractère pédagogique « Les Rendez-vous du Parc marin », ayant pour objectif de créer un temps d’échanges entre le public et les experts du monde marin.
Cette 2ème rencontre se tiendra jeudi 26 mai à 16h au restaurent La Croisette, dans le cadre du festival de l’image sous-marine, pour rencontrer les explorateurs de la zone mésophotique du 101ème département, située entre -50 et -150 mètres, là où la lumière se fait rare. De manière très interactive, vous pourrez en savoir plus sur ce qu’ils y ont découvert et par quels moyens.
Inventaire de la faune et de la flore de ces zones obscures, nouvelles espèces pour Mayotte et pour la science, collecte de données sur l’état de santé des récifs à ces profondeurs… Le rendez-vous du Parc naturel marin va vous permettre de toucher du doigt les outils d’exploration, d’essayer la démarche scientifique et de discuter des résultats et de leur valorisation pour une meilleure gestion de l’espace marin. Ces échanges avec les experts se feront autour de la projection en avant-première du film témoin de la campagne de 2022, du matériel de plongée spécifique pour ces profondeurs, d’un robot sous-marin et d’outils pédagogiques et visuels à découvrir.
La conférence pédagogique fera la « mise en lumière des zones obscures du récif » à travers divers moments d’échanges : la projection du film « Mission Mesomay 2K22 » réalisé par Armand Daydé de l’association Vie Océane, ainsi qu’une table ronde pour échanger avec les intervenants Thierry Mulochau, expert des échinodermes et des poissons, chef du projet d’exploration de la zone mésophotique à Mayotte du bureau d’étude BIORECIF, Emmanuel Corse, enseignant-chercheur en biologie marine au centre universitaire de formation et de recherche, travaillant notamment sur l’ADN environnemental dans le cadre de l’association Arbre, Gabriel Barathieu, photographe et plongeur profond de l’association Deep Blue Exploration, Jérôme Mathey, spécialiste de la prise de vue technique aérienne et sous-marine et pilote de drones, gérant de la société DroneGo, et Clément Delamare, plongeur profond de l’association Service Plongée Scientifique.
Un webinaire sur l’identité et la culture mahoraise hors du département
Les webinaires #OuiMayotte créé par la délégation de mayotte à Paris (DMP) en juillet 2021 sont de retour le 19 juin prochain à 18h heure mahoraise et 17h heure métropolitaine en live sur le Facebook de la DMP et de ses partenaires Mayotte La 1ère, le Département, la délégation de Mayotte à La Réunion et la fédération des associations mahoraises en métropole (FAMM).
Pour ce cinquième épisode, l’accent sera porté sur l’identité et la culture mahoraise hors du territoire. L’objectif de ce webinaire est de valoriser la culture mahoraise et de montrer l’ensemble des actions portées par le tissu associatif pour le développement et le rayonnement du territoire mahorais au niveau national et international. Pour aborder cette thématiques différents intervenants de renoms seront à l’honneur : Abdoul-Karime Ben Saïd, directeur du musée de Mayotte, Elena Bertuzzi, chorégraphe et docteur en anthropologie, Djabir Madi Ousseini, auteur et cadre à la mission locale de Mayotte, et Dhouria Abdou, chanteuse et membre d’une association de M’biwi.
Lancement d’un bachelor chargé des ressources humaines
Après la mise en place d’un Bachelor ESS à la rentrée 2021, la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Mayotte, en partenariat avec le conseil départemental, AKTO, l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité, Pôle Emploi, Action Logement et Talis Business School, lance un Bachelor chargé de ressources humaines en septembre 2022.
Titre de niveau 6, reconnu au répertoire national des certifications professionnelles, le Bachelor chargé de ressources humaines a pour objectif de former les étudiants aux métiers de la gestion et du développement des ressources humaines, tels que le recrutement, la formation, l’administration du personnel, ou encore la gestion de la paie.
Il se compose de plusieurs blocs de compétences tels que la mise en oeuvre des procédures relatives à la gestion administrative, l’élaboration du plan de développement des compétences, la maîtrise des processus de recrutement, la gestion du dialogue social, la mise en oeuvre des outils de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), ou encore l’animation et la mobilisation d’une équipe RH. En plus de l’acquisition de compétences en entreprise, le Bachelor permettra aux étudiants d’acquérir des connaissances sur l’aspect règlementaire de la gestion et du développement RH.
La formation se déroulera sous forme d’alternance entre Poitiers (octobre 2022 à février 2023) et Mayotte (septembre/octobre 2022 puis février à septembre 2023) selon les modalités suivantes : formation 100% prise en charge par AKTO, cycle d’études en alternance dans le cadre d’un contrat d’apprentissage d’une durée d’un an, rémunération par l’entreprise, frais de mobilité et complément de rémunération pris en charge par LADOM. Pour candidater, il faut avoir moins de 30 ans, être titulaire d’un BTS ou d’un DUT ou d’une licence 2 ou d’un titre de niveau 5 et 120 ECTS ou expérience professionnelle significative et être inscrit à Pôle Emploi comme demandeur d’emploi. Pour s’inscrire à ce Bachelor les candidats doivent envoyer un mail à bachelor-rh-ess@cress-mayotte.odoo.com.
