Le nombre de passages aux urgences pour infections respiratoires aigües (IRA) basses chez les plus de 15 ans augmente depuis la semaine 9 et se situe, en semaine 19, à un niveau supérieur à celui des deux saisons précédentes. On enregistre 17 passages aux urgences avec un taux d’activité de 3.9% en S19 (vs. 2.9% en S18), dont deux ont donné lieu à une hospitalisation secondaire. Sur la période, ce sont au total 124 passages aux urgences et 25 hospitalisations secondaires qui ont été enregistrés soit un taux d’hospitalisation de 20.2%.
La stratégie de surveillance repose sur le test des patients hospitalisés avec une symptomatologie respiratoire, dans l’un des services du centre hospitalier de Mayotte ou l’un des quatre centres de soins qui y sont rattachés. L’analyse biologique en PCR recherche 21 germes respiratoires (dont les Influenzavirus, le virus respiratoire syncytial et le Sars-CoV-2). Le premier cas confirmé d’Influenzavirus a été enregistré en S09, seulement quelques semaines après la fin de l’épidémie précédente.
Depuis la détection du premier cas, 106 cas confirmés de grippe A(H1N1) ont été détectés à Mayotte. Un pic a été observé en S18 (28 cas d’influenzae confirmés biologiquement). Le nombre de cas confirmés en S19 est en baisse par rapport à la semaine précédente (21 cas). Aucun décès n’a été rapporté pour l’épidémie 2022 pour l’instant.
La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) et la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (CAPAM), le groupement de défense sanitaire (GDS) ainsi que le syndicat des jeunes agriculteurs informent les agriculteurs que la phase de dépôt tardif des déclarations « surfaces » de la campagne PAC 2022 a débuté le mardi 17 mai pour s’achever le vendredi 10 juin. Durant cette période, les aides des dossiers télédéclarés sur TELEPAC seront attribuées avec des pénalités (1% par jour ouvré de retard).
À partir du 11 juin, les dossiers ne seront plus recevables. Les agriculteurs qui souhaitent une assistance pour leur télédéclaration sont invités à se rendre dans les meilleurs délais selon les horaires d’accueil du public : auprès de la CAPAM s’ils ne sont ni adhérent du GDS ni du syndicat des JA ou auprès du GDS ou syndicat JA s’ils en sont adhérents. Les agriculteurs qui n’ont jamais effectué de déclaration de surfaces et qui ont un relevé parcellaire réalisé par l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM) sont invités à se rendre à la DAAF.
Afin de sécuriser la déclaration puis le paiement des aides, les pièces suivantes seront à présenter obligatoirement, avec les mêmes civilités, nom et prénom : copie couleur d’une pièce d’identité valide ou extrait de K-Bis si société, relevé d’identité bancaire valide (hors livret A), facture eau, électricité, téléphone ou autre justificatif de domicile daté de moins de trois mois, numéro SIRET agricole et numéro de téléphone valide.
Au sein du 101ème département, les structures proposant une assistance aux personnes dépendantes ne courent pas les rues. Depuis 2005, l’association Msanda Mayotte vient en aide à ces publics fragiles. Un travail effectué par les auxiliaires de vie qui sont à la fois l’épaule sur laquelle les patients peuvent compter, mais aussi une oreille pour les écouter.
“Depuis la classe de troisième, je savais que je voulais faire ce métier”, confie Jacqueline Said, auxiliaire de vie et assistante technique sur le secteur de Mamoudzou pour l’association Msanda Mayotte. Le cœur de sa profession ? Le lien avec les patients. “J’apprécie le contact humain, mais le plus important c’est bien la communication. Sans elle, nous ne pouvons pas travailler”, poursuit la professionnelle du service à la personne. À ses côtés, Fatima Mavouna, elle aussi auxiliaire de vie et assistante technique sur les régions Nord et Centre de l’île, ne s’imaginait pas dans un autre secteur d’activité. “J’aime être auprès des personnes âgées et leur apporter mon aide”, témoigne-t-elle avec beaucoup de douceur.
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Chaib El-Mahamoudou, le directeur adjoint de Msanda Mayotte, entouré de Fatima Mavouna et de Jacqueline Said, deux auxiliaires de vie au sein de la structure.
Chaque jour, les auxiliaires de vie sont la bouffée d’oxygène des personnes isolées.
Maillon essentiel de la chaîne de soins, les professionnelles de l’assistance à domicile créent également un lien avec le personnel soignant.
L’association Msanda Mayotte compte une centaine d’auxiliaires de vie sur l’ensemble du territoire.
Toilette, repas, entretien du logement, tâches administratives ou encore activités, les auxiliaires de vie mahoraises font parties intégrantes du quotidien des personnes dont elles s’occupent. “Les gens ont de moins en moins de temps à accorder à nos aînés. Notre travail est d’être là pour eux”, souligne Jacqueline Said.
Une équipe à l’écoute
Chaque jour, les auxiliaires de vie sont la bouffée d’oxygène des personnes isolées, une passerelle avec le monde extérieur. “Nous devenons leur confident. Parfois, nous sommes les seules personnes qu’ils voient de la journée”, explique-t-elle. Un lien de confiance très fort que les professionnelles entretiennent malgré la difficulté de leur emploi. “C’est un métier dans lequel nous sommes confrontés à la finitude”, affirme Chaib El Mahamoudou, directeur adjoint de Msanda Mayotte. “Nous les accompagnons dans leur souffrance. Nous les voyons se dégrader de jour en jour et parfois même, nous les voyons partir. Mais je suis fière de mon métier, fière de leur apporter une fin de vie la plus sereine possible”, déclare Fatima Mavouna, émue d’évoquer les rencontres qui ont changé sa vie.
Aider les aidants
Véritable couteau suisse, les auxiliaires de vie épaulent en parallèle les familles de leurs patients. “Nous leur expliquons les gestes techniques à utiliser pour les manipuler ou encore les raisons de certains comportements liés à des maladies neurodégénératives”, détaille Jacqueline Said. Maillon essentiel de la chaîne de soins, les professionnelles de l’assistance à domicile créent également un lien avec le personnel soignant. “Nous tenons un carnet de suivi”, précise Fatima Mavouna. “Lorsque j’arrive le matin, si je vois que l’état de la personne s’est dégradé, je l’écris pour en informer l’infirmière ou je l’appelle en cas d’urgence.”
Des gestes simples mais tellement importants pour maintenir les personnes dépendantes le plus longtemps possible à leur domicile et dans les meilleures conditions. Des anges gardiens qui veillent sans relâche sur les plus faibles.
Msanda en quelques chiffres
Première structure d’aide à la personne installée sur l’île aux parfums, Msanda Mayotte suit une logique d’accompagnement des personnes à tous les stades de la vie. “Nos activités se sont longtemps concentrées sur l’aide aux personnes âgées”, relate Chaib El-Mahamoudou, directeur adjoint de la structure associative. Activité physique adaptée, télé-assistance, Msanda développe depuis 2019 des systèmes innovants pour faciliter la vie des personnes dépendantes. Aujourd’hui, l’association souhaite également mettre en avant des services d’aides ménagères, de garderie et peut-être bientôt d’aide aux devoirs. Présente sur l’ensemble du territoire avec pas moins de cent auxiliaires de vie, Msanda œuvre au quotidien pour faciliter la vie des Mahorais.
La FCPE souhaite à travers son courrier partager ses principales attentes pour l’école.
Dans une lettre adressée à tous les candidats aux élections législatives, la fédération de conseils de parents d’élèves expose sa plateforme de propositions intitulée « L’école réinventée par ceux qui la vivent », complémentaire au projet éducatif porté depuis maintenant plusieurs années. Décryptage avec son président Haïdar Attoumani Said.
