Éviction d’Ali Soula : les Femmes leaders restent mobilisées

Directeur du GIP L’Europe à Mayotte, la structure gérant les dossiers liés aux fonds européens, Ali Soula a été informé par le préfet de Mayotte qu’une demande pour mettre fin à ses fonctions avait été émise. La semaine dernière, Thierry Suquet a confirmé auprès des élus du conseil départemental (le GIP dépend à la fois de la préfecture et du Département) « qu’il n’avait plus confiance en lui ». Cette décision intervient sur fond de tensions avec le secrétariat général aux affaires régionales (Sgar). Ali Soula estime, en effet, que le Sgar lui met des bâtons de roues, il a même rédigé une note concernant « les dysfonctionnements constatés suite à l’ingérence systématique dans l’organisation et le fonctionnement du GIPEAM) » à l’attention du préfet et du président du conseil départemental.

Prenant fait et cause pour le service de la préfecture, Thierry Suquet a préféré se séparer du directeur du GIP. Un choix qui ne passe auprès des agents du GIP installé à Tsingoni et mis en place en 2021 par Ali Soula. Elle plaît encore moins aux Femmes leaders qui demandent que la Sgar, Maxime Ahrweiller, soit aussi écartée. Elles ont rencontré le préfet, le mardi 31 janvier, et des élus, le lendemain. Pour l’instant, sans succès. Elles comptent cependant continuer à se faire entendre et ont espoir de rencontrer Ben Issa Ousseni, le président du Département, ce lundi. Alors qu’elles sont arrivées à 9h, elles n’étaient toutefois toujours pas reçues à midi.

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