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La scène mahoraise bien représentée au Bambo beach festival ce week-end

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Artistes et djs se relaieront sur la scène du festival 100% mahorais.

La seconde édition du Bambo beach festival aura lieu les 12, 13 et 14 août au snack de la plage de Bambo-Ouest, dans la commune de Bouéni. Organisé par le label Almawt Music, il réunira une douzaine de talents 100% mahorais, dont Patsaou, Komo ou LokyGramme, à partir de 16h. Chaf Masta, le président du label, mais également artiste mahorais, donne plus d’informations sur ce rendez-vous qui en a déjà séduit plus d’un l’an dernier.

Flash infos : Plus que quelques jours avant le Bambo beach festival. Comment est venue l’idée de cet événement ?

Chaf Masta : Ce festival est vraiment né d’une frustration. C’était une scène qui n’existait pas à Mayotte. Étant moi-même artiste mahorais, je trouve qu’il y avait un manque de considération de nos artistes locaux. Les gens favorisent plus ceux venant de l’extérieur, alors qu’on nous qualifiait de « jeunes artistes » et très souvent nous n’étions pas payés.

FI : Est-ce la première fois que vous organisez ce festival ?

C. M. : Non, il s’agit de la deuxième édition. Nous souhaitons réunir les grandes têtes d’affiches mahoraises. Comme la fois précédente, le festival aura lieu à la plage de Bambo-Ouest sur le site de Bambo Beach, à ne pas confondre avec Bambo-Est.

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Président du label Almawt Music, Chaf Masta est l’organisateur de ce week-end dédié à la musique.

FI : Plusieurs artistes mahorais étant mis à l’honneur, comment faites-vous votre choix ?

C. M. : C’est simple, nous effectuons une veille informationnelle des artistes qui ont performé tout au long de l’année ou lors de l’année précédente. Et selon ce qu’ils produisent, nous mettons leur travail en considération. Nous ne faisons pas de préférences.

FI : Quel type de public ciblez-vous et combien de personnes attendez-vous ?

C. M. : Nous ne ciblons pas de public particulier. Nous sommes dans un esprit festival, et comme l’an dernier, les gens viennent comme ils veulent pour faire la fête, que ce soit en famille ou entre amis… Nous attendons le maximum de monde dans la limite de ce que nous pouvons accueillir légalement.

Je tiens également à préciser qu’il y a de quoi se loger dans le sud pour toutes les personnes qui font des trajets assez longs pour se rendre au festival. Il y a Sakouli, la Case Robinson, le Jardin Mahorais…

Bambo beach festival, du vendredi 12 au dimanche 14 août, au snack de la plage de Bambo-Ouest. Tarifs : 25 euros en prévente, 30 euros sur place. Tél. : 06.39.60.89.89. Les billets en prévente sont uniquement en ligne sur my.bizouk.com/bambo-beach-festival-2022.

Convoquée au tribunal pour avoir proféré des injures publiques à l’endroit des militaires

Le 6 août, mécontente d’une interpellation effectuée la nuit écoulée d’un individu découvert en état d’ivresse sur la voie publique, une dame a proféré des injures publiques à l’endroit des militaires intervenus, à l’occasion d’un « direct » sur sa page Facebook. Entendue deux jours plus tard, la mise en cause fait l’objet d’une convocation pour l’audience correctionnelle du 24 janvier 2023 au tribunal judiciaire de Mamoudzou. Pour rappel, les injures publiques envers un corps constitué, un fonctionnaire, un dépositaire de l’autorité publique ou un citoyen chargé d’une mission de service public, par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique, constituent des délits et peuvent être réprimées par une sanction allant jusqu’à 12.000 euros d’amende.

Coopération : arrivée de la délégation de Tanzanie à Mayotte

Une délégation de Tanzanie, composée de sept personnalités avec à sa tête, Paul Koyi, président de la chambre de commerce et d’industrie, a été accueillie ce mercredi 10 août à l’aéroport de Pamandzi par diverses institutions locales. Parmi elles, le conseil départemental, représenté par le 3ème vice-président, Ali Omar, accompagné de la conseillère départementale de Pamandzi, Soihirat El Hadad, la présidente de l’agence de développement et d’innovation de Mayotte (ADIM), Zamimou Ahamadi et le maire de Pamandzi, Madi Souf Madi.

Ce partenariat s’inscrit dans l’objectif de mieux intégrer Mayotte dans son environnement géopolitique et d’orienter plus fortement la politique de coopération du Département en faveur de l’économie, de la culture, de la formation, du sport, de la recherche et de l’innovation. Des temps d’échanges sont prévus lors de cette visite dans lesquels plusieurs thèmes seront évoqués notamment les opportunités bilatérales de coopération entre Mayotte et Tanzanie.

Recherche de partenaires pour le lancement de la carte Namine

Dans le cadre du lancement de la carte Namine prévu à la fin du mois de septembre, l’association des étudiants et des jeunes de Mayotte (AEJM) fait un appel aux acteurs économiques du territoire pour devenir partenaire de ce nouveau dispositif.

Celui-ci a pour objectif de lutter contre la précarité étudiante, de soutenir le pouvoir d’achat des jeunes et de participer à la promotion de la vie étudiante à Mayotte. Sur le même principe que les cartes étudiantes et autres cartes jeunes dans les grandes villes d’Europe, la carte Namine permettra à son détenteur de bénéficier d’une tarification avantageuse dans les commerces partenaires de l’ile.