« Nous sommes sur le terrain depuis plus de 18 ans. » Créée le 17 avril 2004, la fédération de conseils de parents d’élèves porte d’une seule et même voix un projet éducatif en lien avec leurs attentes. À l’approche des élections législatives (12 et 19 juin), les militants interpellent les candidats en lice pour leur partager une plateforme de propositions intitulée « L’école réinventée par ceux qui la vivent ». « De manière globale, nos politiques parlent, mais ils ne connaissent pas la réalité », confie Haïdar Attoumani Said. À travers ce coup de pouce, le quinquagénaire espère mettre un coup de pied dans la fourmilière et faire en sorte que l’éducation soit la priorité des futurs parlementaires.
Haïdar Attoumani Said est l’un des membres fondateurs de la fédération de conseils de parents d’élèves.
Parmi les principaux enjeux : le bien-être des progénitures ! « Au niveau des effectifs, nous sommes au-delà des normes européennes… », assure-t-il. Selon les chiffres officiels de l’académie pour la rentrée 2021-2022, le nombre moyen d’élèves par classe s’élève à 30.5 en maternelle et à 18.4 en élémentaire. « Est-ce que les enfants reçoivent la bonne instruction ? Est-ce que les enseignants ne sont pas surchargés », s’interroge tout de même l’habitant de M’Tsangamouji. Avec 7% de scolarisés supplémentaires par rapport à 2020 dans le 1er degré, la construction d’infrastructures reste en deçà des besoins exponentiels. « Il faut former dans de bonnes conditions les futurs hommes et les femmes qui vont prendre en mains l’avenir de Mayotte. »
Cantines scolaires : un décret de 1986
Autre préoccupation de taille : la généralisation des cantines scolaires, rendue pourtant possible à la suite d’un décret de décembre 1986. Son objectif à la base ? Permettre à tous les enfants de bénéficier d’un repas digne au sein de leurs établissements respectifs… « Trente-six ans plus tard, ce sujet est toujours autant problématique, sauf à Sada en raison des liens étroits entre le maire de l’époque, Mansour Kamardine, et Jacques Chirac », regrette Haïdar Attoumani Said. Ainsi, bon nombre d’élèves passent des journées entières le ventre vide, « un frein à une meilleure transmission du savoir ».
Toujours dans la même lignée, la FCPE souhaite faire de l’auto-suffisance alimentaire le défi de demain. Seul hic : l’île aux parfums ne dispose à l’heure actuelle que du seul lycée agricole de Coconi. « Nous avons beaucoup de jeunes qui aimeraient y poursuivre leur scolarité. Faute de places, ils sont obligés de s’exiler à La Réunion ou en métropole où ils se retrouvent alors perdus et esseulés », indique le président, en poste depuis novembre dernier. Ainsi, ce dernier propose que les élus des cinq intercommunalités conviennent de l’implantation d’une structure identique sur chacun des territoires.
REP+, internats d’excellence, …
Par ailleurs, Haïdar Attoumani Said revendique l’élargissement des réseaux d’éducation prioritaire renforcée à l’ensemble de l’île pour que tous les secteurs jouissent du même traitement (financier et humain), mais aussi la mise en place d’internats d’excellence à partir du collège afin de réduire les temps de trajets et d’éviter les blocages intempestifs (caillassages, violences, barrages, etc.). Enfin, la fédération n’oublie pas de sensibiliser à la question de l’accompagnement des élèves en situation de handicap ainsi que de la coopération éducative avec les pays voisins.
Une série de doléances à ne pas prendre à la légère du côté des candidats. « Nous sommes persuadés que vous saurez être attentifs aux exigences des parents d’élèves […]. Nous méritons les mêmes conditions de réussite que partout dans la République ! », conclut la lettre qui leur a été adressée le 20 mai dernier. Reste à savoir ceux qui répondront à la demande de rendez-vous émise par les adhérents pour échanger encore plus en détails sur ce sujet fondamental.
Manuella Grimault et Houlam Chamssidine lors de l’anniversaire des dix ans de MNE.
La semaine dernière, la fédération d’associations Mayotte Nature Environnement a organisé la fête de la nature à Coconi. Deux semaines auparavant, elle avait fêté ses dix ans d’existence sur le territoire avec ses différentes associations partenaires. Une occasion de clôturer l’année 2021-2022 et d’ouvrir 2022-2023 sur une nouvelle priorité environnementale, à savoir l’assainissement.
Une quinzaine de jours avant la fête de la nature organisée la semaine dernière à Coconi, Mayotte Nature Environnement (MNE) avait fêté ses dix ans d’existence en présence de ses différentes associations partenaires. Cette fédération environnementale regroupe en effet une vingtaine de structures œuvrant pour la défense de l’environnement mahorais. À cette occasion, le président Houlam Chamssidine et la directrice Manuella Grimault ont fait un bilan de l’année 2021-2022 et ont révélé les grandes lignes des actions à venir. « Notre grande victoire de l’année a été la création du service juridique environnemental », révèle Manuella Grimault. Ce service sera chargé de la veille et des plaidoyers au tribunal pour tout litige ayant trait aux affaires environnementales.
Les nouveaux locaux de l’association sont situés dans la rue qui fait face à la mairie de Mamoudzou.
Mauvaises habitudes
Si, en 2022-2023, MNE continuera à œuvrer sur ses trois piliers principaux, à savoir la sensibilisation, la réparation et la connaissance environnementale, elle souhaite toutefois mettre davantage l’accent sur l’assainissement pour l’année à venir. « Sur cette question, encore beaucoup de choses sont à mettre aux normes à Mayotte », déclare Manuella Grimault qui précise que de nombreuses structures continuent à déverser leurs eaux usées dans le lagon, par simple habitude. « Mayotte est désormais un département français, elle ne peut plus passer à côté des lois environnementales », ajoute la directrice de la fédération.
Des enquêteurs sur le terrain
Une opinion soutenue par le président Houlam Chamssidine qui précise que MNE enverra des enquêteurs dans tous les lieux sensibles pour vérifier que les eaux usées ne soient plus déversées dans la nature de manière anarchique. « Sur la question du ramassage des déchets, de gros efforts ont été faits ces dernières années à Mayotte, mais pour la question des eaux usées, il y a encore beaucoup d’effort à fournir », déclare-t-il. Il est vrai que des écoulements d’eaux usées sont visibles sur beaucoup de plages de villages, ce qui nuit non seulement à l’environnement, mais également à l’image de Mayotte lors de la venue de touristes.
À l’occasion de la fête des mères, l’association Made in Mayotte organise du 23 au 28 mai une exposition au comité du tourisme de Mamoudzou. Accessoires de mode, cosmétiques, objets de décoration… Les artisans ont préparé un panel divers et varié de cadeaux pour tous les goûts et toutes les bourses.
Elles sont celles que l’on a aimé au premier regard et qui nous aimeront jusqu’au dernier, les mamans ne méritent-elles pas qu’on les gâte au moins une fois dans l’année ? Cette semaine, les artisans de Mayotte fêtent au détour d’une boutique éphémère celles qui nous ont donné la vie. Savons, bijoux, poteries, sacs, robes… Chaque maman est unique et son cadeau doit l’être aussi. “Nous proposons à nos acheteurs de faire graver leur cadeau avec un prénom ou un petit mot doux”, explique Marlène Freytag, créatrice de stylos, de sculptures et d’accessoires à l’atelier Touch’ du bois.
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Treize artisans
Mobilisés à la création de leurs œuvres, les treize artisans ont confié à trois jeunes recrues la vente de leurs produits. De lundi à vendredi de 8h à 17h, puis samedi de 9h à 15h, Nassila, Diamant et Bachar auront à cœur d’accueillir les acheteurs et de les orienter. Entre coffret parfumé ou sac personnalisé, le choix est cornélien… et des conseils avisés seront nécessaires !
