A Mayotte, 10 730 bébés de mères domiciliées sur l’île sont nés en 2022, soit 110 de plus qu’en 2021 (+1 ,1 %) et 1 540 de plus qu’en 2020 (+17 %), selon l’INSEE.
La légère hausse des naissances en 2022 est concentrée sur le premier trimestre (+11 % par rapport au 1er trimestre 2021). Sur le reste de l’année 2022, le nombre de naissances est légèrement inférieur à l’année précédente (7 960 naissances d’avril à décembre 2022 contre 8 090 sur la période correspondante de 2021).
Toutefois, en lien avec la croissance démographique et l’épidémie de Covid-19, les décès augmentent également fortement en 2022 par rapport à 2019 (+23 %) : 970 personnes décèdent ainsi en 2022, un niveau toutefois inférieur à celui de 2021. Cette hausse de la mortalité touche particulièrement les personnes âgées de 75 ans ou plus, comme à La Réunion et en France métropolitaine. À Mayotte, la mortalité concerne en revanche aussi les moins de 50 ans. Dans le 101e département, les décès surviennent davantage à domicile (56 %) soit deux fois plus qu’au niveau national. Les décès à l’hôpital sont moins fréquents à Mayotte (34 % contre 52 % en France), les autres décès ayant lieu sur la voie publique. Par rapport à 2019, la part de décès à domicile augmente de 8 %.
En 2022, l’augmentation du nombre de naissances est ainsi supérieure à celle des décès. En conséquence, le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, repart à la hausse. Il s’élève à + 9 760 en 2022.
Impliqué dans le développement de ses territoires de La Réunion et de Mayotte, le Crédit agricole de La Réunion prônant la valeur du « Sport comme école de la vie », s’engage dans un partenariat avec Nasrane Bacar, sportive mahoraise de haut niveau en athlétisme et récemment titrée. Elle devient le nouveau visage du « Sport comme école de la vie » de la caisse régionale à Mayotte. Ce modèle est vecteur de lien social et moteur du vivre-ensemble. Le Crédit agricole de La Réunion a décidé de soutenir l’athlète pour atteindre ses objectifs sportifs pour ces deux prochaines années.
Dans le but de valoriser le patrimoine naturel du territoire intercommunal du sud de Mayotte et sensibiliser sa population aux enjeux de la biodiversité, la CCSud organise un concours de photographie sur les réseaux sociaux du 1er mars 2023 au 30 avril 2023.
Le présent concours portera sur 3 thématiques : aux couleurs des oiseaux ; oh des reptiles ! ; les jolies courbes du sud. Ces différentes thématiques vont permettre de valoriser la biodiversité à travers l’observation de la faune, de la flore et du paysage du territoire de l’intercommunalité.
Le concours est gratuit et ouvert à tous, photographe individuel, amateur ou professionnel, majeur comme mineur à l’exclusion des membres du jury et des agents/élus de la CCSud. Le règlement du concours est consultable sur le site internet de la CCSud.
L’Ambassade de France au Mozambique, la Chambre de commerce et d’industrie France-Mozambique (CCIFM) organisent un « Business Forum au Mozambique (BFM) » qui aura lieu à Maputo les 24 et 25 avril 2023.
L’objectif de ce forum est de réaliser des rencontres d’affaires multisectorielles pour développer les échanges entre les entreprises mozambicaines, réunionnaises, mahoraises, de France métropolitaine, et également avec le secteur public mozambicain.
Les entreprises de l’ESS qui souhaitent participer à cet événement peuvent contacter la Cress de Mayotte à contact@cress-mayotte.org avant le 10 mars. La préfecture de Mayotte organise la délégation des acteurs privés et publics du territoire. Retrouvez en détail le programme ici : https://bit.ly/3IkPr60
L’inscription du maoulida shengué au patrimoine national a été célébrée ce samedi à Chiconi.
Le maoulida shengué, premier patrimoine immatériel de l’île de Mayotte inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel national a été célébré en grand et avec fierté ce samedi à Chiconi. Pour l’occasion, toutes les communautés de shengué avaient fait le déplacement afin de fêter ce chant qui résonne de tout temps, dans tous les villages mahorais.
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Les hommes, séparés des femmes, ont donné de la voix tout au long de la cérémonie de shengué.
Au total, près de 900 personnes, soit une quarantaine de communautés, se sont réunis place Sicotram.
Un atelier de sensibilisation au maoulida shengué était organisé durant la matinée.
Sous les chapiteaux installés pour l’occasion place Sicotram à Chiconi, l’événement organisé par le Département de Mayotte et la ville de Chiconi, a commencé en début de matinée avec une initiation à l’ensemble musical du maoulida shengué. Percussions ou kaswida (chant) tels ont été les thèmes présentés. Pour conclure ce moment de partage, les participants ont pu aller sur les pas du mbazia, la chorégraphie traditionnelle. Cette initiation était également l’occasion d’assister à une démonstration de fabrication du tari, l’un des instruments traditionnels utilisé. Dans la continuité, était organisée une table-ronde portant sur le patrimoine immatériel à Mayotte, ses enjeux et perspectives de valorisation.
En début d’après-midi, ce sont plusieurs centaines de personnes issues de 42 communautés, qui ont pris place afin de lancer la cérémonie de maoulida shengué. Installés séparément, les hommes d’un côté et les femmes de l’autre, les communautés ont donné de la voix et ont vibré au son du shengué. Pendant quatre heures, les chants et danses traditionnels se sont enchainés, pour donner lieu à un grand partage de traditions.