Sur présentation de cette dernière dans un commerce partenaire, le détenteur de la carte Namine pourra bénéficier d’une tarification préférentielle sur un certain nombre de produits qui auront préalablement fait l’objet d’une convention entre le partenaire économique et l’AEJM.

Le dispositif carte Namine est ouvert aux étudiants scolarisés à Mayotte (étudiants de BTS, de classe prépa, du centre universitaire de formation et de recherche de Dembéni, de l’institut de formation en soins infirmiers et de l’institut régional du travail social), aux stagiaires du régiment du service militaire adapté et aux jeunes de 17 à 25 ans inscrits localement à formation professionnelle d’une durée supérieure à six mois. Pour la fin septembre 2022, ce seront près de 7.500 jeunes qui seront concernées par ce dispositif.

À l’horizon 2024, l’association ambitionne de faire de la carte Namine une véritable carte de bancaire afin de lutter contre la bancarisation des jeunes de Mayotte. Dans le cadre de ce dispositif, l’AEJM proposera aux partenaires économiques de relayer gratuitement leurs communications sur les différents réseaux sociaux de la carte Namine.

Les entreprises intéressées sont invitées à se manifester et à contacter l’AEJM à secretaire@aejm.fr ou au 02.69.66.68.16 pour toute demande d’information complémentaire.

« Premières bulles au pays du Corail » dans le Nord : 80 jeunes au plus proche contact de la mer

Mardi 9 août, le Parc naturel marin de Mayotte et ses partenaires ont réitéré l’opération Premières bulles au pays du corail sur la plage de Mliha, dans la commune de M’Tangamouji. Cette 9ème édition comportait une dizaine d’ateliers. Les 80 participants, âgés de 12 à 18 ans, ont ainsi pu approfondir leur connaissance des oiseaux marins, des mangroves et des tortues en général avec les animations pédagogiques du GEPOMAY, de l’UICN et d’Oulanga Na Nyamba, appréhender les menaces sur l’environnement marin liées aux déchets et aux activités humaines non maîtrisées avec l’animation sur le bassin versant des Naturalistes, environnement et patrimoine de Mayotte et un atelier sur le tri des déchets animé par le Parc, se réapproprier la pêche traditionnelle au djarifa, pratique traditionnelle réalisé par les femmes de Mayotte, grâce à l’association des pêcheuses de Mtsahara, s’initier à la natation avec le Cercle des Nageurs de Mayotte, et s’évader dans les fonds marins pour découvrir, pour la première fois chez la plupart, les récifs coralliens et la vie marine associée avec des baptêmes de plongée réalisés par les clubs de plongées O°Bulles et Happy Divers. Un concours de land-art a permis aux équipes ayant réalisé les plus belles créations de gagner des agendas scolaires, abécédaires des mangroves et autres documents lié aux richesses marines.

En 2023, le Parc renouvellera l’opération « Premières bulles au pays du corail » sur une autre plage de Mayotte. Pour en faire bénéficier le plus grand nombre, chaque année, la manifestation se déroule dans une commune différente et a déjà été réalisée à Bandrélé, Bouéni, Labattoir, M’Tsangamouji cette année… À qui le tour ?

Journées d’Interco’ Outre-mer les 7, 8 et 9 septembre

Les prochaines Journées d’Interco’ Outre-mer se tiendront les 7, 8 et 9 septembre 2022 à Chalon-sur-Saône. Elles sont accueillies par Sébastien Martin, président du Grand Chalon et d’Intercommunalités de France, et ont pour thème général « Les capacités et pouvoir d’agir des intercommunalités d’Outre-mer à l’aune des transformations des territoires ».

Se questionner et susciter le débat sur ce qu’est la mission d’un élu intercommunal aujourd’hui, aborder la complexité des sujets fonciers et de planification ou encore nourrir les réflexions sur les grands enjeux de la transition écologique et énergétique dans les territoires d’Outre-mer, le choix des séquences résonnent avec les préoccupations de premier ordre des intercommunalités ultramarines.

Alternant témoignages d’élus et techniciens des collectivités d’Outre-mer et du Grand Chalon et bénéficiant de l’appui d’experts (Intercommunalités de France, Cerema, Anel, …), les journées d’Interco’ Outre-mer mobilisent des intervenants aux profils divers qui contribuent aux réflexions à caractère politique et stratégique pour lesquelles une large place est laissée aux débats et à des temps de visites de sites d’intérêt communautaire du Grand Chalon.

La caravane « Mon quartier entreprend » repart sur la route

La caravane du concours « Mon quartier entreprend » sillonnera les quartiers prioritaires de 11 communes (Mamoudzou, Dembéni, Kani-Kéli, Chiconi, Sada, M’Tsangamouji, Ouangani, Tsingoni, Acoua, Bandraboua et Koungou) du 23 août au 25 novembre dans le but de sensibiliser les populations les plus éloignées du monde de la création et gestion d’entreprise. La mission de cette tournée ? Susciter des vocations entrepreneuriales aux porteurs de projets, accompagner les très jeunes créateurs d’entreprise (moins de deux ans) à se professionnaliser entant que chef d’entreprise, et faire vivre une expérience enrichissante aux concurrents.