Pour les aider dans leur travail pour ce nouvel événement, l’association Made in Mayotte s’est dotée d’une caisse enregistreuse. “Avec plus de 70 références par exposant, il devenait difficile de tenir les comptes”, sourit la présidente de l’association. Par carte bancaire ou en espèces, les visiteurs pourront régler leurs emplettes et célébrer dimanche prochain la fête des mères comme il se doit avec un cadeau 100% made in Mayotte dans les bras.
La semaine dernière, le Maoré Jazz Festival a battu son plein dans plusieurs lieux emblématiques de Mayotte pour se clôturer avec un grand concert dimanche soir sur la place de la République. La tête d’affiche du festival, la chanteuse ivoirienne Dobet Gnahoré, a offert au public mahorais un show final mêlant le chant et la danse de manière impressionnante. Nous lui avons pu lui poser quelques questions à la fin du concert. Interview.
Flash Info : Était-ce votre premier concert à Mayotte ? Comment avez-vous senti le public ?
Dobet Gnahoré : J’étais déjà venue une première fois il y a quelques années, mais il est vrai que je connais peu cette île. J’ai trouvé le public de ce [dimanche] soir un peu timide… Enfin par rapport à celui que j’ai habituellement ! Mais j’ai quand même senti de l’enthousiasme et j’ai eu l’impression que les gens avaient aimé. En tout cas, ils sont restés jusqu’à la fin… (rires).
FI : Quel est le rapport de votre musique au jazz ?
D.G. : Mes inspirations sont africaines et je chante dans beaucoup de langues parlées en Afrique, dont le swahili. C’est vrai que ma musique n’est pas du jazz à proprement parler, mais il ne faut pas oublier les origines du jazz qui sont avant tout africaines. Mon tempo est plus rapide et quelques notes diffèrent. Il suffirait de changer peu de choses pour transformer mes morceaux en morceaux de jazz. D’où ma présence dans ce festival qui explore plusieurs aspects de cette musique.
FI : Vous avez chanté plusieurs chansons dans différentes langues. Quels sont les thèmes les plus importants de votre répertoire ?
D.G. : Mon crédo est le panafricanisme d’où le fait que je mêle des langues et des rythmes de plusieurs cultures africaines. Les thèmes que j’aborde sont ceux qui me tiennent à cœur comme celle dans laquelle je rends hommage à ma grand-mère ou encore celle dans laquelle je parle de mon pays, la Côte d’Ivoire. J’essaie également de donner une autre image de la femme africaine. Je tente de lui donner une image dynamique et de montrer qu’elle peut être émancipée à l’intérieur même de sa culture. C’est une thématique qui me tient à cœur.
Durant trois jours, le Céméa (Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active) de Mayotte organise les Assises de la parentalité au centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembéni. « Quel projet de société doit être mis en place ? Quelle éducation assurer ? Sur notre île, nombre d’entre nous sont solidaires. Regardons-nous lors des manifestations nées de ces événements cruels. Toutes les communautés résidant à Mayotte se retrouvent pour défendre la même cause dans des défilés, pour dénoncer, sans distinction quelconque ! Nous sommes donc capables de nous mobiliser, et nous en avons les moyens. Et si nous faisions également de l’éducation à la parentalité notre affaire quotidienne, qui nous mobiliserait sur tout le territoire ? »
Quatre tables rondes sont prévues. Ce lundi, table ronde1 : Le rôle des parents : que dit le droit à Mayotte, dans l’éducation traditionnelle ? Y aurait-il une loi qui autorise les parents à ne pas assurer l’éducation de leurs enfants ? Le même jour, table ronde 2 : Sources de difficultés, les évolutions rapides et les révolutions dans la société mahoraise, les nouvelles familles, les familles en périphérie. Et les jeunes parents ?
Mardi, table ronde 3 : La transmission, les enjeux pour l’autorité. Rendre commune, dans notre quotidien à Mayotte, la question de l’autorité et de la parentalité.. Mardi également, table ronde 4 : Comment institutionnaliser des actions, dans tous les villages de Mayotte ? Face à cette situation de montée de violence juvénile, non contrôlable… Comment faire, que cela devienne une affaire de l’institution publique, l’Éducation à la parentalité.
Mercredi, se déroulait la quinzième finale nationale du concours CGénial récompensant les meilleurs projets scientifiques réalisés par des collégiens et lycéens de toute la France et d’Outre-mer. 19 projets sur les 49 présentés aux jurés ont été distingués lors de la cérémonie animée par l’animateur et producteur radio, Mathieu Vidard (La Terre au carré, France Inter).
L’équipe du collège des Ylangs-Ylangs de Kani-Kéli remporte le prix Génialissime Technip Energies du concours scientifique CGénial pour son projet « MayAventure : Comment créer une expérience vidéo-ludique pour faire découvrir et mettre en valeur le patrimoine mahorais ? ». Le jury constitué de 65 personnes issues de l’Éducation nationale et des mondes de la recherche, de l’entreprise et de la médiation scientifique, récompense « un projet intéressant qui fait découvrir la culture locale, grâce à un jeu vidéo construit en classe, qui laisse entrevoir des perspectives intéressantes et un fort engagement des participants. Les élèves ont réalisé une très bonne présentation ». Les lauréats recevront du matériel scientifique qu’ils choisiront en concertation avec Technip Energies .
Les prix offerts par les entreprises et institutions partenaires permettront aux lauréats de participer à deux concours scientifiques internationaux et de découvrir le fonctionnement de plusieurs sites industriels et de recherche.
Lors de la Conférence des régions ultrapériphériques européennes (RUP), du 17 au 19 mai, Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, et ses homologues des territoires français au premier rang desquels le président du Conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, ont signé une déclaration dans laquelle ils réclament « un changement profond de la politique Outre-mer de l’Etat ». Depuis la Martinique, les exécutifs ont sollicité un entretien rapide avec le chef de l’Etat pour lui présenter leurs doléances.
Ben Issa Ousseni a rappelé plusieurs enjeux pour Mayotte au cours de son intervention à l’occasion de la session plénière de cette conférence. Il a ainsi cité quelques chiffres tout récents qui témoignent de la difficulté de la sortie de la crise sanitaire. « En 2021, en moyenne annuelle selon l’Insee, le taux de chômage au 2ème trimestre s’établit à 30% de la population active à Mayotte. C’est à un niveau environ quatre fois supérieur aux moyennes nationales et européennes ». Il a aussi insisté sur le fait que Mayotte est un territoire qui montre une plus grande fragilité à se remettre de la crise sanitaire, et le chômage y est revenu au taux de 2019. S’agissant de la problématique des mineurs isolés – près de 8.000 à Mayotte – que le président du Département a longuement évoquée aux Açores (Portugal) en novembre dernier, il a souhaité que l’initiative de Garantie Européenne pour l’Enfance, laquelle entend « protéger les enfants et les aider à exercer leurs droits », apporte des solutions concrètes à notre territoire. Le dirigeant mahorais a également largement traité de la question de la gestion de flux migratoires en constante évolution, « une préoccupation majeure pour notre territoire. Mayotte ne peut faire face seule à ces défis », avant d’évoquer les besoins de santé. Il a défendu un traitement à la hauteur des enjeux d’attractivité qui intègrent aujourd’hui la question de la qualité des soins.
