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Municipales à Mamoudzou : la bataille sera rude !

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Etalée sur une superficie de près de 4 200 hectares, la commune de Mamoudzou compte six villages : Kawéni, Mamoudzou, M’tsapéré, Passamainty, Tsoundzou 1, Tsoundzou 2 et Vahibé. Avec 57 281 habitants, selon le dernier recensement effectué en 2012, Mamoudzou est la commune la plus peuplée de Mayotte, avec une densité de 3 644,1 habitants par kilomètre carré. Une dizaine de milliers de personnes seulement sont inscrites sur les listes électorales. La commune est répartie en trois cantons : Kawéni-Mamoudzou pour le premier, M’tsapéré-Cavani pour le second et Passamainty-Vahibé-Tsoundzou 1 et 2 pour le dernier.

Mamoudzou abrite de nombreux équipements publics sportifs et culturels. Pour l’administration de la ville, Mamoudzou compte une mairie principale et trois mairies annexes. Au niveau de l’éducation, la ville compte une quarantaine d’établissements scolaires : 12 écoles maternelles, 28 écoles primaires, 2 lycées, général et professionnel, et 4 collèges. Un cinquième collège est en construction à Tsoundzou 1. Mamoudzou manque aussi des classes pour la scolarité de ses enfants.

En termes d’équipements sportifs, Mamoudzou a en son sein 7 terrains de football, 9 plateaux polyvalents, un gymnase et un cours de tennis. Au niveau culturel, la commune chef-lieu a actuellement 5 maisons de jeunes et une médiathèque municipale. La construction de deux autres MJC a débuté à Kawéni et Tsoundzou.

Mamoudzou dispose également d’une station de potabilisation d’eau et une station d’épuration des eaux usées, un centre médico-social, 7 cimetières, etc.

La commune chef-lieu de Mayotte devient de plus en difficile à vivre pour les habitants. De l’insécurité à une circulation perturbée, en passant par l’insalubrité et une activité économique paralysée, les sujets qui fâchent ne manquent pas. Mamoudzou est classée quatrième ville de France la plus cambriolée.

Six listes sont candidates aux élections municipales, soit en tout 270 hommes et femmes qui veulent gérer la commune les six prochaines années.

 

Abdourahamane Soilihidit « Ladjo »
Le maire sortant et également sénateur de Mayotte se doit de défendre son bilan et convaincre par de nouveaux projets. L’équipe municipale sortante aura pour le moins réussi, en six ans, à réfectionner près de 90% des routes communales, à construire 120 classes et à lancer des projets d’aménagement structurants, notamment le projet de rénovation urbaine de M’gombani et la Zone d’aménagement concertée de Hamaha. La liste de Ladjo se positionne pour la continuité et non le changement.

Enly Mahamoudou
Ancien président de la Ligue mahoraise de football, a pris la tête de la liste Uvwamoja. Critique envers les conseils municipaux des 25 dernières années, selon lui, « il faut penser autrement, faire autrement » à Mamoudzou. Il a rallié des soutiens dernièrement et propose des projets assez innovants comme la réalisation d’un « tramway vert » et le recours à des partenariats public-privés.

Chihabouddine Ben Youssouf
Président de l’union pour le renouveau de Mayotte, il a déjà exercé un mandat de conseiller général de la circonscription de Mamoudzou 2 et a même obtenu pour un temps la première vice-présidence entre 2002 et 2008. Il a également eu à diriger la mairie en tant que directeur général des services. Son cheval de bataille a toujours été de plaider pour un rattrapage économique de Mayotte, un programme qu’il s’engage à mettre en oeuvre en cas de victoire.

Bacar Ali Boto
Il a été 1er vice-président du conseil général entre 2002 et 2008, par la suite il est devenu conseiller municipal de l’opposition jusqu’à aujourd’hui. Il mène une coalition baptisée l’Ame qui regroupe à la fois son parti Alliance, des membres du MDM et des écologistes. Ancien directeur général des services à la mairie de Mamoudzou, il compte faire valoir son expérience pour peser dans la balance.

Dhinouraïne M’Colo Maïnty
Le candidat investit par la Mouvement pour le développement de Mayotte est issu de l’opposition au conseil municipal. Il connaît donc les dossiers et entend faire revenir son parti « aux affaires dans la commune de Mamoudzou ». Pour cela il espère convaincre en s’engageant de prime abord sur le redressement des finances publiques de la commune.

Mohamed Madjani
Conseiller municipal très expérimenté puisqu’il est adjoint au maire dans les différentes majorités depuis 1997, il regroupe derrière lui une équipe jeune, la liste intitulée « le Rassemblement ». Le programme de son équipe se décline en quatre mots Msomo, Hazi, Makazi et Hifadhui, c’est-à-dire en langue de Molière : Education, Emplois, Habitat et logement et sécurité.

 

Rafik et Adrien Theilleux

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Mayotte Hebdo n°1087

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