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Concerts de Sexion d’Assaut : un an de prison avec sursis retenu contre Daniel Zaïdani

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Daniel Zaïdani perdra son siège de conseiller départemental de Mayotte s’il ne fait pas appel de la décision de justice dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a tranché, ce mardi 30 avril. L’ex-président du conseil départemental de Mayotte, Daniel Zaïdani, est condamné à un an de prison avec sursis dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut en 2012. La peine est assortie d’une privation des droits civils et civiques pendant trois ans et de 25.000 euros d’amende. Il peut perdre ses fonctions de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il ne fait pas appel dans les dix jours.

Le sourire affiché aux côtés de Marine Le Pen, il y a une quinzaine de jours, est désormais crispé. Ce mardi matin, Daniel Zaïdani, ex-président du conseil départemental de Mayotte, a été condamné à un an de prison avec sursis. L’exécution provisoire n’a pas été retenue par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, l’élu garde donc son mandat de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il fait appel dans les dix jours suivant sa condamnation. La justice lui reprochait de détournements de fonds publics et des contournements des marchés publics en 2012 et 2013, quand il était à la tête du tout jeune département français (de 2011 à 2015). Il y a d’abord cette série de concerts du groupe de rap Sexion d’Assaut à Madagascar, Comores et Mayotte. L’organisation se fait de manière opaque, sur des deniers publics. « Il fallait organiser une tournée, on s’est assuré qu’ils puissent venir à Mayotte », s’est défendu le Pamandzien, lors de son procès, le mardi 19 mars. A l’époque, une subvention signée avec le producteur des rappeurs, assurait le cachet des trois représentations à hauteur de 45.000 euros. Une autre a servi à financer les billets d’avion. Alain Kamal Martial (voir encadré), alors directeur du service culturel départemental, a imputé l’opération à Daniel Zaïdani, qui est parti à Madagascar à l’époque pour assister au festival à Diego-Suarez.

Deuxième fait qui a suscité l’intérêt des juges, l’organisation d’un foutari au domicile du chef de la collectivité, le 12 août 2012, avec l’argent du contribuable (5.000 euros). Si pendant le ramadan, il était de coutume que le Département organise un repas de rupture du jeûne, il se fait généralement de manière publique avec les représentants des autorités locales. Là, les 200 invités, si certains étaient des notables locaux, avaient le point commun d’être des soutiens de l’élu mahorais. En outre, Catherine Vannier, la présidente du tribunal correctionnel, avait relevé que Saïd Omar Oili, ex-président du conseil général et rival politique de Daniel Zaïdani, avait organisé aussi ce type d’événement chez lui, mais à ses frais. Pour la localisation de la cérémonie, le mis en cause avait souligné que « la seule habitation [du conseil général] disponible était celle à Kani-Kéli ». « C’était beaucoup plus excentré, la grande majorité des personnes se trouvent à Mamoudzou et en Petite-Terre. »  Cassandre Morvan, la substitute du procureur de la République, y a vu plutôt une fête financée sur des fonds publics qui n’était rien d’autre qu’un achat de voix électorales. « Ces personnes ont bien été régalées aux frais du conseil départemental », a noté la magistrate.

Un an de prison avec sursis était requis

L’achat de deux véhicules du CD était également visé dans la prévention. Sans passation de marché public, pourtant obligatoire lorsque le montant de l’achat dépasse les 15.000 euros, les deux SUV [pour Sport utility vehicule, en anglais] ont été acquis au sein de la concession Peugeot mahoraise. « Des élus se sont étonnés de ces acquisitions compte-tenu des difficultés du Département », avait souligné la juge Catherine Vannier. Choisis par Alhamid Aboubacar (voir encadré), les deux véhicules ont coûté 39.100 euros pour l’un et 31.600 euros pour l’autre. Outre le fait d’avoir confié l’achat à un collaborateur plutôt que le service « logistique et moyens », il est reproché à l’élu une utilisation non prévue des véhicules. En effet, l’enquête de la section de recherche de la gendarmerie a permis d’établir que des élus utilisaient le parc automobile à des fins privés. Daniel Zaïdani aurait même sollicité à plusieurs reprises un des chauffeurs pour aller chercher sa femme et ses enfants. Tenant compte de l’ancienneté des faits, la substitute du procureur a requis un an d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’ancien président de la collectivité mahoraise. Elle a demandé aussi qu’il soit privé de ses droits civils et civiques pendant cinq ans et interdit d’exercer toute fonction publique pendant la même durée, ainsi qu’une amende de 40.000 euros.

Le tribunal a suivi le Parquet pour la peine de prison avec sursis. En revanche, la durée de la privation des droits civils et civiques est réduite à trois ans et l’amende à 25.000 euros.

Les deux présumés complices relaxés

Aux côtés de Daniel Zaïdani, Alain Kamal Martial Henry et Alhamid Aboubacar étaient jugés pour complicité, respectivement pour les concerts de Sexion d’Assaut et l’achat des véhicules. L’ex-directeur du service culturel départemental, aujourd’hui représentant du Département de Mayotte au Mozambique, est relaxé. C’est la même chose pour Alhamid Aboubacar, l’ancien collaborateur qui avait supervisé l’achat des deux véhicules.

L’eau non-conforme à Mamoudzou, à Koungou et en Petite-Terre

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L’Agence régionale de santé (ARS) alerte, ce jeudi matin, sur deux non-conformités relevées sur le réseau d’eau potable. « Des analyses reçues ce jour font état, après examen par le laboratoire départemental de Mayotte, de deux non-conformités de la qualité de l’eau. Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution en urgence pour garantir la potabilité de l’eau consommée par la population », prévient l’agence.

Plusieurs secteurs sont touchés. Il y a d’abord l’ensemble de Petite-Terre, soient les villages de Dzaoudzi, Labattoir et Pamandzi. Dans les communes de Koungou et Mamoudzou, une partie des villages sont concernés. Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts-Vallons pour la première (Longoni, Trévani et Kangani ne sont pas sur le même réseau). Pour Mamoudzou, il s’agit de Kawéni, M’tsapéré, Ambassadeur, Doujani et Passamaïnty (quartier de Ngnambo Titi uniquement). Mamoudzou village, Cavani, ainsi que le sud de Mamoudzou (Tsoundzou 1 et 2, Vahibé et une large partie de Passamaïnty) sont sur des réseaux où aucune non-conformité n’a été relevée.

Bouillir l’eau

Comme à chaque fois maintenant, l’ARS « demande à l’ensemble de la population de ces secteurs de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures ». L’agence indique que « des nouveaux contrôles seront effectués dans les tous prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation ». Elle promet une communication des résultats.

Il s’agit de la deuxième situation de ce genre sur l’île, ces dernières semaines. Le 6 septembre, les villages d’Acoua, Sohoa, Chiconi, Coconi, Ongojou, Sada, Ouangani, Poroani et Miréréni (commune de Chirongui) ont fait l’objet d’une alerte pour des bactéries coliformes retrouvées dans l’eau. La situation était revenue à la normale, le dimanche 10 septembre.