Lors d’une intervention consacrée à l’économie bleue, Mayotte a rappelé « l’adoption en fin d’année dernière et au terme d’une large concertation avec les acteurs concernés une véritable stratégie territoriale de l’économie bleue. Cet outil nous permettra d’éclairer nos politiques publiques maritimes pour une croissance inclusive et pour un développement durable ». 46 actions concrètes ont été identifiées pour concrétiser cette stratégie opérationnelle. Le Département espère « pouvoir garantir un développement économique endogène au service des mahorais tout en favorisant son intégration en Europe et dans la zone du canal de Mozambique en tant que région ultrapériphérique de l’Union Européenne ».
Un corps a été découvert par des habitants de Vahibé, ce samedi matin (photo). La police de Mamoudzou confirme qu’il s’agit d’un demandeur d’asile d’origine rwandaise de 39 ans. Elle précise également « qu’il n’y a pas de traces de coups » et qu’il s’agit d’une mort accidentelle, vraisemblablement due à une mauvaise chute. Celle-ci serait arrivée dans la nuit de jeudi à vendredi.
Arrivé il y a deux ans et demi à Mayotte, l’homme vivait seul dans une chambre au premier étage d’une maison située à proximité de la rue Talet, dans le quartier dit « Américain ».
Pressentie au ministère de la Justice, c’est finalement les territoires ultramarins qui échoient à la députée de 51 ans dans le gouvernement d’Elisabeth Borne, ce vendredi après-midi. Elle remplace le Normand Sébastien Lecornu, qui devient ministre des Armées. Pratiquement inconnue à Mayotte, elle était venue en septembre 2018 dans le cadre d’une mission parlementaire.
Son nom ne dit pas grand-chose aux Mahorais et c’est bien normal. La députée des Yvelines Yaël Braun-Pivet n’est pas le visage le plus connu de La République en marche. Avocate de 51 ans, cette native de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a commencé la politique en entrant au parti socialiste dans les années 2000. Ralliant En Marche en 2016, elle a alors réussi à battre le ténor de la droite Jacques Myard pour devenir députée, avant de devenir présidente de la commission des lois de l’Assemblée nationale dans la foulée.
En juillet 2018, elle s’est fait connaître en mettant fin aux travaux d’une commission parlementaire qu’elle présidait sur l’affaire Alexandre Benalla, ce proche d’Emmanuel Macron accusé d’avoir outrepassé ses fonctions élyséennes à multiples reprises. Pourtant, elle estimait à l’époque « qu’il n’y a pas besoin de plus d’enquête à l’Élysée ». Les opposants avaient alors qualifié la manœuvre de « parodie de justice » et seul le Sénat avait pu creuser ce scandale de la Macronie.
Vue comme une fidèle de la majorité, l’avocate remplace ainsi Sébastien Lecornu. Le nouveau ministre des Armées laisse un souvenir mitigé à Mayotte. Porteur de la loi promise lors du dixième anniversaire du département, il avait mis son texte assez vite au placard en février, au grand dam du Conseil départemental mahorais qui ne le trouvait pas assez ambitieux et avait préféré ne pas l’accepter « en l’état ».
Une visite à Mayotte en 2018
Yaël Braun-Pivet n’est pas connue comme une spécialiste de l’Outre-mer. Au cours de sa présidence, sa plus grande contribution a été la tenue des référendums en Nouvelle Calédonie. Après le troisième appel aux urnes qui avait donné une large victoire aux opposants à l’indépendance, elle avait déclaré à nos confrères de France info : « Ce résultat est très important parce qu’il marque la fin d’un processus vieux de 30 ans. L’État, les personnalités de Nouvelle-Calédonie, s’étaient engagés dans un processus de vivre-ensemble et à trois référendums. Aujourd’hui, nous avons enfin abouti au terme de ce processus, donc nous devons nous en satisfaire parce qu’il est important que la parole de l’État soit respectée, que les engagements pris par nos prédécesseurs soient tenus et c’est ce que nous avons fait ».
En septembre 2018, elle était également venue à Mayotte dans le cadre d’une mission parlementaire. Cette dernière avait suivi une opération de la police aux frontières et rencontré les associations comme la Cimade, Solidarité Mayotte et le Collectif des citoyens. Elle s’était rendue à la prison de Majicavo, mais également au sein des locaux de l’association pour la condition féminine et d’aide aux victimes (Acfav). Elle avait visité un quartier de la politique de la ville à Doujani, puis échangé le lendemain avec des membres du parc naturel marin, le Grand cadi et le conseil cadial. « Il ne faut pas qu’il n’y ait que les élus ultramarins qui connaissent ces questions », faisait remarquer la députée, au cours de ce déplacement.
Dans l’opposition, cette nomination n’a pas fait que des heureux, vendredi. Mathilde Panot, députée de La France insoumise, rappelant ainsi : « Cynisme ultime. Yaël Braun-Pivet aux Outre-mer. Celle qui a refusé, en pleine crise sanitaire, notre proposition d’activer le plan Orsec pour distribuer de l’eau à la population de Mayotte et de Guadeloupe qui n’en a pas ».
Seule ultramarine à intégrer le gouvernement, la Guadeloupéenne Justine Benin est nommée secrétaire d’Etat chargée de la Mer.
Un gouvernement avec 17 ministères
Ils restent
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ; Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur ; Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice.
Ils changent
Elisabeth Borne, Première ministre, chargée de la Planification écologique et énergétique ; Sébastien Lecornu, ministre des Armées ; Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé et de la Prévention ; Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion ; Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ; Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.
Ils arrivent
Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ; Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ; Damien Abad, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées ; Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques ; Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-mer ; Rima Abdul Malak, ministre de la Culture ; Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.
Cérémonie de passation de pouvoirs entre M. Sébastien Lecornu et Mme Yaël Braun-Pivet depuis l'Hôtel de Montmorin. pic.twitter.com/TA1RWVp7MC
— Ministère des Outre-mer ???? (@lesoutremer) May 20, 2022
La multiple championne de France et médaillée olympique Patricia Girard est à Mayotte durant une dizaine de jours pour découvrir l’île et aller à la rencontre de sa jeunesse. Elle est accompagnée de la locale de l’étape, Nasrane Bacar, championne et recordwoman de France sur 60 mètres en salle.
Les deux championnes s’étonnent l’une l’autre de leurs faits d’armes, à mesure que la conférence se déroule. Mais en ce soir du vendredi 20 mai, l’amphithéâtre du lycée des Lumières est bien vide devant elles, la faute aux sempiternels embouteillages de Kawéni… Et à l’absence de partenaires institutionnels pour soutenir cette initiative, organisée par Abdillah Sousou, fondateur de Soussou Sportswear, et le club d’athlétisme de Mamoudzou. Pas de quoi désarçonner Patricia Girard et Nasrane Bacar cependant, qui en ont connu d’autres. Devant une poignée de jeunes athlètes mahorais, celle qui est originaire de Chirongui revient en effet sur son parcours, jalonné d’obstacles brillamment enjambés. « J’étais très fainéante, je faisais les entraînements à moitié, me cachais lors des footings, s’amuse-t-elle. Mais ce sport ne peut pas être qu’un loisir, on est obligée de s’investir, et je considère que j’ai atteint tous mes objectifs. »
Si, à côté d’elle, Patricia Girard reconnaît que Nasrane Bacar lui « ressemble parfaitement, dans l’attitude, le caractère », le palmarès de la Guadeloupéenne est d’un tout autre acabit. Spécialiste du 100 mètres haies et du relais, elle cumule quatre olympiades, dont une médialle de bronze aux JO d’Atlanta en 1996, un titre de championne du monde, et plusieurs d’Europe et de France – une vingtaine. « Je n’aimais pas le sport plus jeune », déclare pourtant celle qui fut championne de France de handball avec l’US Créteil. Et sa motivation vient lors d’une rencontre pour le moins hors du commun, avec la légende du sprint Carl Lewis : « Un jour, je vois Gail Devers à la télé, et je dis à ma mère : un jour je vais battre cette femme, Papa m’en est témoin. Aux Jeux Olympiques de 1996, je ne cesse de répéter aux journalistes que je veux juste faire plaisir à mon papa. La veille de la course, je vais voir Marie-José Pérec [double championne olympique en 1996, NDLR] pour me booster. Et le lendemain, je tombe sur Gail Devers, je la bats et je finis troisième, c’était ma fête.