Le shengué, une célébration
L’événement de célébration pour l’inclusion du maoulida shengué au patrimoine culturel immatériel national, a donc réuni toutes les communautés de shengué de l’île, provenant du nord comme du sud, d’est comme d’ouest et aussi de Petite-terre. Ces communautés interviennent dans toutes les circonstances de la vie et célèbrent les réussites ou les moments de recueil. Cette tradition célèbre aussi dans la spiritualité et la prière, les départs des proches et la réalisation des vœux pieux. « Ce sont ces valeurs d’humanité que font du maoulida shengué un patrimoine, notre patrimoine », annonce fièrement Zouhourya Mouayad Ben, vice-présidente du conseil départemental. Au travers de cette première inscription à l’inventaire national, Mayotte contribue au « récit national ». Elle permet à la nation de partager les traditions du territoire, « ses expressions vivantes héritées de nos ancêtres ».
De gauche à droite : Mouchitadi Madi (chargé de mission environnement marin et côtier, Mohéli) ; Malo Braquier (coordinateur de l’observatoire des oiseaux côtiers de Mayotte, Gepomay), Ben Anthoy (directeur technique, Mohéli), Ahamada Anisse (chargé d’études oiseaux forestiers et animateur du suivi des oiseaux communs, Gepomay), Lailina Daniel (directeur exécutif, Mohéli)
Trois cadres du Parc national de Mohéli ont passé une semaine dans le département dans le cadre d’une mission de compagnonnage avec le Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) financée par l’Office français de la biodiversité (OFB). L’objectif : s’imprégner des protocoles et méthodes du Gepomay pour mettre en place le suivi des oiseaux à Mohéli. Nous avons suivi les équipes lors d’une matinée de comptage à la vasière des Badamiers.
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Ben Anthoy (à droite)
Dans la vasière des Badamiers, la marée basse libère des zones de vase où les oiseaux limicoles viennent se nourrir de petits crustacés, tels que des crabes.
L’étendue du site nécessite la mise en place de méthodes de comptage spécifiques. Ici, la zone est divisée en plusieurs secteurs et une attention particulière est donnée aux mouvements d’oiseaux pour en éviter le « double-comptage ».
Partage de connaissances sur les espèces observées.
Un drome ardéole (Dromas ardeola) observé ce vendredi matin.
– « Là : un zostérops ! » – « Celui-ci est endémique à Mayotte, le plumage est différent du votre » – « Oui, mais le chant est le même ! » Ben Anthoy, directeur technique du Parc national de Mohéli, met les pieds pour la première fois dans la vasière des Badamiers, en Petite-Terre. Pour autant, son œil alerte et son ouïe aiguisée repèrent et identifient les oiseaux qui nous entourent ce vendredi matin avec une facilité déconcertante. Un piaillement lointain ? « Un pluvier argenté. » Un long bec courbé repéré au loin à l’aide de jumelles ? « Courlis corlieu. » A ses côtés, deux collègues du parc mohélien, et deux représentants du Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay). Nous autres, journalistes, suivons la troupe et avons bien du mal à discerner le moindre volatile dans le vert des palétuviers ! Néanmoins, un observateur aguerri pourrait dénombrer une bonne vingtaine d’espèces d’oiseaux côtiers sur le site, pour la plupart des migrateurs.
Pour le directeur technique et ses confrères du Parc national de Mohéli, la matinée clôture une semaine de visite à Mayotte, organisée dans le cadre d’un projet de compagnonnage avec le Gepomay, et financé par l’Office français de la biodiversité via le programme TeMeUm (terres et merres ultramarines). « L’objectif, à terme, est de mettre en place le suivi des oiseaux à Mohéli », renseigne Malo Braquier, coordinateur de l’observatoire des oiseaux côtiers de Mayotte au sein du Gepomay. « Nous leur apportons donc nos compétences sur ce domaine. » « On a beaucoup appris cette semaine », se ravit Ben Anthoy. « Surtout sur les techniques de comptage, les protocoles à respecter, etc. » Sur le vaste site de la vasière des Badamiers, les agents mohéliens sont ainsi sensibilisés au « comptage simultané » par secteurs, pour éviter un « double-comptage » des oiseaux et donc une surestimation des populations. « Plus tôt dans la semaine, sur les autres sites, nous avons abordé d’autres méthodes : la mise en place d’itinéraires de suivi, avec les bonnes distances à respecter entre les points d’observation, par exemple. Ce sont des outils simples à mettre en pratique », estime le directeur technique, qui en anticipe déjà le déploiement pour « intégrer Mohéli dans les plateformes régionales de comptage et de suivi des oiseaux ».
« Il y a plusieurs bénéfices à cela : s’ils mettent en place des suivis chez eux, on acquerra davantage de données. Les oiseaux côtiers bougent beaucoup, donc il peut y avoir des échanges de populations avec les îles voisines. Le fait de régionaliser les suivis permettra d’avoir des données plus fiables… de répondre à certaines questions. Par exemple, de savoir s’il y a moins d’oiseaux à Mayotte cette année, est-ce parce qu’il y en a plus à Mohéli ? », détaille le coordinateur du Gepomay, dont une équipe s’est déplacée sur l’île voisine pour prendre connaissance des conditions de travail des agents et des contraintes de terrain spécifiques.
« En une semaine là-bas, on a observé une quarantaine d’espèces. Si les oiseaux forestiers bougent peu, et ont tendance à être endémiques, les limicoles (les oiseaux qui vivent et se nourrissent dans la vase, NDLR) sont pour beaucoup les mêmes à Mohéli et à Mayotte », informe Malo Braquier. Similarité des espèces, donc, mais aussi similarité des enjeux : «la déforestation, le changement climatique, la présence de l’homme… nos oiseaux subissent des pressions similaires », plaide le directeur technique de Mohéli, convaincu que cette collaboration avec le Gepomay « ne fait que commencer ! »
Christian Saint-Étienne, directeur de Pôle emploi à Mayotte, Saïd Kanbi Saïd, trésorier adjoint de la BGE et Michel-Henri Mattera, directeur de la Deets étaient réunis ce vendredi 24 février pour annoncer le lancement du « club des entreprises qui s’engagent » à Mayotte.