À l’origine de ce concours, il y a le dispositif Oudjerebou proximité. La première édition a mobilisé près de 37 candidats répartis sur trois communes (Kani keli, Koungou et Mamoudzou). Durant 96 heures, les équipes de Oudjerebou ainsi que ses partenaires vont challenger les porteurs d’idée en les mettant en situation de gestion de projet.

 

« Stop à la discrimination contre les travailleurs à Mayotte »

Par décret en date du 29 juillet dernier, le ministère du Travail a fixé le SMIC applicable en métropole et dans les départements d’Outre-mer, y compris Mayotte. Pour la confédération générale des travailleurs à Mayotte, les salariés de l’île aux parfums sont discriminés sur le taux de SMIC appliqué qui est de beaucoup inférieur au taux du SMIC horaire dans l’Hexagone et dans les autres territoires ultramarins.

Sachant que l’ordonnance du 25 octobre 2017 donne la possibilité au DOM-TOM d’appliquer un taux de SMIC supérieur au taux national, la CGT-Ma demande que « le préfet organise une commission consultative du travail en urgence afin de proposer un taux du SMIC pour Mayotte qui tiendrait compte à la fois de l’inflation locale et aussi du rattrapage que nous avons à faire pour aligner le taux du SMIC de Mayotte au taux national, soit 11.07 euros ».

Jetez vos déchets à Sada avec l’opération de déchèterie mobile

La communauté de communes du Centre-Ouest en partenariat avec la ville de Sada et le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (SIDEVAM 976) organisent ce samedi 13 août une opération de déchèterie mobile de 8h à 14h sur le parking du terrain de pétanque de Sada. L’occasion pour les habitants de se débarrasser de leurs encombrants (meubles, matelas, canapés, sommiers), ferrailles (vélos, pièces en fer, bouts de tôle), déchets verts (branchages, feuilles mortes, tontes de gazon), déchets électriques-électroniques (réfrigérateurs, micro-ondes, machines à laver, téléviseurs) ainsi que de leurs textiles, linge de maison, chaussures qu’ils n’utilisent plus. Adoptez les bons gestes et optez pour la déchetterie mobile !

Devenez famille d’accueil pour la protection judiciaire de la jeunesse

Le placement en familles d’accueil des mineurs suivis au titre de l’enfance délinquante est l’une des modalités de prise en charge proposées par le ministère de la justice. L’idée est d’accueillir temporairement des jeunes ayant commis une infraction, de les accompagner, de participer à leur éducation et à leur insertion, mais aussi de leur offrir un cadre rassurant. Cela peut convenir à certains mineurs qui ont besoin d’un cadre rassurant, sûr, mais différent de leur environnement social ou familial.

L’essentiel de ce mode de placement est de disposer de qualités relationnelles, d’écoute, d’autorité et de patience. Les jeunes accueillis, âgés de 13 à 17 ans, ont avant tout besoin de personnes solides et disponibles, en mesure de comprendre leur situation et de s’y adapter. L’une des missions principales est de les aider dans des démarches administratives.

Être famille d’accueil, c’est aussi des responsabilités : collaborer avec une équipe de la protection judiciaire de la jeunesse au quotidien (éducateurs et éducatrices, psychologues, encadrement). Les accueils peuvent être modulables et adaptés aux contraintes de chacun (semaines, week-ends ou vacances scolaires uniquement). Les familles reçoivent une indemnité journalière de 40 euros, qui a été revalorisée en janvier 2020. Le reste des dépenses (transport, habillement, soins etc.) est pris en charge par la PJJ.

Pour candidater, il suffit de contacter l’unité éducative d’hébergement diversifié de Mamoudzou au 06.39.69.54.92 ou par email à uehd-mamoudzou@justice.fr.

 

« Uzuri Wa Mwendro » : les inscriptions sont ouvertes

Pour la 4ème année consécutive, l’événement intercommunal « Uzuri Wa Mwendro », les plaisirs de la marche, revient pour transporter les habitants de Mayotte à la découverte des richesses du coeur de l’île. Organisé en partenariat avec la communauté de communes du Centre-Ouest et son office de tourisme, l’objectif est de faire connaître les cinq communes du territoire, leurs atouts historiques et culturels, leur patrimoine ainsi que leurs acteurs touristiques. Du samedi 20 août au dimanche 18 septembre, les participants auront cinq week-ends pour explorer les cinq localités du Centre-Ouest entre randonnées pédestres et VTT, visites d’exploitations agricoles, activités nautiques, animations culturelles et gastronomiques.

Samedi 20 août : randonnée pédestre à Mtsangamouji de neuf kilomètres, départ à 7h du « Petit Banga ». Dimanche 21 août : randonnée VTT, niveau expert, départ à 7h du pôle d’excellence rurale de Coconi et visite de la ferme agricole de Boinahéry à Combani à partir de 8h30. Samedi 27 août : randonnée pédestre à Tsingoni, départ à 7h de la Mosquée. Dimanche 28 août : visite de l’exploitation de vanille de Foundi Madi à Tsingoni, rendez-vous à 8h30. Samedi 3 septembre : randonnée pédestre à Chiconi, départ à 7h de place Sicotram. Dimanche 4 septembre : randonnée VTT, niveau débutant et intermédiaire, départ du terrain de Bahédja et visite de l’exploitation de Dani Salime à Kahani, rendez-vous à 8h30. Samedi 10 septembre : randonnée pédestre à Sada, départ à 7h de la Maison de l’artisanat. Dimanche 11 septembre : visite de l’exploitation Maora Land à Kahani, rendez-vous à 8h30 et initiation à la pêche au djarifa à Chiconi et activité kayak à Tanaraki. Samedi 17 septembre : randonnée pédestre à Ouangani, départ à 7h du pôle d’excellence rurale de Coconi. Dimanche 18 septembre : immersion au pôle d’excellence rurale de Coconi – village agricole et exposition.