Le paiement de la collation scolaire à Mamoudzou ouvert
La mairie de Mamoudzou et la caisse des écoles informent les parents d’élèves des écoles élémentaires que le paiement de la collation scolaire est ouvert depuis le 16 mai jusqu’au 30 septembre. Le montant est fixé à 34 euros par enfant.
Afin de faciliter le paiement de la collation, les parents sont priés de se munir de l’extrait de naissance et le certificat de scolarité 2021/2022 de leurs enfants. Le paiement pour les écoles maternelles sera ouvert à partir du lundi 19 septembre. La ville de Mamoudzou compte trois régies : la médiathèque de Passamaïnty pour les écoles de Passamaïnty, de Tsoundzou et de Vahibé, la caisse des écoles à Mamoudzou pour les écoles de Mamoudzou, de Cavani, de Doujani et de Bonovo, et la mairie annexe de Kawéni pour les écoles de Kawéni.
Des blessés sur fond de rivalités à Vahibé
Depuis le mercredi 11 mai, Vahibé connaît plusieurs épisodes de violence. Selon la police de Mamoudzou, ils sont le fait de bandes rivales de plusieurs quartiers du village. Un premier affrontement a eu lieu, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 mai, à proximité du stade. Cet épisode s’est répété d’abord dans la nuit de samedi à dimanche, puis lundi, dans la journée. Pour ce dernier, un jeune de 16 ans a été blessé à la descente de son bus scolaire, nécessitant six jours d’Interruption volontaire de travail (ITT). Ce mercredi, les policiers sont intervenus dans l’après-midi à deux reprises. Au cours de la première fois, un jeune homme de 21 ans a été blessé et des policiers pris à partie. La fois suivante, ce sont deux personnes plus âgées qui ont été blessées, toujours sur fond de rivalités. Des enquêtes sont en cours.
Chirongui : Andhounani Saïd a fait appel de sa condamnation
Maire déchu de Chirongui, Andhounani Saïd a décidé de faire appel de la décision du tribunal correctionnel de Mamoudzou, confirme son avocate maître Céline Cooper. Ce qui veut dire qu’il y aura donc un nouveau procès pour prise illégale d’intérêts, favoritisme et détournements de fonds. Pour rappel, l’ancien élu a été condamné, le 3 mai dernier, en première instance à 18 mois de prison avec sursis, une amende de 15.000 euros, une peine d’inéligibilité de dix ans et une interdiction d’exercer un mandat pendant cinq ans. Il lui était reproché des voyages en métropole et à Madagascar aux frais de la mairie, le recrutement de ses proches sans qualification requise ou encore des marchés distribués à ses partisans. La décision s’accompagnant d’une exécution provisoire, il avait dû céder son siège, finalement gagné ce mardi par Bihaki Daouda (voir Flash infos de mercredi). Condamnés également en première instance, l’actuel directeur général des services de la ville de Chirongui, le directeur de cabinet et l’adjoint à la sécurité (membre de la majorité aujourd’hui) ont aussi décidé de faire appel.
L’ordre infirmier en mission séduction
Élue présidente du conseil interdépartemental (Réunion-Mayotte) de l’ordre infirmier en décembre 2020, Isabelle Houng On Seing était de passage dans le 101ème département pour rencontrer les institutions, mais aussi les professionnels de santé pour échanger sur les problématiques mahoraises ainsi que sur l’intérêt de l’organisme qui peine à faire son trou sur le territoire.
« Non-inscription au tableau de l’ordre = exercice illégal de la profession. » La phrase affichée sur le vidéoprojecteur peut choquer de l’extérieur. « C’est une mesure administrative simple », lâche Isabelle Houng On Seing, la présidente du conseil interdépartemental (Réunion-Mayotte) de l’ordre infirmier, pour son premier déplacement sur le territoire cette semaine. Un propos largement repris et détaillé par Alain Duval, élu ordinal installé sur l’île Bourbon. « C’est une question de sécurité et c’est de votre responsabilité professionnelle. Personne n’est à l’abri d’une faute… Si vous n’êtes pas dans le cadre, nous ne pourrons rien faire pour vous ! »
Face à une audience composée d’une vingtaine d’infirmiers, principalement des libéraux, la cadre de santé formateur à l’école d’infirmières de Saint-Denis revient sur l’intérêt de connaître le rôle de l’organisme. « Si vous avez un sentiment d’injustice, appuyez-vous sur le code de déontologie. Si c’est le cas, portez plainte et je vous accompagnerai », martèle celle qui a été élue à son poste en décembre 2020. Problème : la communication grésille entre les deux îles… Preuve en est : « En 18 mois, je n’ai reçu qu’un seul signalement chez vous, contre des centaines à La Réunion. » Pourtant, cela peut s’avérer très utile en cas de litige. En témoignent les 50 commissions de conciliation réalisées par Isabelle Houng On Seing depuis sa prise de fonction.