Le dispositif lancé en métropole en 2018 n’était pas encore arrivé dans le 101e département. L’objectif : inciter les entreprises à recruter des personnes éloignées de l’emploi et leur permettre de s’entraider.
Sept représentants des entreprises qui souhaitent s’engager dans le réseau étaient présents ce vendredi 24 février. Au total, une dizaine ont annoncé leur volonté d’être membre du club.
« Aujourd’hui, nous voulons nous engager pour la jeunesse et pour le handicap. » Le représentant de la société Mactoo, qui met au point un système de géolocalisation pour suivre des véhicules en temps réel, vient de rejoindre le « club des entreprises qui s’engagent ». L’objectif : se réunir avec d’autres entreprises mahoraises afin d’agir pour une « société plus inclusive », en recrutant des personnes en situation de handicap et éloignées de l’emploi. Le dispositif, initié en 2018 par le Président de la République, n’avait pas encore été lancé à Mayotte. La BGE, qui aide à la création d’entreprise sur le territoire, a annoncé son lancement ce vendredi 24 février, après avoir répondu à l’appel à projets de la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS) qui lui a octroyé 30.000 € pour animer ce réseau.
Déjà une dizaine d’entreprises engagées
« L’objectif est de réunir une quinzaine d’entreprises, souligne Michel-Henri Mattera, directeur de la Deets à Mayotte. Et déjà une dizaine ont annoncé vouloir s’engager. » Aux côtés de Mactoo, de grands groupes comme Total, Colas ou Etic souhaitent rejoindre le club. Mais également de petites structures, telles que la Quincaillerie et alimentation générale de Sophiata Souffou, à Tsimkoura. « Au sein du réseau, les chefs d’entreprises pourront se conseiller et s’appuyer sur les dispositifs existants, souligne Christian Saint-Étienne, directeur de Pôle emploi à Mayotte. Une aide qui n’est pas suffisamment connue est l’emploi franc. Elle permet à un employeur de bénéficier de 15.000 € pour le recrutement d’un salarié. L’an dernier, nous pouvions financer 200 emplois ainsi et nous n’en avons aidé qu’une centaine. Alors qu’il y a un besoin majeur, il y a une sous utilisation de ce dispositif. »
En parallèle, les entreprises peuvent s’appuyer sur un autre outil de Pôle emploi appelé La bonne formation. Il permet aux entreprises d’identifier des demandeurs d’emploi ayant des formations qualifiantes. « Les recruteurs peuvent ainsi être autonomes dans leurs recherches », poursuit le directeur de Pôle emploi.
« Il faut créer de l’emploi »
Pour Saïd Kanbi Saïd, trésorier adjoint de la BGE, « l’objectif de ce club est en effet d’accompagner les personnes éloignées de l’emploi mais également, pour les entreprises, de créer leurs propres ressources et de se développer grâce aux dispositifs existants. » Dans le département où le taux de chômage s’élève à 34% en 2022, soit une hausse de 4 points depuis 2019, et où la moitié des emplois se concentre dans le secteur public, « il faut créer de l’emploi », insiste Michel-Henri Mattera, directeur de la Deets.
Une opération de lutte contre l’immigration illégale de grande envergure et sans précédent est annoncée à Mayotte à compter du mois d’avril et jusqu’au mois de juin 2023. Comme vient de le révéler le Canard Enchainé, cette opération nommée « Wuambushu » vise un triple objectif : la lutte contre l’immigration clandestine et l’habitat insalubre ainsi que le démantèlement des bandes. Elle se traduira notamment par le déploiement de 400 gendarmes mobiles supplémentaires pour une augmentation considérable des reconduites à la frontière. La section régionale du Syndicat de la magistrature dénonce un amalgame entre immigration et délinquance ainsi que l’instrumentalisation dont fait l’objet l’institution judiciaire qui se retrouve mise au service d’une politique pénale décidée par le ministère de l’intérieur.
Depuis le 1er février 2023, un renfort important de magistrats, appelé brigade, a été offert par notre ministère au tribunal de Mamoudzou confronté de manière chronique, ainsi que nous le dénonçons régulièrement, à une paupérisation de ses effectifs. Si nous saluons cet effort, nous regrettons que la pérennisation des brigades n’ait pas été confirmée au-delà du 2 août 2023 et qu’il n’ait pas été mis en place, concomitamment, de brigades de personnels de greffe sans lesquels notre fonctionnement est grippé voir paralysé. Ce sureffectif ponctuel intervient au moment de l’opération dite « Wuambushu » dont la presse révèle qu’elle est dirigée par Emmanuel Macron lui-même.
Nous craignons que les magistrats n’aient d’autres choix que d’être au service d’une politique pénale du tout répressif et expéditive, dans une ambiance de chasse aux sans-papiers et de potentielles émeutes. Ces choix se font au mépris d’enquêtes pénales plus approfondies qui permettraient de lutter plus activement contre les atteintes à la probité et d’une montée en puissance de la justice civile, seul vecteur d’accès au droit pour tous, et pourtant parent pauvre de la justice mahoraise. La section régionale du Syndicat de la magistrature exprime ses plus vives inquiétudes car cette opération s’inscrit également dans un calendrier politique précis, guidé par une logique sécuritaire et démagogique. Le projet de loi asile et immigration devrait être examiné en première lecture au Sénat à partir du 28 mars 2023 et renforcera, notamment, un droit dérogatoire à Mayotte avec en particulier une nouvelle atteinte au droit du sol, déjà largement amoindri sur le territoire.