Afin de soutenir les agriculteurs locaux, cette année, les visites d’exploitations sont payantes. Pour s’inscrire, rendez-vous sur la page Facebook « Tourisme Centre Ouest Mayotte » ou appelez au 06.39.21.42.24. Les inscriptions sont possibles jusqu’à la veille de chaque sortie.

Réforme de la réserve civile : dix élèves en formation

Le lundi 18 juillet, le commandant de police Frédéric Devise, le chef du service territorial du recrutement et de la formation de la DTPN 976, ouvrait la première promotion de la réserve opérationnelle de la police nationale, issue de la réforme de la réserve civile. Le 29 juillet, les dix élèves réservistes terminaient la première partie de leur formation, et tous validaient leur aptitude au port de l’arme. Ils poursuivront leur formation du 22 au 26 août par l’apprentissage des techniques d’intervention au cours de mises en situation. « Tous se sont montrés motivés et engagés à servir au sein de nos rangs. Rejoindre notre réserve opérationnelle, c’est être utile aux autres, c’est simple, rémunéré et près de chez soi, jusqu’à 90 jours par an. Vous serez formés à intervenir sur la voie publique, encadrés par des policiers, pour assurer, avec nous, la sécurité de la population. »

« On m’a blessé comme si on me découpait »

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Avec toujours le bras en écharpe six semaines après les faits, la victime âgée de 15 ans a reçu 45 jours d’interruption temporaire de travail (ITT).

Deux jeunes hommes de 22 et 19 ans ont été condamnés à trois ans de prison, dont une année avec sursis, ce lundi après-midi, pour s’en être violemment pris à des adolescents de 15 et 17 ans. Les deux auteurs originaires de Doujani ont visé arbitrairement les seconds domiciliés à M’Tsapéré, blessant sérieusement le plus jeune à l’épaule avec un couteau.

« Je n’ai jamais compris pourquoi les gars de Doujani et M’Tsapéré se tapent dessus ! » lance, perplexe, le président du tribunal, Laurent Ben Kemoun. Ce lundi après-midi, au cours d’une comparution immédiate, victimes comme auteurs des faits n’ont pas su l’aider sur ce point. Le 1er juillet dernier, devant le centre commercial Baobab, à Mamoudzou, c’est pourtant dans le cadre d’un énième conflit inter-villages que les deux prévenus ont pris à partie deux adolescents en plein milieu de l’après-midi. Alors que le plus jeune, âgé de 15 ans, était en train d’acheter à manger, son ami était devant, à l’attendre à côté de son vélo. « On m’a attrapé le t-shirt et on m’a demandé d’où j’étais. J’ai dit : « M’Tsapéré », et on m’a frappé », se souvient le jeune homme de 17 ans, à la barre. Plus grand et plus costaud que lui, son adversaire âgé de 19 ans lui a en effet mis un coup de poing dans le visage. « Un geste gratuit », selon le président du tribunal, qui serait une réponse à un caillassage qui se serait produit la veille entre des jeunes des deux villages.

Et l’agression ne s’est pas arrêtée là. Le plus jeune, qui est sorti du centre commercial, a tenté de s’interposer. Mais l’assaillant et l’un de ses amis l’ont poursuivi, cette fois-ci en sortant un couteau pour l’un et une machette pour l’autre. Le premier est arrivé à hauteur du jeune homme et l’a blessé gravement à l’épaule. « On m’a blessé comme si on me découpait », raconte la victime, avec toujours le bras en écharpe. Un autre coup a été aussi porté au bras. Courant pour échapper à ses agresseurs, la victime a réussi à se réfugier dans le Somaco à proximité, avant de s’évanouir.

 « Soyez cohérent avec vous-même »

Reconnaissant le coup de couteau qui aurait pu être fatal si un organe vital avait été touché, le jeune de 19 ans ne présente aucune excuse devant le tribunal correctionnel. Au contraire, les juges ont rappelé que pendant son audition, il a dit aux enquêteurs : « Je m’en fous de lui », quand on lui a demandé sa réaction si la victime venait à décéder.

Le rôle attribué au second est plus flou, aucun témoignage ou vidéo ne démontre qu’il a porté des coups. Son défenseur, maître Soumetui Andjilani, demande même sa relaxe. « Il n’y a pas de preuves que la machette a été utilisée. » À 22 ans, ce rappeur connu localement pour des clips sur Youtube a déjà été condamné pour des vols avec violences. « J’ai simplement brandi ma machette pour leur faire peur », insiste-il, face à des juges qui lui rappellent que se balader avec une arme blanche, « après six mois à Majicavo », n’est pas la meilleure chose à faire. Le président du tribunal lui demande par exemple : « Dans vos chansons, vous n’incitez pas à la violence ? – Non. – Donc soyez cohérent avec vous-même. » Pour le procureur Yann Le Bris, l’utilisation de la machette au cours des événements ne fait aucun doute. « La victime a raconté que le couteau est resté planté dans l’épaule. Elle l’a attrapé et jeté par terre. Le deuxième coup est arrivé dans l’instant d’après », décrit le représentant du ministère public. Ainsi la machette serait, selon lui, à l’origine de la profonde entaille sur le bras du garçon.