Éviter à tout prix le compérage
Et ce n’est tout. L’ordre infirmier génère par exemple les autorisations de remplacement et vérifie les conditions de compétence, de moralité et d’indépendance professionnelle. « Être infirmier libéral, c’est un métier, pas un business ! Vous vous levez tous les jours à 4h et vous ne comptez pas vos heures. Nous savons à quel point vous êtes dévoués. » C’est aussi là l’idée : éviter le compérage. « Nous sommes tous d’accord pour dire que ce n’est pas du flicage, mais de la promotion. Nous ne pouvons accepter que des gens salissent l’image de cette profession », ajouter Alain Duval.
Au sein de la MJC de Combani ce mercredi après-midi, les partages d’expériences et les revendications fusent dans tous les sens. À l’instar du sentiment d’insécurité chronique et du renouvellement des cartes de séjour, synonyme de rupture de soins. « Ce sont des humains avant tout », fulmine l’un des participant. Selon l’étude unono-wa-mahorais réalisée en 2019, 45% des patients reportent leurs soins faute de droits ouverts… Une réalité de terrain que Isabelle Houng On Seing compte relayer au représentant de la préfecture, rencontré quelques minutes plus tard. Comme elle avait pu le faire la veille auprès du directeur général de l’agence régionale de santé, Olivier Brahic. « Nous rencontrons les institutions pour porter votre voix. »
Multiplier les CPTS
Pour autant, l’ordre profite de cet échange à bâton rompu pour inviter les infirmiers libéraux à s’engager. « Vous devez vous saisir de votre destin et vous investir. Nous sommes reçus par les instances sanitaires, administratives et politiques. » Avant d’ajouter : « Prouvez par les chiffres et vos remontées que des problématiques existent. Pour cela, il faut des témoignages. » En ce sens, les deux bénévoles poussent leurs auditeurs du jour à se regrouper en communautés professionnelles territoriales de santé, « l’avenir de Mayotte », dont la première doit voir prochainement le jour dans le Sud. Un type de structure qui permet de favoriser l’exercice coordonné grâce à la présence de d’autres professionnels de santé, mais aussi pour gagner en crédibilité ! « Ce n’est pas en désertant l’ordre que vous serez entendus. S’il vous plaît, écrivez-nous, je vous assure que nous vous répondrons », conclut Isabelle Houng On Seing.
Comment s’inscrire à l’ordre infirmier ?
Rien de plus simple : il suffit de déposer son diplôme d’État, un justificatif de domicile et une pièce d’identité sur son espace personnel. « C’est la condition sine qua none pour s’inscrire au tableau de l’ordre », rappelle Isabelle Houng On Seing, la présidente interdépartementale. Pour pouvoir se lancer dans le libéral, il faut justifier de 2.400 heures de travail à l’hôpital en demandant à sa direction une attestation d’expérience ou un relevé d’heures, avant de l’envoyer à la caisse de sécurité sociale de Mayotte. Attention toutefois, « l’exercice coordonné CHM-libéral n’est pas possible », met-elle en garde.
Miss Régionales Mayotte : Tissianti Madi, reine de beauté de l’île aux parfums
Quelle petite fille n’a jamais rêvé de porter une couronne ? Pour Tissianti Madi, le songe est devenu réalité au mois de mars 2022. Aujourd’hui, la Mahoraise de 23 ans revient sur son aventure de candidate au concours Miss Régionales Mayotte et son début de règne en tant que Miss département 2022.
Ses motivations, sa formation, sa nouvelle notoriété, la Miss département 2022 révèle tout sur son quotidien. Originaire de Cavani, la jeune mahoraise diplômée du centre universitaire de formation et de recherche de Dembéni travaille en tant que chargée de clientèle dans une agence d’intérim de l’île. Les pieds bien sur terre et le sourire aux lèvres, elle revient avec beaucoup de joie sur son parcours de reine de beauté. « Je m’étais d’abord inscrite au concours de Miss Salouva en 2018 », explique Tissianti Madi. Forte de cette expérience, elle décide de se lancer dans l’aventure Miss régionales Mayotte. « J’ai trouvé ce concours très intéressant et différent des autres. »
Pas de défilé en maillot de bain, une élection par canton et surtout un objectif : la promotion des territoires et leurs diversités. Tissianti Madi peut se targuer d’être la première Miss département élue au concours Miss régionales Mayotte. « C’est une fierté et un honneur de représenter mon île », s’extasie la jeune femme.