Nous dénonçons cette entaille dans nos droits fondamentaux hérités de la Révolution française. Que répondre à ces dizaines de jeunes, lycéens, bacheliers, vivant à Mayotte depuis toujours, qui essaient de s’insérer par l’éducation, âgés de dix-huit ans ou plus, et qui manifestent actuellement devant le tribunal pour avoir le droit de rester en France poursuivre leurs études ? La loi leur répond : vous ne remplissez pas les conditions pour être français, votre avenir dans ce pays s’arrête là… Les étrangers doivent pouvoir bénéficier de droits et libertés fondamentaux concrets et effectifs qui ce qui implique un accès réel au juge judiciaire et la reconnaissance d’un statut qui leur permettra de se déplacer sur tout le territoire français afin notamment de s’insérer, s’éduquer et travailler.
La section régionale du Syndicat de la magistrature appelle les pouvoirs publics à prendre conscience de l’histoire, du contexte et de la nature de l’immigration mahoraise et rappelle qu’en fermant les frontières ultramarines, les autorités françaises n’ont fait qu’exacerber une différenciation entre nationaux et étrangers parmi des populations qui partagent une histoire, une géographie, une culture et une économie communes. Face à ce triste constat d’un lagon mahorais devenu l’un des plus grands cimetières d’Europe ; d’un département dans lequel beaucoup d’enfants ne sont pas scolarisés au seul motif que leurs parents sont sans papiers ou expulsés ; d’un département où il est désormais possible d’opérer des contrôles d’identité en tout point du territoire y compris dans les lieux de soin et d’éducation sans élément extérieur lié au comportement individuel et sans réquisition du procureur de la République, nous rappelons que seul l’État de droit permet le progrès et garantit la dignité de tous, sans distinction d’origine.
La section régionale du Syndicat de la magistrature appelle au rassemblement et à l’union des forces humanistes et progressistes qui pensent que l’amélioration collective du vivre-ensemble ne peut passer par la restriction des libertés individuelles.
La section régionale du Syndicat de la magistrature
Remise des Brevets Premiers Secours en Equipe en présence de (gauche à droite) Mikidachi Madi Bacar, Président de la Croix rouge française Mayotte, Nafissata MOUHOUDHOIRE, Directrice de la DEETS, Damien Devault, Maître de Conférence HDR au CUFR de Mayotte, Olivier Brahic, Directeur de l’ARS de Mayotte.
La première « promotion » d’élèves du continuum lycée-université a clôturé ce vendredi 24 février son immersion au CUFR de Mayotte. Accueillis lors d’une première période d’intégration du 10 au 14 octobre 2022, les futurs bacheliers ont reçu après une semaine supplémentaire de formation leur Brevet Premier Secours en Equipe.
13 élèves ont obtenu le diplôme Brevet Premiers Secours en Equipe, 12 élèves le Brevet Premiers Secours.
Cette action rendue possible par le programme SUHA NA MAECHA, porté par le Carif Oref de Mayotte pour développer les compétences dans le secteur médico-social et sanitaire à Mayotte, est le fruit d’un travail collectif entre le Rectorat de Région académique de Mayotte, l’ARS, la DEETS, Eliane Conseil, le CHM et la Croix rouge française afin d’initier un projet aussi ambitieux qu’essentiel : celui d’aider à la résorption du désert médical mahorais en permettant aux élèves les plus prometteurs de réussir leurs études de médecine et de nouer avec eux un contrat moral visant à leur installation à Mayotte une fois leur thèse en poche.
Premier essai avec l’université
L’objectif de l’opération était de faire connaître l’offre de formation médicale du territoire et plus spécifiquement la licence Science de la vie Option Accès Santé. Plus largement, l’action a permis de couvrir différents volets d’apprentissage : formation aux « gestes qui sauvent », modules de découvertes du monde professionnel, journée pratique à l’Institut des Etudes de Santé, exposés magistraux afin de découvrir le monde universitaire, temps de rencontres et d‘échanges avec des professionnels et de jeunes docteurs originaires de Mayotte.
Le mois du jeûne est la période de l’année ou la demande d’aides alimentaires est la plus forte. Pour aider les personnes précaires, la Croix Rouge a lancé une grande opération de collecte de dons dans les magasins Jumbo et Baobab. Commencée début février, cette campagne a lieu chaque vendredi et samedi jusqu’au 1er avril.
« La période du ramadan est le moment de l’année où la demande d’aides alimentaires augmente le plus. » C’est le constat que dresse Mikidachi Madi-Dacas, le président de la Croix-Rouge à Mayotte. « C’est un mois sacré pour la plupart des Mahorais et la nourriture prend une place importante. » Pour répondre aux besoins des personnes fragiles, l’association a donc lancé une collecte de dons alimentaires depuis le 3 février et jusqu’au 1er avril. Chaque vendredi et samedi, quatre membres de l’association se donnent rendez-vous dans les magasins Jumbo Score et Baobab pour collecter des aliments non périssables, des produits secs ou des boites de conserve. « L’objectif est d’aider au moins une centaine de personnes. Mais les premières opérations ont été très satisfaisantes. Les habitants de Mayotte sont généreux. Nous espérons donc aider davantage de familles », souligne le président.
Des bénéficiaires orientés par les travailleurs sociaux
Cette collecte permet d’approvisionner les personnes issues de milieux précaires, orientées à la Croix-Rouge par les travailleurs sociaux. « Nous travaillons en partenariat avec les associations de retraités et les assistantes sociales qui fournissent une liste de bénéficiaires », précise le président de l’association qui organise ce type de collecte pour la première fois. Au total, la Croix-Rouge compte une centaine de salariés à Mayotte et près de 300 bénévoles dont une centaine actifs.
