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411 millions d’euros pour accélérer les investissements du syndicat des eaux

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Très attendue, la question de l’eau a été au cœur de la visite ministérielle avec la signature d’un contrat de progrès du service public de l’eau potable et des eaux usées de Mayotte pour la période 2022-2026. L’enveloppe de 411 millions d’euros doit permettre de combler le retard accumulé et d’engager les investissements indispensables.

« C’est le fruit d’un travail partagé de deux ans », introduit Fahardine Ahamada, le président du syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte, pas peu fier des nombreuses étapes franchies, à l’instar des audits consentis et du travail de redressement entrepris, « pour aboutir au résultat proposé ». Et quel résultat puisque la signature ce mardi après-midi du contrat de progrès du service public de l’eau potable et des eaux usées pour la période 2022-2026 s’élève à 411 millions d’euros.

Concrètement, ce document doit assurer la poursuite d’un certain nombre d’orientations stratégiques : consolider la gouvernance du syndicat en matière d’eau potable et d’eaux usées ; accélérer les investissements, bonifier leur planification et optimiser la gestion patrimoniale ; améliorer les performances du service d’eau potable ; déployer un service de collecte des eaux usées performant.

SMEAM
Jean-François Carenco, le ministre délégué chargé des Outre-mer, a tenu un discours positif auprès des élus du SMEAM. « Avec une grande volonté, vous obtenez les choses petit à petit. »

« Les contraintes financières sont encore persistantes »

SMEAM
Parmi les signataires de ce contrat de progrès 2022-2026, il y avait Jean-François Carenco pour l’État, Lucile Rogations, la directrice de mission Mayotte pour la Banque des Territoires, Anne-Gaël Chapuis, la directrice adjointe de l’agence française de développement, Nicolas Rouyer, le représentant délégué océan Indien de l’office français de la biodiversité, Olivier Brahic, le directeur général de l’agence régionale de santé, et Fahardine Ahamada, le président du syndicat mixte de l’eau et de l’assainissement de Mayotte.

Une ambition plus que nécessaire au vu des problématiques connues depuis la crise de 2016 ! D’un côté, « 30% de la population n’a pas accès à l’eau potable », rappelle Ibrahim Aboubacar, le directeur général des services. De l’autre, la structure doit faire face à « des impayés élevés », « des retards en investissements considérables » et « des problèmes de ressources [humaines] ». « Les contraintes financières sont encore persistantes », résume-t-il. Toutefois, Jean-François Carenco, le ministre délégué chargé des Outre-mer, note « l’effort de mise au carré » réalisé par la nouvelle équipe en place et met en exergue sa rigueur depuis son intronisation en 2020.

Une rigueur indispensable qui permet d’entrevoir l’avenir avec plus de sérénité qu’au cours des deux dernières décennies, comme le souligne Fahardine Ahamada pour tacler les précédentes mandatures, puisque « les ouvrages des dix prochaines années sont en étude très avancée » selon son DGS. Et à ce sujet-là, le membre du gouvernement aspire à mettre les bouchées doubles et à ne plus tergiverser ! Concernant la troisième retenue collinaire, un projet qui remonte à Mathusalem, « la balle est dans le camp des autorités locales ».

« Aller chercher les 100 patates qui manquent »

Une manière de placer les principaux concernés face à leur responsabilité. Car lui-même ne compte pas se reposer sur ses lauriers dans la mesure où une telle enveloppe « crée de la richesse et de l’emploi salarié ». « C’est notre vrai combat », insiste Jean-François Carenco. Anecdotique ou non, il reste tout de même un trou de 124 millions d’euros pour conduire à terme le programme d’investissement. Pas un souci pour celui promet de jouer les « Robin des Bois » dès son retour à Paris, ce mercredi matin, « pour aller chercher les 100 patates qui manquent ».

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