Un concours par Mayotte et pour Mayotte
Suite aux polémiques récentes autour des Miss sur l’île au lagon, le comité Miss régionales Mayotte souhaite redorer le blason des concours de beauté et leurs égéries. « Ce titre me permet d’apprendre au quotidien, de faire beaucoup de rencontres et de déplacements. C’est très épanouissant », affirme la Miss. Avec un emploi du temps bien rempli, Tissianti fait rayonner la beauté et la culture mahoraise.
Pour la première fois de l’histoire, Mayotte ne sera pas représentée au concours Miss France. Faute de comité et de délégué au niveau local, le concours n’élira pas de représentante en 2022. Pour continuer à mettre en valeur les femmes mahoraises et la culture locale, Tissianti conseille à toutes celles qui le souhaitent de se lancer. « Dès lors que l’on enfile l’écharpe et que l’on porte la couronne, on acquiert beaucoup d’assurance. Bien qu’on ait un rôle à tenir, c’est une grande fierté de représenter son territoire », détaille la Miss département 2022 avec son joyau brillant sur la tête. Alors si vous êtes une jeune fille mahoraise de 17 à 24 ans désireuse de porter les couleurs de votre canton et de votre île, les candidatures pour le concours 2023 sont ouvertes dès à présent à l’adresse contactmissregionales@gmail.com.
Athlétisme : Kamel Zoubert, le championnat de France au bout du couloir
Le sprinteur mahorais Kamel Zoubert vise une participation au championnat de France d’athlétisme espoirs, l’été prochain. L’espoir originaire de Koungou, désormais entraîné par Sébastien Synave (Racing Mamoudzou), a signé le sixième meilleur temps français au 200 m depuis le début de la saison (21’64’’).
Champion de Mayotte des 100 m et 200 m, Kamel Zoubert s’échauffe sur la piste de Cavani, au milieu des vélos et des joueurs de football, ce lundi 9 mai, en fin d’après-midi. À 21 ans, le jeune coureur s’entraîne dur ces derniers temps, avec deux objectifs en ligne de mire, une participation au championnat de France en catégorie espoirs de cet été et la défense des couleurs mahoraises aux Jeux des îles en 2023. “Je suis confiant. J’ai beaucoup travaillé pour ça”, estime le licencié du Racing Mamoudzou. Il a d’ailleurs pour se défendre des excellents chronos réalisés en début de saison. Son temps de référence sur le 200 mètres (21’64’’) est même le sixième chrono français à l’heure actuelle. “C’était une course à laquelle j’étais invité pendant un stage à La Réunion”, raconte celui qui a battu les Réunionnais sur leur propre piste.

“Il est monstrueux dans les virages”
Pourtant, si l’athlète originaire de Koungou n’avait déjà aucune chance de battre la concurrence, ses récentes performances sont synonymes de changements autour de lui. “Je n’avais pas de coach ni les infrastructures au Nord athlétique club. J‘ai demandé à Sébastien Synave si je pouvais m’entraîner avec lui”, indique Kamel Zoubert, avant de s’habiller pour l’une de ses nombreuses séances d’entraînement. Coach d’athlètes mahorais ayant brillé nationalement et même internationalement, Sébastien Synave a accepté à une condition. ”Il fallait qu’il soit licencié au RCM”, rappelle-t-il. Mieux encadré, l’élève au lycée professionnel de Kawéni continue dès lors sa progression. “Dès qu’un garçon est champion de Mayotte. ça y est, il est arrivé au bout”, déplore son coach, qui ne manque pas de fustiger le manque de moyens dont il dispose. Exigeant avec son nouvel élève, il ne peut s’empêcher de louer ses qualités. “Il est monstrueux dans les virages”, reconnaît son entraîneur, qui a pu observer le talent du jeune homme sur les compétitions mahoraises. Ce jour-là d’ailleurs, le coach est obligé de tempérer ses ardeurs pour ne pas qu’il se blesse pendant l’entraînement.
Un profil “adapté au 400 m”
Plutôt élancé, l’athlète semble monter sur ressort. Meilleur au 200 m, il court et réalise d’excellentes performances sur le 60m, le 100 m et le 4x100m également. Mais son profil moins puissant ne colle pas forcément au 100 m, estime Sébastien Synave. “J’aimerais qu’il essaye le 400 m. Il est adapté à ce type de course”, poursuit-il. En pleine période de compétition, les deux hommes ont prévu de se retrouver souvent au cours de ces mois de mai et juin. Il faut dire que ces chronos sont aussi soumis à la concurrence, avec une montée en régime de ses rivaux. Il lui faut donc ne pas trop regarder dans les rétroviseurs s’il veut apercevoir sur la ligne d’arrivée sa qualification au championnat de France.