L’athlétisme à Mayotte, « un chantier »
Après quelques questions des jeunes et moins jeunes sur la gestion de l’échec, de l’alimentation ou de la concurrence, le sujet de l’athlétisme à Mayotte est naturellement mis sur la table. « Je découvre Mayotte, et ça me plaît bien, l’ambiance ressemble à celle des Antilles », affirme Patricia Girard, qui aura l’occasion de visiter l’île durant quelques jours. « Je m’attendais à voir beaucoup plus de monde », avoue-t-elle néanmoins. Une déception partagée par sa jeune voisine, qui définit l’athlétisme à Mayotte comme « un chantier ». « Il n’y a pas assez de clubs, d’entraîneurs, de secrétaires, de juges, de quoi faire des compétitions, continue Nasrane Bacar. Il faut que le Conseil départemental mette des choses en place. Je viens de Chirongui, il faut plus de pistes hors de Mamoudzou, plus d’infrastructures. Et puis il y a la question de la sécurité. En tant que femme, je ne pourrais pas prendre mon sac et aller m’entraîner seule après 18 heures. »
Si les deux athlètes reconnaissent volontiers que les sportives et sportifs d’outre-mer doivent partir en métropole pour progresser, la Mahoraise n’exclut pas de revenir sur son île pour y développer la pratique de l’athlétisme. « Je me donne encore un ou deux ans pour finir ma carrière, déclare-t-elle. Mais j’aime Mayotte, et ça me fait plaisir de faire découvrir l’athlé. » Gageons que d’ici son retour, les autorités locales auront agi en ce sens.
Rencontre avec les jeunes de Petite Terre et Cavani
Après la conférence du vendredi soir, Patricia Girard, Nasrane Bacar et Abdillah Sousou étaient en Petite Terre ce samedi pour y mener un stage d’athlétisme auprès des jeunes, avant de se rendre à Cavani hier matin.
Le Vautour club de Labattoir a remporté son duel contre le Basket club dyonisien, samedi soir, dans son gymnase Mamina Cicile.
Ils sont les nouveaux champions de France de l’océan Indien, depuis samedi soir. Les joueurs du Vautour club de Labattoir ont battu le Basket club dyonisien, le champion réunionnais (76-72). Les filles du Basket Club de M’Tsapéré n’ont, par contre, pas fait le poids face au Tampon. Elles s’inclinent 99 à 27.
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Le coach adjoint du Vautour, Insa Soufou, montre
toute sa hargne quand les locaux repassent devant.
La fin de match a été parfaite pour réveiller le public.
Le match a été âpre entre les deux îles. Les Réunionnais ont fait la course en tête pendant presque toute la
rencontre. Mais Labattoir est revenu à l’envie et poussé par son public.
Maladroit une bonne partie du match, demandant même son remplacement dans le
troisième quart-temps, Faïr Amir a inscrit les derniers points décisifs.
Le coach Ahamad Mohamed et son équipe s’emparent d’un deuxième titre en
deux semaines, celui de champion de France de l’océan Indien.
Moins brouillons que Labattoir, les champions réunionnais n’ont pas su capitaliser leur
avance.
Les deux intérieurs du VC , Rifki Saïd et Nassim Zoubert, se prennent dans
les bras à la fin du match. Leur activité en défense et au rebond a été la clé de
la victoire pour Mayotte.
L’ancien joueur professionnel Octavio Da Silveira a fait du mal aux locaux avec son
adresse à trois-points.
Explosion de joie à la fin du match pour Soilihi Antoy-Iahi, le joueur du
Vautour.
C’est la mi-temps
pour les danseurs/
préposés au passage
de la serpillière.
L’absence ces
dernières semaines
de "Jordan Henri",
son meilleur joueur,
a été une source
de motivation
supplémentaire
pour Labattoir.
Abdallah Abdermane, chargé de culture au conservatoire botanique national de Mascarin (CBN).
Pour sa dixième édition à Mayotte, le grand public a pu participer à la fête de la Nature au jardin botanique de Coconi, ce samedi 21 mai 2022. Un événement organisé par l’association Mayotte Nature Environnement. L’objectif ? Sensibiliser la population aux problématiques environnementales afin de changer les comportements néfastes pour la biodiversité.
Concours photo, jeux pédagogiques, expériences scientifiques, visites guidées, randonnée ou encore tombola, la fête de la Nature a été cette année encore riche en émotions. Dès 8h30, les dix-sept structures présentes au beau milieu du jardin botanique de Coconi accueillent les curieux pour leur faire découvrir l’environnement de Mayotte et ses enjeux. “Cette journée est plurithématique” explique Manuella Grimault, coordinatrice de l’association Mayotte nature environnement et du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD). L’air, l’énergie, les déchets, la biodiversité, les forêts, l’agriculture, l’apiculture, il y en a pour tous les goûts.
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Échantillons d’espèces indigènes.
Ludivine Sadeski et Pierre Bonne présentent la maquette modélisant les risques d’érosion.
Ludivine Sadeski et Pierre Bonne présentent la maquette modélisant les risques d’érosion.
Maquette du volcan de Mayotte situé au large des côtes de Petite-Terre.
Membres du service de police intercommunale de
l’environnement de la CCSud.
Les petits nouveaux de l’édition 2022
Derrière un panel d’échantillon de végétaux, Abdallah Abdermane, chargé de culture au conservatoire botanique national de Mascarin (CBN), est prêt à répondre à toutes les questions des passionnés de la flore mahoraise. “Notre mission se résume en trois mots : connaître, conserver et communiquer”, affirme le titulaire d’un baccalauréat aménagement et gestion des milieux naturels, gestion de la flore et de la faune sauvage. Afin de présenter les différents rôles de leurs structures, les employés du CBN ont prévu diverses activités.
Initiation aux techniques de création d’un herbier, explication de l’importance d’une banque de semences végétales, visite commentée du jardin botanique, tout est prévu pour mettre en avant les plantes indigènes de l’île aux parfums. “Il est primordial de préserver les milieux naturels et leur flore”, avance Abdallah, “Notre rôle est de mettre en avant ce patrimoine en sensibilisant le grand public, de protéger les espèces de Mayotte plutôt que les espèces exotiques.” Une mission que les botanistes pourront mener à bien en participant pour la première fois à la fête de la Nature au sein du 101e département.
Les forces vives en action
“Lutter contre les atteintes à l’environnement, la destruction de la forêt primaire, la mise en culture des espaces naturels, le braconnage d’espèces protégées mais aussi la prolifération de déchets industriels et professionnels et ménagers”. Tel est le rôle très complet et les missions opérationnelles effectuées par la brigade de police intercommunale de l’environnement de la communauté de communes du Sud. “Nous avons rarement l’occasion de discuter avec le grand public. Cet événement est l’occasion rêvée pour communiquer sur notre travail et nos objectifs”, explique Jean-Pierre Cadière, chef de service au sein de ladite brigade.
