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Les élus mahorais ont été reçus par Emmanuel Macron

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C’est une idée on ne peut plus originale qui a émergé dans la tête d’un amoureux des danses traditionnelles locales. Mansour Ramia est à l’origine de Moovafrica, un programme de sport basé sur les danses de chez nous. Le concept est adopté à l’international par des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le fondateur a besoin de passer à l’étape supérieure, mais le parcours n’est pas de tout repos.

Munia Dinouraini, une benjamine prête à redistribuer les cartes de la politique

Novice en politique, la benjamine de 27 ans du nouveau conseil municipal de Mamoudzou, membre de la majorité, ne veut pas faire de la figuration au cours des six prochaines années. Au contraire, elle compte bien jouer des coudes pour se faire entendre et défendre ses dossiers avec hargne. Portrait d’une enfant de M’Tsapéré, prédestinée à un tel engagement. 

Discorde à la mairie de Mamoudzou

Rien ne va plus à la mairie de Mamoudzou. L’opposition sort les griffes via un courrier envoyé le 23 avril, demandant au maire de réunir les conseillers municipaux. Le courrier signé par neuf d’entre eux pointe du doigt la politique de la mairie pendant la crise sanitaire. L’équipe du maire Mohamed Majani dénonce un coup politique.

Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Parlementaires et responsables de collectivités étaient au rendez-vous de l’Élysée, vendredi après-midi, pour un déjeuner offert par Emanuel Macron. Pour une fois, Mayotte a parlé d’une seule voix, à l’instar de la cinquantaine d’autres élus ultramarins conviée à cette rencontre qui est une réponse à l’appel de Fort-de-France, lancée le 17 mai 2022. La crise de l’eau et celles sous-jacentes qu’elle provoque dans notre département ont été ainsi abordées. 

Les quatre parlementaires (les députés Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine, les sénateurs Thani Mohamed Soilihi et Saïd Omar Oili), le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, et le président de l’association des maires de Mayotte, Madi Madi Souf, auraient reçu une oreille attentive de la part du chef de l’État et de la chef du gouvernement, Élisabeth Borne, sur les moments difficiles que traverse Mayotte en ce moment. Pour une fois, les discussions sur Mayotte ont pris une place importante lors de ces échanges qui ont duré trois heures. Au point, que le président de la République, Emmanuel Macron, a accepté le principe d’une deuxième rencontre spécifique avec les représentants de notre département (à leur demande) à une date qui reste à déterminer.

À propos de la crise de l’eau, plusieurs mesures ont été approuvées pour venir en aide aux Mahorais, ainsi que des recommandations formulées. Tout d’abord, une importante enveloppe va être débloquée dans le but d’étendre l’achat de millions de bouteilles d’eau en vue d’une distribution étendue à l’ensemble de la population de l’île et non plus aux seules catégories déclarées vulnérables. La sécheresse qui sévit encore sur l’île fait craindre le pire si l’on en juge l’annonce de la Première ministre d’exonérer les Mahorais de la redevance des factures d’eau jusqu’en 2027. Un geste perçu par certains de nos élus présents à Paris, comme annonciateur d’une crise de l’eau plus profonde qu’initialement estimée. Et surtout, une réelle prise en compte par le gouvernement d’une situation locale compliquée et sur laquelle « la trop grande résilience » des Mahorais ne pourrait suffire.

Quoiqu’il en soit, des voix d’élus locaux se sont élevées, notamment la députée Estelle Youssouffa, en direction du gouvernement pour demander que la généralisation de cette distribution d’eau en bouteille puisse couvrir tous les habitants de l’île, et non pas seulement à hauteur du nombre de résidents officiellement admis par les services de l’État (310.000 personnes). Ils demandent une mobilisation générale des forces vives pour s’assurer que cette distribution soit totale et complète en élargissant le champ d’appui actuellement assuré par les CCAS, aux mosquées, églises, réseaux locaux divers et variés, aux différents collectifs citoyens. S’exprimant sur ce point précis sur son compte WhatsApp, la députée évoque la possibilité de recourir à des bons d’achat à destination des supermarchés qui serait « un moyen en plus de s’assurer de toucher la population mahoraise dans son intégralité ». Sur un ton plus tantinet provocateur, elle s’en est prise à l’Agence régionale de Santé qui tente de rassurer sur la potabilité de l’eau à Mayotte. En effet, l’élue de la première circonscription de notre île reproche à cette institution de ne réaliser des tests en ce sens « qu’au bout de six à de douze heures » après que l’eau se remette à couler au robinet. Aussi demande-t-elle que des contrôles aléatoires puissent être organisés pour d’avantage de fiabilité.

Relancer l’opération Wuambushu

Il a été aussi question de la reprise prochaine de l’opération Wuambushu, qui a pris fin en juillet. « Le président Emmanuel Macron a accepté le principe d’une rencontre territoire par territoire et d’instruire la Première ministre de lancer une deuxième opération Wuambushu qui devrait être annoncée prochainement par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer », révèle Mansour Kamardine, qui indique que le chef de l’État « s’est enfin montré disposé à faire élaborer rapidement la « loi Mayotte » ».

D’une voix unanime, les élus mahorais ont abordé cette question de l’immigration clandestine, cette autre crise profonde qui gangrène le 101ème département français, sans qu’une solution réaliste ne semble se dégager concrètement. Concernant la santé, le cri d’alarme des syndicats et du personnel de CHM (centre hospitalier de Mayotte) a eu un écho en haut lieu. Il a été évoqué les risques sanitaires et épidémiologiques susceptibles de naître à cause de la crise de l’eau. Il a également été question de la perturbation certaine des cours dans les écoles locales, en raison de la pénurie d’eau, le rectorat de Mayotte ayant prévenu par courrier qu’ils se feraient au gré de la disponibilité de la ressource. Les conséquences du manque d’eau sur le territoire auront sans nul doute de nouvelles répercussions dans le futur proche, notamment sur l’économie.

Les élus de Mayotte demandent au gouvernement d’Élisabeth Borne de clarifier sa stratégie sur le développement de Mayotte. « Le bateau France est en train de couler et c’est au chef de l’État qui en est le capitaine de fixer un (nouveau) cap », fait remarquer la députée Estelle Youssoufa. Par ces mots, elle entendait interpeller le gouvernement français sur l’absence de mesures d’alignement sociaux en faveur de notre île dans les projets de lois de finances et de la sécurité sociale, lesquels ne prévoient rien de tel au profit des Mahorais. Les élus mahorais entendent corriger le tir à l’occasion de cette nouvelle rencontre demandée au chef de l’État afin d’évoquer pleinement les sujets du devenir économique du département, de la piste longue et du deuxième hôpital prévu à Combani.

Il est à retenir que Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outremer devrait arriver à Mayotte au début du mois prochain pour relancer l’opération Wuambushu et évoquer avec les responsables locaux la loi asile et immigration.

Ce qui a été aussi demandé

– Le conseil départemental de Mayotte demande au gouvernement douze millions d’euros pour financer le reboisement de l’île afin d’améliorer le captage de l’eau sur ses bassins versants et ainsi atténuer la sécheresse. En outre, il a été évoqué la nécessité de protéger les retenues collinaires, de nettoyer les rivières et cours d’eau.

– Il a été convenu de sensibiliser la population mahoraise sur un nécessaire usage parcimonieux de l’eau potable, le recours à des solutions alternatives pour stocker l’eau de pluie à destination des usages domestiques, l’acquisition gratuite de citernes à cet effet pour chaque foyer, les entreprises et les exploitants agricoles, ainsi que l’acquisition de capteurs d’humidité pour produire de l’eau potable.

– Le gouvernement a été sensibilisé sur l’impérieuse nécessité d’inclure dans les appels d’offres des prochaines usines de dessalement à construire le rejet des eaux saturées de sel hors du lagon afin de préserver l’écosystème marin.

-Mansour Kamardine a personnellement demandé à Emmanuel Macron « d’inviter le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale à reprendre ses esprits à l’endroit de Mayotte ». Il souhaite que la majorité présidentielle adopte l’amendement sur la reconnaissance de Mayotte à l’international que les députés Renaissance ont bloqué en commission des affaires étrangères dans le cadre de l’examen du budget 2024 de la mission « action extérieure de la France ».

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