La ville de Chirongui, fortement engagée dans une démarche de développement durable, consacre à la propreté urbaine des moyens financiers et humains importants. Un enjeu de taille pour la ville, dont la réussite collective dépend aussi du civisme de chacun.
Comme dans de très nombreuses villes françaises, Chirongui est confrontée au fléau des dépôts sauvages et autres actes d’incivisme, toujours en augmentation. Une pratique minoritaire au sein de la population qui ternit pourtant l’image de toute une ville, coûte cher à la collectivité et pousse aujourd’hui la municipalité à réagir plus fermement.
Après le lancement d’une campagne d’enlèvement des véhicules hors d’usage (toujours en cours), la ville s’est attaquée au chantier de nettoyage de « la déchèterie sauvage de M’ramadoudou ». Lors de cette opération, la police municipale à procédé à plusieurs verbalisations et sera intransigeante avec les auteurs de ces incivilités. En complément et avec l’accord du propriétaire des lieux une sécurisation a été mise en place afin d’éviter que cela ne se reproduise.
La ville de Mamoudzou organise sa randonnée mensuelle, ce samedi 25 février 2023 à Tsoundzou. Le rendez-vous est fixé devant le chantier de construction du nouveau stade municipal de Tsoundzou, à 6h30. Le départ sera donné à 7h00. Le parcours longera les sentiers escarpés du village de Tsoundzou 1 vers Tsoundzou 2 jusqu’à M’kombosi, pour une distance de 5 km. Il faudra compter entre trois à quatre heures de randonnée. Les organisateurs informent les participants que chacun doit être équipé de chaussures de sport, d’une casquette, de bouteilles d’eau et d’une collation. L’inscription est gratuite et sera réalisée sur place.
L’enquête de l’INSERM publiée hier rappelle que 47,3 % des Français, soit près d’un sur deux, ont un excès de poids. L’obésité concerne 17 % des personnes interrogées par les chercheurs, contre 15 % en 2012 et 8,5 % en 1997. L’obésité augmente moins fortement qu’à la fin des années 1990, mais de manière linéaire : le taux d’obésité a doublé en 25 ans avec une augmentation de 6 %, très forte, des obésités sévères.
Le taux d’obésité chez les 18-24 ans a été multiplié par quatre entre 1997 et 2020, passant de 2,1 % à 9,2 %. On observe également des inégalités selon les régions, les taux d’obésité sont de 22% dans la région Hauts-de-France, de 20% en Normandie et dans le Grand Est, de 31% dans les Antilles et de 47% à Mayotte.
Dans son rapport du 3 mai 2022, l’Organisation Mondiale de la Santé qualifie le surpoids et l’obésité d’épidémies et évoque un « tsunami ». Au niveau mondial près des deux tiers des adultes vivent désormais en surpoids ou obésité. D’ici 2060, trois adultes sur quatre le seront d’après une publication du BMJ Global Health en septembre 2022.
Éternelle rengaine, plusieurs faits de violence ont été rapportés dans la nuit de mercredi à jeudi, respectivement à Doujani et Combani. Vers 20h40 à Combani, à proximité de la station Total, une patrouille de gendarmes tombe sur une barricade constituée de poubelles brûlées. Les militaires sont pris pour cible par une trentaine de jeunes individus, armés de projectiles divers. Trois patrouilles viennent en renfort, faisant usage gaz lacrymogène pour tenter de disperser les bandits. L’affrontement s’est prolongé tard dans la soirée, pour prendre fin aux alentours de 23h50. Trois militaires ont été atteints par des projectiles, sans toutefois souffrir de blessure. Dans le même temps, à Doujani 3, près de la carrière, des policiers du GSP (groupe de sécurité de proximité) et de la BAC (brigade anticriminalité) en intervention pour un différend familial ont été pris à partis par des voyous cachés dans l’obscurité et dont le nombre n’a pu être estimé, subissant des jets de projectiles. L’incident à pu être réglé rapidement, sans blessé ni véhicule endommagé. Aucune interpellation n’a eu lieu.
Alors que le fraîchement élu président du parti Les Républicains devait se rendre sur l’île au lagon ce week-end, à l’occasion d’un congrès des LR locaux à Combani, son agenda rudement chargé l’en a empêché. Ce n’est que partie remise, puisque Mohamed Bacar, maire de Tsingoni et président du parti à Mayotte, a déclaré que le congrès – ainsi que la visite d’Éric Ciotti – serait reporté après la fin du ramadan, soit le 20 avril.
L’enjeu, pour les élus de droite, est de réaffirmer l’ancrage local des Républicains à Mayotte, avant les élections sénatoriales (pour lesquelles se présentera Mohamed Bacar), et après la venue de Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, ainsi que la débâcle présidentielle aux niveaux national et local : en 2022, ce sont le Rassemblement National et la France insoumise qui étaient arrivés en tête des scrutins sur l’île.
En 2022, le stand de Mayotte avait connu un franc succès. (Image d’archive)
Cette année, l’île de Mayotte sera de nouveau représentée à la 59e édition du Salon international de l’agriculture, du samedi 25 février au dimanche 5 mars 2023. L’occasion pour le grand public de découvrir les produits, le savoir-faire et les atouts touristiques du 101e département.
Pendant neuf jours, le stand de Mayotte au Salon international de l’agriculture, à la porte de Versailles à Paris, lèvera le voile sur l’île et ses richesses. Pour cette édition 2023, la thématique du stand, porté par la Chambre d’agriculture, pêche et aquaculture de Mayotte, est axé sur le « goûter traditionnel maoré ». Des animations seront donc proposées en cohérence avec ce thème, tout au long du salon. Découverte du café et de thés locaux, création et initiation au masque de beauté, danses traditionnelles ou encore m’biwi… En résumé, un programme varié !
Les richesses de l’île
Le Salon international de l’agriculture est l’événement qui s’impose comme le rendez-vous inratable des professionnels du secteur agricole. En 2022, ce sont plus de 940 exposants qui étaient présents, et plus de 500.000 d’entrées comptabilisées. Autant de visiteurs à charmer pour les nombreuses structures qui vont faire vivre le stand du pavillon 5.2. L’Agence d’attractivité et développement touristique de Mayotte (AaDTM), l’association Saveurs et senteurs de Mayotte, les Vergers de Mayotte ou encore le label Green Fish présenteront leurs produits et services. A leurs côtés, s’ajoutera une dizaine d’artisans et de producteurs, entre autres Taambati Abdou, Halima Andjilani, Fatima Daoud, Assani Said, Amina Bint Combo et Ahamad Alcabir Combo. Au travers de ce panel de représentants locaux, les visiteurs pourront aller au plus près de la richesse du patrimoine culinaire et culturel de l’île.
Les papilles des petits et grands pourront déguster diverses productions mahoraises. Vanille, ylang-ylang, piments, agrumes… Le choix sera varié ! Les produits de beauté, plus particulièrement le msindzano, seront eux aussi mis en avant. D’autres aspects du département seront également présentés, comme le monde marin avec les tortues, le lagon et sa barrière de corail ou encore la forte biodiversité de l’île. Autant d’atouts que Mayotte et les Mahorais pourront mettre en avant pendant ces neuf jours de salon.
Saveurs et senteurs tente sa chance au concours général agricole
L’association Saveurs et senteurs de Mayotte participe une nouvelle fois au Salon international de l’agriculture. Pour l’occasion, six producteurs de l’association seront présents. L’association participera une nouvelle fois au Concours Général Agricole pour tenter de gagner une médaille. Cette année, deux producteurs présenteront également leurs produits individuellement au concours.
Ils sont des milliers à prendre la barge tous les jours. Des usagers qui n’ont pas d’autre choix pour relier la Grande-Terre à la Petite-Terre. Mais ils sont également nombreux à se plaindre du fonctionnement du Service de transport maritime. Les récentes pannes à répétition des barges ont particulièrement agacé les habitués. Ils crient au ras-le-bol et demandent du changement.
Abdouroihamane Bacar-Ahmed est un entrepreneur en colère. Il prend la barge au moins quatre fois dans la journée, pour ses activités professionnelles, mais la traversée est de plus en plus pénible pour lui. “ Cela fait des années que le STM fait n’importe quoi et on subit cela depuis toutes ces années. Ce n’est pas normal”, lance-t-il. La raison de son désarroi ? Le fonctionnement de la barge qu’il trouve de plus en plus désorganisé. Et les récentes pannes des navires ne font que renforcer sa colère. Entre les longues files d’attente, les retards et les barges surchargées, les usagers sont de plus en plus agacés, et ne s’en cachent pas. “Ça devient pesant et ça nous touche psychologiquement. Avant beaucoup étaient contre le pont entre la Grande Terre et la Petite-Terre, mais à cause de tout ça, on se dit qu’il vaut mieux en mettre un”, estime Abdouroihamane.
Son ras-le-bol est loin d’être un cas isolé. Les dysfonctionnements des barges ont un impact direct sur le quotidien de ceux qui l’utilisent régulièrement. A l’exemple de Guillaume. Il habite en Petite-Terre depuis deux ans, mais travaille à Mamoudzou. Il doit sans cesse anticiper un potentiel problème, afin d’être certain d’arriver à l’heure à ses rendez-vous. “C’est pénible parce que je dois partir de chez moi beaucoup plus tôt au cas où… Donc ça bloque beaucoup plus de temps”, explique-t-il. Il a vu son temps de trajet augmenter au fil des mois. “Avant, de chez moi jusqu’au bureau, je mettais 40 minutes maximum. Depuis les récentes pannes, je mets 30 minutes de plus”, assure-t-il. La situation est devenue insupportable à tel point qu’il songe à déménager. “Même si on est bien en Petite-Terre on se pose la question de partir parce que le temps c’est précieux.”
Un manque de communication
Les nombreux problèmes des barges est une chose, communiquer dessus en est une autre. Ce qui est très souvent pointé du doigt, est le manque de communication. “Quand il n’y a pas de barge et que l’on est bloqués, il n’y a personne pour nous informer, nous expliquer la raison. On doit se fier aux rumeurs”, raconte Guillaume. Et à Abdouroihamane d’ajouter “Les agents du STM sont tout simplement absents. Quand il y a un souci, nous sommes livrés à nous-mêmes.” Il existe une page Facebook qui est censée renseigner les passagers, mais il est vrai qu’elle ne le fait pas souvent en temps et en heure.
Le Service de transport maritime a annoncé des travaux sur les deux quais de Petite-Terre, une nouvelle qui inquiète particulièrement une partie de la population. “C’est un autre problème qui va se rajouter. Je me demande comment ils vont gérer ça”, souligne Olivier, un usager quotidien de la barge. Une inquiétude partagée par Guillaume. “Pendant plusieurs mois on va devoir se contenter d’un seul quai au lieu de deux et on sera toujours le même nombre de personnes à vouloir aller travailler en Grande Terre. Je ne sais pas comment ils vont faire pour assurer le service normalement…” Étant donné que les passagers et les véhicules augmentent de plus en plus, la population devra tout simplement prendre son mal en patience.
Quelles solutions ?
La colère d’Abdouroihamane Bacar-Ahmed ne date pas d’aujourd’hui. Il avait même créé une association appelée “la bargerie” afin de “de récolter les témoignages des usagers pour ensuite aller déposer une plainte collective”, précise-t-il. Cependant à l’arrivée du directeur d’exploitation du STM, Rémi Chatagnon (qui a démissionné récemment), ce dernier a installé un dialogue et Abdouroihamane a noté quelques avancées. “Certaines choses ont été faites, c’est mieux régulé, ils ont mis des pancartes, ils ont créé une page Facebook même si elle est mal gérée. Tout cela parce qu’il y avait une volonté commune de bien faire avec l’ancien directeur, mais depuis quelques semaines c’est devenu comme avant”, selon le chef d’entreprise. Ce dernier pense que privatiser le Service de transport maritime, actuellement géré par le conseil départemental, peut être une solution à une grande partie des problèmes. “Si le STM est semi privatisé, des entreprises pourraient s’installer ici et les concurrencer. Il faut qu’ils aient de la concurrence, peut-être qu’ils amélioreront leur service.”
Pour d’autres, comme Olivier, le problème se trouve ailleurs. “Ils manquent d’anticipation. Je pense que s’ils arrivaient à anticiper davantage, ils pourraient mieux gérer la situation.” Malgré tout cela, Olivier affirme avoir vu des changements positifs au fil des années. “Cela fait 10 ans que je prends la barge régulièrement et j’ai changé d’avis sur elle. Avant j’étais tout le temps énervé parce que rien n’allait, mais depuis l’arrivée des deux grandes, ça s’est bien fluidifié. Sur l’année, il n’y a pas autant de problèmes que ça”, relativise-t-il. Olivier est la preuve que certains sont encore très indulgents quant au fonctionnement de la barge.
Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à la barge et aux dysfonctionnements du STM dans le numéro 1032 de Mayotte Hebdo, à retrouver gratuitement ici : https://www.mayottehebdo.com/mayotte_hebdo/
1- Fabien Trifol, DGA aménagement de la Cadema réalise la visite des deux bureaux dédiés aux agents de l’intercommunalité.
Dans une volonté de décentralisation et de maillage des territoires, les services eaux et déchets de la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou ont quitté le chef-lieu pour s’implanter à Tsararano. Ce jeudi matin a eu lieu la présentation de ces locaux, récemment occupés par les agents des deux services.
Initialement installés au siège de l’intercommunalité à Mamoudzou, « malgré une optimisation de l’espace, les locaux ne permettaient pas d’accueillir tous les agents, ni les usagers », affirme le président de la Cadema, Rachadi Saindou. En réponse à cette problématique, les 31 agents des services eaux et déchets sont donc désormais installés à Tsararano, depuis le 23 janvier.
2- Ce jeudi matin a eu la présentation des nouveaux locaux des services eaux et déchets de la Cadema, à Tsararano.
C’est donc l’un des premiers services de l’intercommunalité dorénavant étendu à la commune de Dembéni. Par rapport aux anciens locaux, « la surface est doublée » note Rachadi Saindou. En plus des 70 m² de bureaux, les agents disposent de 152 m² de garage qui permettent de stationner les véhicules, notamment les deux camions plateaux. Jusqu’alors, ces services ne disposaient ni de garage, ni de local de stockage. « C’est surtout le cadre de travail qui change pour les agents et la sécurisation des biens », concède Fabien Trifol, DGA aménagement de la Cadema.
« Un endroit en commun »
La trentaine d’agents – dont douze présents en permanence, les autres étant des agents de terrain – disposent de deux bureaux. Un premier « consacré aux agents en charge des suivis de curage, sécurisation des travaux, nettoyage des plages et mangroves et accueil du public », ajoute le DGA. Le second est quant à lui dédié aux personnes chargées des suivis de travaux, « qui s’occupent des projets structurants de l’intercommunalité ». Ce local, en comparaison à l’ancien, permet d’avoir « un endroit en commun entre la partie terrain et la partie bureau, qui créer une facilité pour la passation des informations », reconnait Fabien Trifol. Cette mise en commun des services eaux et déchets, permettra à l’avenir de mutualiser les agents de terrain.
Le bâtiment, situé aux abords de la route nationale, est loué par l’intercommunalité. Une opération de chantier de rénovation est actuellement menée et, d’ici le mois juillet, toute la bâtisse sera opérationnelle. En plus des services eaux et déchets de l’intercommunalité, les locaux sont prévus pour accueillir l’office de tourisme au rez-de-chaussée et la coopérative HLM au premier étage. Au total, ce seront donc une douzaine de bureaux qui seront créés. Les services de la Cadema n’étant installé que provisoirement dans ces locaux dans l’attente de son nouveau siège, qui sera implanté à Tsararano et dont la début des travaux est prévue en 2024.
Pureté, économie, autonomie, commodité et écologie (PEACE), des fondamentaux qui constituent un appareil révolutionnaire de captage d’eau pure contenue dans l’air. Cette dernière a le goût de l’eau de pluie, avec la minéralité qui la caractérise et la fraîcheur du réfrigérateur.
Un groupe de personnes opérant dans le secteur de l’environnement semble avoir trouvé une solution durable pour sortir des interminables coupures d’eau de la SMAE et des importations massives d’eau en bouteilles. Pour contribuer à résoudre le problème récurrent du manque d’eau à Mayotte, ils ont décidé de commercialiser un générateur d’eau potable à partir de l’humidité contenu dans l’air. Non, rassurez-vous, ce n’est pas une blague ni de la science fiction façon Frank Herbert. Il s’agit d’un appareil inventé par un Français dans les Caraïbes, Christian Cavanna, et qui a très largement fait ses preuves sur l’île de Saint-Martin. Celui-ci a commencé à travailler sur cette invention il y a 12 ans, et les modèles commercialisés aujourd’hui (sous différents formats) représentent la 8ème génération de son invention qui semble utile à développer sur Mayotte, avec des partenaires locaux.
Baptisé « distributeur Osoley Mayotte », ce concept reproduit le cycle naturel de l’eau, celui des océans qui s’évapore et se transforme en gaz contenant la molécule H2O dans l’air pour former des nuages devant, à leur tour, produire des pluies qui vont alimenter les rivières et la nappe phréatique. Dans une île tropicale telle que Mayotte, l’eau des airs est une ressource illimitée puisqu’elle s’élève à plus de 70 % de la masse. Le « distributeur Osoley Mayotte » aspire cette eau contenue dans l’air et transforme le H2O en gouttes d’eau via différents capteurs qui la minéralise à hauteur de 1 milligramme par litre, soit exactement ce que le corps humain peut absorber. L’eau de l’air est pure, comme conservée dans le réfrigérateur, et a un goût d’eau de pluie. Il faut la laisser reposer 15 minutes pour qu’elle retrouve la température ambiante.
Cet appareil est destiné à une gamme de public très large et se décline sous plusieurs modèles de 30 litres pour le familial (soit à raison d’une production de 1,2 litres par heure) à 5000 litres pour le grand collectif. Les estimations basées sur un modèle d’une famille mahoraise moyenne de 5 personnes donnent un ratio de 2 litres par individu. Le modèle familial appelé G10 coûte 2900 €, amortissables en seulement un an, à raison de 8 € par jour, soit l’équivalent du prix d’un pack d’eau. Il est garanti 2 ans et répond aux normes européennes. Sa consommation en électricité serait de l’ordre de 5 centimes d’euro par jour et peut être autonome via une alimentation électrique générée par des panneaux solaires. Près de 40 appareils ont déjà été commandés et devraient être livrés à leurs propriétaires dans le courant du mois d’avril 2023. Un délai de 3 mois est nécessaire pour leur fabrication. Il est possible de découvrir le générateur d’eau de l’air ou de passer commande par Internet sur le site de la société : www.geobuilder.fr
Flash infos : Quel a été votre inspiration pour créer cet imagier bilingue français-shimaore ?
Naouirou Issoufali : Ce livre est né d’une rencontre avec l’illustrateur Rivo Radremba en 2012, au salon du livre jeunesse de la ville du Port à la Réunion. Nous sommes devenus amis et l’idée m’est venue de créer un imagier bilingue pour les plus petits. Entre temps, j’étais passé à autre chose ; j’ai travaillé sur d’autres projets. L’idée était restée dans un coin de ma tête et je me suis repenché dessus il y a un an environ.
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« Shio ya mahifu yangu », ou « mon livre imagier » devrait être disponible dans les librairies de l’île d’ici peu, informe l’auteur.
« Quand vous voyez les images, vous avez l’impression que c’est numérique alors que c’est fait à la main ! », se ravit Papana du travail de son illustrateur, Rivo Radremba.
FI : Comment avez-vous porté ce projet ?
NI : Je l’ai financé de A à Z ; j’ai payé l’illustrateur, le transport, tout. Le livre est édité par une maison d’édition malgache, à 500 exemplaires. Une diffusion est prévue en librairie. Surtout, je compte me rapprocher des institutions pour qu’elles puissent s’imprégner du livre, et pourquoi pas en commander pour les écoles.
FI : La question de l’apprentissage du shimaore à l’école est-elle importante à vos yeux ?
NI : Oui, tout à fait. La loi du 21 mai 2021 donne une importance aux langues régionales, et shimaore et kibushi ont été reconnus comme telles. C’est ce qui m’a donné l’envie de créer un outil pour permettre aux jeunes d’apprendre correctement le shimaore. Je suis parti d’un constat : aujourd’hui, dans les familles mahoraises, on force nos enfants à parler français sans même leur avoir appris notre langue, que beaucoup ne maîtrisent plus correctement. Or, c’est en maîtrisant d’abord notre langue que l’on pourra être aussi performant en français.
FI : Comment ont été choisis les mots inclus dans l’imagier ?
NI : L’imagier est constitué de trois chapitres : dagoni pour le vocabulaire de la maison, malavouni pour le lexique du champ (fruits, légumes, etc.) et matsungani, celui de la ferme et des animaux. Il s’adresse en priorité aux enfants de 3 à 10 ans, mais peut servir à monsieur et madame tout le monde.
FI : On sait que la graphie et l’orthographe du shimaore sont débattus. Comment avez-vous procédé ?
NI : J’ai suivi les préconisations de l’association Shime dont le président, Rastami Spélo, a supervisé la rédaction de l’imagier en validant l’orthographe et les traductions. Je le remercie pour son aide.
FI : Avez-vous d’autres projets similaires en cours ou prévus à l’avenir ? Si oui, pouvez-vous nous en dire plus ?
NI : Cet imagier est un coup d’essai. S’il est bien accueilli, j’en prévois d’autres, thématiques et plus fournis. Le prochain s’intéressera aux animaux. J’espère aussi inclure le kibushi. Par ailleurs, cet exercice m’a donné envie d’écrire davantage en shimaore. Dans le cadre de la journée internationale de la langue maternelle, j’ai participé au concours d’écriture organisé par l’association Shime, et pour lequel j’ai été récompensé. C’est un retour aux sources qui m’a plu. Je projette donc de publier une nouvelle ou un recueil de poésies en shimaore.
FI : En quoi écrire en shimaore est-il différent du français ?
NI : Ce n’est pas évident car on s’aperçoit rapidement qu’on ne maîtrise pas forcément aussi bien la langue qu’on ne le pense ! C’est plus long à écrire ; il faut faire attention à la signification des mots… Mais cela me plaît beaucoup car poétiquement, les mots résonnent bien, et certains ont plusieurs sens… J’y ai pris goût ! Conserver sa culture, son patrimoine est d’une grande importance pour nous, artistes. Si on maîtrise bien notre langue, alors on ne pourra que mieux la transmettre !