A terre ou en mer, les agents travaillent chaque jour à faire respecter la législation en matière d’environnement. “Nous ne sommes pas de simples verbalisateurs. Notre but est de faire baisser les infractions contre l’environnement et arrêter l’atteinte à la biodiversité et pour cela tous les moyens sont bons.” Ancien inspecteur de l’environnement de l’office français de la biodiversité (OFB), le représentant des forces de l’ordre a rejoint l’équipe d’intervention de la CCSud dès sa création en 2019. “Nos élus se mobilisent pour protéger les écosystèmes fragiles de Mayotte et aujourd’hui notre travail paye avec la diminution de certains délits », dit le policier avec enthousiasme. Rappelant ainsi que même si l’uniforme peut impressionner, “nous allons tous dans le même sens, la protection de la nature”.
Des ateliers au cœur de l’actualité
Mondialement célèbre, le volcan de Mayotte n’a pas fini de faire parler de lui. “Notre île se situe sur une zone volcanique. Il y a plein de petits volcans au fond de l’océan, mais ce qui est vraiment extraordinaire c’est d’observer c’est d’assister à naissance d’un volcan de notre vivant”, se réjouit Ludivine Sadeski ingénieure en géophysique au bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Au beau milieu de maquettes représentant les reliefs mahorais, la scientifique et son collègue Pierre Bonne, hydrogéologue, exposent aux curieux les domaines étudiés par le BRGM. Glissement de terrain, gestion et qualité des eaux souterraines, surveillance du volcan, les risques naturels n’ont pas de secret pour eux. “Aujourd’hui, nous souhaitons sensibiliser la population aux problématiques du territoire”, indique Ludivine. Parmi ceux-ci, l’érosion se pose comme un enjeu majeur de l’île aux parfums. Grâce à un bassin versant modélisé à petite échelle, toutes les générations apprennent l’importance de la végétalisation des sols et les risques des terrains laissés nus. Un bon moyen de sensibiliser l’ensemble de la population aux diverses problématiques environnementales que connaît l’île.
Six ateliers permettaient aux enfants et aux adultes de découvrir toutes les possibilités liés au numérique. Ici, ils apprennent de façon ludique à programmer de petits robots.
Pour son premier événement, le Raiv (Rassemblement action intégration de Vahibé) a mis en place des ateliers destinés aux plus jeunes, dans les locaux de l’école Vahibé 1. Avec le succès de l’opération, l’association espère promouvoir aussi son futur centre numérique.
« On est débordé. On a dû ouvrir des ateliers en plus. » Le problème d’Ali Nassurdine n’en est pas vraiment un. Ce matin, le président du Raiv (Rassemblement action intégration de Vahibé) a de quoi faire. De nombreux enfants, plus de 180, ont répondu présents, preuve que les nouvelles technologies attirent des jeunes, qui n’ont pas forcément accès à la maison. « On cherche à implanter le numérique dans le village », indique le président de l’association Raiv.
La jeune équipe du Raiv était à l’initiative de cette matinée. Plusieurs partenaires, dont Cap Numérique, leur ont filé un coup de main.
Plusieurs ateliers étaient proposés, comme de l’initiation au codage par exemple. En robotique, les enfants ont pu manipuler, voire même construire de petits robots. « C’est en fonction de l’âge. Les plus grands ont pu fabriquer leurs robots en suivant un mode d’emploi. Les plus petits doivent programmer les robots pour qu’ils suivent un circuit », explique Ahmed Abdoulllali, chef de projet de Cap numérique. La structure basée à Mamoudzou a prêté une partie de son matériel pour cette matinée.
Un centre numérique à la rentrée
Cet événement en appellera d’autres, promettent les organisateurs qui veulent créer également un centre numérique. « Il y a aura des conférences, on pourra aider des jeunes sur des projets numériques et des cours informatiques », annonce Ali Naussurdine.
Et ce ne sont pas forcément que les jeunes qui pourront en profiter. Lors de la matinée organisée à Vahibé, une dizaine de mamans étaient inscrites pour apprendre les rudiments informatiques, comme gérer une boîte mail où payer leurs impôts. Preuve que l’association, pourtant à ses débuts, a bien repéré les besoins.
Ancien vice-président du Conseil départemental de Mayotte dans la mandature 2015-2021, originaire de Gnambadao (commune de Bandrélé), Issa Issa Abdou est aussi de la partie pour les législatives de cette année. Il fait partie de la dizaine de candidats qui briguent le fauteuil du député de la 2ème circonscription. Economiste de formation, l’ancien DGS de la commune de Sada durant 15 ans se lance dans cette campagne avec un programme basé sur 10 engagements en faveurs des Mahoraises et Mahorais. Immigration clandestine, zones franches d’activité, préfecture de région, minimas sociaux, centre hospitalier universitaire (CHU), autant de sujets qu’il aborde dans l’entretien ci-après, avec en prime une notion juridique nouvelle, le concept de « la défense excusable »…
Flash Infos : L’immigration clandestine est au cœur des préoccupations majeures de notre territoire que chaque candidat à ces élections relaie à sa manière, quelle est votre approche de cette problématique ?
Issa Issa Abdou : Personnellement, je distingue l’immigration tout court de l’immigration clandestine ! De la première, on en a besoin comme tout autre pays en développement, la seconde, est porteuse d’insécurité et les conséquences sont dramatiques. Je suis de ceux qui font le lien entre les deux, les chiffres sont là pour le démontrer, connus de tous, et c’est même un préfet, délégué du gouvernement à Mayotte, Monsieur Jean-François Colombet qui les a rendus public et reconnu cette vérité. Il nous faut donc soigner ce mal par sa racine, la question de nos frontières et de la diplomatie avec les Comores est importante mais l’insécurité dans cette île ne se résume pas qu’à l’immigration clandestine. Il faudra tout de même apporter des réponses puisque le lien est évident. Aux grands maux les grands remèdes, il faut prendre le problème dans sa globalité, à savoir, un volet maritime avec la création d’une brigade « ad hoc », quelque chose de nouveau avec une direction dédiée sous la coordination d’un sous-préfet chargé de la surveillance de nos côtes.
En termes de moyens terrestres, il faut aider les communes à se doter de moyens de vidéosurveillance et à mieux former leurs services de police lesquels sont à mon sens le premier maillon de la chaine de lutte contre l’immigration clandestine, à s’éclairer davantage pour amoindrir la délinquance nocturne. Ne pas impliquer les communes dans ce dossier est une faute même si habituellement nous nous accordons sur le fait que la surveillance de nos frontières et de nos côtes relève avant tout du régalien. L’Etat c’est nous tous, donc il va falloir imaginer des conventions avec l’ensemble de communes mahoraises pour obtenir une police de proximité qui assure, notamment, la surveillance de nos plages, etc… Il y a aussi un nécessaire renforcement des forces de police et de gendarmerie existantes, mission relevant des compétences du préfet, mais que le député que je serai aura à défendre au niveau de l’Assemblée nationale. Elles méritent vraiment d’être soutenues pour obtenir tous les moyens dont elles ont besoin pour faire face à la délinquance sur ce territoire.
Pour être complet sur ce volet terrestre, il faudra également en finir avec les titres de séjour territorialisés « Made in Mayotte » car libérer ce territoire c’est aussi permettre à ces personnes qui sont en conformité avec les règles d’aller ailleurs s’ils le souhaitent. La solidarité nationale doit jouer lorsqu’un territoire est débordé même si « la circulaire Taubira » de 2013 n’est pas applicable ici.
FI : Pensez-vous réellement que de telles mesures suffisent à réprimer une délinquance chronique et à ramener la quiétude sur l’île sans renforcement des instruments juridiques ou sociaux existants ?
