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Une école de la 2ème chance pour les jeunes déscolarisés

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Les jeunes sortis du système scolaire ont droit à une seconde chance. C’est ce que pense Nassuf Eddine Darouèche, conseiller municipal de Mamoudzou, délégué à la sécurité, la tranquillité et à la sûreté urbaine. Le bureau du conseil municipal est également de cet avis et il a validé le projet avant de le présenter en conseil municipal ce 31 mai. « Ce projet prévoit une structure d’insertion professionnelle pour les 18-25 ans sortis du système scolaire sans qualification. Il faut les former à un métier et qu’ils acquièrent une qualification reconnue au niveau national » précise le jeune élu.

C’est l’organisme de formation professionnelle OIDF qui a porté le projet. Il devrait se charger de la formation. L’État à travers la Dieccte a été approché pour être un partenaire et le conseil général suivra probablement. « Les financements sont là, le projet devrait bénéficier de l’initiative emploi jeunes (IEJ), du fonds social européen (FSE) et des fonds de l’État » soulignent Nassuf Eddine Darouèche.

La participation communale sera la mise à disposition des locaux situés à Mamoudzou, dans l’ancienne école où se trouve actuellement l’école municipale des sports de combat. « Celle-ci ne disparaîtra pas, elle continuera à utiliser les locaux », rassure le conseiller municipal.

Les métiers qui seront mis en avant sont ceux qui figurent dans les 12 secteurs identifiés comme porteurs à l’avenir par le conseil général. Les jeunes qui seront formés ne seront pas que de la commune de Mamoudzou, mais de toute l’île.

Cette école sera soutenue par le réseau national des écoles de la deuxième chance et les encadrants seront recrutés selon une charte très exigeante.

Mais qu’est-ce qui a motivé la commune de Mamoudzou à se lancer dans un tel projet ? « Cette municipalité actuelle est composée de jeunes adultes majoritairement ou de personnes plus âgées comme Mohamed Moindjié qui ont travaillé pour la jeunesse. Je suis issu de l’association Ouvoimoja wa Momojou, nous voulons faire de la jeunesse un atout. Et on ne peut réussir que si des collectivités comme la nôtre s’engagent et sont porteurs de ce genre de choses », argumente Nassuf Eddine Darouèche.

Celui-ci s’estime confiant pour ce projet et que ses collègues conseillers municipaux l’adopteront dans deux semaines.

F.S.

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