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Deux ans de prison pour avoir forcé un homme à lui faire une fellation

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Justice à Mayotte : “On va tout faire pour que l’histoire de Stam soit la dernière de ce genre”

On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

Relation sexuelle à 14 ans : une mineure de plus victime des failles de la justice mahoraise

Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

La thématique de la délinquance a mis en lumière, ces dernières semaines, le rapport de jeunes bandes avec les chiens. Torturé par sadisme, utilisé comme arme et objet de rivalités, le « meilleur ami de l’homme » a la vie dure sur le territoire où associations et forces de l’ordre tente tant bien que mal d’endiguer le phénomène.

Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Un homme de 24 ans a été condamné à la détention, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 2017, à Sohoa, alors qu’il prétend n’avoir « aucune attirance pour les hommes », il avait imposé une relation sexuelle à un homme alcoolisé rencontré sur la plage.

« Je n’ai rien à rajouter », a concédé la victime, ce mardi. Voulant laisser cette histoire d’agression sexuelle derrière lui, l’homme incapable de donner son âge voulait que la justice y mette un terme. Il n’a d’ailleurs demandé aucune réparation à son bourreau, un jeune homme de 24 ans habitant la commune de Chiconi et stagiaire à l’époque au régiment de service militaire adapté à Combani. Les faits sont pourtant graves. Le 25 décembre 2017, la victime buvait sur la plage de Sohoa quand il a croisée Zidane Zaïdani, qui était absent du procès ce mardi. Ce dernier lui a demandé de l’alcool et un peu d’argent. Le premier a accepté et donné vingt euros, pensant être tranquille.

C’était loin d’être le cas puisqu’il est emmené à l’écart sous la menace d’une pierre. C’est l’intervention d’un tiers qui met fin à son calvaire. En effet, un témoin a entendu les cris et découvert la victime allongée par terre, l’autre à genoux lui imposant une fellation tandis qu’il tenait une grosse pierre, prêt à frapper. « Laisse-moi finir ce que j’ai commencé. Ce n’est pas tes affaires (sic) », a proféré le prévenu. Ce qu’il n’a pas pu faire, les gendarmes ayant été avertis. Entretemps, par frustration, Zidane Zaïdani a mis trois gifles à la victime, avant de s’en aller.

« Consentie sous la menace d’une pierre ? C’est original »

« Drogué », « alcoolique », « violent » : les qualificatifs négatifs à l’encontre du jeune homme et parfois prononcés par sa propre mère ne manquent pas. Lui ne nie pas la relation sexuelle, assurant au passage qu’il n’a « aucune attirance pour les hommes », mais préfère parler de relation tarifée, puis « consentie ». Le président du tribunal correctionnel, Laurent Ben Kemoun, a relevé « qu’une relation consentie sous la menace d’une pierre ? C’est original ». Le procureur de la République, Yann Le Bris, a requis quatre ans de prison ferme, arguant que « les déclarations sont fluctuantes ».

Zidane Zaïdani a été condamné finalement à deux ans de prison ferme et un mandat d’arrêt a été déposé à son encontre.

 

Condamné pour des attouchements sur une fillette de 7 ans

Décrit comme « un ami de la famille », voire « un frère » aux yeux de la mère de famille, Boura Soula passera les deux prochaines années de sa vie en maison d’arrêt pour « agression sexuelle imposée à un mineur de moins de 15 ans ». Le matin du 31 octobre 2020, à la sortie de l’école coranique, cet habitant de Miréréni a suivi une fillette de 7 ans et demi qu’il connaît bien puisque la mère de la victime est originaire du même village d’Anjouan. Profitant de l’absence des parents, il est rentré dans la maison et a commencé à se masturber en touchant les seins et le vagin de la fillette. Puis, il a été mis en fuite à l’arrivée de la mère. La jeune victime a raconté aux enquêteurs que c’était la première fois qu’il la touchait, mais qu’il lui a déjà montré son sexe. Ne niant pas les faits – au moins celui du 31 octobre 2020 – et reconnaissant avoir des « pulsions bizarres », il sera renvoyé aux Comores une fois sa peine purgée. Il devra indemniser la victime à hauteur de 1.500 euros et 1.000 euros pour ses parents.

Jalouse de la nouvelle épouse, elle organise une expédition punitive

« Elle a son petit caractère », fait remarquer le président du tribunal, Laurent Ben Kemoun. Âgée de 40 ans, une Comorienne jugée ce mardi matin était mise en cause dans une affaire de vols et de menace de mort à l’encontre de celle qui l’a remplacée dans le cœur de son ex-époux. En l’occurrence, à Mamoudzou, le 9 janvier, six jeunes hommes, dont cinq mineurs, sont entrés dans la maison de la deuxième. Menaçant de s’en prendre à sa fille de trois ans, ils ont volé un frigo et un téléviseur. Selon eux, ils n’étaient pas là seulement pour un cambriolage violent. « On est venu pour te tuer », ont-ils lancé à la victime, pendant le vol. Se débarrant du fil de chargeur qui lui liait les mains, la victime a sollicité la police de Mamoudzou. Au cours d’une longue enquête, les policiers ont mis en évidence le rôle de l’ex-femme, qui a reconnu les faits. « Elle a expliqué que c’était par jalousie, qu’elle ne supportait pas que l’ex-mari lui fasse de beaux cadeaux alors qu’elle et ses enfants sont dans le besoin », résume Laurent Ben Kemoun, le président du tribunal correctionnel, mardi matin. Déjà condamné en 2014 pour « menace avec arme », elle l’est cette fois-ci pour « complicité de vol aggravé », « complicité de séquestration » et « menace de mort ». Elle écope d’un an ferme, tout comme le seul majeur de l’expédition, âgé de 23 ans aujourd’hui et confondu par la présence de son ADN.

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