I.I.A : Effectivement, il y a aussi un aspect juridique à apporter dans les réponses contre la délinquance à Mayotte parce qu’un délinquant connu mais non puni, in fine, ça ne sert à rien. Sur plan du juridique, il y a une mesure qui me tient à cœur, et que j’appelle moi le « la défense excusable ». Ce serait une façon de permettre à la victime d’une agression violente de se défendre sans être poursuivi. Autrement dit le contraire de ce qui se passe aujourd’hui sur l’île où certaines personnes, en plus de se faire agresser, se retrouvent devant des tribunaux pour s’être défendues ou pour avoir défendu leurs biens. Bien sûr, la démarche doit être suffisamment canalisée pour éviter toute dérive, entre autres, parce que la notion de légitime défense ne s’applique pas aux biens.
F.I. : Restons sur cette question de la délinquance, n’avez-vous pas l’impression qu’en réalité, la source principale de cette violence juvénile est une démission des pouvoirs publics devant des enjeux importants, et que l’humain a été délaissé dans le développement de Mayotte au profit des infrastructures ? N’a-t-on pas perdu de vue le fait que le jeune d’aujourd’hui sera le responsable de demain ?
I.I.A : Vous avez raison. Tout comme il ne faut pas faire un amalgame si le lien est avéré entre des actes de violence et l’immigration clandestine. Il ne faudra pas indexer tous les immigrés clandestins car il y a aussi des enfants mahorais qui sont des sources à problèmes et c’est une réalité de le constater. L’idéal serait de créer des groupements d’intérêt public (GIP) de différentes collectivités locales pour favoriser la prise en charge de nos jeunes à travers des actions de formation et d’insertion, des mesures très précises qui leur permette d’envisager l’avenir autrement que dans cette délinquance et la rue. Il est vrai que la situation actuelle est en partie consécutive à une absence de politiques publiques d’insertion. Tout doit être tenté pour nous permettre d’avancer dans le bon sens sans avoir à répéter les erreurs qui nous ont conduit dans cette situation extrême, en fournissant des éléments d’espérance pour que cette jeunesse-là soit formée. Il en va de l’avenir de Mayotte. Il y a une alternative à la prison, ce sont des maisons d’accueil de jour comme cela se fait déjà pour les enfants à caractère social, et à condition qu’il y ait derrière cette démarche un projet éducatif débouchant sur un projet d’avenir pour le jeune pour se construire. Pendant qu’il sera pris en charge dans ce genre de structure, ce sera un coupeur de route en moins, et toute la société sera gagnante. Et contrairement à ce que j’ai pu entendre ici et là, on ne fait pas ça pour les étrangers mais pour Mayotte, car en mettant cette mesure en pratique c’est la maison d’un tel qui ne sera pas cambriolé et la voiture de tel autre qui ne sera pas caillassée. De la même manière, il faudra que les cadis soient mis à profit pour jouer leur rôle traditionnel de « juge de paix » puisque la loi de 2010 en a fait des médiateurs. Ils jouissent d’un grand respect et d’une grande autorité au sein de la population. Ils connaissent presque tout le monde et peuvent nous être d’un grand secours, notamment pour tout ce qui concerne les litiges liés au foncier. Ce sera aux parlementaires de trouver la forme juridique adéquate à leur donner et les rendre efficaces dans la lutte contre la délinquance en faisant des propositions législatives.
F.I. : Quelle politique économique mettre en place dans cette île pour impulser la relance que tout le monde appelle de ses vœux et retrouver le rythme de développement que nous avons connu précédemment ?
I.I.A : Selon moi, il convient déjà de constater que ce qui n’a pas marché dans ce domaine, c’est l’existence d’une économie à plusieurs vitesses, je pense notamment à la commande publique. Lorsqu’on a des projets de grande envergure tels que le CHU, l’université de plein exercice et son Crous, la préfecture de région, lorsqu’on règle le contournement de Mamoudzou par les hauts, ça libère de l’activité, des emplois, ça réduit le chômage et la pauvreté sur le territoire, ça fait vivre les foyers. L’économie dans mon esprit c’est cela ! Mais il faut de l’ambition et de la volonté pour porter ces projets, il faut également que les collectivités locales aient les moyens de payer à temps les entreprises qu’elles font travailler. Il est anormal que des artisans attendent 3 à 4 mois avant d’être payées alors qu’elles ont livré les travaux commandés. Il faut rendre attractive cette île en la transformant en zone franche et faire appel aux investisseurs pour venir créer de l’activité, inciter aussi les Mahoraises et les Mahorais à créer de l’emploi moyennant des facilités administratives et fiscales. Cela fait un moment que j’ai lancé cette idée, que d’autres reprennent d’ailleurs dans vos colonnes ces derniers temps, pourquoi pas ? Le plus important est que les choses prennent forme en un moment donné pour le bien de tous.
F.I : Vous avez parlé de grands projets ci-dessus, quels sont les projets propres au candidat Issa Issa Abdou ?
IA : Si je suis élu, d’abord il y a le contrat de convergence qu’il faut achever, notamment sur les articles 7 et 8, c’est la loi sur l’égalité réelle qui se termine en juillet 2022. En revanche, il faut faire en sorte que la loi de finances 2023 qui sera votée par la nouvelle Assemblée consacre un effort réel pour Mayotte. De la même manière qu’on avait dit 2,6 milliards d’euros, moi je proposerai qu’on fasse le double. Pourquoi ? Simplement parce que la loi de finances 2022 qui a cours actuellement a démontré une évidence, l’effort budgétaire de l’Etat à Mayotte c’est 3100 € contre 7200 € pour les autres DOM. Vous voyez donc qu’il a un delta à rattraper, ce qui ne peut se faire que par un doublement de cet effort pour qu’on arrive à un peu plus de 3 milliards d’euros au bas mot, qu’il faudra diriger dans le contrat de convergence. Pour bien comprendre, il s’agit ici d’une programmation de projets définis, avec des moyens conséquents pour les réaliser et un engagement clair de l’Etat de les réaliser dans une décennie. Une fois qu’il sera validé au niveau du Parlement, il faudra veiller à ce que les collectivités locales déterminent un plan pluriannuel d’investissements, au même titre que le Département (qui a déjà validé son plan de mandature) et qu’un certain nombre de projets communaux soient insérés dedans. En concomitance, je préparerai la loi de programmation dont je connais les grands axes, qui nous permettra de réaliser le Centre hospitalier universitaire (CHU) en relation avec l’université de pleine exerce et sa faculté de médecine qui nous permettra de former nos futures médecins ici même, du moins une partie de leur cursus, et ainsi contribuer à lutter contre le désert médical que connait Mayotte.
F.I. : Pourquoi la construction d’une préfecture de région est si importante pour vous alors que c’est une décision qui relève, théoriquement, d’une volonté de l’Etat ?
I.I.A : Simplement parce que c’est également dans cette programmation que nous pourrons bâtir une préfecture de Région étant donné que nous sommes à la fois Département et Région d’Outre-mer, et accueillir des préfets déjà expérimentés et non plus des novices juste sortis de l’ENA. Nous avons vu ce que cela a produit de positif avec l’affectation de Dominique Saurain … et d’ailleurs cela permettra de mettre un frein progressif à cette aberration institutionnelle consistant à centraliser certaines missions essentielles à La Réunion. Figurez-vous qu’aujourd’hui presque tout est fait là-bas, nos communes sont devenues juste des boites à lettres pour le traitement et la réalisation des cartes d’identité et des passeports qui se font dans le Département voisin. Cela prolonge bien entendu la durée d’attente et de délivrance de ces documents qui prend parfois des mois. Mais ce n’est pas tout, depuis peu, les salaires des fonctionnaires de l’Etat (agents de la police et la préfecture) sont de plus en plus traités à La Réunion, ça ne peut plus continuer, parce qu’il arrive que les acquis de certains salariés ne soient pas pris en compte, avec des blocages qui peuvent durer plusieurs mois. Mayotte est un plein département et non un sous-département qui dépend de La Réunion. Et comme personne ne dit rien ça monte crescendo et moi je veux lutter contre cela parce que ce n’est pas normal. J’allais oublier de préciser que c’est aussi dans cette optique que le centre hospitalier de Mayotte (CHM) a quitté le groupement hospitalier du territoire (GHT), parce que dans l’esprit du ministère de la santé et de l’Etat à Paris, la Région océan Indien en terme de santé était une seule et même région. Et qui disait ARS OI pour le ministère, c’était plus de 63 millions d’euros pour La Réunion et des miettes pur Mayotte, soit 6 à 7 millions au grand maximum. Il nous fallait donc sortir de là et j’en suis très fier car depuis que nous l’avons fait, le fléchage du budget de l’ARS Mayotte se fait directement au ministère. Mayotte c’est Mayotte, La Réunion se trouve à des milliers de bornes d’ici, nous avons ici nos spécificités propres, notre identité, et ce n’est pas acceptable de faire croire que c’est une même région. Autre aberration du même genre, vous composez certains services d’urgence, vous allez tomber sur un répondeur téléphonique à La Réunion qui vous demande ce qu’on peut faire pour vous etc…. C’est ça un Département d’Outre-mer ? Non bien sûr, en tout cas pas dans mon esprit !