Issihaka Abdillah : « Rétablir la confiance avec le nouveau gouvernement »
Officiellement investi candidat par la fédération départementale du parti « Les Républicains » la semaine dernière, Issihaka Abdillah (supplée de Halima Houzali) bat le pavé dans la 1ère circonscription législative de Mayotte. Dans un entretien exclusif accordé à notre rédaction, il dévoile ses cartes pour une élection qui s’annonce pour le moins difficile. Contre les difficultés chroniques (sur notre territoire) que sont le pouvoir d’achat, l’insécurité et l’immigration clandestine, il propose des solutions novatrices, inattendues, mais qui méritent toute l’attention des Mahoraises et des Mahorais.
Flash Infos : Votre investiture par les « LR » pour ces législatives en a surpris plus d’un… Comment expliquez-vous votre basculement politique à droite, vous qui avez été membre fondateur de la fédération socialiste à Mayotte en 1992 ?
Issihaka Abdillah : L’adhésion à une formation politique n’est pas une condamnation à perpétuité. Le PS (Parti Socialiste) a fait son temps, dans l’Hexagone tout comme à Mayotte, il n’a pas su revoir son logiciel alors même que le monde évoluait entre-temps. Le communisme est tombé, le monde est devenu numérique, et Internet a depuis fait largement évoluer les mentalités. D’ailleurs, vous constaterez qu’à l’échelle nationale, il a cessé depuis longtemps d’être une formation de gouvernement. La plupart de ses ténors ont rejoint « La République en Marche » de l’actuel chef de l’État. Ma fidélité à Mayotte étant intacte, j’ai donc décidé d’intégrer le parti « Les Républicains », une formation dont les discours et les actes sont en rapport avec l’évolution de ce territoire et répondent aux besoins des Mahoraises et des Mahorais. Je ne suis pas le seul dans ce cas de figure, d’autres grandes figures du PS sont allées de l’autre côté sur le plan idéologique. Rappelez-vous, en 2002, j’ai été le seul à avoir soutenu Mansour Kamardine parce que j’estimais que les orientations qu’il défendait allaient dans le sens des intérêts de Mayotte.
FI : Les maux qui gangrènent Mayotte sont connus de tous, nous allons donc droit au but : si vous remportez ce scrutin quelles seront vos priorités ?
I.A. : Notre première action sera de rétablir la confiance entre le nouveau gouvernement et Mayotte. Le dernier projet de loi (présenté pour avis au territoire) a laissé des séquelles, singulièrement avec les élus locaux. Il est indispensable que nous ayons un département ultramarin apaisé dans le bon sens du terme.
Sur un plan plus politique, il nous faut des mesures exceptionnelles puisque nous vivons une situation exceptionnelle depuis de nombreuses années : transformation du département en zone franche pendant au moins dix ans. Bien sûr, avec des gardes fous pour éviter toutes dérives pouvant venir d’acteurs véreux. Nous parlons ici d’une zone franche globale laquelle nous permettra de faire venir ou revenir des investisseurs et donner la priorité aux créations d’emplois, en particulier l’emploi des jeunes. Il faudra revenir aux préconisations du SAR (schéma d’aménagement régional) qui prévoit quatre zones d’activités (Nord, Sud, Centre et Petite-Terre) pour fluidifier les zones industrielles existantes.
Il faut bien évidemment lutter contre la vie chère ! Il n’est pas question de faire de la demi-mesure, mais plutôt de faire les choses autrement. Il existe une aide à l’importation de produits en provenance des pays membres de l’Union européenne, laquelle repose sur le principe de la continuité maritime. Les quatre autres départements d’Outre-mer en bénéficient déjà, ce qui leur permet de réduire de 50% le coût du transport maritime des denrées alimentaires. À Mayotte, c’est l’inverse qui a été mis en place, exclusivement pour exporter nos déchets de ferraille à recycler. Cette aide peut concerner bien des domaines, notamment les 500 produits alimentaires les plus consommés à Mayotte, les fournitures scolaires et le matériel pédagogique, les médicaments et autres produits pharmaceutiques, le matériel médical, l’informatique scolaire, les véhicules de transport sanitaire et enfin, les véhicules de transport en commun. Des experts indépendants ont démontré que la mise en place d’une telle mesure permettrait de réduire de 20% le coût de la vie à Mayotte.
Il faut sans tarder s’attaquer à la problématique de l’eau. Nous entendons ici la construction d’infrastructures de traitement et stockage d’eau potable, mais aussi d’énergie. S’agissant de ce dernier point, il faut savoir que la réglementation française impose pour un territoire ultramarin comme le nôtre un stockage équivalent à 90 jours de consommation. Or, pour le moment, nous n’en sommes qu’à seulement 25 jours avec un ravitaillement tous les 15 jours. Cela signifie qu’en cas de conflit, notre économie se trouvera très rapidement en difficulté.