Il requiert donc trois ans de prison, dont douze mois avec sursis, contre les deux prévenus, une interdiction de rentrer en contact avec les victimes et une obligation de les indemniser. Le tribunal correctionnel a décidé de suivre les réquisitions du Parquet, ajoutant une obligation de travail et une interdiction de port d’arme pendant trois ans. Concernant les sommes, 3.000 euros devront être versés au jeune de 17 ans pour préjudice moral, puis 5.000 euros à celui blessé gravement à titre de provisions. Une nouvelle expertise médicale suivie d’une audience sur les intérêts civils en février 2023 permettront de déterminer le montant de son préjudice.

Défenseur des droits : « Nous constatons un dysfonctionnement assez chronique et lourd à Mayotte »

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Avec près de 115.000 réclamations en 2021, le Défenseur des droits est plus que jamais présent au contact des usagers, en particulier des plus vulnérables, qui font face à la déshumanisation et à l’éloignement des services publics. Dans le 101ème département, encore plus qu’ailleurs, les délégués se retrouvent surbookés face à des dysfonctionnements récurrents sur le territoire. Entretien avec Didier Lefèvre, le chef de pôle régional pour La Réunion et Mayotte.

Flash Infos : En 2021, vous avez reçu près de 800 réclamations. Comment évaluez-vous ce chiffre par rapport aux années précédentes ?

Didier Lefèvre : Il s’agit d’un chiffre plutôt stable d’une année sur l’autre. Nous tournons autour de 700-800 réclamations par an. Pour les traiter, nous nous reposons sur trois délégués qui tiennent des permanences au sein du réseau France Services et du CDAD (conseil départemental de l’accès au droit) sur Mamoudzou, sur Dembéni et sur Petite-Terre. Si cela nous permet de nous rapprocher du public, cela n’est pas suffisant ! Nos collaborateurs sont débordés… Raison pour laquelle nous sommes sur un processus de recrutement pour en embaucher un quatrième d’ici la fin de l’année afin de couvrir le plus largement possible le territoire, notamment dans l’Ouest et le Nord.

FI : La majeure partie des saisines concernent des dysfonctionnements des services publics et des questions liées aux droits de l’enfant. Quelles seraient les solutions selon vous pour améliorer la prise en charge et éviter les stigmatisations ?

D. L. : Nous ne sommes pas là pour trouver des solutions à proprement parler ou faire à la place de ! En effet, nous n’avons pas de pouvoir de contrainte. Notre rôle consiste simplement à intervenir lorsque des personnes, qu’elles soient étrangères ou françaises, s’estiment lésées dans leurs droits, par rapport à une décision d’une administration ou d’un service public. Mais attention, nous ne sommes en aucun cas leur ennemi. L’idée est de mettre de l’huile dans les rouages et d’agir en tant que facilitateur. Par exemple, en rappelant le cadre légal. Toutefois, nous pouvons également mobiliser nos pouvoirs d’instruction quand il y a un licenciement discriminatoire. Par ailleurs, nous menons des actions de sensibilisation et d’éducation aux droits, principalement dans les établissements scolaires.

FI : Comment avez-vous vécu le blocage de La Cimade pendant plusieurs mois ?

D. L. : Nous avons été interpellés par l’association et nous avons été saisis sur plusieurs champs (N.D.L.R. un groupe a empêché l’accès aux locaux de Cavani aux bénévoles et salariées de l’association de décembre 2021 à mai 2022), à l’instar de la déontologie des forces de sécurité ! Selon nos informations, certaines personnes auraient subi des propos incitant à la discrimination. Si le personnel de La Cimade a pu réintégrer ses locaux, l’instruction est toujours en cours auprès du Défenseur des droits.

FI : D’un point de vue plus général, comment analysez-vous la situation à Mayotte ?

D. L. : Au fil de nos années de présence sur le territoire, plusieurs rapports et recommandations ont été rédigés pour faire en sorte que les lignes bougent. Nous constatons un dysfonctionnement assez chronique et lourd… Est-ce que nous pouvons dire que les choses évoluent dans le bon sens ? Même si nous pouvons noter un certain nombre d’avancées, il est difficile pour nous de dire que cela va mieux. À travers nos rencontres fréquentes avec les différents interlocuteurs, nous voyons que certains points peuvent aussi bien avancer que reculer ! Ainsi, nous avons parfois le sentiment d’un éternel recommencement… Malgré tout, nous restons optimistes. Pour Claire Hédon (la Défenseure des droits depuis le 22 juillet 2020), qui souhaite dès qu’elle le peut venir à Mayotte, la présence des délégués et du dispositif Jade (jeune ambassadeur des droits auprès des enfants) reste une priorité.

 

Les thématiques dont les délégués sont les plus saisis

La majeure partie des saisines des délégués concernent en grande partie des situations liées aux dysfonctionnements des services publics, notamment dues aux difficultés d’accès au service des étrangers de la préfecture de Mayotte pour obtenir un rendez-vous en vue de la délivrance ou le renouvellement d’un titre de séjour et des questions liées aux droits de l’enfant.