F.I. : Le social est un autre grand enjeu dans cette campagne des législatives 2022, que proposez-vous pour lutter contre la vie chère sur le territoire, en particulier pour les personnes âgées ?
I.I.A : Moi je souhaite faire en sorte que l’alignement des droits sociaux entre Mayotte et les autres départements soit une réalité. Cela fait aussi partie de mes projets prioritaires. Tout le monde en parle mais il n’y a aucune lisibilité pour le moment, le pacte pour la départementalisation parlait de 2036, la convention « Mayotte 2025 » prévoyait cela pour 2025. Entre temps, l’on s’aperçoit que ce n’est pas tenable, parce que nous y sommes presque. Moi je propose un calendrier précis de 10 ans, avec une lisibilité très claire, comme le préconise d’ailleurs la Cours des comptes dans son rapport de 2016. Il faut une trajectoire très claire pour la défense des intérêts de ce territoire et la convergence des droits sociaux. Cela permet de voir l’impact et les conséquences qui en découlent, notamment les cotisations sociales, de manière à pouvoir s’organiser, avec les retraites en urgence. Le Président de la République a parlé de 1100 € pour les retraites, chiche ! C’est un vrai sujet pour Mayotte. Les personnes âgées qui se sont battues pour que Mayotte demeure Française doivent y avoir droit, parce qu’elles méritent de vivre dans la dignité ne serait-ce qu’au nom de la solidarité nationale. Leur situation actuelle est indigne de la République.
Daniel Martial Henry se retire de la course
Parmi les concurrents d’Issa Issa Abdou dans la circonscription du sud, Daniel Martial Henry a décidé de ne pas se présenter finalement. Le président du Modem 976 avait demandé l’investiture de la majorité et était en concurrence avec Boinamani Madi Mari, le représentant d’Agir, une autre formation soutenant Emmanuel Macron. Le plus jeune étant retenu, il était plus compliqué pour Daniel Martial Henry de rentrer en campagne avec l’étiquette de dissident du camp présidentiel.
« Le MoDem étant une force de la majorité présidentielle, et afin de maximiser les chances de voir aboutir un candidat de la mouvance présidentielle, fidèle aux principes et valeurs du « Centre », j’ai décidé de retirer ma candidature aux législatives des 12 et 19 juin 2022 », annonce l’ex-candidat.
Sur le parking du ponton de plaisance, jusqu’à dimanche à 19h, la circulation et le stationnement des véhicules terrestres à moteur, y compris les deux roues, seront interdits sur la totalité du parking du ponton de plaisance depuis le camion blanc jusqu’au camion rouge, à l’exception des véhicules de secours en cours d’intervention urgente (SMUR-SAMU, médecins) et de police.
Place Zakia Madi, jusqu’à dimanche, à 22 h, le stationnement de tout véhicule terrestre à moteur, y compris les deux roues, sera interdit sur la place Zakia Madi et ses abords. La circulation sera interdite sur les portions des rues secteur marché pendant le déroulement du concert, rue Toumbou Sélémani dans sa partie avec l’avenue Abdoul-Bastoi Omar, avenue Abdoul-Bastoi Omar/rue Toumbou Sélémani et rond-point Zéna Mdéré/rue Toumbou Sélémani.
De la MJC de M’tsapéré, avenue Abdallah Houmadi, jusqu’à la place Zakia Madi, boulevard Mawana-Madi, le dimanche, à partir de 7h jusqu’à 10h, la circulation sera interdite et déviée par les agents de la police municipale, au fur et à mesure de la constitution et de l’avancement du cortège sur le parcours suivant. Le parking de la MJC de M’tsapéré sera interdit au stationnement de 5h à 12h, dimanche également.
Dans les territoires ultramarins, la valorisation, au niveau local, des d’emballages ménagers et des papiers issus de la collecte sélective est un enjeu environnemental et économique majeur. Pour y faire face, Citeo a lancé un appel à manifestation d’intérêt afin de soutenir la création de filières locales de valorisation de ces matériaux, via un accompagnement technique et financier des porteurs de solutions.
Les départements, régions et collectivités d’Outre-mer incluses dans le périmètre de la REP (Responsabilité Elargie du Producteur) des emballages ménagers et des papiers représentent 2,1 millions d’habitants répartis sur 7 territoires (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Réunion, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon). Aujourd’hui, ces territoires ont majoritairement recours à l’exportation pour le recyclage de leurs déchets d’emballages ménagers et leurs papiers graphiques.
La raison principale est structurelle. Constituant de faibles bassins de population, ces territoires génèrent des volumes de déchets trop limités pour favoriser le déploiement d’infrastructures de recyclage industriel de manière pérenne.
Face à ce constat, Citeo, entreprise à mission créée pour réduire l’impact environnemental des emballages et des papiers, a lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour accompagner le développement de solutions locales de valorisation des matériaux issus de la collecte sélective dans les territoires ultramarins, et valoriser le développement de savoir-faire sur ces territoires.
Le programme propose deux parcours d’accompagnement spécifiques, selon le niveau d’avancement des projets : un “parcours développement” axé sur la formation sur des thématiques clés pour accompagner les candidats dans la formalisation de leur projet, et un “parcours lancement” pour concrétiser le déploiement des unités de valorisation locale via des financements.
Trois projets mahorais ont retenu l’attention de Citeo. Il y a la production de matériaux de construction, porté par Habit’Âme : recyclage des plastiques en briques de construction et en éléments d’ameublement des bâtiments. Un orojet de centre de collecte, tri et valorisation, porté par Mayco : création d’un espace dédié au recyclage des bouteilles plastiques en PET pour la fabrication de mobilier et d’articles décoratifs. Le dernier est une usine de production d’alvéoles d’œufs, porté par Mayotte Alvéole : recyclage des papiers et cartons en plateaux d’alvéoles d’œufs.
La route départementale 1 est sous maîtrise d’ouvrage du Conseil départemental et la Deal assure la gestion du réseau. Après une fermeture partielle pénalisante mais nécessaire pour la sécurité des usagers comme des automobilistes, le Conseil départemental se félicite que “les derniers relevés topographiques confirment le ralentissement progressif du glissement. Ce ralentissement est lié à un gain de stabilité substantiel imputable à la diminution des précipitations”. Dès lors, il devient possible d’exploiter la demie chaussée amont,ce qui permettra une réouverture alternée de la circulation à compter du lundi 23 mai prochain, tôt le matin. Une surveillance topographique et visuelle, qui pourra être renforcée selon les précipitations, sera mise en place.