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Les commanditaires présumés de violences restent en prison

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On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

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Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

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Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Trois habitants de Tsoundzou 1 sont suspectés d’avoir commandité les violences sur la voie publique du 5 mars qui ont entraîné le déploiement d’un important dispositif policier. Leur audience au tribunal correctionnel, prévue ce mercredi, a été renvoyée au 19 avril. Deux d’entre eux attendront le procès dans leur cellule.

« Ce qu’on leur reproche est tout l’inverse de ce dont ils se réclament. » Les mots tranchants de la vice-procureure, Françoise Toillon, viennent rappeler l’antinomie entre le profil des prévenus et les faits qui leur sont reprochés. Comme dans l’affaire de l’attaque de la brigade de gendarmerie de Sada, on se rend compte que parfois, derrière les caillassages et les attaques à main armée déplorées sur l’île, se cachent des donneurs d’ordre aux intérêts très particuliers. L’exemple des troubles à l’ordre public enregistrés à Tsoundzou 1 le 5 mars vient s’ajouter à cette liste noire. En interpellant vendredi dernier quatre mineurs, soupçonnés d’avoir participé à une série de vols et de violences commises à l’encontre de citoyens puis de policiers appelés sur les lieux, les enquêteurs du service territorial de la police judiciaire ont vogué de surprises en surprises au fil des auditions.

Rapidement, trois noms sont revenus avec insistance. Des personnes qui encadraient les jeunes impliqués, dans le cadre d’activités associatives, leur auraient mis la pression pour qu’ils passent à l’acte. Sans attendre, après recoupement de l’information, trois hommes de 47 ans, 34 ans et 18 ans ont été placés en garde à vue. Une fois dans les locaux du commissariat de Mamoudzou, le plus âgé aurait trouvé le moyen de mettre une pression supplémentaire sur un des mineurs impliqués en lui demandant de revenir sur ses déclarations, « une connotation assez déplaisante dans ce dossier », souligne la vice-procureur.

Déférés puis placés en détention provisoire lundi, le trio devait être jugé ce mercredi 13 mars en comparution immédiate. Sur conseil de leurs avocats, les trois prévenus ont sollicité un délai pour préparer leur défense. L’enjeu de l’audience était donc de savoir si les trois commanditaires présumés seraient maintenus en détention provisoire en attente de l’audience, renvoyée au 19 avril. Afin d’éviter « les représailles envers ceux qui ont parlé », mais aussi dans l’objectif de prévenir un renouvellement des faits, la représentante du parquet de Mamoudzou a demandé leur maintien en détention provisoire. Trois personnes, dont deux policiers, se sont constituées partie civile dans cette affaire. Un des fonctionnaires, blessé au bras, s’est vu prescrire une ITT de quinze jours qui pourrait être allongée, selon son avocat, maître Erick Hesler.

Direction la prison pour deux prévenus

A la barre, par l’intermédiaire de leurs avocats respectifs, deux des prévenus n’ont pas convaincu les juges au sujet de leurs garanties de représentation. Même si leurs casiers judiciaires ne portent trace d’aucune condamnation, ces derniers, des habitants de Tsoundzou 1, originaires des Comores, n’ont pas de titre de séjour. Le quinquagénaire qui prend part bénévolement au dispositif « Parents-relais » dans le village enchaînait les petits-boulots non déclarés sur des parcelles agricoles, tandis que le jeune majeur faisait plutôt dans l’oisiveté après avoir obtenu son CAP (certificat d’aptitude professionnelle).

« On dirait un dossier Instagram », s’est ému maître Soumetui Andjilani, avocat du plus âgé. « On a plus de photos que de textes. On a entendu des enfants parfaitement malléables. Il faut qu’on vérifie dans quelles conditions ces enfants ont été entendus. » Le trentenaire, père de famille, sort un peu du lot parce qu’il travaille en tant que maçon dans une entreprise basée à Mamoudzou. « Mon client travaille en face de mon cabinet. C’est un père de famille qui doit aller travailler pour subvenir aux besoins de ces enfants », a plaidé son avocat maître Zaïnaliambidina Nizari. Le tribunal l’a entendu et a accepté de placer le maçon sous contrôle judiciaire en attendant l’audience. Ses deux comparses sont quant à eux repartis en direction de la prison de Majicavo.

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