Pour ces dernières, sont particulièrement visés les refus de scolarisation en raison de l’origine (exigences abusives de documents supplémentaires par certaines mairies), des situations de maltraitance ou des rattachements fictifs de mineurs à des adultes sans lien de famille dans le cadre de reconduites à la frontière. Les dysfonctionnements de l’Aide sociale à l’enfance (plusieurs mois à plusieurs années avant de prendre en compte une situation d’enfants en danger, manque de suivi des mineurs accueillis par des familles d’accueil…) sont aussi pointés. Ces difficultés sont renforcées en raison du fort turn-over des interlocuteurs au sein des différentes administrations.

L’isolement, le fléau des étudiants mahorais

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La semaine dernière a été dramatique pour la communauté estudiantine mahoraise. En l’espace de quelques jours, deux étudiants originaires de Mayotte ont été retrouvés morts dans leurs logements. Les circonstances de leurs décès sont encore floues, mais une chose est sûre, l’isolement a joué un rôle prépondérant dans leur histoire, à l’image de nombreux étudiants mahorais.

Il avait 22 ans et était originaire de Chiconi… Étudiant à Montbéliard (Bourgogne-Franche-Comté), un jeune homme a été retrouvé sans vie dans son studio. Sa mort remontait à plusieurs jours et c’est l’odeur du corps en décomposition qui a alerté le voisinage. Un peu plus tôt, un autre étudiant originaire de Majicavo a été retrouvé pendu dans sa chambre à Lunéville (Lorraine). Deux drames successifs qui viennent rappeler à quel point les Mahorais qui partent étudier à l’extérieur sont vulnérables face à l’isolement et autres problèmes.

Les associations étudiantes mahoraises sont présentes et actives, mais semblent impuissantes. Même si elles multiplient les actions pour que les jeunes mahorais s’adaptent à leur nouvel environnement, ces derniers ont du mal à s’intégrer. « Nous les accueillons quand ils arrivent en métropole, nous les aidons à s’installer, mais une fois que c’est fait, ils disparaissent et ne donnent plus de nouvelles. Pourtant, les associations proposent différentes activités qui leur sont bénéfiques », assure Ibrahim M’colo, le président de Caribou Maoré. Malheureusement, force est de constater que cela ne fonctionne pas et certains étudiants se renferment sur eux-mêmes sans demander de l’aide lorsqu’ils en ont besoin. « Je pense que les associations font leur job, ce sont les jeunes qui doivent faire un effort », ajoute Ibrahim M’colo. Un effort pour s’intégrer, pour aller vers les autres ou encore pour chercher les informations qui leur seront utiles.

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Différence de culture

Les structures mahoraises assurent faire le nécessaire pour aider les jeunes qui vont en Hexagone ou à La Réunion. Sachant cela, pourquoi assiste-t-on encore à des drames ? Pour quelles raisons certains ne vont pas jusqu’au bout de leurs études ? Selon le président de Caribou Maoré, cela est dû notamment à la différence culturelle. « Nous, Mahorais, avons tendance à être réservés, nous restons dans notre coin parce que les gens ont toujours fait à notre place. Nous ne prenons pas les choses en mains, nous attendons qu’elles viennent vers nous alors qu’en métropole chacun doit se débrouiller. » De plus, certains ne maîtrisent pas parfaitement la langue française et sont victimes de préjugés qui les incitent à s’isoler davantage. « Ils ont honte, mais cela ne devrait pas être un frein. Quand nous allons ailleurs, il faut s’adapter au territoire d’accueil », rappelle Ibrahim M’colo.

Les parents aussi ont un rôle crucial à jouer. Une fois que leurs enfants quittent le nid familial, beaucoup ignorent la réalité que leurs progénitures vivent à des milliers de kilomètres. « C’est primordial que les parents suivent leurs enfants dans leurs parcours. Ils doivent les encourager à adhérer à des associations, à participer à des activités afin de mieux s’intégrer et ne pas être seuls », martèle Ibrahim M’colo. Il tient ce discours à chaque forum étudiant, à chaque fois qu’il a l’occasion d’échanger avec les familles, mais là encore, toutes ne sont pas présentes quand il le faut. « Nous demandons aussi aux familles de toujours garder le contact avec leurs enfants et de connaître leur entourage. Si un parent n’a pas de nouvelles de son enfant au bout de deux, trois jours il doit contacter ses amis pour avoir des informations, et alerter en cas de problème », ajoute-t-il. Cela peut en effet éviter des drames ou des fins moins tristes que celles des deux étudiants mahorais décédés récemment, seuls chez eux.

Les travaux du Caribus portent préjudice au bar-restaurant « Chez Cousin »

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Les travaux d’enlèvement du gabier n’étaient toujours pas terminés à 13h.

Le chantier pour mettre en place la ligne de bus Caribus a débuté depuis déjà quelques mois. Ce mardi 9 août, la société SMTPC a enlevé le gabier hors d’usage situé devant le bar-restaurant « Chez Cousin », situé au niveau du rond-point du Baobab. Problème : ces travaux ont été effectués sans aucune considération pour l’établissement qui en subit de plein fouet les désagréments.