Le maire de Tsingoni condamné à douze mois de prison avec sursis

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Bacar Mohammed, ici lors de la visite du ministre de la Santé François Braun en novembre 2022, a été condamné par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour prise illégale d’intérêts.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a rendu, ce mardi matin, sa décision concernant deux faits reprochés à Bacar Mohamed. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis, 15.000 d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité de trois ans avec exécution provisoire pour prise illégale d’intérêts. Il a été relaxé pour atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics.

Au cours de l’audience du 28 mars, le président départemental du parti Les Républicains a dû s’expliquer à la fois sur des contrats passés avec des entrepreneurs locaux qui ne respectaient pas les règles des marchés publics et la vente de terrains à des proches, notamment sa fille, à des prix très avantageux (trois euros le mètre carré). Ce dernier point, qui constitue une prise d’illégale d’intérêts, a fait l’objet d’une délibération du conseil municipal, le 16 mai 2020.  Le terrain nu de 1.160 m2 situé entre la bibliothèque de Mroalé et la route départementale a été vendu à quatre acheteurs. Le prix fixé à trois euros par mètre carré donne un total de 3.480 euros. Dénonçant une cabale politique d’une élue d’opposition, le maire avait justifié ce tarif préférentiel en rappelant qu’il était appliqué à Tsingoni depuis la régularisation foncière de propriétaires déjà installés. Mais ici, il s’agissait d’acquisition et non de régularisation. Le conseil municipal, devant le tollé généré, a fait annuler en février 2022 la délibération.

« Le maire décidait seul »

Pour les marchés, c’est la chambre régionale des comptes (CRC), qui se penche régulièrement sur les finances des collectivités, qui avait décelé un problème. En effet, plusieurs marchés ont été découpés selon la technique du « saucissonnage ». C’est-à dire que les prestations étaient séparées les unes des autres pour que le montant total n’atteigne pas les plafonds nécessitant une procédure plus stricte de mise en concurrence. Par exemple, la rénovation de l’école de la mosquée du vendredi de Tsingoni en 2016 a fait l’objet de deux factures distinctes (58.000 euros pour l’extérieur, 66.700 euros pour l’intérieur). Mises ensemble (124.700 euros), elles dépassaient le plafond de 90.000 qui nécessite de passer par le bulletin officiel des marchés publics et des annonces légales. Pareil pour des travaux réalisés sur les différents terrains de football de la commune. La société chargée des travaux a établi un montant pour chaque site. Autre problème et non des moindres, s’il y a eu une mise en concurrence pour ces marchés, il n’y en a plus aucune trace à la mairie. La CRC a été incapable de trouver les devis. Le maire avait affirmé, le 28 mars, qu’il y avait des problèmes d’archivage à la mairie, mais que des progrès avaient été faits depuis. Il s’était également pris à son ancien adjoint, le jugeant responsable des irrégularités.  Pourtant, l’une des employés communaux avait chargé le maire, au cours des auditions, en affirmant que le maire « décidait seul ».

Pour prise illégale d’intérêts, celui qui est maire de Tsingoni depuis 2014 et actuel candidat aux élections sénatoriales a été condamné à douze mois de prison avec sursis, une peine d’inéligibilité de trois ans et 15.000 euros d’amende. La vice-procureure, Delphine Moncuit, avait demandé une peine d’inégibilité de cinq ans avec exécution provisoire, ainsi que vingt-quatre mois de prison avec un sursis simple et 7.000 euros d’amende.

Deux entrepreneurs mahorais, le gérant d’une entreprise de peinture à Tsingoni et un spécialiste de l’équipement sportif du nord de Mayotte, ont été également condamnés pour avoir profité des marchés irréguliers.

Bacar Mohamed réagit à sa condamnation

Le désormais ex-maire de Tsingoni a pris acte de la décision du tribunal. Il la trouve « sévère eu égard aux griefs qui [lui] sont reprochés ». « Je fais remarquer qu’on ne me reproche ni un enrichissement personnel ni une rétrocommission quelconque », poursuit-il. Sans évoquer la prise d’illégale d’intérêts (la vente de terrains à sa fille), il dit « continuer toujours à nier avec vigueur » le délit de favoritisme. 

Sur la suite, « il appartient maintenant à mon successeur de maintenir l’unité que j’ai mise en place depuis 2014 au sein de la majorité municipale actuelle, et ce jusqu’à la fin de la mandature en cours ». Même s’il peut toujours faire appel (cela ne suspend pas la décision), il remercie sa majorité, les agents municipaux et les habitants de sa commune de leur confiance. 

« De toute évidence, face à ce procès purement politique, je ne me laisserai pas facilement abattre et me réserve le droit, en concertation avec mon avocat, de faire appel pour laver mon honneur », prévient-il.

La barge « Chatouilleuse » va entrer en scène

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1- « Chatouilleuse » (à droite) s’installe aux côtés de sa grande sœur, « Karihani ».

Présente dans le lagon depuis la semaine dernière, « Chatouilleuse », dernière-née du chantier naval de l’océan Indien (CNOI) de l’île Maurice, va bientôt accueillir ses premiers passagers. Ce mardi matin, une présentation au travers d’une conférence de presse a eu lieu sur ce nouvel amphidrome qui permettra d’embarquer 392 passagers entre Grande-Terre et Petite-Terre.

Ce mardi matin, en gare maritime de Mamoudzou, la barge « Chatouilleuse » a été présentée par les agents, les capitaines et par le directeur Moussa Kassim, du service des transports maritimes (STM) du Département en présence de Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental, d’Ali Omar, vice-président, et de Soihirat El Hadad, conseillère départementale de Pamandzi. L’objectif de cette visite était de révéler officiellement la nouvelle barge, qui va rapidement rejoindre ses grandes sœurs.

« Chatouilleuse », mais aussi « Imane » sa sœur jumelle, ont pour avantage de pouvoir embarquer deux rangées complètes de camions, ce qui n’était pas le cas sur les anciens amphidromes tel que le Georges Nahouda. La capacité de chargement est donc passée à six camions et 24 véhicules. Ces deux barges, pourront embarquer chacune 400 passagers au total, en comptant les huit membres d’équipage. « Chatouilleuse » est plus petite que ses aînées, avec 39,50 mètres, contre 60 mètres, « pour mieux entrer dans la cale sèche au STM en Petite-Terre et ainsi, évitant les remorquages jusqu’à Maurice », explique Ali Omar, vice-président du Département, chargé des transports. La question que l’on peut se poser, c’est d’où vient le choix de ce nom, la Chatouilleuse ? Pour le vice-président, « c’est un symbole fort », qui caractérise l’attachement du Département « à la mémoire et aux grandes figures de Mayotte ».