Concernant l’approvisionnement du territoire, nous avons aujourd’hui un port censé être « d’éclatement », prenant part dans les échanges de toute la région. La crise sanitaire et les conflits de gestion et de fonctionnement de cet outil débouchent actuellement sur d’énormes difficultés. Dans la reprise économique post crise sanitaire, les armateurs ont choisi de localiser les conteneurs, trois mois durant, en Asie, en Europe et aux États-Unis. Malheureusement pour nous, Mayotte se trouve dans la zone insuffisamment approvisionnée, au même titre que d’autres pays limitrophes. Il importe donc que nous arrivons à créer une compagnie maritime régionale qui permettra à nos micro-États de pallier l’impact de ce problème sur nos économies respectives. Pour cela, nous avons seulement besoins des chambres de commerce et d’industrie (CCI) et de nos ambassades dans les pays concernés dans la région.
Par ailleurs, je reproche à la loi sur Mayotte sa préconisation d’un développement accéléré de notre île car, en l’état actuel des choses, rien ne marchera si un certain nombre de dispositions ne sont pas prises pour lever les freins à ce développement. Notre département est soumis aux mêmes contraintes que les régions les plus industrialisées de France que sont Paris et Nice avec des délais très longs pour obtenir un permis ou donner des avis sur des documents d’urbanisme comme le SAR ou le PLU (plan local d’urbanisme). Il est important que ces délais puissent être réduits de façon drastique, même si c’est juste pour une période définie. Un rapport sénatorial du 19 juillet 2021 a pointé du doigt ce problème des normes dans la construction des bâtiments publics qui impose le recours systématique de matériaux fabriqués en Union européenne. Il suggère que les opérateurs de Mayotte et La Réunion puissent s’approvisionner en Afrique du Sud et à Madagascar pour permettre une accélération du rythme de la construction. Il préconise également des normes spécifiques aux RUP (régions ultrapériphériques) par une adaptation des normes européennes de façon à permettre à ces territoires de mieux s’intégrer aux économies de leurs zones géographiques et respecter ainsi les conclusions de la COP 21 en matière d’émission de carbone.
Enfin, notre territoire a grand besoin d’une fluidité de mouvements aussi bien dans le domaine aérien que maritime ou terrestre. Il faut y aller très vite car avec 1.000 immatriculations de voitures neuves par an et plus de 1.000 en véhicules d’occasion, c’est déjà beaucoup trop.
FI : Vous avez longtemps été enseignant sur cette île et vous connaissez tous les problèmes existants dans ce domaine, qu’est-ce qui manque selon vous pour améliorer la situation ?
I.A. : Je dirai qu’il manque un peu de tout et partout. Ce sont 110.000 élèves qui sont scolarisés à Mayotte chaque année. Les effectifs globaux du lycée des Lumière (à Kawéni) et celui de Bamana (à Mamoudzou) sont supérieurs à ceux de l’ensemble des lycéens dans l’île de la Grande-Comore (Ngazidja), alors même que celle-ci compte plus d’habitants que notre département. Que faire avec une démographie aussi dynamique dans le second degré ? Selon moi, il faut gagner en qualité, en dehors des établissements scolaires, le « Français » n’est pas suffisamment divulgué dans les villages, il n’y a pas assez de bibliothèques. Dans notre projet politique, nous prévoyons de combler ce manque par la signature de conventions avec les communes et permettre ainsi aux villages les plus reculés de disposer de points bien fournis en livres et manuels divers afin de rompre la fracture numérique. Il faut que l’enfant mahorais ait constamment accès à la culture et au savoir où qu’il soit sur ce territoire.
Tous les matins, plus de 60.000 jeunes rejoignent leurs établissements respectifs, en bus ou à pied. C’est un miracle que nous n’ayons pas enregistré d’accidents de ce côté-là. Ces élèves n’ont pas le même profil, beaucoup parmi eux vivent sous le seuil de pauvreté. Par conséquent, il est important de donner à chacun la chance de réussir ses études et c’est pour cela que notre formation politique propose la création « d’internats de socialisation » au sein de chaque lycée de Mayotte. Je ne parle pas de resocialisation, mais de « socialisation », en d’autres termes, l’apprentissage du vivre ensemble, l’harmonie entre élèves issus de milieux sociaux différents. C’est une notion importante lorsque nous avons que 15.000 de nos enfants prennent le bus ensemble tous les jours. Ils doivent apprendre à vivre ensemble et à se respecter.
Dans un autre registre, le nombre des constructions scolaires peut être réduit par un travail conséquent à faire en matière de coopération régionale. Beaucoup de ces jeunes viennent bien quelque part dans la région… Le développement de la francophonie peut être un canal de soutien de l’éducation dans leurs pays d’origine et de prise en charge des enseignants qui viendraient alors de différents pays membres de cet espace linguistique et culturel. L’Union européenne dispose de certaines lignes de crédits qui peuvent également être mis à contribution pour financer les programmes d’enseignement, notamment celui des filles, ainsi que les salaires des enseignants.
FI : Depuis quelques temps, le terme à la mode c’est une université de plein exercice à Mayotte, quelle votre vision d’un tel outil ?
I.A. : Pour moi, il y a un décor à planter avant toute chose : Mayotte est un département français d’Outre-mer et une région ultrapériphérique de l’Union européenne, autrement dit, une porte d’entrée de l’occident politique. Au-delà de répondre aux besoins directs d’instruction de jeunes mahorais, cette université a la mission d’assurer le rayonnement de la culture, de l’enseignement et de la recherche française. Pour ma part, je considère que ce serait une aubaine de pouvoir y accueillir des étudiants venant de divers pays africains, d’Europe et d’ailleurs ainsi que de notre zone géographique pour assurer le rayonnement de la culture et la langue française qui doit primer.
Imaginez que des chercheurs issus de ces pays viennent développer tel ou tel concept dans notre île. Sous l’égide de l’organisation Internationale de la francophonie et de la coopération française, l’État français peut accorder des bourses à des étudiants étrangers pour suivre leur formation universitaire à Mayotte. Et en retour, ils deviennent dans leurs pays respectifs les ambassadeurs de notre île et de notre culture chez eux. Ils deviendraient alors des consommateurs et des sensibilisateurs d’autres consommateurs de productions mahoraises. La francophonie doit être sans frontières et ce principe peut aussi être développé à travers des antennes locales de grandes écoles françaises.
FI : Le domaine sanitaire a fait et va faire l’objet d’investissements importants. Pourtant, des insuffisances sont très rapidement pointées du doigt. Qu’est-ce qui fait vraiment défaut dans ce secteur ?
I.A. : Il faut prendre en compte la dimension régionale, autrement le diagnostic sera toujours faussé. Beaucoup de jeunes d’origine comorienne et malgache scolarisés à Mayotte n’ont pas la possibilité d’aller poursuivre des études en métropole ou ailleurs après l’obtention du baccalauréat. On pourrait les former dans différentes professions qui les rendraient utiles à Mayotte et les inciter à retourner dans leur pays, les aider à se fixer sur place sans que ça ne coûte un centime au département. La coopération française et l’UE pourraient prendre en charge leurs salaires par le biais de certains programmes d’aide au développement et des ONG (organisations non gouvernementales), comme la Croix-Rouge française, pourraient superviser leur installation sur place et le versement de ses salaires. Bien entendu ce ne seraient pas des salaires de même niveau qu’à Mayotte, mais ils leur permettraient de vivre décemment dans leurs pays respectifs. Il ne faut pas se leurrer, si nous ne faisons rien, ça ne marchera pas ! Il nous faudra pour cela dépasser le cadre politique, ne pas s’ignorer et vivre en bons voisins. Et si ça marche bien, associer les organisations intergouvernementales de la région comme la SDEC (communauté de développement d’Afrique australe), voire même certaines structures de l’Union africaine.
S’agissant de nos relations avec les Comores, je suggère une « une diplomatie des mosquées », c’est-à-dire apprendre à bien connaître l’autre pour échanger avec lui en posant les bonnes questions. C’est un moyen de se dire franchement et directement les choses en posant toutes les difficultés sur la table en vue de solutions communes. L’avantage est que nous connaîtrons les limites de chacun, les obstacles et les moyens de les franchir, sans qu’il y ait des intermédiaires entre nous et loin des caméras du monde. Cela nous permettra de savoir concrètement ce qu’il est possible de faire ensemble, ou ne pas faire, pour le bien de nos populations.
FI : L’insécurité croissante est une des priorités d’action que la population attend de ses parlementaires dans cette nouvelle législature. Quelles solutions proposez-vous en la matière ?
I.A. : C’est un sujet perçu à Mayotte comme une priorité, et ça en est une effectivement ! Il nous faut aussi être tranchant. Les jeunes délinquants sont connus par les forces de l’ordre et sont, pour certains, à la prison de Majicavo. Pour notre part, nous proposons une révision des accords bilatéraux en matière judiciaires afin qu’un jeune condamné par la justice dans notre département puisse être renvoyé dans son pays d’origine et y effectuer sa peine. Dans la mesure où un prisonnier coûte 150 euros par jour à l’État français, on peut imaginer que cette somme puisse être reversée au pays concerné pour assurer l’application de la peine et le suivi du condamné. Un représentant de l’ambassade de France s’assurerait régulièrement de la bonne marche de cette mesure. Pour les délinquants de nationalité française, nous proposons la création de centres éducatifs fermés au sein desquels les jeunes seraient accompagnés dans la construction de leurs vies en semi-liberté. Ils y apprendront les règles de vie en société, le respect des autres, des adultes en particulier.
FI : En matière d’immigration clandestine, les Mahorais s’interrogent sur l’inefficacité des dispositifs mis en place par l’État pour lutter contre ce phénomène. Que faut-il faire selon vous pour inverser la tendance actuelle ?
I.A. : Le vrai problème actuellement est que les moyens mis en place par l’État ne correspondent plus aux réalités. Les passeurs ont su anticiper et élaborer une stratégie consistant à débarquer en masse de sorte que les intercepteurs ne puissent poursuivre tous les « kwassas » à la fois. Pour mieux comprendre le phénomène, il importe de savoir que nous sommes en présence d’intercepteurs de 12 mètres de long nécessitant 800 litres de carburant pour trois heures d’autonomie à plein régime. En face, ils ont affaire à des embarcations équipées de deux moteurs de 20 litres chacun qu’ils ne sauraient poursuivre à ce rythme-là sans mise en danger des passagers.
En conséquence, nous proposons que dans le cadre de la loi programme militaire 2019-2025, un patrouilleur de nouvelle génération soit affecté à la surveillance de nos frontières. Ce nouveau type de navire dispose d’une autonomie en mer de 30 jours, d’un radar mobile, de 30 membres d’équipage, un personnel supplémentaire de 28 personnes et même d’un centre de rétention administratif. Il pourrait effectuer des missions diverses comme la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic des êtres humains, la surveillance de notre zone économique exclusive (ZEE), la pêche illégale. C’est également, et surtout, une marque de la souveraineté française à Mayotte, un moyen d’augmenter nos services de renseignements sur le territoire.
La TV d’Orange s’enrichit des offres premium Canal+ à la Réunion et à Mayotte
Canal+ et Orange annoncent que les offres premium de Canal sont accessibles depuis le 3 mai aux clients de la TV d’Orange à La Réunion et à Mayotte. Ils peuvent ainsi profiter du meilleur des deux univers TV sur un seul et même décodeur : celui d’Orange. Avec la TV d’Orange par Internet, les clients profitent déjà de 65 chaînes TV incluses, de l’accès à des services replay, à un catalogue de vidéos à la demande, aux services Disney+, OCS, Netflix et Amazon Prime Video, ainsi que d’un large choix de bouquets TV thématiques.
Grâce à l’abonnement à Canal+, les clients pourront choisir entre les cinq formules : Essentiel+, La Totale Ciné/Séries, la Totale Sport, La Totale, ou encore Les Chaînes Canal+, à partir de 35 euros par mois. En mai, les clients pourront retrouver les films box-office Dune et Jungle Cruise, la création originale de Jonathan Cohen Le Flambeau Les Aventuriers De Chupacabra, la sélection Cannes 2021 avec Titane, Tout s’est bien passé, La Fracture, Fast and Furious 9, ou encore faire le plein de Grands Prix avec la Formule 1TM et MotoGPTM.
Projet de mandature 2021-2028 : le Département livre ses promesses
Adopté à l’unanimité le 12 avril dernier, publié en ligne puis disponible les lieux publics, le projet de mandature se trouve construit autour de trois grands axes: le développement entendu au sens large avec les déplacements, les infrastructures, l’économie ; les questions liées au mieux vivre ensemble autour des solidarités, de la culture, du sport, de la formation ; enfin, une partie intitulée « changer d’ère » axée sur la gouvernance, les questions liées aux aspects institutionnels (commande publique, volet régional, gestion).
Outre la réalisation d’un certain nombre d’infrastructures importantes et emblématiques (quai n°1 de Longoni, bassin olympique de Kawéni, boulevard urbain de Mamoudzou…), des propositions concrètes dans de nombreux domaines de la vie quotidienne (jeunesse, formation…), ce projet propose une mesure symbolique « sociale et écologique » : la gratuité de la barge pour les piétons, sur la base d’un calendrier défini prochainement et après l’adoption d’une prochaine délibération en ce sens. « C’est un document qui trace un cap et j’y tiens beaucoup. On nous a souvent demandé ce que serait notre chemin pour la mandature, il fallait prendre le temps nécessaire d’écrire les choses, de tenir la liste des grands projets que nous voulons réaliser pour la population, dont je mesure bien toutes les attentes fortes », précise d’ailleurs le président, Ben Issa Ousseni.
Citons parmi quelques exemples de projets : la mise en place de deux nouveaux amphidromes dès 2023, la création de trois lignes de transports en commun en site propre, le développement des infrastructures numériques, le renforcement de l’économie circulaire, le soutien au monde agricole, coopération régionale, l’aide à domicile et l’accès au droit, la construction de lieux d’accueil enfants-parents, le soutien à une université de plein exercice, la promotion des arts et des traditions, la création d’un véritable agenda culturel, le pass culturel numérique, le schéma directeur de développement des sports… En termes de gouvernance, la proximité et le terrain seront renforcés (visites cantonales…), la culture de l’évaluation sera également confortée, les projets de coopération intercommunale seront soutenus avec un plan pluriannuel sur cinq ans… « Je m’engage devant vous sur ce projet, que je n’ai pas souhaité construire comme un catalogue de mesures, mais comme un guide des orientations que nous portons pour Mayotte. La transformation de notre Département en véritable collectivité régionale me tient notamment particulièrement à cœur », conclut le chef de l’exécutif.