« Je suis d’accord à 100% avec le fait de développer Mayotte, mais il ne faut pas que cela se fasse au détriment des petits commerces », s’insurge Cousin, le patron du bar-restaurant du même nom. Le chantier de la ligne Caribus se déroule en effet juste devant son établissement, qui en subit de plein fouet les désagréments : poussière, destruction de son parking et abattage des palmiers qu’il avait planté de ses propres mains…

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Le sol est recouvert d’une épaisse couche de poussière.

« Certes, une personne de la société SMTPC était venue me prévenir que le gabier hors d’usage situé devant mon établissement allait être détruit, mais il ne m’avait pas donné de détails sur le déroulement des travaux ni sur leur durée. Or, les ouvriers sont ici depuis 7h du matin (il était 13h au moment de l’interview, ndlr.). Je pensais que j’allais avoir à faire à de vrais professionnels qui allaient protéger mon établissement de la poussière à l’aide de bâches. Or là, ils s’en fichent complètement et cela fait fuir mes clients ! », s’exclame le restaurateur. Bruit infernal, plus de place pour se garer, poussière à outrance… Il est de facto difficile pour un client d’apprécier un bon repas dans ce genre de conditions et Cousin craint que cela ne fasse chuter significativement son chiffre d’affaires.

Un manque flagrant de communication

« Les ouvriers m’ont demandé d’enlever le fil permettant d’alimenter mon camion à sandwich (situé juste en face du bar) en l’électricité », explique Cousin. Une requête immédiatement refusée dans la mesure où il n’en a jamais été question. « On ne m’a prévenu qu’une semaine à l’avance sans me donner aucun détail, ce n’est pas normal ! », estime-t-il.

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Cousin, patron du bar-restaurant du même nom, a tenu à signaler son mécontentement dans nos colonnes.

Ce problème illustre le manque de communication dont font régulièrement preuve les institutions publiques de Mayotte. Sans prendre la peine d’informer correctement les personnes impactées par les chantiers qu’ils mettent en place, ils envoient régulièrement leurs prestataires sans égard pour les commerces ou habitations alentours. Le même problème s’était posé en 2019 quand la mairie de Mamoudzou avait entrepris la refonte de la route principale de Passamaïnty : les petits commerces avaient vu leurs établissements envahis de poussière, dégradant même parfois certaines marchandises. D’autant plus que, pour d’obscures raisons, les travaux s’étaient éternisés.

Nous n’avons malheureusement pas réussi à joindre la Cadema (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou) pour lui demander des explications sur cette absence de dialogue. À quand un partenariat véritablement harmonieux entre les différents acteurs économiques et politiques de l’île ? La question reste entière !

Chez Hippocampe 976, « je suis passée d’animatrice à directrice stagiaire »

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La jeune femme travaille actuellement au centre de loisirs de Passi-Kéli.

Employée depuis moins d’un an chez Hippocampe 976, Farida Fanida est en contrat PEC (parcours emploi compétence). À la fois animatrice et directrice stagiaire, elle travaille avec les enfants dans un centre de loisirs à Passi-Kéli avec l’objectif de les divertir lors des vacances scolaires. Sa structure, qui accueille des mineurs avec et sans hébergement, favorise également l’insertion professionnelle en proposant des formations telles que le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur. Retrouvez tous les mercredis notre série sur les petites mains des associations ou des entreprises sociales et solidaires.

Basée sur plusieurs sites à Mayotte, Hippocampe 976 donne la chance aux jeunes de se divertir, mais aussi d’entreprendre des formations professionnelles. Après avoir effectué son brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur dans l’association en 2018, Farida Fanida y a ensuite enchaîné les jobs d’été qui lui ont permis de devenir salarié pour une durée d’un an. « J’ai travaillé avec eux en tant que saisonnier pendant les vacances et puis nous avons gardé contact. Ils m’ont ensuite proposé de signer un contrat en tant que PEC (parcours emploi compétences) », déclare la jeune femme. Directrice stagiaire en ce mois de juillet au centre de loisirs à Passi-Kéli, elle gère les équipes d’animatrices, ainsi que les groupes d’enfants. « Cette année, nous avons comme thème les cerfs-volants et on [leur] apprend à comment les fabriquer et quel est leur origine », souligne l’animatrice. En plus de cela, les jeunes sont également emmenés en plein air pour s’entraîner avec l’objet et faire des exercices sportifs.

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Farida Fanida a commencé à travailler dans l’association Hippocampe en 2018 par l’intermédiaire d’un job d’été. Elle y est devenue directrice stagiaire.

« Le métier d’animatrice est évolutif, on ne stagne pas »

À l’approche des vacances scolaires, les animateurs se chargent de faire du porte-à-porte pour informer les parents de l’ouverture du centre et également de distribuer des fiches d’inscriptions. « Pour les enfants qui étaient précédemment dans le centre, nous avons déjà leur contact et nous les contactons tout naturellement », souligne la directrice stagiaire. En collaboration avec Famille Rurale, association qui agit en faveur des familles sur tout le territoire, Hippocampe 976 élabore les formations pour les jeunes adultes. « Nous sommes 75 personnes et même plus en contrat PEC. Certaines partent et d’autres viennent. Les contrats durent un an. Par exemple, le mien se termine en décembre », indique Farida Fanida.