Vers une transition écologique

Ce nouvel amphidrome participe à la modernisation de la flotte du STM, dans l’objectif « d’innover et d’installer des moteurs moins polluants », affirme Ali Omar. C’est donc dans une volonté de s’inscrire dans une démarche de transition écologique qu’a été réalisée l’acquisition de ce nouveau navire. Une stratégie également nécessaire pour l’obtention de fonds européen de développement régional (Feder), qui finance 83 % des 14,5 millions d’euros investis pour l’acquisition des deux nouveaux amphidromes, « Chatouilleuse » et « Imane ». Cette démarche se traduit principalement par l’évolution de la motorisation, adoptant le diesel électrique, qui permet ainsi que la rendre plus silencieuse et plus rapide que ses sœurs.

« La rigueur de contrôle sera renforcée »

Autre point innovant à découvrir sur cet amphidrome, la diffusion de messages de sécurité sur les écrans, se lançant automatiquement au démarrage de la barge. Également dans une dimension écologique, depuis le 1er avril, les tickets papiers ont disparu pour laisser place à une carte magnétique. En corrélation avec ce changement, « la rigueur de contrôle sera renforcée grâce à l’automatisation », prévient Ali Omar. Une surveillance accrue pour permettre « d’augmenter les recettes d’exploitation, car nous assurons seuls les charges et investissements de ces services », admet-il.

D’ici quelques jours, les passagers pourront faire la traversée à bord de la nouvelle barge. Selon le vice-président en charge des transports, sa mise en service est prévue « le plus rapidement possible ». Dès que toutes les conditions seront réunies, elle sera mise en service au niveau du quai Ballou, afin de remplacer alternativement le « Maoré Mawa » et le « Saffari ».

Des navettes maritimes et des quais rénovés

Le projet de navettes maritimes verra le jour à l’horizon 2026. Les gares maritimes devraient être implantées à Iloni et Longoni, « notre avant-projet sur les gares maritimes est en cours de finalisation avec les services de l’État » a réaffirmé le troisième vice-président du Département. D’après lui, les autorisations réglementaires seront obtenues « d’ici un an et demi », puis suivront les travaux. Simultanément, l’appel d’offres sera lancé pour un futur opérateur, qui devra « investir dans une flotte de navettes adaptées à notre lagon et aux contraintes de nombre de passagers », rappelle Ali Omar. En sus de ce projet, le Département continue d’étudier la mise en place d’un service de transport maritime de fret, en provenance de Longoni « pour désengorger le trafic des poids-lourds », notamment sur les traversées de Koungou et Kawéni. En complément, en coordination avec les services de l’État, il prépare aussi les chantiers de réparation des quais Issoufali et Ballou. Ces travaux auront lieu au cours du second semestre 2023.

Phénomène sismo-volcanique à Mayotte : Préparation sur-mesure d’une campagne explosive

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Le Bureau de recherches géologiques et minières est sur le point de réaliser une campagne de mesures dans le but de récolter des donnes nécessaires pour localiser plus précisément le phénomène sismo-volcanique. Mais avant de procéder à des tirs de charges explosives enfouies, l’établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer l’imagerie, les ressources et les risques du sol et du sous-sol doit installer tout le matériel en un temps record. Entretien avec Jean-Michel Baltassat, ingénieur géophysicien au BRGM et responsable des opérations en terre pour cette campagne.

Flash Infos : Vous venez d’enfouir l’un des 72 géophones dans le cadre d’une campagne de mesures intitulée REFMAORE sur une ligne traversant Mayotte d’Ouest en Est. En quoi consiste-t-elle ?

Jean-Michel Baltassat : Ces géophones sont des capteurs que nous mettons en place tous les 350 mètres le long d’un profil de 30 kilomètres à terre qui s’étend depuis M’Tsamboro jusqu’à la plage de Moya, pour réaliser un échantillonnage spatial régulier. Ils vont nous servir à enregistrer les zones sismiques que nous allons générer par 10 tirs de charges explosives – mises à feu au fond de forages de 25 mètres de profondeur de manière à ce que le maximum d’énergie parte dans le terrain et qu’il n’y ait pas de danger à la surface – réalisés sur la même ligne du vendredi 9 au jeudi 15 octobre. Cette ligne de mesure est également prolongée en mer sur 70 kilomètres par 10 capteurs, micro-OBS, posés au fond de l’eau par les équipes de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) depuis le Marion Dufresne.

FI : Quelles sont les particularités de ces géophones ? Quelles données supplémentaires vont-ils pouvoir nous apporter en plus de ce que nous savons déjà à l’heure actuelle ?

J-M. B. : Ce ne sont pas les géophones en particulier, mais l’ensemble de la configuration de la manipulation qui va engendrer des ondes. Nous allons faire ce que nous appelons de la sismique active par opposition à la sismique passive, qui se contente d’enregistrer les ondes générées naturellement, notamment par les séismes. Avec ce dispositif qui est bien calibré au niveau géométrique, nous allons pouvoir déterminer avec précision les vitesses sismiques en profondeur. La distribution de ces dernières, aussi bien en terre qu’en mer, va nous permettre à mieux connaître la structure de Mayotte et à mieux positionner, par la suite, les séismes qu’ils ne le sont aujourd’hui. La bonne localisation des séismes va aider à mieux comprendre les phénomènes auxquels le territoire est soumis mais également à mieux les surveiller. Mais le traitement et la valorisation de ces données vont prendre du temps… Nous n’aurons pas les résultats avant 2021 !

FI : Une fois que vous aurez réalisé ces tirs et que vous aurez récupéré ces données, qui sont censées apporter une plus-value non négligeable dans la compréhension du phénomène sismo-volcanique que subit Mayotte depuis 2018, ce type d’opération sera-t-il amené à se reproduire à l’avenir ?

J-M. B. : Nos collègues de l’Ifremer, de l’Ipgp (Institut de physique du globe de Paris) et nous-mêmes avons des propositions de compléments d’investigations, qui ne seraient plus sur un seul profil mais plus répartis spatialement, latéralement, pour avoir une vision globale en 3 dimensions de l’espace des phénomènes sur Mayotte. Présenté au financement l’année dernière, ce projet n’a pas été retenu en première analyse. Mais il est amené à être de nouveau présenté dans les prochaines années dans le but de soumettre une enquête moins profonde mais beaucoup plus détaillée pour mieux connaître la zone sismo-volcanique.

 

Maîtriser la consommation d’énergie : un enjeu crucial pour Mayotte… et nos factures !

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Le comité Maitrise de la demande en énergie, qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, lance une nouvelle campagne de communication. Objectif : inciter particuliers et entreprises à opter pour des constructions et des équipements plus performants. Avec en ligne de mire, la baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la facture énergétique.

Vous les avez peut-être aperçues dans le coin du rétro…ou bien êtes passé sans un regard. Depuis quelques jours, de grandes affiches “Oui aux offres Hodari” ont été placardées ici et là sur les routes de Mayotte : une femme y fait cramer son aile de poulet au mur, visiblement harassée par une châleur étouffante, une autre y sirote son café sous le regard envieux de ses amies. Le message vous échappe ? C’est que la marque “Hodari”, une série d’offres lancée en partenariat avec plusieurs entreprises locales par le comité Maîtrise de la demande en énergie (MDE), peine encore à se faire connaître. Son objectif, pourtant, est crucial pour Mayotte : réduire la facture énergétique du département, où 95% de l’électricité consommée provient encore de centrales alimentées au gazoil – contre seulement 5% d’énergies renouvelables.

Alors le comité, créé en 2019 et qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, entend bien changer la donne. Mais “le meilleur moyen de diminuer les émissions de carbone ainsi que sa facture énergétique est encore de ne pas consommer”, rappelle Claude Hartmann, le nouveau directeur général d’EDM. La société d’électricité organisait donc une conférence de presse ce lundi, en présence des autres acteurs du comité, pour lancer officiellement cette nouvelle campagne de communication. Celle-ci s’adresse à tous les clients de Mayotte, entreprises comme particuliers, qui souhaitent diminuer leur consommation d’énergie. Le but : favoriser l’accès à des produits éco-efficaces et matériaux non énergivores à travers des primes incitatives. Isolation du bâtiment, climatisation plus performante, ou encore chauffe-eau solaires… La promesse Hodari vante jusqu’à 30% d’économies sur la facture d’électricité ! Un coup de pouce non négligeable quand on sait que la consommation annuelle par foyer s’élève à 5.000KWh. Soit une facture de près de 650 euros par an, tout de même.

Déjà 5GWh d’électricité économisés

Le plus gros poste de consommation ? La climatisation, bien sûr ! À titre d’exemple, vous pouvez donc, grâce aux offres Hodari, remplacer votre vieux climatiseur énergivore pour un appareil de classe A+++ et bénéficier d’une prime de 500 à 900 euros, en fonction de sa puissance. Le comité MDE propose aussi des actions “non standard”, un volet consacré aux projets d’envergure, et qui vise à améliorer l’efficacité énergétique d’un bâti, d’une industrie ou d’une collectivité en passant par un bouquet de travaux. La municipalité de Koungou, via la mise en place de luminaires d’éclairage public solaire autonomes, le distributeur alimentaire Distrimax pour sa chambre froide, le promoteur immobilier CBO pour un ensemble de trois bâtiments au centre de Kawéni ou encore un particulier qui a construit sa maison avec de fortes ambitions sur sa performance énergétique en ont ainsi bénéficié. Pour toutes ses actions, en 2019, le comité estime à 5 GWh d’électricité économisés, soit l’équivalent de 1.000 foyers mahorais, pour un investissement de 2,8 millions d’euros. Et à l’horizon 2023, le MDE entend bien atteindre les 25 GWh d’économies annuelles.

Créer de nouveaux marchés

Certes, passer au tout écolo représente toutefois un investissement de taille. “Mais il y a une notion de coût global à plus long terme à faire comprendre, d’où l’importance de mener un travail de sensibilisation”, déroule Yann Le Bigot, ingénieur à l’Ademe. Outre des campagnes sur les offres MDE, le comité finance aussi des actions de terrain menées par l’Espace Info Énergie, qui intervient en milieu scolaire, organise des tournées dans les villages ou les entreprises, et fait le relais entre particuliers et constructeurs afin de faire comprendre les avantages des équipements performants.

L’autre risque pour le comité : voir les commerçants augmenter leur prix, ce qui annihilerait de facto l’effet des primes. L’ensemble des acteurs présents assure avoir conscience de cette possibilité. “Mais nous constatons aussi l’arrivée de nouveaux acteurs sur ces marchés, qui se développent justement grâce à ce type d’offres, ce qui permet de créer la concurrence et de maintenir les prix”, analyse Yann Le Bigot. En effet, via son réseau de partenaire, l’offre Hodari entend aussi encourager les filières locales. Comme par exemple, la brique de terre compressée, un matériau utilisé par le passé et qui trouve une nouvelle jeunesse depuis que la filière a été relancée cette année, en lien avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. “Aujourd’hui, nous avons huit partenaires. C’est une très bonne chose, car il s’agit là d’un matériau noble, avec un pouvoir d’isolant non énergivore”, salue Christian Freu, responsable pôle transition énergétique et innovation chez EDM.

Augmenter la part des énergies renouvelables

De belles avancées, donc. Mais il ne faudrait pas que ce soit l’arbre qui cache la forêt. Avec la croissance démographique record que connaît le département, et une croissance de la consommation d’énergie moyenne de 5% par an, le passage à une production d’électricité issue d’énergies renouvelables est une priorité pour Mayotte. “Nous pouvons techniquement monter à 30% de photovoltaïque dans le mix énergétique, et le réseau est prêt à le supporter”, souligne Claude Hartmann. D’autant plus que les systèmes pour stocker cette énergie – et ainsi la mettre à profit pour les pics de consommation qui surviennent généralement à la nuit tombée – existent. Les nouveaux appels d’offre dans le cadre de la prochaine Programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE) devront aller dans ce sens.

26ème édition du festival de l’image sous-marine à Mayotte en hommage à Jack Pass

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La 26ème édition du festival de l’image sous-marine a un peu de retard cette année, mais elle aura bien lieu du 7 au 10 octobre. Elle aura une ambiance quelque peu particulière puisque pour la première fois depuis sa création, son fondateur Jack Pass n’y participera pas.

Le père fondateur du festival de l’image sous-marine nous a quittés au mois d’août dernier, mais l’évènement n’est pas prêt de disparaître. L’agence de communication Angalia qui a aidé le défunt à l’organiser ces 4 dernières années, a entièrement pris les rênes cette année suite à sa disparition. Jack Pass a tout de même aidé à l’élaboration de cette nouvelle édition de son vivant, en début d’année. L’apparition du virus a également joué les troubles fêtes et a chamboulé le cours des évènements. Le festival qui a habituellement lieu au mois de mai, se déroulera finalement en octobre. Toutefois, il ne perd pas son sens premier. Les concours sont maintenus, et il existe trois catégories : celui du film, de la photo et du dessin. Les lauréats du concours du film et de la photo ne sont pas encore connus. Le jury n’a pas pu délibérer à cause de la crise sanitaire. Seuls ceux du concours de dessins ont été désignés. Il s’agit de 20 enfants qui gagnent une séance de plongée. Le festival débutera mercredi 7 octobre par un hommage à Jack Pass avec la diffusion du film La flèche et l’épée d’Éric Keyser, qui parle entre autre de celui qui est aussi à l’origine de la mythique course de pneus.

Au total 19 films seront projetés, 78 photos seront exposées ainsi que 103 dessins d’écoliers. « C’est une programmation ambitieuse parce que trouver des films de 52 minutes, ce n’est pas simple. Mais on a un festival qui est complet et on est fiers quand on sait le temps qui nous a été imparti et la complexité du départ de Jack et la covid », souligne Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia. Les organisateurs ont tout de même dû revoir leurs ambitions à la baisse puisque le nombre de visiteurs à été réduit de moitié. En temps normal, les séances peuvent accueillir jusqu’à 250 personnes. À cause des restrictions sanitaires, leurs nombres seront limités à 130.

L’évolution du festival sans Jack Pass

« Notre philosophie est de maintenir tout ce qui a été fait par Jack Pass et on le développe. » Le gérant de l’agence Angalia est clair, il est hors de question de modifier l’essence même du festival. Mais les nouveaux organisateurs voient grand. Ils ont trois objectifs bien définis. « On veut poursuivre le travail de sensibilisation auprès des scolaires en donnant accès aux films gracieusement aux écoles qui le demandent pendant la période du festival », explique Laurent Maunier. À l’exemple de La Réunion qui a mis en place ce système depuis deux ans. Cela permet d’augmenter considérablement le nombre de vues. Mais leur ambition va bien au-delà, puisque le festival de l’image sous-marine de Mayotte veut s’exporter sur le territoire national. « L’idée est de participer au festival de La Réunion et celui d’Hyères. On va travailler ensemble pour mutualiser des images, des expériences, et faire diffuser les conférences sur l’ensemble des festivals », précise Laurent Maunier.

Enfin, les organisateurs veulent favoriser les productions mahoraises. Pour cette édition, seulement 5 films ont été produits localement. Le vouloir est une chose mais le concrétiser en est une autre. Pour le moment, l’agence Angalia ne sait pas de quelle manière elle procèdera pour que les habitants aient envie de filmer ou de prendre en photo le lagon du 101ème département.

300 grammes de cocaïne saisis à Mayotte : un suspect interpellé près de la gare maritime

300 grammes de cocaïne saisis : un suspect interpellé près de la gare maritime

Une patrouille de la Brigade anti-criminalité (BAC) a permis de mettre la main sur une importante quantité de cocaïne, lundi dernier, aux abords de la gare maritime. Un individu a été interpellé en possession de 300 grammes de produit pur, dont la valeur marchande, une fois revendu, est estimée à près de 100 000 euros.

Les faits se sont déroulés en début de semaine, alors que des agents de la BAC effectuaient une surveillance de routine dans le secteur de la gare maritime, un lieu connu pour être sensible en matière de trafics en tout genre. Leur attention s’est portée sur deux individus dont l’attitude leur a paru suspecte.

Lorsque les policiers ont décidé de procéder à un contrôle, l’un des hommes a immédiatement pris la fuite et a réussi à échapper aux forces de l’ordre. Le second, en revanche, a été rapidement maîtrisé par les agents.

Une découverte préoccupante

La fouille effectuée dans le cadre de l’interpellation a révélé la présence de 300 grammes de cocaïne pure. Selon les estimations fournies par les enquêteurs, une telle quantité, une fois coupée et mise en circulation, aurait pu générer près de 100 000 euros de revenus illicites. Une saisie jugée particulièrement significative pour la zone, où les services de police mènent régulièrement des opérations pour endiguer le trafic de stupéfiants.
Présentation devant la justice

Le suspect, dont l’identité n’a pas été communiquée, a été présenté jeudi devant le tribunal. Compte tenu de la gravité des faits et du volume de stupéfiants saisi, le parquet a requis son placement en détention provisoire, mesure qui a été validée par le juge. L’enquête se poursuit afin d’identifier l’individu en fuite et de déterminer l’origine de la drogue interceptée.

Un rappel de fermeté contre le trafic

Cette interpellation illustre la vigilance des forces de l’ordre face à un fléau qui touche de nombreux territoires. Le trafic de cocaïne, en plein essor ces dernières années, reste une priorité pour les autorités judiciaires et policières. « Chaque saisie représente une victoire dans la lutte contre les réseaux criminels », a déclaré une source proche de l’enquête.
La gare maritime, point de passage stratégique, fait l’objet d’une attention particulière des services de sécurité, qui redoublent d’efforts pour prévenir l’acheminement de produits stupéfiants. Les investigations en cours devront permettre de savoir si l’homme interpellé appartenait à un réseau structuré ou s’il agissait de manière isolée.

Le debaa de Mayotte s’invite à la Philharmonie de Paris

Le debaa de Mayotte s’invite à la Philharmonie de Paris

Le groupe féminin mahorais Madarassati Toiyaria se produira ce vendredi 12 septembre à la Philharmonie de Paris pour ouvrir le « Week-end Esprit Soufi ». Composé d’une soixantaine de membres, le collectif perpétue depuis plus de 50 ans la tradition du debaa, danse et chant emblématiques de Mayotte. Au programme : deux shadis et quatre debaas, offrant au public parisien une immersion unique dans le patrimoine musical de l’île. Ce concert marque la deuxième venue du groupe dans la capitale, après des tournées internationales remarquées en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud.

Cérémonie militaire pour honorer la mémoire d’Ali Saïd Assani

Cérémonie militaire pour honorer la mémoire d’Ali Saïd Assani

Ce jeudi 11 septembre, une cérémonie militaire s’est tenue à Mayotte en hommage au caporal-chef mahorais Ali Saïd Assani, décédé d’un arrêt cardiaque en métropole. Ses camarades d’armes, les pompiers du RSAM et les sapeurs du SDIS du Tarn-et-Garonne ont rendu hommage à sa mémoire, aux côtés de sa famille en deuil.

Huit salariés d’EDM entendus après le blocage de Longoni

Huit salariés d’EDM entendus après le blocage de Longoni

Jeudi, huit salariés d’EDM ont été convoqués au siège de Kaweni dans le cadre de procédures internes, après le blocage de la centrale de Longoni. Deux autres doivent encore être entendus. Ces entretiens visent à déterminer leur rôle lors de l’intrusion de grévistes dans le centre de commandes, que la direction avait qualifiée de « prise d’otage ». Des sanctions pourraient suivre. Les salariés ont été soutenus sur place par des collègues et la CGT, qui affirment leur innocence.

Drame en mer à Bandrélé : un pêcheur retrouvé mort, une autopsie ordonnée

Drame en mer à Bandrélé : un pêcheur retrouvé mort, une autopsie ordonnée

Un pêcheur parti seul en mer le 9 septembre à Bandrélé n’a jamais regagné la terre ferme. Son canoë et ses affaires ont été retrouvés échoués à M’gnambani, avant que son corps ne soit découvert par les secours, à 300 mètres de là, marqué de traumatismes au visage. Un obstacle médico-légal a été posé et le parquet a ordonné une autopsie ainsi qu’un body scan pour déterminer les causes exactes du décès. À ce stade, la piste accidentelle est privilégiée, mais l’enquête devra préciser si les blessures sont compatibles avec une chute en mer ou un choc contre les rochers. À Bandrélé, l’émotion est vive face à ce drame qui rappelle la dangerosité des sorties en mer.

La vanille mahoraise en quête de relance après le cyclone Chido

La vanille mahoraise en quête de relance après le cyclone Chido

Du 29 septembre au 1er octobre, Tahiti accueillera le symposium des vanilles françaises, placé sous le parrainage d’Emmanuel Macron. Pendant trois jours, les principaux acteurs de la filière échangeront autour des enjeux économiques, climatiques et culturels qui façonnent l’avenir de ce produit d’exception.

Parmi eux, l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, qui représente 48 producteurs, portera la voix d’une filière particulièrement fragilisée. Le cyclone Chido a en effet détruit ou endommagé 70 % des plantations de vanille sur l’île, une culture qui met plusieurs années à se régénérer même lorsqu’une partie des lianes survit. Les exploitations mahoraises, de taille modeste – en moyenne 2.500 m² – et menées selon des méthodes traditionnelles, peinent déjà à rivaliser avec Madagascar, leader mondial de la production.

Malgré cette fragilité, la vanille mahoraise jouit d’une qualité reconnue, illustrée par les distinctions obtenues par le producteur Foundi Madi au Concours Général Agricole de Paris. Pour Mouhamadi Attoumani, vice-président de l’association, la participation à ce rendez-vous international traduit une volonté forte : « Notre présence à Tahiti montre notre détermination à relever la filière et à partager notre expérience avec les autres territoires. »

La délégation mahoraise profitera également du déplacement pour visiter plusieurs îles polynésiennes et s’inspirer des pratiques locales, alors que la Polynésie française s’affirme comme premier producteur de vanille de l’Hexagone.

11ème salon du tourisme de Mayotte : un élan collectif pour l’avenir

11ème salon du tourisme de Mayotte : un élan collectif pour l’avenir

Bien que le secteur du tourisme ait été très durement touché par le passage du cyclone Chido en décembre dernier, l’Agence d’attractivité Départementale du Tourisme de Mayotte a néanmoins décidé de maintenir sa 11ème édition. Elle se tiendra ces 12, 13 et 14 septembre sur la place de la République à Mamoudzou. Michel Madi, le directeur de l’agence, nous présente ici les particularités de cette édition.

Flash Info : Pourquoi avez-vous choisi d’organiser une 11ème édition du Salon du Tourisme cette année, alors même que ce secteur a été très fortement touché par les conséquences du cyclone Chido ?

Michel Madi : Je ne vous cache pas qu’au niveau de l’AaDTM, nous avons longuement hésité à organiser cette édition. Nous estimions que notre priorité était davantage d’aider les opérateurs touristiques à se relever après le passage du cyclone, notamment en trouvant des financements. Nous ne pensions pas qu’ils seraient dans une dynamique propice à participer à un Salon. Notre conseil d’administration a finalement décidé de…

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La CUF et la SIM s’associent pour accélérer la régularisation des Mahorais

La CUF et la SIM s’associent pour accélérer la régularisation des Mahorais
Cédric Maleysson, directeur de la CUF de Mayotte, et Ahmed Ali Mondroha, directeur général de la SIM, signent une convention

Le cyclone Chido en décembre 2024, suivi de près par le cyclone Dikeledi le mois suivant, se sont révélés dévastateurs pour le secteur de l’immobilier. Pour accélérer la phase de reconstruction, la CUF (Commission d’urgence foncière) et la SIM (Société immobilière de Mayotte) ont signé une convention ce jeudi 11 septembre.

Cédric Maleysson, directeur de la CUF, a tenu à remercier son nouveau partenaire. Face à Ahmed Ali Mondroha, directeur général de la SIM, il rappelle l’intérêt de cette collaboration récente. « On travaille déjà main dans la main pour accélérer la régularisation des personnes occupant des logements SIM dans le cadre de la prescription trentenaire. » Les actions de la CUF comportent un double intérêt :…

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Jacqueline Guez  » lève le voile  » sur la saison 3 de  » Colocs ! « 

Jacqueline Guez " lève le voile " sur la saison 3 de " Colocs ! "
Gérante de la société Clap Productions depuis 2015, Jacqueline Guez s’est lancée dans la réalisation de la série "Colocs !" dont la première saison est sortie en 2023.

Gérante de la société audiovisuelle Clap productions depuis 2015, Jacqueline Guez est également la réalisatrice de la célèbre série mahoraise « Colocs ! ». Ayant terminé le tournage de la saison 3 début septembre, elle a accepté de donner à nos lecteurs un « avant-goût » du spectacle audiovisuel qui les attend au mois de novembre.

Flash Info : Pouvez-vous rappeler à nos lecteurs ce qui vous a poussé au départ à réaliser la série « Colocs ! » ?

Jacqueline Guez : J’avais envie de réaliser une œuvre audiovisuelle qui parle de Mayotte en évitant les 2 schémas traditionnels de « documentaire façon carte postale »  » ou de « documentaire choc ne montrant que le pire de Mayotte » ! Ici aussi, nous avons des rêves, des espoirs et des luttes ! Il me tenait notamment à cœur d’évoquer la réalité de…

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Préserver et valoriser le kibushi par l’écriture

Préserver et valoriser le kibushi par l’écriture
L’association Marovoanio œuvre pour la préservation et la valorisation du kibushi en menant une démarche scientifique et participative, associant chercheurs et habitants à la création d’un alphabet commun.

L’association Marovoanio, présidée par Boinali Toibib Toumbou, poursuit son travail autour de la langue kibushi avec le lancement du Programme de Validation Alphabétique Participative (PVAP). Le premier atelier se tiendra dimanche 14 septembre à la mairie d’Acoua. Objectif : associer chercheurs et habitants à une réflexion collective sur la mise en place d’un alphabet commun pour cette langue ancestrale de Mayotte.

Flash-Info : Quelle est la démarche de l’association Marovoanio ?

Boinali Toibib Toumbou : C’est une association pour la promotion de la langue kibushi dans sa vitalisation et sa valorisation. Nous nous situons dans ces deux approches. La première, sa vitalisation au travers de ses traditions et de ses influences extérieures. La seconde, par sa valorisation, c’est-à-dire la stabilisation de la langue par la création de son alphabet. Car, comme on dit, les paroles s’envolent et…

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Eliasse en concert à Mayotte : « Je remets le compteur à zéro »

Eliasse en concert à Mayotte : « Je remets le compteur à zéro »

Vingt ans après y avoir donné son premier concert, Eliasse revient ce week-end à Mayotte avec l’association Hippocampus. Artiste comorien aux multiples influences, il s’est imposé au fil des années comme l’une des voix majeures de l’océan Indien, tout en gardant une ouverture sur le monde. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, ses inspirations, son rapport aux langues et son regard sur les liens complexes entre Mayotte et les Comores.

Flash Infos : Revenir à Mayotte vingt ans après votre premier concert, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Eliasse : C’est très particulier. Je dis souvent que je suis né à Mayotte artistiquement. C’est ici que mon nom a été affiché pour la première fois, et c’est aussi ici que ma fille est née. Mon premier concert à Mayotte était très spécial. J’étais encore hésitant. Je chantais des reprises : Maalesh, (qui l’a fait découvrir Mayotte pour la première fois), Baco, M’Toro Chamou, Mikidache. Je glissais timidement mes chansons, pour tester la réaction du public. Ce soir-là, je n’ai pas reçu de tomates (rires), alors je me suis dit : « Je peux chanter mes propres textes ». C’est ici que j’ai pris confiance, et ça a changé ma trajectoire. Revenir vingt ans après, seul sur scène, c’est comme tenter de…

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Comores : six cas de sida détectés mensuellement depuis janvier

Comores : six cas de sida détectés mensuellement depuis janvier

Des données rendues publiques cette semaine, révèlent une explosion du nombre de personnes séropositives entre janvier et juin, un semestre durant lequel le pays a enregistré 45 cas, soit l’équivalent de trois années cumulées, de 2019 à 2021.

Depuis mardi, la presse locale s’est emparée du sujet, bien que ce soit « Le Quotidien de la Réunion »qui a publié en premier un article, le 5 septembre sur l’évolution du VIH*Sida aux Comores. Cet intérêt des titres nationaux, s’explique surtout par la situation alarmante décrite par Mohamed Abdourazak, le médecin-référent de la pandémie. Ce dernier, n’était pas disponible ce jeudi pour répondre aux questions de Flash Infos. Mais, les informations qu’il a communiquées mardi, tournent en boucle en ligne. En effet, le spécialiste avait indiqué que l’Union des Comores connait une explosion du…

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Un premier réfectoire scolaire ouvre ses portes à Doujani 1

Un premier réfectoire scolaire ouvre ses portes à Doujani 1

Depuis ce mercredi 10 septembre, les élèves de l’école élémentaire Abdallah Sidi à Doujani 1 disposent enfin d’un réfectoire fonctionnel. Ce site de restauration scolaire, le tout premier de la commune de Mamoudzou, marque une étape importante dans l’amélioration des conditions d’accueil des enfants.

Intégré à la conception de l’établissement en 2023, le réfectoire avait nécessité des travaux complémentaires, retardés par le passage du cyclone Chido. Entièrement remis à neuf, il est désormais opérationnel et pourra servir un repas chaud par jour aux élèves. « C’est tout un programme qui est mis en place pour les accueillir dans les meilleures conditions », se félicite Abdallah Zandjabila, responsable de la restauration scolaire de la ville.

L’organisation a été pensée pour répondre aux contraintes de l’école : les repas seront servis en trois rotations, entre 12h30 et 14h30, avec une capacité de 132 couverts par service. Pour accompagner ce lancement, une équipe dédiée a été formée et renforcée.

Si ce réfectoire constitue une première, il ne restera pas un cas isolé. La municipalité de Mamoudzou prévoit déjà d’intégrer des cantines scolaires dans ses prochaines constructions, avec l’ambition de réduire le déséquilibre actuel entre collations froides et repas chauds. En 2023, la chambre régionale des comptes relevait que 47 710 collations étaient distribuées chaque jour aux élèves mahorais, contre seulement 4 890 repas complets.

Cette ouverture pourrait donc annoncer une nouvelle dynamique pour la restauration scolaire à Mayotte, avec l’objectif de garantir à chaque élève un repas équilibré dans de meilleures conditions d’apprentissage.

Concours photo : Mayotte célèbre les ornements de ses maisons

Concours photo : Mayotte célèbre les ornements de ses maisons

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de Mayotte lance un concours photo inédit intitulé « Photographier les ornements des maisons mahoraises ». Ouvert du 8 au 28 septembre pour le grand public et du 19 septembre au 10 octobre pour les collégiens et lycéens, il invite les participants à immortaliser les détails qui façonnent l’identité architecturale de l’île : poteaux sculptés, rambardes moulurées ou ferronneries artisanales. L’initiative vise à constituer un véritable répertoire de ce patrimoine populaire et à en souligner la valeur culturelle. Doté de plus de 4 300 € de récompenses, le concours se conclura par une remise des prix le 18 octobre au Pôle culturel de Chirongui pour le grand public, puis fin octobre au lycée des Lumières pour les scolaires.

Le MoDem Mayotte insiste sur la stabilité après la démission de François Bayrou

À la suite de la démission du Premier ministre François Bayrou, le Mouvement Démocrate de Mayotte a réagi ce mardi 9 septembre en saluant « la lucidité » de l’ancien chef du gouvernement. La formation politique place cet épisode dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, les pressions financières et le soutien de la Russie aux Comores sur la question de Mayotte. Elle rappelle les mesures adoptées ces derniers mois en faveur du territoire, notamment l’enveloppe de 100 millions d’euros pour la reconstruction post-cyclone Chido et la programmation d’investissements jusqu’en 2031. Le MoDem Mayotte estime que ces engagements ne doivent pas être remis en cause et souligne que le département « a besoin de stabilité pour avancer ».

La poste et Mlezi Maore s’allient pour l’inclusion sociale et le numérique

La poste et Mlezi Maore s’allient pour l’inclusion sociale et le numérique

Ce jeudi 4 septembre 2025, la Direction exécutive de la Poste de Mayotte et Mlezi Maore ont signé une lettre d’intention de partenariat. Au cœur de cette collaboration, trois axes prioritaires : l’inclusion numérique et l’ancrage territorial, le déploiement de services de proximité pour les séniors et les personnes fragiles, et un accès facilité à l’examen du code de la route solidaire pour la jeunesse.

Des aides à la scolarité confirmées par décret

Des aides à la scolarité confirmées par décret
Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale démissionnaire en visite à Mayotte le 18 août 2025, accompagnée de la rectrice de Mayotte, Valérie Debuchy.

Le renversement du gouvernement lundi à l’Assemblée nationale a contraint l’exécutif à publier en urgence une série de textes réglementaires avant de passer sous le régime des affaires courantes. Parmi ces textes, un décret et un arrêté concerne directement la jeunesse mahoraise : la réinstauration d’un fonds de soutien aux activités périscolaires pour les communes et intercommunalités de l’île, supprimé en métropole.

Réservé aux communes et intercommunalités dotées d’un Projet éducatif territorial (PEdT), il s’adresse aux écoles mahoraises afin de financer des activités en dehors du temps scolaire. Le montant des aides reprendra les taux du FDSAP, soit 50 euros par élève, avec une majoration de 40 euros selon l’organisation scolaire. Le nombre d’élèves bénéficiaires sera apprécié au 15 octobre, un premier versement intervenant avant le…

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Refondation de Mayotte : « Faire pour nous, sans nous … et donc contre nous » !

Refondation de Mayotte : « Faire pour nous, sans nous … et donc contre nous » !
Anchya Bamana se refuse à réduire la Reconstruction de Mayotte à une gestion de l’urgence.

La stratégie suggérée par le général Facon pour rebâtir et refonder Mayotte après le cyclone chido n’est au goût d’aucun des quatre parlementaires de l’île. Si le rejet est commun, la méthode elle, diffère. Il y a ceux qui préfèrent les esclandres en public et ceux qui consignent leur mécontentement par écrit. La députée (RN) Anchya Bamana a adopté une démarche alliant critiques ouvertes et propositions visant à enrichir la stratégie arrêtée par le général Facon. 

Le sénateur Saïd Omar Oili n’est pas le seul pourfendeur de la méthodologie choisi par le général Facon pour asseoir la refondation et la reconstruction de Mayotte dont le coup d’envoi officiel est programmé pour le 1 er janvier 2026. La député Anchya Bamana (2 nd circonscription) n’est pas en reste. Dans une communication adressée à la presse, elle fustige à son tour la stratégie quinquennale 2026/2030, n’hésitant pas à faire part d’un certain nombre d’observations.

Pour commencer, elle déplore « la démarche du gouvernement qui consiste à nous [responsables politiques mahorais] consulter à postériori : pas normal » !  Se voulant fidèle à sa propre ligne, « qui la caractérise », la parlementaire souhaite continuer à…

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Diplomatie : le Département refuse de saisir la Cour internationale de Justice

Diplomatie : le Département refuse de saisir la Cour internationale de Justice
La motion déposée par le conseiller départemental de Sada-Chirongui Soula Said Souffou visant à solliciter l’avis de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le statut de l’île a été rejetée par les élus de la majorité hier mercredi 11 septembre dans l’hémicycle Younoussa Bamana.

Le Conseil départemental de Mayotte a tranché : ce mercredi, la motion déposée par Soula Said Souffou visant à solliciter l’avis de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le statut de l’île a été rejetée. Une décision motivée par la crainte d’ouvrir une boîte de Pandore diplomatique et juridique, alors que la question de Mayotte reste, depuis des décennies, au cœur d’un flou juridique international.

Le conseiller départemental de Sada-Chirongui Soula Said Souffou, également président du Mouvement pour le Développement de Mayotte (MDM), avait défendu une proposition audacieuse : demander au gouvernement français de saisir les Nations Unies pour obtenir un avis consultatif de la CIJ.

Dans un communiqué l’élu précisait son objectif : « Cet avis doit trancher sans ambiguïté la valeur du traité de 1841 face aux résolutions non contraignantes de l’ONU, et mettre un terme aux contestations comoriennes qui fragilisent Mayotte depuis trop longtemps. »

Pour Soula Said Souffou, la démarche aurait permis de clarifier définitivement le statut de Mayotte et de couper court aux revendications incessantes de l’Union des Comores, qui continue de considérer l’île comme partie intégrante de son territoire.

La peur d’une « arme à double tranchant »

Mais la majorité départementale n’a pas suivi. Pour le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni, la démarche est trop risquée : « Quand on saisit des magistrats, personne ne peut prédire leur réponse exacte. »

Le chef de l’exécutif local insiste sur la nécessité d’agir avec une extrême prudence : « Nous avons demandé à ce qu’on nous donne les garanties nécessaires, qu’on ne s’engage pas sur une voie dangereuse pour le territoire. »

Le président appelle désormais à une large consultation des « experts du territoire », soulignant que la question ne concerne pas uniquement l’assemblée, mais l’ensemble de la population mahoraise.

Un vieux contentieux jamais refermé

La décision du Conseil départemental met en lumière une vérité inconfortable : le statut de Mayotte reste entouré d’ambiguïtés juridiques. Entre 1976 et 1994, les Nations Unies ont adopté une série de résolutions contestant la présence française sur l’île. Si depuis trente ans le sujet n’a plus été remis à l’ordre du jour à New York, il n’a jamais été officiellement clos.

Deux visions du droit international s’opposent :

  • La France s’appuie sur les référendums organisés dans l’archipel, notamment celui de 1974, où les Mahorais avaient massivement exprimé leur volonté de rester français. Paris invoque ainsi le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
  • Les Comores, elles, invoquent le principe de l’intangibilité des frontières issues de la décolonisation, selon lequel un État indépendant conserve les limites héritées de la colonisation. Selon cette interprétation, Mayotte, ancienne partie intégrante de l’archipel, aurait dû rejoindre l’Union des Comores à son indépendance en 1975.

Ce duel juridique, resté sans arbitre officiel, continue d’alimenter les tensions diplomatiques dans la région.

Des tensions ravivées dans l’actualité récente

Si la question semblait s’être éloignée des radars, plusieurs épisodes récents ont ravivé les crispations.

En avril dernier, lors du sommet des chefs d’État de la Commission de l’Océan Indien (COI), les Comores ont rejeté la demande du président Emmanuel Macron d’intégrer Mayotte dans les programmes de coopération régionale. Un camouflet diplomatique pour la France, qui souhaitait renforcer la place de l’île dans les échanges de l’océan Indien.

Quelques mois plus tard, début août, la polémique a resurgi lors des Jeux des jeunes de la CJSOI (Commission de la Jeunesse et des Sports de l’Océan Indien). Les athlètes mahorais se sont vu interdire de porter leur propre drapeau, décision qui a suscité une vive indignation sur l’île et au-delà.

Ces épisodes illustrent combien le statut de Mayotte reste une plaie vive, instrumentalisée dans les rapports diplomatiques et source de frustrations pour la population locale.

Entre identité, souveraineté et avenir

Au-delà du droit international et des débats diplomatiques, la question touche à l’identité même des Mahorais. Majoritairement favorables à leur appartenance à la République française, ils doivent composer avec un environnement régional où leur statut est contesté, et où chaque événement sportif, diplomatique ou culturel peut se transformer en affront symbolique.

Pour certains élus, comme Soula Said Souffou, il est urgent de mettre un terme à cette incertitude. Pour d’autres, comme Ben Issa Ousseni, mieux vaut préserver la situation actuelle, aussi imparfaite soit-elle, plutôt que de risquer une remise en cause par la plus haute juridiction internationale.

Un débat qui ne fait que commencer

Le rejet de la motion ne met pas fin au débat. Bien au contraire, il confirme que la question du statut de Mayotte reste un sujet sensible, à la croisée des chemins entre histoire, diplomatie et avenir du territoire.

Dans un contexte marqué par de fortes tensions sociales, migratoires et économiques, l’ombre du contentieux avec les Comores continue de peser sur les décisions politiques locales. Si l’assemblée départementale a choisi la prudence, la pression internationale et régionale pourrait, à tout moment, ramener le sujet au premier plan.

Mayotte reste ainsi suspendue entre deux mondes : française par la volonté de ses habitants, mais contestée sur la scène internationale. Une ambiguïté qui, tant qu’elle ne sera pas levée, continuera d’alimenter incertitudes et crispations.

Santé mentale : des disparités chez les jeunes ultramarins

Santé mentale : des disparités chez les jeunes ultramarins
L’Outre-mer : des territoires en détresse psychique sans équivalent

Cinq après la crise du COVID, alors que les signaux de détresse psychique se multiplient, en particulier chez les jeunes, la santé mentale s’impose enfin en 2025 comme une grande cause nationale. Mais cette promesse est-elle respectée dans les territoires d’Outre-mer et à Mayotte ?

Des disparités territoriales en santé mentale

Publiée en septembre 2025 par l’Institut Terram en collaboration avec l’Institut Montaigne, l’étude « Santé mentale des jeunes : de l’Hexagone aux Outre-mer » s’appuie sur une enquête de l’Ipsos menée auprès de 5633 jeunes de 15 à 29 ans dans l’Hexagone et les Outre-mer. À l’origine de cette enquête, l’ambition de dresser un état des lieux de la santé mentale des jeunes en fonction de leur territoire de résidence.

Au niveau national, le constat est alarmant. 25% des jeunes de 15 à 29 ans souffrent de…

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes