Alors que le vote solennel relatif au projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte est prévu ce mardi à l’Assemblée nationale, Kassandrah Chanfi (MoDem Mayotte) salue la suppression du séjour territorialisé et l’avancée des droits sociaux, tout en regrettant le ralentissement des projets causé par la suppression de l’article 19.
« Nous avons soutenu la suppression de l’article 19 rédigé en l’état. Nous n’avions pas suffisamment de garanties afin de protéger les Mahorais. Nous en avons demandé la réécriture. » C’est par ce constat que Kassandrah Chanfi, présidente du MoDem Mayotte, réagit à la suppression de l’article 19 du projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte, qui a été examiné par l’Assemblée nationale la semaine dernière. Mais elle nuance : « Pour permettre le développement de l’île, il y aura des expropriations. Avec ou sans article 19, il existe déjà une loi sur les expropriations pour cause d’utilité publique. » Avant d’ajouter : « L’article 19 permettait une accélération du développement sur le territoire. Sa suppression entraîne un ralentissement des projets structurants. » Citant les projets de Caribus ou prenant exemple sur le futur hôpital de Combani : « Les Mahorais nous demandent que les projets avancent vite », justifie-t-elle.
La cheffe de file du MoDem Mayotte salue cependant la fin du séjour territorialisé prévu pour 2030, portée au sein de cette loi par un travail transpartisan, ainsi que l’alignement des droits sociaux avec l’Hexagone, et l’instauration d’une zone franche permettant à toutes les communes de l’île d’appartenir à un quartier prioritaire de la ville. Le vote solennel du texte, prévu ce mardi 1er juillet, reste soumis à une motion de censure déposée par le Parti socialiste le même jour.
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.