Après avoir été renouvelé à plusieurs reprises, elle a évolué et est passée d’animatrice à directrice stagiaire. Un poste qui lui tient à cœur. « Le métier d’animatrice est évolutif, on ne stagne pas. On passe d’animatrice à formatrice ou directrice. Et moi, j’ai acquis les trois fonctions », affirme la jeune femme. Sa nouvelle fonction permet de rencontrer beaucoup de personnes et d’acquérir des compétences. Sur le plan personnel, elle a appris à être patiente et à travailler en équipe, alors qu’elle est d’habitude assez timide. De plus, ce qu’elle estime être le plus important c’est la tolérance. « Après mon baccalauréat littéraire, j’avais pensé à être institutrice, mais le métier d’animatrice m’est tombé dessus », affirme Farida Fanida.

Bilan de la dernière campagne océanographique

Afin de mieux comprendre et observer le phénomène sismo-volcanique qui touche Mayotte depuis mai 2018, une nouvelle campagne océanographique de 14 jours vient de se dérouler du 8 au 22 juillet à bord du navire océanographique Marion Dufresne, dans le cadre des actions menées par les pouvoirs publics. Cette mission MAYOBS 23, du réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte, qui a regroupé 40 scientifiques et techniciens, avait pour objectif de maintenir le réseau de stations de mesure en fond de mer (sismomètres, capteurs de pression à dérive contrôlée, hydrophones), d’effectuer des analyses de l’eau de mer, de suivre l’évolution de l’activité éruptive, des reliefs sous-marins, et des émissions de fluides depuis la dernière campagne réalisée en septembre 2021 (MAYOBS 21).

Des prélèvements géologiques par drague à roche ont également été réalisés sur des édifices volcaniques anciens afin d’améliorer la compréhension du fonctionnement du système magmatique et volcanique de Mayotte. La campagne MAYOBS 23 a permis d’enrichir le réseau sismologique en déployant deux sismomètres fond de mer supplémentaires dits « large bande », qui améliorent la détection de phénomènes sismique longue période, caractéristiques de phénomènes de résonance et de mouvements de fluides (magmatiques, hydrothermaux). Enfin, un courantomètre à effet Doppler (ADCP) a été déposé au cœur du Fer à Cheval pour connaitre la dynamique des courants dans cette zone d’émission de fluides.

La mise en œuvre de moyens d’observation conséquents, incluant les sondeurs multifaisceaux et monofaisceau de coque, un engin sous-marin autonome (AUV) et un dispositif photo-vidéo (Scampi), a permis de prospecter une zone de 2.600 kilomètres carrés. Aucune modification de relief sous-marin n’a été détectée dans la zone du nouveau volcan Fani-Maore, autour du Fer à Cheval ou de la Couronne, ni sur la zone intermédiaire de la ride volcanique est (à l’aplomb de l’essaim sismique distal). En revanche, l’analyse de la colonne d’eau par les différents sondeurs (EM122, EK80, AUV) dans la zone du Fer à Cheval a révélé une augmentation du nombre de points d’émission des sites connus C, D, et I, ainsi que l’apparition d’un nouveau site J. Ce dernier est situé sur la périphérie sud du Fer à Cheval. Aucune activité au site F n’a été détectée lors de cette campagne, portant à 22 le nombre de sites actif en date du 20 juillet.

Mise à disposition des locaux du centre Abdallah Mamy prochainement

Dans la continuité de la signature le jeudi 2 décembre avec la ligue de football de la convention relative à la mise en place de la section d’excellence sportive, la 4ème vice-présidente du conseil départemental, en charge du Sport, Zouhourya Mouayad Ben, a tenu à se rendre sur le terrain samedi dernier, accompagnée des parents des jeunes sportifs.

Cette visite était l’occasion de faire l’état des lieux des travaux relatifs à la mise à disposition des locaux du centre Abdallah Mamy et des installations sportives du complexe de Cavani pour y développer une section d’excellence sportive scolaire. Ceci permettra la réussite du double projet des sportifs visant à atteindre le plus haut niveau de leur discipline tout en assurant leur scolarité et leur préparation à la vie professionnelle.

Cette démarche se complète avec le souhait du Département de participer aux Jeux des Îles de 2027. Elle se traduira à travers des mesures concrètes comme la mise en place d’un programme d’accès au haut niveau, l’accompagnement des fédérations et le soutien des jeunes dans l’admission au sein des pôles espoir, la valorisation des champions et l’accompagnement à la reconversion ou encore le développement d’une coopération sportive durable avec les institutions sportives et collectivités partenaires. L’inauguration des locaux est prévue prochainement.

Le réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte devient officiel

Le réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte existe depuis 2015 et est coordonné par Mayotte Nature Environnement. Sa mission : la mutualisation des moyens et des compétences, la diffusion des informations, l’accompagnement des acteurs de terrain et le développement de projets collectifs expérimentaux.

L’objectif du réseau est le changement des comportements et des pratiques favorisant la préservation de l’environnement et un développement local et global durable. Depuis plusieurs mois maintenant, la création d’une association loi 1901 pour une autonomie du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte était en cours. Le 19 mai dernier, en marge de la 10ème fête de la nature, l’assemblée générale constitutive a eu lieu. Sept structures composent le conseil d’administration. Trois personnes ont été élues au bureau : Christelle Weil, représentante de la Régie de Territoire de Tsingoni, présidente, Faiz Abdallah, représentant de Hawa Mayotte, trésorier, et Mariane Harmand, représentant de Gepomay, secrétaire.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes