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L’auteur présumé d’un meurtre à coup de parpaing de nouveau jugé

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Justice à Mayotte : “On va tout faire pour que l’histoire de Stam soit la dernière de ce genre”

On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

Relation sexuelle à 14 ans : une mineure de plus victime des failles de la justice mahoraise

Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

La thématique de la délinquance a mis en lumière, ces dernières semaines, le rapport de jeunes bandes avec les chiens. Torturé par sadisme, utilisé comme arme et objet de rivalités, le « meilleur ami de l’homme » a la vie dure sur le territoire où associations et forces de l’ordre tente tant bien que mal d’endiguer le phénomène.

Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

A Chiconi, dans la nuit du 15 au 16 juin 2020, l’accusé de 18 ans à l’époque aurait frappé Moussa Marssel avec un morceau de béton de 19 kilogrammes. Alors qu’il a été condamné à 25 ans en première instance, la peine s’est avérée illégale, nécessitant un nouveau passage devant la cour d’assises de Mayotte, ces lundi et mardi.

La violence du meurtre de Moussa Marssel, un retraité de 59 ans, avait choqué le village de Chiconi et le quartier d’Ourini où il vit. Qui pouvait en vouloir à cet homme décrit comme « gentil » par son voisin ? La victime était un client habituel d’une épicerie du village. Il y passait des heures en compagnie d’autres riverains. Il avait quitté ivre l’établissement vers 22h30, le soir du 15 juin 2020. Sur son retour, il avait croisé la route de l’accusé, un Comorien de 18 ans, arrivé à Mayotte trois ans avant, pour y exercer la profession de manœuvre. Hébergé dans la famille de sa mère, celui-ci était également ivre, ce soir-là. Selon lui, il aurait demandé une cigarette à la victime. Le cinquantenaire aurait alors refusé et tenu des propos injurieux sur les Comoriens. Une bagarre aurait suivi et le jeune homme s’est emparé d’un parpaing de 18,7 kilogrammes pour l’écraser à plusieurs reprises sur la tête.

« J’ai tué quelqu’un »

Celui qui est assis sur le banc des accusés, ce lundi, s’était rendu au bout de quelques jours. En effet, les rumeurs l’impliquant ont entraîné des menaces sur sa famille. Alors qu’il souhaitait quitter le territoire en kwassa, il a été convaincu par son oncle de se rendre aux gendarmes de la brigade de Pamandzi. « Il s’est présenté en disant : « J’ai tué quelqu’un » », se rappelle le directeur d’enquête. Tête parfois baissée, l’accusé suit les débats avec attention. Le jour du premier procès d’assises, le 22 novembre 2022, le Parquet avait fait appel de la décision, puisque la condamnation en première instance (25 ans de prison) est illégale. Pour ce meurtre, il encourrait la perpétuité, trente ou vingt ans, pas une peine entre les deux. De son côté, le jeune homme a également fait appel. Ces lundi et mardi, c’est toujours le mobile qui est à déterminer, l’intéressé ayant toujours reconnu son geste. Est-ce que les mots ont provoqué la colère du jeune homme ? Est-ce un crime crapuleux, sachant que de l’alcool et le téléphone portable ont été subtilisés ?

Peu de témoins ont accepté de venir témoigner à l’audience, ce lundi matin, seul le voisin a rappelé les circonstances dans lesquelles il a trouvé le corps. Vers cinq heures du matin, cet agent des services techniques avait trouvé son voisin étendu, le crâne ouvert, au milieu du chemin, tandis qu’il se rendait à son travail. Il l’avait tout de suite reconnu aux habits qu’il portait la veille. Il avait aussi constaté la présence du parpaing ensanglanté. Selon la médecin légiste, qui intervenait en visioconférence depuis La Réunion, « il y a plusieurs coups répétés sur la tête et sur le torse ». L’accusé a toujours confirmé qu’il avait utilisé le parpaing à quatre reprises. Il aurait ensuite « piétiné » la victime au niveau du torse.

Après l’examen des faits et de la personnalité de l’accusé, ce lundi, un psychiatre et un psychologue seront entendus, ce mardi. Les réquisitions et les plaidoiries des avocats suivront, avant que la délibération soit connue dans l’après-midi ou la soirée.

Rixes à Sada : un jeune homme de 25 ans condamné

Des affrontements avaient eu lieu dans la commune de Sada, le soir du lundi 16 octobre. Une bande de Dembéni a voulu s’en prendre à des jeunes de Sada, qui ont répliqué. En sous-nombre, c’est la gendarmerie de Sada qui avait dû extraire les premiers agresseurs. « Au cours de cette nuit, plusieurs militaires de la gendarmerie avaient été blessés et de nombreux véhicules dégradés. Au total, ont déposé plainte vingt particuliers (deux pour des violences et un vol, dix-huit pour des dégradations de véhicule), quinze gendarmes (pour les violences subies) et la gendarmerie (pour les dégradations de véhicule) », rappelle le procureur de la République, Yann Le Bris. Les locaux mêmes de la gendarmerie ont été la cible de caillassage.

L’un des participants, âgé de 25 ans, a été jugé, ce lundi, pour violences aggravées et participation à un attroupement armé. Le tribunal correctionnel a prononcé à son encontre une peine de deux ans d’emprisonnement et un maintien en détention. « L’enquête se poursuit pour identifier et interpeller les autres personnes ayant participé à ces violences, dégradations et attroupements », prévient le procureur.

Deux passeurs condamnés à deux ans de prison

La météo favorable à la navigation profite à de nombreux kwassas venus d’Anjouan, ces dernières semaines. C’étaient le cas pour les deux passeurs interceptés au large de Bouéni, le 28 septembre dernier. Leur embarcation contenait 24 personnes en situation irrégulière. Jugés en comparution immédiate, ce lundi après-midi, les deux prévenus, pourtant primo-délinquants, « ont été condamnés à une peine de 24 mois d’emprisonnement et ont été maintenus en détention », annonce le Parquet.

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